L’information nous est parvenue par un coup de fil d’une lectrice anonyme : un car STMB qui a quitté la capitale burkinabè à 7 h pour Cinkansé, via Koupéla et Tenkodogo, a été victime d’une attaque de bande armée qui a ouvert le feu sur le véhicule faisant un mort et des blessés.

Aussitôt, nous nous rendons à l’hôpital Yalgado-Ouédraogo où étaient regroupés tous les passagers, traumatisés par la terreur et le supplice subis de la part des délinquants. L’un d’entre eux, Wango A. raconte : "Il s’agit de six hommes qui ont obligé le car à s’immobiliser par des tirs de sommation.

Un monsieur qui était dans le véhicule a enlevé son pistolet pour tirer sur eux. Croyant qu’il y avait des gens armés avec nous, ils ont rafalé le car et des balles ont atteint mortellement un jeune homme qui s’était levé pour crier de ne pas tirer. Puis les bandits sont rentrés dans le car pour fouiller les passagers et récupérer tout ce qui est argent et biens matériels avant de prendre la clé des champs".

Selon les témoins, le bilan est de trois blessés et un mort en la personne de Cédric Nikièma qui serait le fils du chef de service de la Caisse nationale de sécurité sociale de Koudougou, Marius Nikièma. Le père du défunt était à la morgue, inconsolable.

La gendarmerie est venue faire les constats d’usage avant que la famille n’enlève le corps. C’est un véritable malheur qui s’abat sur la Compagnie STMB en cette fin d’année. Rien que dans la nuit du mardi à mercredi, un de ses cars est entré en collision avec un véhicule remorque faisant un bilan de dix morts, à Sogossagasso, à une vingtaine de km de Bobo-Dioulasso. Espérons que cette série noire ne se poursuive pas afin que des familles n’entrent pas endeuillées dans le nouvel an qui s’ouvre dans 72 heures.

A.O.D.

Encadré

Au niveau de l’hôpital, nous avons tenté de vérifier le bilan des blessés et nous sommes heurté à une muraille de silence d’un interne qui nous a fait tourner dans les couloirs des services pour disparaître par la suite.

C’est ainsi que l’on se comporte souvent avec les journalistes. Puis autour d’une table de bière, entre deux gorgées, accompagnées de brochettes pimentées, on jette des flèches aux hommes de médias en les accusant de ne pas vérifier suffisamment leurs informations avant la parution de leur article.

A.O.D.

Observateur Paalga