LeFaso.net, l'actualité Burkinabé sur le net
Proverbe du Jour : “Avec de la persévérance et de l’endurance, nous pouvons obtenir tout ce que nous voulons.” Mike Tyson

L’arsenic est sous contrôle des services techniques

Publié le samedi 30 décembre 2006 à 10h06min

PARTAGER :                          

Suite à l’article publié à la Une du Sidwaya N° 5786 du mercredi 27 décembre 2006, sous le titre « Intoxication à l’arsenic dans la Région du Nord : deux morts et onze forages sous embargo », il convient de donner quelques précisions sur cette question déjà prise en compte et suffisamment maîtrisée par une commission interministérielle qui s’attelle à remédier au mal depuis deux ans.

Il s’agit du « Comité de suivi de la problématique de la contamination des eaux souterraines par l’arsenic ».

S’agissant des deux morts évoqués, il convient de souligner qu’aucune source médicale n’a établi leur lien formel d’avec la consommation de l’eau contaminée à l’arsenic.

Concernant le comité, on peut signaler deux aspects. D’une part, il est composé de spécialistes des ministères chargés de la Santé, de l’Eau, des Mines, de l’Environnement, des Ressources animales et de la Recherche scientifique ainsi que des représentants des partenaires au développement ; d’autre part, il travaille sur la base d’un plan de riposte qui définit les actions à entreprendre à court, moyen et long termes, non seulement pour la région du Nord, mais également au plan national.

Au titre des mesures prises à court terme dans le cadre de ce plan, il faut signaler la fermeture immédiate des forages ayant une concentration élevée en arsenic, et la réalisation de forages de remplacement. A cela s’ajoute la circulaire N°2005-2760/MS/SG/DGS/DHPES du 15 septembre 2005 du ministère de la Santé relative au diagnostic des cas d’intoxication à l’arsenic adressé à toutes les régions sanitaires. Les agents de santé ont été formés et l’ensemble des acteurs informés et sensibilisés sur la problématique.

Ainsi donc, la contamination de l’eau souterraine par l’arsenic n’est pas liée à la responsabilité ou la négligence d’un projet ou programme, d’une ONG, de l’administration ou d’aucun de ses partenaires. Il faut particulièrement souligner l’appui financier et technique conséquents que la Coopération danoise (DANIDA) apporte à notre pays dans la connaissance et la maîtrise de ce phénomène.

Pour terminer, il faut retenir que le gouvernement et ses partenaires au développement notamment DANIDA et l’UNICEF accordent une attention particulière à ce problème de santé publique. Dans cette dynamique la mise en ouvre des actions de communications prévues dans le plan d’action du comité de suivi s’avère impérative.

Sidwaya

PARTAGER :                              

Vos commentaires

  • Le 31 décembre 2006 à 02:12, par Le Mogo Puissant En réponse à : > L’arsenic est sous contrôle des services techniques

    On voit à travers de tels drames que contrairement à ce que pense bon nombre de nos concitoyens, l’étude de faisabilité d’un projet avant sa mise en oeuvre concrète n’est jamais inutile. Réaliser un forage à 5km d’une carrière semble un peu hasardeux à mon avis.
    Je ne suis cependant pas là pour polémiquer.
    J’ai lu dans le numero de janvier 2007 de Science & Vie qu’un aimant suffirait à purifier une eau polluée à l’arsenic. Il dit ceci :
    L’arsenic étant capté par le fer, il suffit de dissoudre des nanoparticules de rouille dans l’eau à traiter, de laisser le temps d’attirer l’arsenic, puis de les collecter à l’aide d’un aimant.
    Un peu théorique mais cela mérite tout de même d’être exploré.
    Fermer les forages, oui ! Ne cerait-ce que le temps de trouver une solution. Mais recréer d’autres en remplacement sans études approfondies me semble couteux et pas très sûr ! Mais bon, je laisse faire ceux qui s’y connaissent le mieux.

    Le Mogo Puissant

 LeFaso TV
 Articles de la même rubrique
Route Didyr-Toma : 12 mois de retard, 7 km de bitume sur 43 km