Burkinabè victimes d’incendie à New York : la réaction de la Mission du Burkina aux N.U
La Mission permanente du Burkina auprès des Nations unies, réagit ici, à un écrit paru dans nos colonnes et que nous avions repris dans l’Evénement.
Dans votre publication n°3840 du 30 mars 2007, nous relevons, dans la rubrique "Pot-Pourri" l’assertion suivante :
"Un incendie s’est déclaré le 24 février 2006, ravageant le 4e étage d’un immeuble situé en pleine ville de New York. Ce jour-là, trois citoyens burkinabè, tous de la même famille, en mourront. Les victimes s’appellent Mohamed, un bébé, sa mère Assita et Mariam, la grande soeur du premier cité. Le chef de famille Kassoum Fofana voit ainsi toute sa cellule familiale détruite en l’espace de quelques instants. Lui-même aura la vie sauve en se jetant par la fenêtre. Ce que ne pouvait évidemment pas faire son épouse Assita qui avaient ses deux enfants sur les bras."
"Aujourd’hui, Kassoum Fofana qui est sorti de trois jours de coma avec à la clé une main paralysée, a un jugement très nuancé sur la solidarité humaine."
"Du côté de l’Amérique, il n’y a rien à dire sinon qu’il a reçu de nombreux vibrants témoignages de compassion et de sympathie de la part des Américains. Un citoyen américain est allé jusqu’à lui donner le gîte et couvert pendant un an en attendant qu’il se porte mieux. Quant au maire de New York, il se propose d’aider Kassoum à faire venir ses deux enfants restés au Burkina."
"Et la solidarité du côté burkinabè ? Fofana semble bien amer. Jusqu’à une date récente, ni l’ambassadeur du Burkina à Washington, ni le représentant du Burkina auprès des Nations unies à New York ne s’étaient manifestés, Kassoum Fofana ressent au plus profond de lui, de l’amertume. Il ressent aussi un profond sentiment de solitude surtout quand il se rappelle que suite à un incendie presque identique en 2006, à New York où des ressortissants maliens avaient péri, des autorités de Bamako avaient fait le déplacement jusqu’à New York pour consoler leurs compatriotes."
Devant une telle contrevérité, nous vous serions reconnaissant de bien noter et de porter à la connaissance de vos lecteurs ce qui suit :
Le matin même de l’incendie (24 février 2006) où M. Kassoum Fofana a perdu trois membres de sa famille, l’ambassadeur auprès des Nations unies et le Premier conseiller de la Mission permanente, après avoir informé l’ambassadeur à Washington de la triste nouvelle, se sont rendus sur les lieux du sinistre, puis à l’hôpital où ils ont pu rendre visite à M. Kassoum, alors inconscient des suites du choc. Ils y ont rencontré M. Abdoulaye Dramé, parent de M. Kassoum ainsi que d’autres membres de sa famille à qui ils ont présenté leurs condoléances.
Le même jour également, l’ambassadeur du Burkina à Washington a contacté la famille Kassoum Fofana pour lui exprimer sa vive compassion.
Deux jours après, le Premier conseiller et le Troisième secrétaire, mandatés par l’ambassadeur représentant permanent auprès des Nations unies, sont retournés voir M. Fofana pour lui présenter les condoléances du personnel de la Mission et de l’Ambassade à Washington ainsi que des autorités burkinabè.
Par la même occasion, la somme de 500$ (250 000 F CFA) cotisée par la Mission permanente, a été remise pour lui venir en aide.
Le jour de l’absoute, à la mosquée, une délégation de la Mission était présente.
L’on s’étonne, dans ces conditions, des déclarations de M. Kassoum Fofana à votre journal. Si ce n’est l’intention de dénigrer voire de nuire, nous n’y voyons pas d’autre explication, d’autant qu’en recevant la délégation et le don, il n’a pas manqué d’exprimer sa gratitude et que lors d’un voyage à Washington, il en a profité pour remercier aussi l’ambassadeur.
NDLR :
Nous remercions vivement la mission permanente du Burkina Faso à New York pour cet éclairage. Nous précisons que nous avons emprunté l’article (dans son fond) à notre confrère L’Evénement que nous avions, par ailleurs, mentionné.
Campagne électorale à Nouna : un incident fait 5 blessés, dont 3 graves
Un incident de tir a fait 5 blessés, dont 3 dans un état grave, le 14 avril dernier à Nouna. C’est au moment où le CDP s’apprêtait à annoncer les couleurs de la campagne électorale dans cette localité que l’incident est survenu. Selon nos sources, c’est le père d’un homme politique de la localité qui, en voulant nettoyer son fusil de calibre douze, a malencontreusement appuyé sur la détente de l’arme qui contenait une cartouche. Un tir involontaire qui aurait atteint 5 personnes. Les blessés ont été admis au CMA de Nouna. En ce 2e jour de la campagne électorale pour les législatives du 6 mai prochain, l’ambiance n’est pas encore perceptible à Nouna comme à Dédougou. Sur les 20 partis en compétition dans le Mouhoun, seulement 3 se sont signalés par des affiches et des meetings. Il s’agit du CDP , de l’UNIR/MS et de l’UPR. Le 1er cité a simplement fait un tour dans la ville, tandis que les deux autres ont tenu des meetings. Au regard des forces en présence dans cette course à l’hémicycle, on s’attend à une forte ambiance les jours à venir. Pourvu que tout cela se fasse avec fair-play. Déjà, certains militants de partis politiques dénoncent le fait que certains de leurs adversaires politiques utilisent les engins et autres véhicules de l’Etat pour battre la campagne.
CHR de Ouahigouya : incendie au bloc opératoire
Un incendie s’est produit au bloc opératoire du CHR de Ouahigouya.
C’était le mercredi 11 avril 2007, vers 10 h, au moment où les chirurgiens s’affairaient. Une odeur de calciné envahit alors le bloc.
Alertés, les sapeurs-pompiers et les agents de la SONABEL arrivent promptement. L’incendie est maîtrisé. Pas de perte en vie humaine.
Cependant, deux malades qui étaient programmés ont été évacués rapidement au CMA de Titao pour leur opération.
L’incendie serait parti d’un court-circuit. Le CHR est resté sans électricité jusqu’à 16 h00 ce jour-là.
80001160 : le numéro vert de la CENI
A partir du 14 avril 2007, la CENI met à la disposition du citoyen burkinabè, un numéro vert pour lui permettre d’accéder facilement aux informations sur le processus électoral. En outre, ce numéro lui permet également, de savoir dans quel bureau de vote il doit retirer sa carte d’électeur et voter le 6 mai 2007. Il suffit de composer gratuitement le : 80001160. Un numéro court mais payant est aussi mis, à la disposition du public désireux d’avoir des informations sur la CENI. C’est le 3035.
A chaque citoyen de jouer sa partition en composant l’un des deux numéros mis à sa disposition, pour une communication dynamique au service de la démocratie burkinabè.
Accident sur l’axe Ouahigouya-Thiou : la seule occupante de la voiture tuée
Un accident s’est produit sur la nationale N°2, sur l’axe Ouahigouya -Thiou. C’était le mercredi 11 avril vers 20 h.
Une Mercedes 320 en partance pour le Mali, s’est renversée suite à un dérapage, entre les villages de Bango et Thiou. A son bord, une Sénégalaise, qui trouva la mort. Son corps a été transféré à la morgue du CHR de Ouahigouya pour des procédures administratives.
Dans la soirée du jeudi dernier, les parents et amis de la victime, en compagnie du haut-commissaire du Yatenga se sont rendus à la morgue pour l’enlèvement du corps suivi de l’inhumation.
Loroum/Législatives de mai 2007 : des démissions au sein de l’ADF/RDA
A quelques semaines des élections législatives du 6 mai 2007, on assiste à des démissions en bloc au sein de l’ADF/RDA.
Dans le village de Bongla, province du Loroum, cent cinquante militants du parti de l’éléphant ont rendu leur démission au profit du CDP. Les raisons de cette démission restent inconnues pour le moment.
BLOC-NOTES
Le RDB organise un meeting ce lundi, à 16h, dans l’arrondissement de Baskuy.
Le Pays
Vos commentaires
1. Le 16 avril 2007 à 10:44 En réponse à : > Burkinabè victimes d’incendie à New York : la réaction de la Mission du Burkina aux N.U
Je pense que 500 dollars (250 000 fcfa) c’est pas une somme qui ne peut pas aider quelqu’un qui vient de tout perdre dans un incendie au USA. C’est bon mais c’est pas arrivé. Vous pouviez faire mieux.
Le 16 avril 2007 à 14:45, par Lefaso.net En réponse à : > Burkinabè victimes d’incendie à New York : la réaction de la Mission du Burkina aux N.U
Et vous, vous donnez combien ?
500 $, ce sont les cotisations des agents de la mission . Je ne suis pas sur qu’il y ait une caisse pour ça.
Une fois de plus, il faut déplorer que nos journaux ne vérifient jamais l’information, en confrontant les sources notamment, avant de la publier. Du moment que c’est une autorité ou un service public qui est mis en cause, on reprend l’info sans scrupule, on attaque.
Et quand il y a des procès, on crie à la repression de la liberté de presse en oubliant que ceux que l’on diffame parfois on aussi des droits...
Sawadogo
Le 16 avril 2007 à 15:36, par Un étudiant indigné à Paris. En réponse à : > Burkinabè victimes d’incendie à New York : la réaction de la Mission du Burkina aux N.U
D’accord, les journaux se sont trompés en omettant de vérifier l’information. Mais vous conviendrez avec moi que la réaction de la mission du BF aux N.U ne fait que confirmer que les autorités n’ont rien fait pour ce monsieur. Présentation de condoléances (c’est le minimum) et cotisation de 500 dollars par le personnel (bravo à eux car même à l’étranger, le fonctionnaire Burkinabé ne roule pas sur l’or). Et après ? Que peut-on faire dans ces situations avec cette somme ? Inutile de la convertir en FCFA car aux USA, c’est une pecadille (c’est comme si on lui tendait 5000 FCFA dans les mêmes conditions de drame à Ouagadougou).
Qui s’est occupé des soins médicaux de l’infortuné ? Pas la mission. Qui s’est occupé de lui pendant sa convalescence ? Pas la mission. Qui lui a trouvé un gîte pendant un an ? Pas la mission. Qui s’est engagé à l’aider à faire venir ses deux enfants restés au Burkina ? Pas la mission.
La mission s’est contentée d’aller présenter ses condoléances et de remettre une côtisation puis elle s’est cassée. Et après elle s’étonne des propos du malheureux. Encore une preuve que les Burkinabé de l’extérieur ne peuvent pas compter sur les représentations diplomatiques de leur pays. Les plaintes à cet effet sont légion.
Le 16 avril 2007 à 21:03, par Lefaso.net En réponse à : > Burkinabè victimes d’incendie à New York : la réaction de la Mission du Burkina aux N.U
Au lieu de t’indigner, il n’est pas tard pour contribuer.
Attention aux affirmations péremptoires. Dans tous les cas, il ne faut pas confondre ambassade et sécurité sociale. Ce n’est pas le rôle des missions diplomatiques. Elles sont là pour défendre nos ressortissants mais ceux-ci doivent faire un mimum.
Est-ce que M. Fofana avait une assurance ? Etait-il même enregistré à l’ambassade ?
Il y en a qui se tiennent loin des ambassades et en cas de problèmes, ils veulent qu’on vole à leur secours.
Nous ne sommes pas au village. Il y a un minimum de précautions à prendre. Quelqu’un a cité le cas des Maliens. Très souvent, les Maliens se cotisent pour anticiper les problèmes, parfois même prenent des assurances. Ce que beaucoup de nos compatriotes ne veulent pas faire. C’est en cas de problèmes que l’on court vers l’ambassade qui elle-même n’a aucun moyen.
Est-ce M. Fofana est le seul cas social. Si les agents doivent cotiser chaque fois 500 $, vous vous imaginez !!
Les gens doivent appre,dre à s’assumer, à vivre selon les règles de leur environnement !
Kaboré
Le 16 avril 2007 à 16:46, par Un compatriote en quete de verite En réponse à : > Burkinabè victimes d’incendie à New York : la réaction de la Mission du Burkina aux N.U
Des expressions de condoleances plus une modique somme de 500$ : c’est tout ce que les plus grandes instances burkinabe presentes aux Etats-Unis ont pu offrir a un compatriote qui vient de tout perdre : des membres de sa famille brules vifs, ses biens( fruits d’annees de labeur) detruits. Je ne fais pas mention des fortunes personnelles de ceux qui travaillent dans ces institutions, mais je ne n’ai aucun doute que l’elan de compassion de la part d’organismes de cette envergure aurait pu etre plus grand. Je ressens une profonde tristesse quand je me mets dans la peau de M. Fofana en pensant : " Voila ce que mon pays(le pays des hommes integres) a fait pour tenter de me sortir de ma situation deplorable". Mais j’espere qu’il aura eu un brin de consolation en la persone de ce non-Burkinabe, je veux dire l’Americain qui lui est venu en aide tel le bon samaritain pendant un an.
Le 17 avril 2007 à 23:27, par Un étudiant indigné à Paris En réponse à : > Mr Kaboré, votre réaction est pitoyable
C’est bien dommage, Mr Kaboré. Vous parlez exactement comme les employés (peut-être que vous en êtes un) de nos ambassades à l’extérieur. Quel coeur avez-vous pour être capable de demander si Mr Fofana, avec une telle douleur, est immatriculée à l’ambassade ou s’il a une assurance ? Supposons qu’il ne soit ni immatriculé, ni assuré. On le laisse crever. N’est ce pas ? D’où la question suivante : à quoi servent nos représentations diplomatiques si elles ne sont d’aucune utilité quand un compatriote vit les pires moments de sa vie loin du pays ?
Abstenez-vous de tels propos, vous nous faites honte.
2. Le 16 avril 2007 à 18:21, par demo En réponse à : > Burkinabè victimes d’incendie à New York : la réaction de la Mission du Burkina aux N.U
Salut à tous,je trouve que Mr Sawadogo a raison car la presse burkinabè dans son ensemble doit se professionaliser davantage...car il ya parfois des situations qui font croire plutot a une volonté de nuir que d’informer...je reconnais qu’en general les autorités burkinabés à l’etranger sont parmis les plus inactifs quand il s’agit de leurs concitoyens mais là on se rend compte que des representants se sont deplacés..c’est louable au vue du drame qu’a subit notre concitoyen...je profite dire au Mr qui dit que 500$ c’est rien,de contribuer ou de se taire car selon l’ecrit ,c’est les burkinabés des representations qui ont cautisé...c’est bien d’ecrire mais honteux d’ecrire n’importe quoi ou de raconter sa vie...à bon entendeur,salut !!!!
3. Le 17 avril 2007 à 12:40 En réponse à : > Burkinabè victimes d’incendie à New York : la réaction de la Mission du Burkina aux N.U
C’est triste à dire une fois de plus, mais nos Représentations diplomatiques à l’extérieur sont tous sauf des "havres de paix" pour les Burkinabés. Les fonctionnaires qui y sont en général, au lieu de considérer cette position comme un poste de travail déconcentré de l’administration générale passent le temps à s’auto-satisfaire de s’y trouver, et à batailler dur pour y rester le plus longtemps possible, au lieu de s’intéresser aux compatriotes et à leurs problèmes. Dire que Ambassade n’est pas égale à sécurité sociale est bien dommage, surout quand on sait que ce poste de travail est celui de toute l’administration au pays, et qu’on ne demande pas au Faso de savoir lire et écrire pour pouvoir en principe bénéficier des prestations normalement prévues !
Les récriminations il est vrai sont nombreuses au sujet de nos Ambassades...
4. Le 18 avril 2007 à 12:37, par Gazere En réponse à : > Burkinabè victimes d’incendie à New York : la réaction de la Mission du Burkina aux N.U
Je crois que beaucoup de gens ont à apprendre ce que c’est qu’une ambassade ou un consulat. Certains reconnaissent que ce sont des representations deconcentées de l’administration centrale publique mais ne vont pas au bout de leur logique. Si ce malheur était advenu au pays qui devait agir ?
Demandez vous pourquoi se sont les agents qui se sont cotisés ? Y a t il une inscription budgétaire qui permette à la légation d’intervenir comme ça pourrait être le cas ds certains pays ? bien sûr que non. Arrêtez de vous en prendre aux missions diplomatiques. L’émotion suscitée par ce drame ne doit pas nous conduire à oublier nos réalités. Fraternellement.
5. Le 18 avril 2007 à 19:01, par Rémi En réponse à : > Burkinabè victimes d’incendie à New York : la réaction de la Mission du Burkina aux N.U
Quand un malheur de ce genre arrive au Faso, l’Action sociale et les comités de secours d’urgence entrent en jeu. S’il est vrai que la modicité des budgets alloués aux missions diplomatiques est un secret de polichinelle, accepter d’y travailler dans de telles conditions fait de celui qui s’y trouve un "complice" de cette défaillance de l’Etat qui, soit dit en passant, peut donner lieu à une action en responsabilité. L’emotion suscitée par ce drame est particulière, mais les récriminations au sujet de ces "postes de travail déconcentrés de l’administration générale" sont bel et bien réelles ! Et pour le constater, il faut juste avoir déjà eu affaire à l’une d’entre elles (surtout celles basées en Europe)...