Il est soupçonné d’avoir travailler à l’encontre de son propre parti le CDP pour favoriser un autre, tout simplement parce que la liste du CDP Houet ne contenait aucun ressortissant du Yatenga alors qu’au niveau de l’Arrondissement de Dô, ce sont eux qui constituent le gros de l’électorat. En tout cas, c’est cette nouvelle qui a fait le tour de la ville et des grins au lendemain de la proclamation des résultats.

Le CDP s’est retrouvé avec 3 députés sur 6, il fallait coûte que coûte trouver un bouc émissaire. Et c’est le maire de Dô qui a été indexé. Entre temps, le commissaire politique régional du CDP des Hauts-Bassins est arrivé pour dédramatiser la situation. A l’époque, il avait présenté comme largement positifs les résultats du parti dans le Houet. Le score de 3 sur 6 était bon à prendre. Selon lui le CDP a bien travaillé dans le Houet mais c’est le mode de calcul du scrutin qui a joué à la défaveur du parti majoritaire. Thomas SANOU a refusé d’emprunter la voix de la rumeur. Il n’a pas cru à cette histoire de traiter qui ont travaillé contre le parti à Bobo.
Qu’à cela ne tienne. Le milieu politique qui n’a plus rien comme de la graine à moudre a fini par faire rejaillir cette histoire.

Dans les coulisses, on parle d’une histoire de 200 millions qui aurait été étouffée par le CDP et qu’on peut activer à tout moment contre le maire de Dô.
Présentement la mairie de Dô est au centre de toutes les conversations dans les grins des secteurs 22, 11 et 12. Il paraît même que l’un de ses proches s’apprêterait à publier des révélations sur sa gestion de l’arrondissement. Dans les grins, les gens n’hésitent pas à dire qu’ils vont finir par avoir le maire TINTO qui de plus en plus est isolé ne serait-ce que politiquement.
Il est accusé de tous les péchés d’Israël. Cette situation est bien vécue dans le camp des trois maires démissionnaires du CDP pour l’ADF/RDA.

Moustapha TINTO était le seul à l’époque à se désolidariser de KOUSSOUBE quand la crise est née. Les gens avaient alors pensé qu’il avait joué le bon cheval. Mais les évènements qui se préparent autour de lui présentement prouvent le contraire. Feu Basile PITROIPA, Souleymane SANOU et Célestin KOUSSOUBE « les trois moustiquaires » avaient eux aussi jugé Moustapha TINTO de « traître » avant de claquer la porte du CDP. Aujourd’hui encore, c’est le même qui se trouve à nouveau dans le collimateur des politiciens de son bord.

Au grin les gens pensent que la politique reste toujours la politique. Les règlements de compte ne manquent pas. C’est de bonne guerre comme on dit. Le plus difficile pour les populations, c’est lorsque cette bagarre de positionnement se retrouve dans la gestion municipale de l’arrondissement. Un combat politique doit se mener sur le front politique. Il faut tenter de dissocier la politique politicienne à la gestion administrative. C’es difficile mais c’est l’unique issue pour équilibrer les choses.
Personne n’est blanc comme neige ; n’en parlons pas des politiciens. Alors un peu de retenue même si on sait que la famille politique est la seule à laver son linge sale au dehors.

Moustapha TINTO est présentement, le seul maire qui a pu accumuler deux mandats de suite dans un arrondissement comme dans la commune de Bobo depuis 1995. C’est son conseil municipal qui gère la zone viabilisée de Bobo 2010. Après Ouaga 2000, Bobo arrive avec Bobo 2010. La SONATURE a dédommagé tous les exploitants agricoles sur place et leur a promis une trame d’accueil. Pour cela, la SONATURE doit traiter avec l’arrondissement de Dô où se trouve le site. Tout cela fait que les soupçons pèsent sur TINTO. La rumeur circule pour le moment dans les grins mais on ne va pas tarder de rentrer dans le vif du sujet. Affaire donc à suivre !

L’Opinion