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Vu et entendu à l’audience : Il n’a pas honoré la tenue

Publié le samedi 29 septembre 2007 à 07h34min

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Pour la seconde fois, la Tribunal de grande instance de Kaya a connu un cas d’usage de faux pour se faire recruter dans l’armée. Pour cette seconde fois, le prévenu a nié les faits jusqu’à ce qu’il soit confondu par ses réponses aux questions posées par le parquet.

Alors, le procureur lui a dit qu’il ne fait pas honneur à la tenue dans l’armée, car reconnaître son tort, demander pardon amène le tribunal à être compréhensif. Persister dans l’erreur en ne reconnaissant pas sa faute alors que les faits sont patents est suicidaire. Pour six (6) mois réclamés par le parquet, le tribunal a infligé huit (8) mois avec sursis. Les faits succinctement...

Abdoulaye Kafando communément appelé Ablassé se présente une fois pour le recrutement militaire sous sa vraie identité et échoue. Pour la seconde fois, il va voir son oncle et demande à voir les actes de naissance. Il soutire l’acte de naissance de Kafando Dagnagagniwendé Lasini, passe le test et réussit. C’est sous ce nom qu’il comparaît devant le tribunal, le 26 septembre car le vrai titulaire est étudiant à l’université. Ayant dépassé l’âge pour le recrutement, titulaire du CEP, Abdoulaye a choisi l’acte de naissance qui lui permettait de passer le test.

Avec cet acte de naissance, il s’est fait établir une CTB, une carte d’identité militaire. A la barre, il a fallu environ une heure de temps afin qu’il reconnaisse les faits malgré les conseils du parquet et du président du tribunal. Confondu par ses oncles et sœurs appelés à la barre, il reconnaîtra en définitive et un de ses oncles, directeur d’une ONG de la région, de se demander si son neveux n’a pas pris la drogue en se présentant devant le tribunal. Le tribunal lui a dit de reprendre sa vraie identité qui est Kafando Abdoulaye. Il écope de huit mois avec sursis et la suite incombera à sa hiérarchie car il est soldat de 1ère classe au RSVP.

Sawadogo Zacharie est lui aussi poursuivi pour faux et usage de faux. Inscrit à l’Institut islamique de Kaya, il devait alors qu’il était en 4ème, constituer son dossier. Il se trouve qu’entre-temps, son père ne retrouvait pas son acte de naissance et est allé à la préfecture faire établir un jugement supplétif. C’est lors de la légalisation du CEP que le commissariat se rendra compte que la date de naissance porte, le 11 novembre 1987 alors que celle du jugement supplétif porte le 8 janvier 1988. Donc, il n’y avait pas un tout. Aussi, le tribunal l’a condamné à trois mois avec sursis en recommandant au père de faire attention car les souches d’acte de naissance sont toujours disponibles à la mairie ou à la préfecture.


* Il vole son voisin

Ilyessé est de Boussouma sachant le voisin absent et surtout que personne n’est à la maison, va forcer la porte, emporte 885 000 F CFA, se rend à Ouagadougou pour acheter des habits et un poste radio.
Revenu à Boussouma, il fait des dépenses inhabituelles alors que Boukaré, le voisin, cherchait son voleur. Conduit à la gendarmerie, il reconnaîtra les faits et 775 000 F C FA seront trouvés avec lui. Boukaré ayant récupéré en plus les marchandises achetées, il ne s’est pas constitué partie civile. Le tribunal lui a donné cinq mois de prison ferme.


* Profession : voleur de portables

Inoussa Bikienga est apprenti-chauffeur et loge au secteur n°4 de Boulsa. C’est dire qu’il rentre chez lui souvent la nuit. Ainsi, une nuit de passage, il voit la porte de Mathias ouverte alors que ce dernier dormait dehors. Il y pénètre, prend le portable et une somme de 4 800 F CFA. L’épouse qui ne dormait pas Inoussa prend la fuite mais réveille, Mathias l’a reconnu et s’est d’abord inquiété de la santé de sa femme et de son enfant.

Quand il a su qu’ils étaient indemnes, il s’est rendu chez Inoussa et a frappé à plusieurs reprises à la porte. Inoussa n’a pas ouvert Mathias s’est mi en embuscade et plusieurs heures plus tard, l’oiseau sort de son nid et nie les faits avec une serviette autour des reins. Conduit à la gendarmerie, il reconnaîtra les faits.

Les voisins qui avaient perdu les cellulaires alors qu’ils dormaient et ne savaient pas qui avait fait le coup les ont tous retrouvés après que Inoussa les ait bazardés au marché.
Il est invité à séjourner pendant six (6) mois à la Maison d’arrêt et de correction de Kaya.

Jacques NONGUIERMA
AIB/Kaya


Brèves du Sanmatenga

* C’est cela qu’il faut !

Au Sahel, la seule plante qui donne l’ombre tout le long de l’année est le neem. Toutes les premières écoles, les devantures des concessions de chefs traditionnels abritent cette espèce. De passage devant la pépinière de l’antenne régionale des semences forestières, nous avons vu des milliers de plantes de neems prêtes à être mis en terre et qui sont toujours là alors que la saison touche à sa fin. Selon le chef de l’antenne régionale, beaucoup de nouvelles écoles n’ont pas d’ombre où les élèves peuvent se reposer. Ainsi, avec le concours ou l’appui de structures comme Plan-Sanmatenga, ou Bright, les neems qui sont adaptés au Centre-Nord peuvent être donnés à chaque élève à la rentrée, et chaque élève sera responsabilisé pour l’entretien de son neem. Déjà, le fondateur “l’école du berger”, Audal et Pinnal, a déjà lancé commande pour remettre un plant à chaque élève à la rentrée. De nos jours, les structures paysannes commandent des acacia senegal uniquement pour le reboisement oubliant que l’acacia ne produit pas de bois de chauffe alors qu’il y a des neems et des eucalyptus.
Espérons que les négociations avec Plan-Sanmatenga et Bright aboutiront. Le neem reste la seule essence pour reverdir le Sahel et procurer du bois de chauffe. Qui dit mieux en matière de reverdissement et de lutte contre la désertification ?


* Il vole au secours des veuves et orphelins

Le dimanche 23 septembre, la voie conduisant chez un ami était obstruée. Renseignement pris, il s’est avéré que le transporteur, Adama Ouédraogo, connu sous l’appellation de “OA”, a pensé à ces femmes, qui après le décès de leur conjoint, sont laissées à elles-mêmes et doivent se prendre en charge avec leurs progénitures. Abandonnées à elles-mêmes, elles souffrent et vivent d’énormes difficultés. Adama a pensé à ces veuves, ces orphelins, qui sont des humains comme tout le monde et méritent soutien. Aussi, chaque veuve est repartie avec une tine de mil ou de maïs, avec en plus, une somme oscillant entre mille et deux mille francs. Ainsi, 127 sacs de céréales ont été distribués accompagnés de la somme d’un million de nos francs. Les heureuses bénéficiaires n’ont pas tari d’éloges à l’endroit du bienfaiteur. Alors, que les autres opérateurs économiques lui emboîtent le pas !


* Les manuels sont arrivés

Les circonscriptions d’éducation de base de la province du Sanmatenga ont reçu leurs dotations, du 24 au 26 septembre. Pour les dix CEB que compte la province, 111 958 livres de (lecture, calcul, sciences, histoire, géographie) sont positionnées pour les guides du maître, il est prévu 440 par CEB, soit un total de 4 400. L’inspection de Kaya 2 par exemple, a reçu 13 787 livres et 440 guides.

Les cahiers, bics et autres qui doivent constituer le kit minimum pour chaque élève sont déjà au magasin. Avec la rentrée qui s’annonce pour la 1er octobre 2007, les directeurs d’école se présenteront dans les différents magasins pour enlever la part qui leur revient. Toutefois, signalons que les manuels sont gratuits pour les écoles publiques comme privées et que les fournitures sont données gratuitement aux écoles publiques uniquement. Nous osons croire que cet effort boostera le taux de scolarisation.

Jacques NONGUIERMA
AIB/Kaya

Sidwaya

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