Initiées par la société de gestion des terminaux fruitiers (SGTF), ces journées ont connu la participation de plusieurs invités, notamment les partenaires nationaux et étrangers de la SGTF dont l’actionnaire majoritaire, le groupe Léon Vincent, représenté par monsieur Laumonier.

Ces journées portes ouvertes, présidées par le ministre du commerce, de l’industrie et de l’artisanat, monsieur Benoît Ouattara, ont été surtout marquées par la visite des installations techniques et ensuite des échanges avec les principaux acteurs que sont les producteurs. Et la présence des invités venus de la Cote d’Ivoire, du Mali et des Etats-Unis témoigne de l’envergure de ce terminal fruitier qui, selon le PDG de la SGTF, monsieur Emile Nanga, a une vocation sous-régionale et internationale.

Classé parmi les plus grands producteurs de fruits et légumes en Afrique et dans le monde, le Burkina Faso, malheureusement, n’arrive toujours pas à tirer profit de son abondante production, et cela pour diverses raisons. Et dans un monde en pleine mutation où la conquête du marché mondial est devenue une nécessité incontournable pour le développement économique de nos Etats, il était impératif pour notre pays de se doter d’infrastructures adéquates devant permettre une meilleure rentabilité et une meilleure valorisation de nos productions.

C’est dans un tel contexte que fut créé le terminal fruitier de Bobo dont la cérémonie inaugurale à eu lieu le 25 mars 2005. Mais les activités proprement dites du terminal ne débuteront qu’en mars 2006 grâce à la SGTF qui en est le locataire gérant. Société de prestation de services, la SGTF intervient principalement dans le conditionnement, la logistique des fruits et légumes et le transit par l’intermédiaire de Burkina Logistique.

Elle sert également de lien entre les exportateurs et les importateurs. Situé sur l’avenue Pépin Malherbe, le terminal fruitier de Bobo se compose d’un bâtiment principal de 1040 m2 comprenant des bureaux, des vestiaires, d’un local de stockage des déchets, d’une chaîne électromécanique de conditionnement et de calibrage des fruits ronds (mangues, papayes, melons), de trois chambres froides d’une capacité de stockage de 5TC’40, d’une aire de 120 m2 pour la réception et d’un hall de conditionnement manuel de 550 m2.

Pour un partenariat juteux

Une aubaine alors pour les acteurs de la filière qui n’ont plus de soucis à se faire quant à l’écoulement de leur production sur le marché. Mais seulement à des conditions qui ont été précisées par le PDG de la SGTF : M. Emile Nanga a d’abord insisté, dans son discours, sur la notion de certification qui consistera en un recensement de l’ensemble des vergers du Burkina, cela, dans le but d’assurer un meilleur suivi de la qualité des produits ; ensuite sur la traçabilité qui exigera des producteurs un meilleur entretien des fruits depuis le verger jusqu’à la table du consommateur.

Car, pour monsieur Nanga, la qualité demeure, de nos jours, la condition sine qua non pour répondre aux exigences du marché mondial. Aussi, pour permettre aux différents acteurs de la filière de mieux appréhender les facilités que leur offre désormais la SGTF et les avantages liés à l’utilisation du terminal fruitier, un atelier a été organisé au cours de ces journées portes ouvertes. Il s’est agi, au cours de ses travaux, de recueillir les avis des participants, leur préoccupations et leurs attentes du terminal.

De l’avis général, tout semble indiquer aujourd’hui que si le terminal n’existait pas, il fallait le créer. L’avenir reste dans tous les cas prometteurs pour la SGTF qui, déjà, bénéficie de la confiance des différents acteurs de la filière pour un partenariat plus fructueux.

Jonas Apollinaire Kaboré

Observateur Paalga