Le curé de la paroisse de Toma, l’Abbé André Ki, a fait la genèse de l’association. On retiendra que c’est le Père Adrien Renders, de nationalité Néerlandaise, qui a contribué à la création d’un centre agricole dans la paroisse de Toma.

Il fit ensuite appel à des techniciens de son pays, la Hollande, pour la conception, la naissance et l’accroissement de cette immense et salutaire ouvre de développement social, économique et culturel. Ainsi, le projet a évolué de 1968 à 1993, année de l’exacerbation de la crise qui a duré plus de douze (12) ans. Les différentes appellations sont : ADRT en 1972, ADST en 1980 et ADRTOM en 1986.

Pour faciliter la réalisation et le suivi des diverses activités cinq (5) zones ont été créées (Yé - 1, Zouma- 2, Toma - 3, Yaba - 4, Toba - 5) et actuellement Gassan, la sixième zone. En se retirant, les équipes hollandaises ont confié la direction et la gestion de l’association aux natifs de la région. Ce sont alors succédé comme présidents, Raphaël Zan en 1980, Hegesippe Ki en 1985 et Basile Koné en 1990. Sous la nouvelle appellation, l’Association pour le développement de la province du Nayala (ADPNA), est présidée par Emile Paré.

Michel Golané, président de la commission adhoc, a apporté un éclairage sur le contexte qui a prévalu à la création de cette structure qui a contrIbué a apaiser les cours et les esprits des filles et fils de la province du Nayala. C’est aux fins de mettre un terme à la crise au sein de l’ADRTOM que Boureima Sigué, alors haut-commissaire de la province, a mis en place la commission adhoc avec cinq importantes missions à elle confiées. Pour diagnostiquer le mal et dégager des pistes de solutions qui ont, au grand bonheur de tous, abouti à la création de l’ADPNA.

Le maire de la commune de Toma, Jean Baptiste Dalla, en appelle à toutes et à tous pour une cohésion autour des futurs chantiers de l’ADPNA afin d’aboutir à des résultats concrets au bénéfice des populations. Chacun a en mémoire l’arrivée du téléphone fixe à Toma, grâce à l’action soutenue de l’ADRTOM. A ses souhaits de réussite à la nouvelle équipe, il demande du fond du cour, l’appui constant des uns et des autres pour préserver ce patrimoine de la région dans l’intérêt de leurs six (06) communes. Personnellement, il mettra tout en ouvre pour soutenir et accompagner le comité directeur car le développement et le bien-être des populations demeurent et demeureront ses principales préoccupations,

Prenant la parole à son tour , le président du comité-directeur sortant, M. Basile Koné a également félicité et remercié l’ensemble des acteurs qui se sont investis dans le processus de sortie de crise entamé par l’ADRTOM depuis juillet 2004. Ce qui a conduit à la tenue des assemblées générales. Ils ont de ce fait pu surmonter leurs sensibilités, leurs intérêts particuliers pour privilégier l’intérêt général. « Il est douloureux de faire remarquer que ce que nous avons ensemble bâti en près de vingt cinq (25) ans de travail acharné, a été consciemment ou inconsciemment, volontairement ou involontairement, détruit par nous-mêmes en près de treize (13) ans de crise », a-t-il ajouté. Il s’est dit comblé de passer le témoin à son successeur, frère et aîné.

Le président de l’Association pour le Développement de la Province du Nayala (ADPNA), M. Emile Paré, a qualifié la cérémonie d’événement majeur et mémorable. Il a été fait un rappel succinct de ce qu’a été l’ADRTOM. « Projet Toma » comme on l’appelait, ouvrait à promouvoir le développement rural par la formation des paysans en agriculture avec l’introduction de la culture attelée et une action dans le domaine médico-social. De son intervention, sont ressortis la méthode de travail, les moyens d’action, les réalisations et les objectifs visés. Il n’a pas voulu s’étendre sur les raisons de la crise ou en rechercher les bien tristes auteurs. Par la grâce de Dieu, le « Tout puissant », l’édifice ne s’est pas écroulé.

Le temps a fait son ouvre, les autorités administratives de la province se sont impliquées, toutes choses qui ont permis de rapprocher les frères d’amorcer la réconciliation, la restauration de la confiance et la relance des activités de l’association. La nouvelle équipe qu’il a l’honneur de présider ne ménagera aucun effort et va aller très vite à l’essentiel.

Pour les populations, l’essentiel c’est le redémarrage de la machine ADFNA c’est-à-dire la relance effective de ses activités qui exige de chacun un engagement et des sacrifices. Lesdits sacrifices commencent par le remboursement des créances. Au cours de leurs tournées dans les six (6) départements que compte la province, chacun s’y est déjà engagé. « Très vite donc que cela devienne une réalité », tel est son vou le plus cher.

Le haut-commissaire de la province, Halidou Zamtako, a souligné que la question du développement constitue une préoccupation nationale. Il a invité chaque composante de l’ADPNA à prendre toute la mesure du potentiel de sa contribution au niveau d’un engagement optimal qu’elle effectuera. L’association a beaucoup fait, elle mérite donc leur attention et leur soutien.

Le premier responsable de la province a parlé de l’Association pour le développement de Kaya « ADRKA » dans la province du Sanmatenga dont il est lui-même originaire. Cette association s’est inspirée de l’expérience de l’ADRTOM. Il a saisi l’opportunité pour remercier la commission adhoc et les acteurs pour l’harmonie dans la saine gestion des contradictions qui ont longtemps secouées l’ADRTOM. Tout en présageant que la présente passation de service traduise une contribution digne d’intérêt, il a souhaité beaucoup de courage à la nouvelle équipe dirigeante.

Oumar KI
AIB /Toma

Sidwaya