LeFaso.net, l'actualité Burkinabé sur le net
Proverbe du Jour : “Avec de la persévérance et de l’endurance, nous pouvons obtenir tout ce que nous voulons.” Mike Tyson

Prise d’otage à la mairie de Dédougou : Le personnel administratif communal dans la danse

Publié le vendredi 7 décembre 2007 à 17h28min

PARTAGER :                          

48h après la prise en otage des locaux de la mairie de Dédougou par la police municipale, le reste du personnel administratif communal de cette collectivité est entré dans la danse.

Le personnel réclame de meilleures conditions de vie et de travail. En tout cas, on annonce des lendemains chauds à la mairie quand on sait que le reste du personnel veut également observer un arrêt de travail. Cette décision devrait être prise à l’issue d’une rencontre dans la nuit du 4 novembre. Vivement qu’un compromis soit trouvé entre les différentes parties. Comme nous l’écrivions dans l’édition du 4 décembre dernier, le mouvement d’humeur des policiers a complètement paralysé l’administration communale. L’accès de la mairie était interdit à toute personne pendant ces quarante-huit dernières heures. Les policiers municipaux qui avaient refusé tout dialogue en l’absence du maire sont finalement revenus à de meilleurs sentiments. Sous la médiation du procureur du Faso, ils ont accepté d’exposer leurs points de revendication dans la matinée du 4 décembre.

Selon leur porte- parole, Honoré Fonkani, ils ont jugé bon d’exprimer leur ras-le-bol face aux promesses non tenues sur l’amélioration de leurs conditions de vie et de travail de la part de leur employeur. Pour cela, ils revendiquent entre autres leurs attestations du service national pour le développement, leur dotation en tenue et en moyens roulants, des indemnités de risque, des primes alimentaires paramilitaires ; des ristournes sur les amendes forfaitaires ; l’augmentation de 5% des salaires, promesses faites par le chef de l’Etat ; le rétablissement de la ligne téléphonique de leur commissariat ; le rappel des avancements depuis août 2006. Aussi se plaignent-ils de la lenteur dans le virement de leurs salaires.

Non contents d’avoir égrené le chapelet des doléances, ils ont exigé le paiement immédiat de leur rappel avant de lever leur mot d’ordre. Aussi ont-ils prévenus qu’ils ne reprendront pas le travail sans avoir rencontré le maire. Soucieux de la bonne marche des institutions, le chef de canton de Dédougou, Sa Majesté Albert Lombo Dayo, accompagné de quelques notables a proposé sa médiation dans cette crise qui a porté préjudice à bon nombre de personnes qui voulaient des actes d’état civil pour percevoir leur pension. Aux dernières nouvelles, nous apprenons que le maire aurait donné des instructions fermes afin que les rappels soient payés. La comptabilité communale a dû faire des pieds et des mains pour satisfaire en partie les flics municipaux.

Faut-il le rappeler, la police municipale a, entre autres missions, la protection du domaine et des lieux publics, les mesures de police administrative visant à assurer la commodité de la circulation, la protection des aliénés, l’occupation régulière du domaine public, l’exercice de la profession de marchand fixe ou ambulant, la protection des personnes et de leurs biens, les mesures visant à assurer la salubrité et l’hygiène publiques et qui concernent les opérations funéraires, le contrôle sanitaire des établissements recevant du public, la lutte contre les fléaux, les calamités et les produits incommodes ou dangereux pour la santé publique, les mesures visant à assurer le droit à la tranquillité et au repos et qui concernent les mesures contre les bruits,les tapages,les indécences, l’application des mesures prises en matière de divagation des animaux.

Par Serge COULIBALY

Le Pays

PARTAGER :                              
 LeFaso TV
 Articles de la même rubrique
Route Didyr-Toma : 12 mois de retard, 7 km de bitume sur 43 km