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Béguédo, Niagho, Boussouma,... : Deux jours dans l’univers des "Italiens"

Publié le mercredi 10 janvier 2007 à 06h49min

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Des Bissas de l’Italie

Niaogho, Béguédo, Boussouma, Garango, etc. Ces communes n’ont pas seulement en commun leur appartenance à la province du Boulgou. Elles sont également perçues comme des exemples de "développement endogène", des zones dont les populations, de par leur esprit de solidarité légendaire, sont devenues le fer de lance de leur propre émancipation.

Ici et là, on se bat pour sauver l’honneur de la famille. Le respect et la considération pour la personne se mésurent en fonction des biens qu’elle laisse transparaître. Pour mériter la considération de sa famille et en être un des décideurs, il faut enboîter le pas à ces milliers de jeunes qui sont allés "chercher l’argent où il se trouve. En Italie. Le refrain est tout simple, "voir l’Italie ou périr".

Jeudi 28 décembre 2006. Il est midi passé quand le minibus qui nous transporte fait son énième escale. Nous sommes à Niaogho, commune rurale située à 135 km à l’est de Ouagadougou. Nous sommes seulement deux à descendre du véhicule, mais l’arrêt durera plus d’une trentaine de minutes. Le temps de décharger les bagages de l’autre passager, un jeune homme âgé de la trentaine environ et qui, tout le long du trajet, n’avait cessé de parler de la vie en Italie, plus précisément à Napoli (Naples).

Quelques minutes d’attente, l’homme fait sortir son portable et compose un numéro : "Je viens d’arriver au village, mais je suis perdu..." Il continuera sa phrase dans sa langue maternelle, le bissa. Il sera rejoint quelques instants après par une dizaine de jeunes criant à haute voix : "L’Italien est là." Avant de prendre congé de nous, l’homme nous invitera à découvrir Niaogho dans l’après-midi.

Niaogho la charmante

Niaogho, localité située à 50 km de Tenkodogo, chef-lieu de la province du Boulgou, est un village en pleine mutation. Pratiquement plus de cases en vue. Les "maisons en dur" leur ont ravi la vedette. Les bâtiments érigés présentent la même architecture et rappellent que la vie en communauté ou, du moins, en grande famille, y est toujours de rigueur. Toutes les concessions ont une forme circulaire et se composent de plusieurs maisons. A Niaogho, le téléphone n’est pas un luxe. C’est une des choses les mieux partagées, le lien entre les "Italiens" et les Niagholais, car, pratiquement, toutes les familles ont un fils au "pays du spaghetti ".

Une virée dans la commune avec notre compagnon de voyage nous permettra de voir les réalisations de ses "frères" et "cousins" vivant comme lui en Italie. "Ici, si tu n’as pas pu construire ce genre de maison, tu n’es rien", dira-t-il en montrant des villas en face de nous. De grandes maisons arborant des antennes paraboliques, des "châteaux" aussi belles les uns que les autres. "Ici, il y a la rivalité et la jalousie, mais c’est au sens positif du terme. Il faut se surpasser afin de faire mieux que l’autre", fera savoir notre guide du jour, après la promenade. Et d’ajouter qu’il est rentré au pays pour construire sa première villa et commencer les démarches pour ses fiançailles avec une filles de la région.

Niaogho ne s’inscrit dans le lot des villages qu’à la tombée de la nuit. La commune n’est pas encore à l’ère du courant électrique. Dès 19h, place est faite aux lampes tempête, torches, groupes électrogènes et batteries. Mais la vie continue. Les "Italiens" profitent de leurs congés pour faire des virées, qui en voiture, qui à moto.

Béguédo, la belle cité

Béguédo passe pour une des plus belles cités de la province du Boulgou. Ses constructions en ciment aux toitures de zinc, et ses mosquées sont très impressionnantes. Séparée de Niaogho par le Nakambé, Béguédo est une localité qui repose en partie sur le travail de ses fils en Italie. Selon Moussa Bara, maire de cette commune, les Béguédolais vivant en Italie sont estimés à 5 000. La plupart travaillent dans des usines et des exploitations agricoles. Leurs salaires varient entre 500 000 et 800 000 F CFA.

A Béguédo, la principale activité est l’agriculture. L’absence d’emploi et l’image que les émigrés donnent de leur eldorado, l’Italie, poussent les jeunes à "se chercher". Ils sont nombreux ceux qui, pendant des années, mettent de l’argent de côté afin de pouvoir accomplir leur rêve, aller en Italie. Est de ceux-là Moussa Bara, jadis évoluant dans la culture maraîchère. Aujourd’hui, l’homme vit en Italie, et ce, depuis 1997.

Ceux qui y arrivent ne mettent pas du temps à le faire savoir. Ils investissent dès les premières années dans l’immobilier et "sont considérés désormais comme des notables locaux dont les avis sont requis sur différentes questions par les membres de leur famille". Le phénomène de l’émigration des jeunes de la commune vers l’Italie est si important que Soumayila Barra et Albert Bambara, tous deux étudiants en UFR/SEG à l’université de Ouagadougou, en ont fait leur thème de recherche en 2006. Pour eux, "l’incubation du projet d’émigrer est souvent enclenchée sous l’effet des facteurs d’attraction", et la tradition veut que celui qui revient du "pays de l’argent"- nom que les personnes âgées ont donné à l’Italie- rentre au volant d’une voiture pleine de cadeaux.

Construire pour l’honneur de la famille

Béguédo rayonne durant toute la journée. C’est une commune rurale qui semble avoir mis aux oubliettes tout ce qui fait d’elle un village. Les grands bâtiments, villas et autres constructions n’ont laissé nulle place aux cases. Pour avoir voix au chapitre et pouvoir marcher la tête haute, il faut avoir construit un bâtiment au village, et pas des moindres. La rivalité se conjugue surtout à ce niveau. Aussi pour la fierté de la famille les jeunes sont-ils prêts à miser le maximum. Objectif visé, faire mieux que l’autre.

Les "Italiens" de Béguédo comme de Niaogho sont analphabètes pour la plupart. Ils vivent pour la plupart au Nord de l’Italie et ont en moyenne un âge compris entre 15 et 40 ans. Leur force réside dans le fait qu’ils sont solidaires, et ce, partout où ils se rencontrent. On se renvoie l’ascenseur, et celui qui arrive en Italie met tout en oeuvre afin que d’autres membres de sa famille l’y rejoignent.

A Béguédo, le plat de spaghetti coûte 300 F CFA comme dans les grandes villes du pays. "La vie est chère", c’est la phrase qui frôle les lèvres. Mais tout s’explique. On est en décembre. Les "Italiens" sont venus en grand nombre pour continuer ou débuter leurs chantiers. Construire, construire et construire davantage.

C’est une des priorités. Autre priorité, c’est le mariage, car ces jeunes de retour dans leur village natal ne passent pas inaperçus. Ils se font remarquer par leurs voitures rutilantes qui distillent les chansons en vogue, et leur habillement. Les "Italiens" de Béguédo et Niaogho sont des cibles pour les jeunes filles de la région.

Vivre en Italie, c’est le rêve de beaucoup d’enfants natifs de la région. Et ceux qui ont pu y aller vivent pratiquement en communauté. Ils font partie de deux lobbies bissa dont les sceaux sont la clé qui donne accès à l’Europe : l’Association des ressortissants de Niaogho en Italie (ARNI) et l’Association des ressortissants de Béguédo en Italie (ARBI).

L’ARBI et l’ARNI, les deux maillons forts de la chaîne

L’ARBI a été fondée en 1989 par un citoyen de Béguédo, Moustapha Bara, le premier Bergoviens à être allé en Italie. Cette association est aujourd’hui le pilier du développement de la commune. Elle épaule la zone à coups de millions de F CFA. En 1991, elle contribue à la construction du commissariat de police et de la préfecture de Béguédo. De 1993 à 2003, elle s’est illustrée dans la réalisation d’une maternité et d’un Centre de santé et de promotion sociale (CSPS), la création de salles de classe, le lotissement de Béguédo, etc. L’ARBI fonctionne grâce à la cotisation annuelle de ses membres estimés à des milliers.

Comme l’ARBI, l’ARNI (Association des ressortissants de Niaogho en Italie) est un pilier. En 2006, cette structure a contribué à l’érection d’un collège d’enseignement général, une brigade de gendarmerie et des services de l’Environnement et du cadre de vie. Ses réalisations ont été faites en collaboration avec l’Association pour le développement de Niaogho (ADN) et ont coûté la bagatelle de 75 millions de F CFA.

Aujourd’hui, la plupart des initiatives dans cette zone émanent de ces structures qui en sont également les principaux bailleurs.

Parallèlement à ces associations, les Italiens investissent principalement dans l’immobilier. On ne manque pas de maison à Béguédo ni à Niaogho. Le développement se limite seulement à cela. Pas d’infrastructures économique de taille. Pas de centre pour former les jeunes sans emploi ou désoeuvrés. La plupart des investissements ne sont pas productifs.

Epouser un "Italien" et vivre seule

A Béguédo comme à Niaogho, les jeunes filles ont pratiquement le même rêve : épouser un de ces jeunes qui résident aux "pays de l’argent". Elles sont prêtes à sacrifier leurs études et même leur vie pour vivre avec un "Italien". De retour dans leur pays, ces aventuriers mettent en exergue leurs acquis et sont adulés tant par les jeunes filles que par les enfants. Selon Noro Bara, enseignant à Béguédo, et conseiller régional, cela n’est pas sans impact sur le devenir des élèves. "Beaucoup d’entre eux arrêtent d’aller à l’école parce qu’ils veulent aller en Italie. Les filles, pour épouser des "Italiens", sont obligées d’abandonner les bancs", fera -t-il savoir.

Les mariages sont ficelés, surtout en août et en décembre, périodes de congé des ressortissants de la région en Europe, et nombre de ces heureuses élues restent au Burkina après la célébration de l’événement. Elles perçoivent de l’argent, des centaines de milliers de F CFA de façon régulière, mais ne reverront leur conjoint que 3 ou 4 ans après. Et c’est le début des difficultés. Ces filles seront délaissées plus tard par leurs époux "Italiens". Les raisons évoquées sont les mêmes : elles sont fanées ou ont été prises en flagrant délit d’adultère. Et c’est la séparation. Pour Fatoumata Bancé, veuve septuagénaire, la deuxième raison est la plus plausible, car, "les filles, dès que leur époux leur tourne le dos, les cocufient". "Pourtant il y a trop de maladies de nos jours", conclut-elle.

L’éducation en perte de vitesse

Elles sont nombreuses les femmes vivant dans cette situation, mais cela n’a nullement d’impact sur les jeunes filles de la région. Leur rêve reste le même, épouser un "Italien". Pour cela, elle sont prêtes à abandonner les bancs d’écoles, de lycées et même des amphithéâtres. Les enfants et les bras valides de la région n’ont qu’un seul souhait : aller de l’autre côté de la mer. Dans toutes les familles, on économise de l’argent afin de faire partir un fils. C’est pour l’honneur de la famille.

Et la triste réalité crève l’oeil. Un simple porte-à-porte révèle le fait que la population est vieillissante dans la zone. Les jeunes sont pour la plupart tous partis. L’éducation des enfants revient à leur mère. Les grandes familles se composent à 80% de femmes dont 60% de femmes d’"Italiens" restées au pays et vivant des sous que leur époux leur envoie par le biais de Western Union, le partenaire privilégié.

Awa B. a à peine la trentaine. Elle s’est mariée depuis 8 ans à un "Italien" de Niaogho. Cela fait 7 ans que son époux n’a pas frôlé le sol du village. Pour elle, sa vie de couple n’est pas une expérience à rééditer. "L’argent, ce n’est pas seulement ce qui fait la famille. cela fait plus de 6 ans que mon époux n’est pas venu au village. Notre enfant n’a jamais eu l’occasion de le voir. Le seul contact, c’est le téléphone. Et notre fils a refusé d’aller à l’école cette année, il dit que son père a promis de le faire partir en Italie", nous dira-t-elle entre deux sanglots.

A l’école la situation est plus dramatique. Pour Noro Bara, "les élèves viennent quand ils veulent et bossent à peine. Leurs parents leur envoient de l’argent de l’Italie et ils se disent que l’école, c’est pour les autres". Et d’ajouter que dans certaines salles de classe, "on dénombre à peine 10 enfants natifs de la région sur la centaine d’élèves". Le taux d’analphabètes ne cesse de s’élever.

L’immigration n’est pas seulement une affaire d’analphabètes

Comme l’ont dit Albert Bambara et Soumayila Bara dans leur document de synthèse- "Impact de la migration sur le développement local : cas de Béguédo"- aujourd’hui, ce sont les "Italiens" qui remplissent le greniers et non plus les récoltes des grands champs familiaux. L’envoi de fonds par ces derniers à leurs parents restés au village constitue également une menace : cette pratique contribue à développer l’esprit d’assisté, et à annihiler l’esprit des populations de la région.

La zone roule au rythme des transferts d’argent faits depuis l’Italie. A combien est estimée l’apport financier annuel des Bergoviens en Italie ? Même les autorités locales ignorent ces chiffres. Les transferts se font par le biais de la société Western Union, et surtout par l’intermédiaire de natifs de la région venant en congé.

De nos jours, l’émigration n’est pas seulement une affaire d’analphabètes. Nombre de jeunes intellos du Boulgou sont également entrés dans la danse. Leur cible, c’est les Etats-Unis, le Canada, les Pays-Bas. L’objectif, mener de longue études ou traiter des affaires pour se faire le maximum de sous et construire également dans leur village natal. A Béguédo, Niaogho, Boussouma, etc., les biens immobiliers et les véhicules sont le baromètre de la société, et, pour être respecté, il faut aller chercher l’argent là où il est : en Italie.


Propos d’Italiens

MOUSSA BARA (Bergovien vivant à Brescia en Italie) : "L’aventure est une maladie"

J’ai quitté le Burkina le 21 décembre 1997. Je suis arrivé en Italie le 1er janvier 1998. Deux années plus tard, en 2000, je suis revenu au pays. J’ai constaté un grand changement. Je suis revenu successivement en 2001, 2004 et cette année, le 15 décembre 2006. Je vis à Brescia, une province relevant de Milan.

Si j’étais toujours au Faso, je serais commerçant ou j’évoluerais toujours dans le jardinage. On ne réussit pas toujours dans le commerce ici. En Afrique, les jeunes ne sont pas soutenus quand ils ont des initiatives. Après des années de galère et moult réflexions, j’ai décidé d’épargner et d’aller en Europe. Mais ça ne veut pas dire que l’Europe est mieux qu’ici. Cela ne signifie pas que je préfère l’Italie à mon pays.

L’aventure, c’est une grande maladie. Ce n’est pas facile. A un moment, après avoir amassé de l’argent, on commence à se poser un certain nombre de questions : Que devient ma famille au pays ? N’est-ce pas mieux que je rentre maintenant ? Mais un homme doit savoir se battre, chercher.

Mais je peux rendre grâce à Dieu aujourd’hui. Avant, je faisais du jardinage au niveau du marigot et je n’avais pas plus de deux millions...

ILYASSA BARA (Bergovien vivant en Italie) : "Je ne regrette pas d’être parti"

Je ne travaillais pas quand j’étais ici. J’ai donc décidé de mettre de l’argent de côté afin d’aller en Italie. C’est chose faite depuis près de 5 ans. Et je peux dire que je ne regrette pas d’être parti. Je suis là dans le cadre de mes congés et je viens au village presque tous les deux ans. Mes priorités aujourd’hui sont la maison que je suis en train de construire. Dès que ce chantier finira, je commencerai à construire à Ouagadougou.

Pour ce qui concerne la vie dans notre pays d’accueil, je peux dire que tout va bien. C’est vrai que les conditions deviennent de plus en plus dures, beaucoup d’usines commencent à mettre la clef sous le paillasson, mais ça va. On ne se plaint pas.


Quand l’alcool et la drogue déciment la jeunesse

L’émigration est à la base de la fracture sociale à Béguédo, Niaogho, Boussouma, Garango et dans toutes les autres communes de la région. Pour être considéré, il faut avoir construit pour soi et pour ses parents. Ceux qui n’ont pas pu relever le défi n’hésitent pas à noyer leur chagrin dans l’alcool et la drogue. Le phénomène a pris une ampleur telle qu’il fait aujourd’hui partie des priorités des forces de sécurité en place.

Mais ce ne sont pas seulement ceux qui ont "échoué" qui jettent leur dévolu sur la drogue et l’alcool. A eux s’ajoutent ces jeunes qui, ne sachant pas dans quel(s) secteur(s) investir l’argent reçu de leurs parents en Italie, ont décidé de se la couler douce.

De l’historique de la migration vers L’Italie

La plupart des Bergoviens s’accordent sur l’historique de la migration des fils du pays vers l’Italie. Tout aurait commencé dans les années 70 avec le départ de Moustapha Bara de Béguédo pour la Côte d’Ivoire à la recherche d’emploi. L’homme sera embauché comme cuisinier par un diplomate italien détaché à l’ambassade d’Italie à Abidjan. Grand travailleur et très aimable, il finira par gagner la confiance de son employeur. Après des années de loyaux services, le diplomate, appelé à occuper d’autres fonctions dans son pays d’origine, décide de garder son cuisinier.

En Italie, Moustapha Bara ne se contentera pas de son travail de cuisinier. Il suivra des formations dans d’autres domaines. Quelques années plus tard, l’homme décide de rendre visite à ses parents à Béguédo. Il y fera de grandes réalisations. Ses frères restés au pays ne tarderont pas à conclure : c’est la vie en Italie qui lui a permis de réaliser ces exploits. Tous les jeunes de Béguédo n’ont désormais qu’une seule idée : aller en Italie pour réussir comme Moustapha.

Quelques années plus tard, se développera un remarquable flux migratoire vers l’Europe, principalement : l’Italie. Cette forte migration entraînera, quelques années plus tard, la naissance de l’Association des ressortissants de Béguédo en L’Italie. Son objectif, maintenir les liens de fraternité, la culture et les traditions de la patrie entre les fils expatriés du village.

Par Alain DABILOUGOU

Le Pays

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Vos commentaires

  • Le 10 janvier 2007 à 18:22 En réponse à : > Béguédo, Niagho, Boussouma,... : Deux jours dans l’univers des "Italiens"

    je suis un immigré Burkinabe vivant en Italie non bissa. Dans le passé les habitants de la planet terre la consideraient comme un cercle où ils circulaient. Par la suite quelqu’un a eu l’idee de creer des etats (surtout en Afrique), pour ne pas etre long, un autre des cartes d’identités, des passe port, des permis de sejour, et j’en passe. Aujourd’hui on est arrivé au point où seuls le café, le coton et cacao peuvent circuler librement et pas nous les hommes. Et les lois n’ont pas changé, elles demeurent "celle du plus fort en tete nucleaire bien sur". Nous africains on nous imposent de payer des detes qu’on a payé avec notre sang, nos freres, rappellons nous de l’esclavage, de la colonisation, des guerres mondiales, de la reconstruction d’apres guerre etc... En recompense c’est PAS le plan d’ajustement structurel système pour contraindre les pays surtout africains a demeurer pauvres, système redigé par des gens qui n’ont jamais connu les pays pauvres et leurs realités. On contraint nos chefs d’etat a des privatisations sauvages a cout de leur vie (conf. discours de Thomas Sankara sur la dette), nos familles a la famine, et nos jeunes a l’immigration. L’Europe des 12 ont besoin de plus 30 millions d’immigrés chaqu’un d’ici 2030. Et pourquoi des nauvragés dans le mediteranee et dans l’atlantique tous les jours ? et pourquoi la france de Sarkosy fait de l’immigration selectionnée pour nous vider de nos maigres capital humains formés par nos etats ? N’est ce pas une autre forme d’esclave en programme ?
    A-t on le choix d’immigrer et sommes nous obligé de rester où on decidé les autres ?
    Si je PAS continue d’etre le PAS et un plan Marshall, l’immigration sera toujours du jours.

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