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<I>On Murmure </I> - 8e anniversaire du drame de Sapouy : la minute de silence des médias !

Publié le mercredi 13 décembre 2006 à 07h59min

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Aujourd’hui 13 décembre 2006, est commémoré le VIIIe anniversaire de l’assassinat du journaliste Norbert Zongo et de ses compagnons. Kantigui a aperçu un communiqué du Centre national de presse Norbert Zongo demandant aux organes de presse une minute de silence à l’occasion, en mémoire du confrère disparu.

La minute de silence souhaitée diffère en fonction du type de médias. Pour les radios et les stations de télévisions audiovisuels par exemple, il est demandé à partir de 16 h une « interruption des émissions et programmes pendant une minute ». Les journaux pour leur part sont invités à inscrire sur une page blanche de leur édition du jour la mention « Non à l’enterrement du dossier Norbert Zongo ».

Des informations parvenues à Kantigui, les hebdomadaires pourront observer cette « minute de silence », les jours de leur parution


An 8 de l’assassinat de Norbert Zongo : L’appel à la mobilisation du collectif

Huit ans après l’assassinat du journaliste Norbert Zongo et de ses compagnons, le Collectif des organisations démocratiques de Masse et de Partis politique (CODMPP) se rappellent les événements comme si c’était hier. Dans une déclaration que Kantigui vous relaye, le Collectif affirme qu’il s’est agi ce jour 13 décembre 1998 à 7 km de Sapouy d’un « assassinat prémédité exécuté par des professionnels ».

Et quelques jours après ce drame, naissait le CODMPP pour réclamer la justice pour Norbert Zongo. Le Collectif indique dans sa déclaration avoir enregistré les victoires non moins importantes. Néanmoins, il rejette en bloc le non-lieu prononcé par la justice burkinabè en faveur du seul inculpé dans l’affaire Norbert Zongo, à savoir Marcel Kafando. Cette décision de non-lieu est considérée par le Collectif comme étant « une provocation pure simple mais face à laquelle il ne baissera pas les bras ».

La coordination nationale du Collectif invite via Kantigui, les partis politiques les organisations de la société civile qui ont rejeté le non-lieu les journalistes de tout organe de presse, toutes les femmes et les hommes épris de vérité et de justice, à s’associer à lui pour le succès. Ce jour 13 décembre 2006 à la commémoration du VIIIe anniversaire des assassinats de Sapouy.

Il est prévu à Ouagadougou dans le cadre de commémoration « un port effectif du deuil par un brassard, un foulard ou autre fanion noirs ». Le Collectif sonne également dès 7h du matin, un rassemblement au cimetière de Gounghin pour les dépôts de gerbes de fleurs, le recueillement, l’hommage à Norbert Zongo et aux autres victimes.

A 8h à partir de la Place de la nation partira une marche de protestation contre le non-lieu et pour la réouverture du dossier Norbert Zongo. Les marcheurs devront boucler la boucle de la Place de la nation avec un meeting à partir de 10h



* Des débits de boisson augmentent tous azimuts les prix des boissons

Un communiqué de la SODIBO pour compter du 1er décembre 2006 a annoncé de nouveaux tarifs de ses produits. Ceux-ci dans leur majorité subissent des augmentations. Cependant, il est fait mention que les boissons gazeuses en verres et en PET (sucreries), l’eau minérale Lafi, la Guiness et Malta Guiness n’ont pas subi de changement en ce qui concerne les villes de Ouagadougou et de Bobo-Dioulasso.

Kantigui dans ses ballades a constaté que certains débits de boisson pratiquent des augmentations tous azimuts si bien que même la Guiness et la Malta Guiness ont connu des augmentations. Kantigui invite les consommateurs à dénoncer de telles attitudes malveillantes.

Il espère que ces tenanciers qui veulent profiter des fêtes de fin d’année pour s’enrichir, reviendront vite à la raison


Tractations politiques au Zoundwéogo : Les ténors du méga parti s’invitent à Manga

De grosses cylindrées du CDP devaient aller à la rescousse de la section provinciale du Zoundwéogo le 11 décembre passé où elles devaient tenir une conférence extraordinaire. C’est l’information de source digne de foi qui est parvenue à Kantigui la semaine dernière. Sans avoir l’ordre du jour de ce rassemblement, Kantigui en fin observateur de la scène politique dans la « contrée de Zoundi » rétablit un lien avec l’entrée dans l’arène politique du nouveau-né le RPC de l’autre.

En effet, cette nouvelle formation politique veut aller sur des chapeaux de roue par l’enrôlement de la moitié des communes et les démarches semblent bien avancées. Cette situation, foi de Kantigui, justifie la tenue de la prochaine conférence qui va certainement tenter de conserver ce qui peut l’être. En attendant, les responsables locaux du CDP sillonnent les départements, certainement pour préparer ce rendez-vous. Pourvu que tout se passe dans le respect de l’art démocratique


* Ligue pour la défense de la justice et de la liberté : vers un congrès extraordinaire

La Ligue pour la défense de la justice et la liberté (LIDEJEL) a appris Kantigui, s’apprêterait à tenir un congrès extraordinaire en janvier prochain. Selon les sources de Kantigui cette rencontre statutaire regroupera toutes les sections provinciales de l’organisation de Ousmane Nacro.

Il semble que ce congrès vise à renforcer les capacités d’action par l’admission au sein du bureau exécutif des personnes ressources rompues à la promotion et à la défense des droits de l’homme.

Mais de sources proches du bureau exécutif, Kantigui aurait appris que ce congrès de janvier se penchera « aussi » sur l’indiscipline de certains militants de l’organisation constatée au cours du renouvellement des membres de la CENI qui a fait couler beaucoup d’encre. Décidément, l’heure est à la chasse des indisciplinés non seulement au sein des organisations politiques, mais aussi dans la société civile


* Le RGPH va mal dans la Comoé

A l’instar des autres provinces du pays, le Recensement général de la population et de l’habitation (RGPH) a débuté depuis le 9 dernier dans la province de la Comoié.

Cependant, il est parvenu à Kantigui que certains agents recenseurs sont confrontés à des difficultés sur le terrain. Ces difficultés seraient de plusieurs ordres.

Celle qui constitue un refrain, est la mauvaise qualité du travail effectué par les cartographes.

Il a été confié à Kantigui par des contrôleurs, que les cartographes ont « bâclé » le travail. Pour preuve, des agents recenseurs n’ont jusqu’à présent pas fini la numérotation des concessions. A titre d’exemple dans un même secteur de Banfora, pendant qu’un agent a 677 personnes à recenser, un de ses collègues a pour devoir de recenser 2048 personnes. Sur ces cartes illisibles, les agents recenseurs avaient du mal à définir leurs zones a pu constater Kantigui.

Le cas est encore pire dans les départements. Beaucoup de concessions de nos « Amis Peuls » surtout, n’ont pas été prises en compte par les cartographes.

Il serait tombé dans l’oreille de Kantigui que les enseignants du primaire qui étaient prédisposés à faire ce recensement paraît-il, ont commencé à rompre les rangs depuis samedi dernier.

Et Kantigui a failli tomber à la renverse en apprenant que des cartographes venus de Ouagadougou, au lieu de se contenter de donner des éclairages sur leur travail qui ne semble pas rencontrer l’assentiment des agents recenseurs, ont eu le courage et la stratégie de se faire recruter contrôleurs dans des départements au détriment de ces nombreux chômeurs diplômés de la région qui ont fait le pied de grue plus d’une semaine devant la direction régionale de l’Economie et du Développement à Banfora.

Kantigui qui suit ce RGPH de près, promet de revenir sur certains de ses aspects


* Un front contre les faux médicaments

L’OMS vient de lancer plusieurs mesures pour aider ses Etats membres à combattre la contrefaçon médicamenteuse. Un commerce criminel qui frappe essentiellement les pays en développement. Mais aussi les plus riches, en tissant sa toile sur le web.

Il y a quelques semaines à Bonn, se tenait la première réunion officielle d’impact.

Il s’agit du groupe international anti-contrefaçon de produits médicamenteux, qui rassemble l’OMS et plus de 20 partenaires. Parmi lesquels les Entreprises du médicament (Leem) en France, et la Food and Drug Administration américaine.

Le Leem a d’ailleurs confirmé son « soutien très déterminé à la lutte contre la contrefaçon ». Les dernières estimations révèlent que dans les ex-républiques soviétiques, plus de 20% des médicaments commercialisés sont faux.

Une proportion qui monte à 30% en Afrique subsaharienne, tandis que les pays développés sont épargnés avec seulement 1% de contrefaçons.

Pour le Dr Howard Zucker de l’OMS, « l’un des principaux objectifs est de faire admettre aux pays que la contrefaçon constitue un crime contre la sécurité humaine Et de faire introduire ce principe dans leurs lois.

C’est également par la législation, la réglementation et la répression qu’il faut traiter la vente de médicaments contrefaits sur Internet ». Un vaste chantier...


* Ces petites bêtes qui nous veulent du mal

Entre 2000 et 2005, cinquante millions de personnes contaminées et 78 000 décès. L’arme du crime ? Les zoonoses. Selon une étude néerlandaise, ces maladies transmises par les animaux représentent une sérieuse menace pour l’humanité.

Dengue, grippe aviaire, rage, SRAS. Les virus qui « passent » de l’animal à l’homme sont de plus en plus coriaces. C’est en tout cas l’avis du Dr Jonathan Heeney, du Département de virologie du Biomédical Primate Research Centre aux Pays-Bas.

« C’est très inquiétant, sachant que nous ne disposons pas a ce jour, de vaccins contre les plus communes et les plus meurtrières de ce zoonoses », écrit-il dans le dernier numéro du Journal of internal medicine. Et pour cause.

Le propre de ces maladies est justement d’être « insaisissables ». « Le virus est en constante mutation Et c’est juste lorsqu’il arrive a s’adapter pour une transmission inter humaine, qu’il se transforme en serial killer »

Et ce n’est qu’à ce moment-là que la mise au point d’un vaccin devient possible. Or, c’est déjà trop tard.

Le virus circule déjà. Pour Jonathan Heeney, c’est donc par la prévention que la menace des zoonoses pourra être contenue. « Médecins et vétérinaires doivent impérativement travailler de concert pour gagner le combat, en amont »


* La SONAPOST à l’université de Nasso

Kantigui, dans ses pérégrinations le week-end dernier sur le campus de l’UPB de Nasso, a ouï dire que la SONAPOST y a le vent en poupe. Enseignants, étudiants et personnel administratif ne cessent de faire les éloges de la SONAPOST. Et pour cause, finies les corvées de 30 km (15X2) entre l’UPB et Bobo-Dioulasso pour bénéficier du moindre service postal. La SONAPOST a choisi de mettre un guichet à leur portée intégrant tous les services classiques qu’elle offre. Ce sont plus de 2 000 clients potentiels de Nasso et des villages environnants qui pourront désormais faire sur place leurs opérations de mandats, de courrier et de caisse d’épargne. En plus, Kantigui a appris de source sûre qu’un cyber poste est en voie d’érection.

Au-delà de son caractère marketing, Kantigui se réjouit de cette initiative qui est la preuve d’un certain dynamique des sociétés d’Etat


* Quand la chimie détruit le cerveau des enfants !

Pesticides, solvants et autres produits chimiques attaquent les enfants. Et même les foetus. Selon un vaste travail américain, leurs effets toxiques seraient extrêmement préjudiciables au développement cérébral.

Avec à la clef des troubles de déficit de l’attention, des retards mentaux, des paralysies cérébrales ? Ce n’est pas encore totalement prouvé. Mais selon les auteurs, la pollution chimique pourrait jouer un rôle dans ce sens. Le Dr Philippe Grand jean et le Pr Philipp Landrigan, de la Harvard School of Public Health, ont recensé 202 produits chimiques industriels susceptibles de nuire au développement cérébral.

Les deux auteurs parlent « d’épidémie silencieuse » qui aurait endommagé le cerveau de millions d’enfants à travers le monde.

Mais, il est aujourd’hui périlleux d’estimer l’impact réel d’une exposition aux produits chimiques. Voilà pourquoi ils demandent la réalisation d’études toxicologiques. Le programme européen Reach répond justement à cette demande. Il vise, après l’évaluation de plusieurs dizaines de milliers de produits chimiques, à mettre en place une réglementation au niveau européen

Kantigui

Sidwaya

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Vos commentaires

  • Le 13 décembre 2006 à 10:02 En réponse à : > <I>On Murmure </I> - 8e anniversaire du drame de Sapouy : la minute de silence des médias !

    Par rapport au RGPH, il faut éviter que les pseudo-cartographes ne dénigrent la profession de cartographe qui est un metier de précision et de compétence. A cette allure ce recensement sera aussi bâclé que celui de 1996. Mais pourquoi au Burkina on ne peut pas entreprendre une activité dans le respect de l’art ? Pitié pour le Faso.

    • Le 14 décembre 2006 à 13:33, par Guiella Georges En réponse à : > <I>On Murmure </I> - 8e anniversaire du drame de Sapouy : la minute de silence des médias !

      J’ai lu les inquiétudes de Kantigui par rapport au RGPH ainsi que la réaction ci-dessus. J’aimerais apporter ma contribution au débat en prônant la prudence dans l’appréciation des difficultés rencontrées par les acteurs sur le terrain. En procédant ainsi sans se référer à l’Institut National de la Statistique et de la Démogtaphie (INSD) pour mieux comprendre et la réalité et leur ampleur, je crains que Kantigui ne contribue à discréditer les résultats du RGPH. Or, il se pourrait que ce que Kantigui relate, soit des incompréhensions mineures qui sont exagérées par des individus mécontents. Je suis Statisticien-démographe (mais pas à l’INSD) et je sais que parfois il peut y avoir des difficultés de reconnaissance de zones de dénombrement (ZD) cartographiées au préalable pour diverses raisons : les répères peuvent avoir changé par exemple entre le temps de la cartographie et celui du dénombrement ou mal matérialisés par exemple. Cela peut conduire à une impression de deséquilibre dans la taille des ZD (donc du travail affecté à chaque agent) tout simplement parce qu’on n’a pas les bons répères, les bonnes limites. Cela existe partout en Afrique notamment en début d’opération, et se corrige facilement en faisant appel aux superviseurs et/ou aux cartographes qui ont travaillé dans la zone. Je demande donc à Kantigui d’être moins négatig car en tant que Kantigui il sait bien que "la parole est comme la paille du toit de chaume, comme le dit l’adage mossi. Une fois sortie, il est impossible de la remettre". Si vous procédez de la sorte en mettant le doute dans la conscience collective, il devient impossible après de retablir la vérité même s’il s’agit d’erreurs mineures qui ont été vite corrigées. Or je ne doute pas que Kantigui ait ici simplement le souci que le travail soit bien fait. Amitiés.

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