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Fait divers : Un poignard et une machette pour régler un différend de circulation

Publié le mercredi 3 octobre 2007 à 07h28min

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Les usagers du boulevard Eboué de Bobo-Dioulasso ont vécu une scène pour le moins insolite, mardi 2 octobre 2007, au niveau de la gare SOGEBAF. En effet, un chauffeur de camion remorque et un taximan ont failli en découdre à coups de machette et de poignard. Que s’est-il passé au juste ?

Le poids lourd suivait le taxi qui avait mis son clignotant gauche pour signaler son intention de tourner de ce côté. Il avait effectivement amorcé la manœuvre quand il freina brusquement, de sorte que l’arrière de son véhicule de marque Mercedes fit obstacle au camion qui suivait. Le conducteur de celui-ci, surpris, se livra à toute une acrobatie pour ne pas percuter la Mercedes.
Après moult difficultés, il parvint à maîtriser son véhicule. Il manifesta donc bruyamment son mécontentement et traita de tous les noms le taximan qui, lui aussi, répliqua avec plus de virulence.

Outré, le camionneur gara son poids lourd et en descendit pour dire “ deux mots ” au taximan qu’il a traité auparavant de “ chauffard ”. Celui-ci, sans crier gare sortit un poignard pour menacer le camionneur qui retourna aussitôt à la cabine du camion pour en ressortir avec une machette bien aiguisée. Il fonça alors sur le taximan qui ne dut son salut qu’aux cris des autres usagers de la route, bloqués pendant quelques minutes par le mastodonte garé en travers de la voie.

Déchaîné, le conducteur du camion remorque se défoula sur la Mercedes qui reçut des coups sur sa carrosserie. On peut donc dire que le taximan l’a vraiment échappé belle.

Mais ce qui révolte, c’est l’intolérance et les injures devenues récurrentes en circulation. Pour un rien souvent, ce sont des échanges d’insanités comme si la route était devenue un exutoire pour certaines personnes.

Si nos deux protagonistes en étaient arrivés au bout de leur logique, il y aurait peut-être eu mort d’hommes. Mais, de grâce ! Il faut que les chauffeurs de taxis soient un peu plus respectueux des règles de la circulation et surtout, moins virulents.

Urbain KABORE


Des tombes à domicile

Les cours familiales ne sont pas des cimetières. Cependant à Bobo-Dioulasso, on a l’impression que les gens aiment la proximité des morts. En effet, de plus en plus, les enterrements se font dans les concessions et, au rythme où vont les choses, bientôt chaque domicile aura une tombe.
C’est pour, dit-on, éviter que les enfants vendent ce bien commun qu’est la cour que leur ont laissé leurs parents. Et la présence de la tombe du père ou de la mère, ou même des deux apparaît comme le seul moyen de les en dissuader, affirme-t-on. Certains pensent que personne ne s’avisera à acheter une cour avec en prime une tombe à l’intérieur.

Ce qui reste à vérifier ! Car qu’est-ce qui empêcherait le nouvel acquéreur de raser la tombe pour mieux occuper le terrain quand on sait que des lotissements ont été faits sur d’anciens cimetières ? De grâce, ne transformons pas nos lieux d’habitation en sépulcres. Il sied d’enterrer les morts dans l’espace qui leur est réservé afin que les vivants puissent eux, s’épanouir dans un environnement qui n’est pas macabres.

Sidwaya

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Vos commentaires

  • Le 3 octobre 2007 à 17:53, par Judex En réponse à : > Fait divers : Un poignard et une machette pour régler un différend de circulation

    J’ai beaucoup apprécié la narration de ce fait de société. Cependant, il conviendrait que l’auteur de l’article soit plus rigoureux dans ses appréciations/jugements. Le code de la route dispose et impose une distance à respecter entre des véhicules en mouvement (en ville comme en rase campagne) et selon l’allure.
    Question, l’auteur s’est-il enquis entre autres, de la distance qu’il y avait entre le 1er véhicule (taxi) et le mastodonte qui a voulu faire valoir son muscle ou sa masse ?
    J’aurais été le chauffeur de taxi que je déposerais une plainte en bonne et due forme contre l’autre pour destruction de biens et auto-justice. Et encore, quelle preuve matérielle de tord peut produire le chauffeur du camion d’autant plus qu’il n’y a pas eu collusion.

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