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Coupeur de route à 15 ans

Publié le samedi 20 janvier 2007 à 08h12min

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Le 3 novembre 2006, le jeune Abdoulaye Pafadnam, armé d’un coupe-coupe et la tête enturbannée, arrête quatre femmes qui revenaient au champ à Damané. Il réclame de l’argent. Les bonnes dames lui font savoir qu’elles reviennent des récoltes et qu’elles n’ont rien.

Pour s’en assurer, il leur demandera de se déshabiller. C’est ainsi qu’il trouvera sur les bords du petit pagne d’une des femmes, la somme de 75 FCFA. Au moment où les femmes repartaient, il demandera à la plus fraîche et jeune de rester. Celle-ci comprit ce qui allait lui arriver. Cette dernière prit ses jambes à son cou en criant pendant que Pafadnam était à ses trousses.

Il se trouve que le jeune Pafadnam avait amené le taureau paternel au pâturage qui paissait à côté. Les autres femmes amenèrent le taureau avec elles. Le père alla à la recherche de sa bête et c’est ainsi que son rejeton fut reconnu, identifié et conduit à la brigade territoriale de Kaya.

Le tribunal lui a demandé s’il était à son premier forfait et s’il avait l’habitude de déshabiller des femmes qui ont l’âge de sa mère.

Trois mois de prison fermes ont été requis contre lui. Sortira-t-il assagi ou aguerri de prison ?


Quand le paiement d’un crédit s’achève en empoignades !

Soumaïla Boly est commerçant de bétail. Ainsi, au marché de Bagacé, il a cédé un bouf de 160 000 FCFA à Mahamoudou à crédit.

Ce dernier devait le revendre aux techniciens du site de Taparko et lui remettre l’argent. Entre-temps, Mahamoudou lui remettra 10 000 FCFA, puis 50 000 FCFA. Lasse d’attendre, Soumaïla le rejoignit à son domicile pour réclamer son dû. Mahamoudou donna un autre rendez-vous que Soumaïla refusa et alla pour détacher un taureau qui était attaché dans la cour. Les deux s’empoignèrent. Les étrangers qui dormaient chez Mahamoudou furent réveillés par les cris des femmes et allèrent séparer les antagonistes.

Voilà Soumaïla devant la barre pour répondre de coups et blessures volontaires, car une des oreilles de Mahamoudou, a vu ses rebords détruits. Selon Mahamoudou, c’est avec son coupe-coupe que Soumaïla aurait coupé cette partie. Faux, rétorque Soumaïla car pendant la lutte, Mahamoudou a saisi ses parties intimes à pleine main et les pressait, ce qui l’a conduit à lui mordre à pleines dents, l’oreille.

Quel que soit le moyen utilisé, le résultat est le même, a dit le tribunal qui a condamné Soumaïla à 6 mois de prison avec sursis. Cette empoignade a eu lieu le 30 octobre 2006.


Des bergers dangereux

Le 25 octobre 2006, Boly Wanguré qui conduit des boufs, les laisse entrer dans le champ de Walian. Quand ce dernier a voulu s’y opposer, Boly a fait tourner son bâton et l’a blessé. Mais à la vue du sang, ce dernier pris la fuite. Le tribunal a invité Boly à séjourner pendant un mois à la Maison d’arrêt et de correction de Kaya aux frais du contribuable.

Noufou Dicko lui, voit un taureau qui divague, l’attrape et soit dit, prétexte l’amener en fourrière. Le propriétaire Wango Bilagré informé, se rend à la préfecture pour les formalités et payer la contravention.

Point de Dicko, point de vache, c’est ainsi qu’il saura que Dicko a fait embarquer le bouf dans un véhicule, qu’il l’a vendu à 60 000 FCFA au marché à bétail de Kaya. Dicko a été condamné à 6 mois de prison et à payer 250 000 FCFA à Wango.


Un mois pour avoir convaincu l’exciseuse

Diallo Tredo était exciseuse, mais depuis que cela a été interdit, elle a abandonné son couteau. Voilà qu’un beau jour, Mariam et Wendpouiré viennent la voir afin qu’elle excise leur fille. Tredo refuse, mais Wendpouiré, la mère, arrive à la convaincre en lui disant que c’était la seule et que l’affaire ne va pas s’ébruiter.

D’ailleurs, elle s’était fait accompagner par son époux Sibiri qui attendait chez son beau-frère, leur retour.

Aussi, pour 1500 FCFA, Tredo procéda à l’opération du clitoris. Une fois à la maison, le fillette saignait toujours et faiblissait.

Le père Sibiri l’amena au CSPS et voilà tout ce monde devant le tribunal pour répondre des faits d’excision et d’assistance.

Les faits étant constants, Wendpouiré, la mère, en a pris pour 4 mois fermes, la tante, Mariam, 3 mois et l’exciseuse, Tredo pour 2 mois tandis que le mari écope de 12 mois avec sursis. Pour le tribunal, il n’était pas indiqué d’envoyer le mari et son épouse en même temps en prison puisque la fille a besoin de soins et les autres enfants, de la présence d’un des parents.


Plus méchant que Zacharie, tu meurs !

Hommes comme animaux ont l’habitude depuis plusieurs générations de s’abreuver dans cet étang, que Zacharie selon ses dires, est né trouver.

Mais hélas, mille fois hélas ! Le 27 octobre 2006, il y déversait du produit toxique et le voilà devant la barre, pour pollution d’eau de surface. Selon Zacharie, son champ jouxte l’étang et les bêtes qui viennent s’y abreuver saccagent les plants. Ce qui est faux puisque des témoins appelés à la barre y ont aussi leurs champs, mais n’ont jamais subi des dégâts. Ainsi un jour, Arouna se rendit pour faire abreuver ses boufs ce que Zacharie refusa.

Comme Arouna insistait, Zacharie alla prendre une boîte contenant des produits toxiques et le déversa dans l’étang. Arouna alla aussi prévenir le chef de village qui, à son tour, alla en informer le maire. Ce dernier étant absent, le chef de village se rendit au commissariat qui alla quérir notre empoisonneur. Selon Zacharie, les effets du produit nocif devaient disparaître après trois jours.

Zacharie est un assassin en puissance et le procureur avait requis 18 mois de prison, mais le tribunal l’a condamné à 6 mois fermes et à payer 7 500 FCFA aux témoins venus de Tougouri comme frais de transport et de restauration. Dire que Zacharie a reconnu que cette année, il n’a pas beaucoup plu et que les gens prenaient l’eau dans cet étang, il devient alors difficile de comprendre son acte.


E.G Pépito et Youl Doumbia en duo

E.G Pépito et Youl Doumbia, voilà un duo de la musique afro-cubaine made in Burkina. En effet, fort chacun de plus d’une dizaine d’années d’expérience dans la musique, ils ont décidé de conjuguer leurs talents. Ils ont ainsi accouché d’un album baptisé « Quand l’amour s’en va ». C’est un album de huit titres distribué par ETK. Sa dédicace est intervenue, dimanche 14 janvier 2007 au maquis le Mortier, sis au quartier St Léon. La présentation de l’album a été faite par le maréchal El Tafa Siboné en présence de nombreux amis et d’artistes- musiciens (le Pouvoir, la Cour suprême, Adji) qui, pour l’occasion, ont gratifié le public de notes de musique en live


Revoilà le trio « Le Pouvoir »

Le groupe musical « Le Pouvoir » conçu à la faveur du phénomène tackborsé s’était quelque peu effacé de la scène. Un repli tactique sûrement ! Car dans le jeu des paroles que se livrent les différents groupes musicaux, « Le Pouvoir » compte bien donner la réplique à la « Cour Suprême ».

Le second album du groupe est finalement prêt et il ne reste plus qu’à lancer la promotion. « La Cour Suprême aura pour son compte », a précisé le maréchal El Tafa qui occupe ses moments libres à s’entraîner en live avec l’orchestre du maquis Le Mortier. Pourvu que la musique burkinabè gagne en notoriété


Rhime Massa à Longlaville pour un séjour touristique et culturel

Bamogo Adama alias Rhime Massa, Reggaeman burkinabè est de plus en plus un habitué de l’Hexagone. A partir du samedi 20 janvier 2007, l’artiste séjournera à Longlaville (région de Lorraine, France) pendant deux semaines dans le cadre d’un projet artistique et culturel avec les jeunes du lycée « Reisers » de Longlaville. Ledit projet va porter sur le Sida et l’artiste burkinabè prendra véritablement corps en septembre 2007.

Le séjour de l’artiste burkinabè vise à permettre de plus amples connaissances et à établir des échanges avec les initiateurs du projet notamment la présidente de l’Association « Nassara », Mme Martine Di Lorenzo et Mme Cesaro Christine, élue à la commission « jeunesse et sport » de la commune de Longlaville

Sidwaya.bf

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Vos commentaires

  • Le 24 janvier 2007 à 10:19, par Kenfo En réponse à : > Coupeur de route à 15 ans

    Si l’âge du jeune P.A. est confirmé, (15 ans), il aurait été préférable de ne pas citer son nom. Publicité réduite pour les délits des mineurs, quand bien même les délits qu’ils commettent sont loin d’être mineurs. Le traitement de l’information en la matière gagnerait en noblesse en perdant une part de son côté souvent "voyeuriste".

    Kenfo

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