LeFaso.net, l'actualité Burkinabé sur le net
Proverbe du Jour : “Avec de la persévérance et de l’endurance, nous pouvons obtenir tout ce que nous voulons.” Mike Tyson

Conseil municipal de Banfora : début de médiation

Publié le lundi 9 juillet 2007 à 08h12min

PARTAGER :                          

Le gouverneur de la région des Cascades a entrepris depuis le 22 juin dernier une série d’actions visant à débloquer la situation de crise au Conseil municipal de la cité du Paysan noir. Dans cette lancée, il a pris un arrêté le 3 juillet portant création et organisation d’un Cadre provincial de concertation et de dialogue dans la Comoé (CPCDC). Une rencontre de prise de contact a eu lieu le vendredi 6 juillet entre le gouverneur et les membres de cette structure.

Bloqué depuis le 18 juin 2007, le Conseil municipal de la commune urbaine de Banfora se trouve à moins de deux semaines de sa dissolution si d’ici le 19 juillet une solution pour ramener les protagonistes dans la salle de fête de la mairie pour les délibérations n’est pas trouvée. Le ministère de tutelle est saisi de la situation depuis le 20 juin et le gouvernement, à travers le premier responsable de la région des Cascades, a créé un comité de médiation qui a la lourde mission de ramener la paix dans la commune de Banfora et, du même coup, de rétablir les liens de collaboration entre les deux formations politiques que sont le CDP et le RDB.

Ce comité se compose de deux représentants des différentes composantes de la société civile et des partis politiques siégeant au Conseil municipal. Ainsi, la communauté catholique, celles musulmane et protestante, le mouvement sunnite, la chefferie coutumière, les associations de défense des droits humains, les associations féminines et de jeunes, ainsi que le CDP et le RDB ont désigné chacun deux personnes pour prendre part aux travaux dudit comité.

Au compte du CDP, c’est le SG provincial Abibata Compaoré et celui départemental Mamadou Ouattara Pantiori qui ont été retenus. Côté RDB, il y avait le deuxième adjoint au maire, Issouf Lalé Traoré, et Salifou Barro, président de la commission environnement de la mairie. C’est monseigneur Lucas Kalifa Sanou qui en assure la présidence et il est secondé dans cette tâche par El Hadj Bâ Ouattara, grand imam de Banfora. Les membres de ce comité de médiation ont été rencontrés par les autorités locales le vendredi 6 juillet dans la salle de réunions de la direction régionale de l’Economie et du Développement.

Selon le gouverneur, l’objectif de la rencontre était de prendre attache avec le comité de médiation qui a été mis en place, et lui souhaiter beaucoup de chance dans la mission qui lui a été confiée. Cette mission est de faire en sorte que le Conseil municipal de Banfora, bloqué depuis le 18 juin dernier parce que le maire, par manque de majorité, n’a pas pu tenir le conseil à sa deuxième convocation, puisse reprendre ses travaux. Pour le gouverneur, ce blocage entraîne systématiquement l’arrêt des activités de développement de la commune. C’est pourquoi, dit-il, les acteurs politiques qui composent le Conseil municipal doivent réaliser qu’il y a un temps pour tout. « Ils ont eu le temps de gripper le Conseil, maintenant ils doivent savoir que le temps est venu de travailler et de construire », a-t-il dit.

Quant au succès de cette mission, Issouf Rouamba est confiant puisque, selon lui, il n’ y a vraiment pas de raison que des hommes et des femmes de cette audience et de cette qualité se réunissent et que, malgré tout, on arrive à un échec. En clair, le gouverneur est rassuré qu’au bout du délai imparti au comité de médiation pour son action, le Conseil municipal de Banfora se retrouvera pour travailler. Surtout que les représentants des deux belligérants, en prenant la parole, ont tenu des propos augurant des lendemains meilleurs pour le Conseil municipal de Banfora.

La secrétaire générale provinciale du CDP, Abibata Compaoré, qui n’avait pas assisté à la première rencontre initiée par le gouverneur, a, par exemple, dit qu’elle avait honte de se retrouver devant le gouverneur et ses proches collaborateurs pour discuter de pareille chose. Elle dit ne pas être entrée en politique pour casser ou mener des actions qui mettent la commune de Banfora dans la situation qu’elle vit aujourd’hui. Elle a dit se réjouir et remercier Dieu de la création de ce cadre de concertation.

Après cette prise de contact, les autorités ont pris congé du comité de médiation qui a entamé, séance tenante, ses travaux, car il ne reste pas assez de temps avant le 19 juillet. Il a jugé utile que les représentants des deux formations politiques se retirent, vu qu’il est difficile, dans un contexte de médiation, d’entendre les parties en discorde pour la première fois au même moment et en la présence de chacune d’elles. Dans le souci de garder la discrétion qui entoure les délibérations jusqu’à la fin des travaux, il a également été demandé à la presse de se retirer. Un calendrier de rencontres ainsi qu’une stratégie de travail, a-t-on appris, ont été dégagés et la toute prochaine rencontre du cadre de concertation est prévue pour se tenir, en principe, aujourd’hui lundi 9 juillet.

Par Mamoudou Traoré

Le Pays

PARTAGER :                              

Vos commentaires

  • Le 9 juillet 2007 à 19:12, par Tienfora En réponse à : > Conseil municipal de Banfora : début de médiation

    C’est enfin clair, là où le CDP n’a pas la majorité, on stagne ! Désolé, drole de maniière de comprendre la politique ! Je suis désolé de voir des individus à Banfora se faire tirer par le bout du nez comme des boinga vers l’abattoir ! Le maire Koné, paix à son ame, a été mystiquement balayé et Dieu sait par qui ! Seul Christian Koné a lévé la voix contre ces oiseaux de mauvais augure perchés à Banfora. Décidément, le diable veut en découdre avec Banfora. Il faut chercher des exorcistes au vite pour exorciser le mal à Banfora. Banfora est malade de ses fils indignes. Vous etes au pouvoir depuis des lustres rien ne change, mais vous etes loyalement battus, et vous continuez de pomper du mauvais air aux valeureuses populations ! Vous profitez d’eux en fait. Banfora restera petit, tant que ses fils indignes ne changeront pas de mentalités. De telles situations ne peuvent qu’arriver si des vendeurs de gombo ou de chou font de la politique. Il faut accepter le jeu politique, qui n’est pas le fait d’analphabètes ou de sorciers, mais d’intellos. Les rues de Banfora sont parsémées de wacks et de gris de toutes sortes contre qui ?! On va malgré tout ca à l’église ou à la mosquée. De quel dieu avez vous peur, si vous avez convoyez un des votres vers l’au-délà avec un ticket aller simple. Dieu ne dort pas. On croyait que Banfora allait rentrer dans le nouveau millénaire avec une mentalité murie, mais hélas, ils sont là, la bande de sorciers, de mangeurs d’ames et de développement. Yacou parfum n a -il- pas utilisé tout le buget pour ses parfums ?! Il faut accepter le fair play en politique, si non on vous taxera à juste titre de démoncrates. Il y a en qui se jouent les intellos à Banfora, alors qu’on se connait. Christian Koné, que Dieu te bénisse ! Fais attention à toi, ils sont là, les diablotins, prets à manger toutes les ames qui s’opposent à eux, comme Koné ! Le diable est là.
    Laissez les gens travailler ! Banfora est en chute libre ! Et pour se prévaloir politicien là bas, il faut se wacker, sinon, on te fait ! Le CDP est entrain de cultiver l’ethnicité et la diversion en votre sein, alors, ne vous laissez pas faire ! Dieu vaincra le Diable ! Amen

  • Le 11 juillet 2007 à 14:53 En réponse à : > Conseil municipal de Banfora : début de médiation

    Vraiment je pense qu’il est temps que le CDP se rende compte des impertinences et des incohérences de ses démembrements dans les régions. Je crois que le parti a fait et continue de faire beaucoup pour la formation politique de ses membres, mais, comme on le dit "l’arbre ne doit pas cacher la forêt" : il reste encore donc des brébis galeux dans le milieu. Sinon, je ne comprend pas pourquoi tous ces blocages ça et là du bon fonctionnement des Conseils Municipaux notamment là où le parti n’a pu obtenir le fauteuil du Maire ! C’est le cas de Banfora ici, Diébougou de l’autre côté et j’en passe.
    Je crois qu’il faut quand-même accepter de jouer le jeu politique dans cette histoire où il faut forcement qu’il y ait un gagnant et un perdant. Dans tous les cas, chaque parti en se présentant aux élections plaidait pour la cause du développement de la Commune ; alors, pourquoi accepter de bloquer la bonne marche des choses quand c’est l’autre parti qui est au perchoir, au lieu de contribuer un tant soit il avec sa pierre à la construction de la commune.
    Ce qui est sûr, il faut se dire qu’en pareilles circonstances, c’est encore les pauvres populations de base que vous prenez ainsi en ôtage, les-mêmes que vous venez solliciter pour vous voter en prônant un meilleur devenir pour elles, et ce rien que pour les intérêts qui restent purement et simplement des intérêts personnels à vous les politiciens. Alors chers Conseillers montrez nous que vous êtes plus matures que ça dans vos engagements politiques.

    Au parti le CDP je dirai qu’il ne faut pas vouloir une chose et son contraire à la fois : c’est vous qui êtes au pouvoir, vous dites que vous êtes les principaux artisans de la démocratie au Burkina, vous prônez la bonne gourvernance, c’est vous qui avez voulu et lancé le processus de décentralisation dans ce pays, je ne peux pas comprendre que c’est encore ce parti qui refuse d’assumer sa défaite dans ces communes et faire tout pour gripper les machines à tous les niveaux ! A quoi cela va-t-il servir un parti qui se veut déjà grand et qui a besoin qu’on le respect comme tel ? J’ai entendu dire certains acteurs CDP de ces "Communes à problèmes" qu’ils appliquent les consignes du parti et que la discipline du parti oblige. Est-ce à dire donc que même le bureau national du parti est d’accord avec ces pratiques que nous observons dans les communes ? là, si c’est le cas, c’est le lieu ou jamais de dire que l’engagement du parti pour la démocratie dans le pays n’est que de façade et pire pour le développement réel à la base.

    En tout cas c’est partout visible maintenant que c’est le CDP qui constitue ces blocages et il faut que "des consignes du parti" , comme cela a toujours été le cas, puissent aussi nous libérer de ces situations.

    Merci et j’attends vraiment que ce cri de coeur soit entendu.

 LeFaso TV
 Articles de la même rubrique
Route Didyr-Toma : 12 mois de retard, 7 km de bitume sur 43 km