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Travaux de construction : L’ambassade de France répond à l’entrepreneur Diabaté

Publié le mercredi 30 mai 2007 à 07h47min

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En usant de son droit de réponse, l’ambassade de France adresse ce courrier à Bamory Diabaté de l’entreprise EDIF. Celui-ci s’était plaint dans notre édition du jeudi 24 mai dernier de ne pas pouvoir rencontrer l’ambassadeur de France à cause de "tirs de barrage".

"Monsieur le directeur,

J’ai pris connaissance de la lettre ouverte publiée dans votre journal le 24 mai dernier, relative à un contentieux entre les "Etablissements Diabaté et fils" et l’ambassade de France au Burkina Faso.

Contrairement à ce qui est allégué dans cette lettre, Monsieur Diabaté a été reçu à deux reprises par les services compétents de l’ambassade de France, les 2 et 5 mai 2006, à un stade où seule la moitié des travaux avait été effectuée, et où leur début d’exécution faisait déjà clairement apparaître la très mauvaise qualité de la prestation. Lors de ces rencontres, les raisons pour lesquelles l’ambassade de France au Burkina Faso avait décidé de mettre définitivement fin aux travaux engagés par cette société lui ont été clairement signifiées.

Les termes des échanges des 2 et 5 mai avaient d’ailleurs été confirmés par courrier du 30 juin 2006, que je vous transmets ci-joint et que je vous serais particulièrement

reconnaissant de bien vouloir publier pour l’édification de vos lecteurs.

J’ajoute que le contrat signé le 13 mars 2006 ne prévoyait aucun préavis de résiliation et stipulait que, outre une avance de 50% du montant du contrat, qui a été payée au moment de sa signature, avant même tout début d’exécution, le solde ne serait

versé qu’à l’issue de la finalisation de la prestation. Celle-ci n’ayant pu être réalisée du fait même de la piètre qualité du service rendu, les 60% effectifs versés aux "Etablissements Diabaté et fils" vont au-delà de ce qui était contractuellement exigible.

Par ailleurs, je tiens à préciser que la quasi-totalité des travaux effectués par cette entreprise en 2005, à hauteur de 23 millions de F CFA payés par l’ambassade, ont nécessité, peu de temps après, d’importantes réparations et remises à niveau, effectuées à bien moindre coût et de manière beaucoup plus efficace par d’autres entreprises de la place, démontrant par là même le peu de sérieux de la société en question.

Je vous remercie par avance de publier ce courrier et la lettre de résiliation en date du 30 juin 2006, ci-jointe, afin de permettre à l’ambassade de France d’user de son droit de réponse.

Je vous prie d’agréer, Monsieur le directeur, l’expression de ma meilleure considération.

François Goldblatt


Le courrier du 30 juin 2006

Monsieur Bamory Diabaté
Entreprise EDIF

Objet : résiliation lettre de commande n°2006/003/SAF

Monsieur,

Suite à notre entretien du 5 mai 2006, et comme convenu alors d’un commun accord, j’ai l’honneur de vous confirmer qu’en raison de la mauvaise qualité de votre prestation (piètre manufacture des glissières, implantation irrégulière et mal définie de ces obstacles, y compris derrière un fossé où elles sont totalement inutiles), l’ambassade de France au Burkina Faso a décidé l’arrêt complet et définitif des travaux d’installation de barrières de sécurité.

Il sera fait appel à une autre société de travaux publics afin de terminer ce chantier.

Je vous confirme en outre que le premier versement de 8 576 240 F CFA (60% de la prestation) est à considérer comme paiement pour solde de tout compte pour le travail déjà réalisé. L’inachèvement du chantier et la récupération de la totalité des barrières non posées nous paraissent rendre cette solution équitable.

Je relève par ailleurs que l’ambassade de France vous a commandé en 2005 pour 23 millions de francs CFA de travaux. Ces relations privilégiées passées nous semblent plaider pour un arrangement à l’amiable selon les modalités définies ci-dessus.

Veuillez agréer, Monsieur, mes salutations distinguées.

Le Premier conseiller,
Xavier Brun

Le Pays

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