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<I>Une lettre pour Laye</I> : L’Express sifflera ce matin à Bobo

Publié le vendredi 2 avril 2004 à 07h36min

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Cher Wambi, En ce deuxième jour du mois d’avril, pas la moindre goutte n’est encore tombée sur la capitale burkinabè,contrairement aux villes de Gaoua, Bobo-Dioulasso et de Pô, qui ont été bien arrosées la semaine écoulée.

La pluie des mangues ne s’est pas encore annoncée, alors que nous assistons à des variations climatiques qui inquiètent. Ici, nous baignons entre le froid, la chaleur et, pire, une chape de poussière qui recouvre ces dernières 48 heures la ville de Ouagadougou et ses environs, rendant la visibilité des plus mauvaises.

C’est dans cette atmosphère vraiment délétère, tu t’en doutes, que nous suivons les tristes événements qui se déroulent en Côte d’Ivoire depuis le jeudi 25 mars. Tu l’as certainement déjà appris, cher cousin, tout est parti d’une marche initiée par les partis de l’opposition et les Forces nouvelles pour exiger du président Laurent Gbagbo l’application intégrale des Accords de Marcoussis et d’Accra II censés ramener la paix et la réconciliation sur les bords de la lagune Ebrié.

Cette marche, qui se voulait pacifique, malgré un décret d’interdiction pris par le président ivoirien, a été brisée avec la manière forte. Des avions de guerre ont survolé Abidjan, des chars ont occupé les principales artères menant à la place de la République, les grenades à fragmentation n’ont épargné personne, les kalachnikov et autres G3 ou USI ont craché le feu.

Sur le champ de bataille en ce jeudi noir, cher cousin, c’était le sang et des corps inertes. Combien sont-elles les victimes de cette répression aveugle et féroce des hommes de Gbagbo ?

Jusqu’à ce jour, cher Wambi, c’est la guerre des chiffres et la comptabilité macabre se poursuit au fur et à mesure que les Forces armées nationales de Côte d’Ivoire (FANCI), ou tout ce qui y ressemble, investissent les quartiers d’Abidjan.

Si les sources officielles annoncent 37 morts, dont deux policiers, les missions diplomatiques et les mouvements de défense des droits de l’homme s’en tiennent à 200 quand l’opposition avance 350 à 500 morts. Comme tu le vois cher cousin, les charognards se sont donné rendez-vous, une fois encore, au-dessus de la capitale économique ivoirienne, pendant que de toutes parts, des voix s’élèvent pour réclamer une commission d’enquête internationale indépendante afin de situer les responsabilités.

Mais l’on peut bien se demander s’il y a souvent de la sincérité dans les discours des uns et des autres, dans la mesure où pendant que les forces fidèles à Gbagbo tuaient paisiblement, leurs homologues de la CEDEAO et de l’opération Licorne française sont restés les bras croisés et bouche cousue, admirant cette scène horrible et abominable.

De qui se moque-t-on finalement cher cousin ? Aujourd’hui, la Côte d’Ivoire compte toujours ses morts, et nous Burkinabè et Maliens aussi. Car, comme tu le devines aisément, des étrangers ont aussi fait les frais de cette folle journée.

Si du côté malien, les autorités ont annoncé y avoir perdu 10 de leurs ressortissants, dont un imam, côté burkinabè, on n’est toujours pas situé sur le nombre exact de nos compatriotes qui ont été fauchés par les balles assassines. Néanmoins, de sources dignes de foi, le Burkina déplorerait la mort de 7 de ses filles et fils qui sont : Moussa Sana (Abobo gare), Awa Porgo (Abobo gare), Mamadou Séri (Abobo gare), Hermann Yankiné (Attécoubé), Moussa Koné (Adjamé), Moctar Bélem (Port Bouet) et Abibata Rouamba (Anyama).

Cette dernière, secrétaire de direction à Foncias à Ouagadougou, et sœur du directeur de la SOFITEX/Koudougou, séjournait à Abidjan pour l’établissement de pièces d’état civil en vue de son mariage. Hélas, savait-elle seulement que la mort l’attendait au balcon de sa résidence à Anyama ! En plus de ces 7 Burkinabè tués, 2 autres sont portés disparus à savoir : Saïdou Ouattara (Abobo gare) et Adja Thiombiano (Adjamé). Les retrouvera-t-on jamais ?

En attendant, face à cette situation qui prévaut chez notre voisin du sud, le ministre d’Etat, ministre des Affaires étrangères et de la Coopération régionale, a convoqué le mardi 30 mars 2004, l’ambassadeur de Côte d’Ivoire au Burkina, SEM Richard Kodjo, pour lui remettre une note verbale.

J’en ignore le contenu, mais l’on peut deviner aisément que le chef de la diplomatie burkinabè a tenu à manifester sa préoccupation face à cette situation malheureuse, et à exiger plus de lumière sur le sort de nos ressortissants. Quelqu’un a dit, cher cousin, qu’en quatre années de crise, la Côte d’Ivoire a enregistré plus de victimes que d’autres pays en quarante ans de coups d’Etat, de révolution et de rectification.


Je tourne, cher cousin, cette page sombre pour t’apprendre que le premier train voyageur en provenance de la Côte d’Ivoire, depuis le début de la crise, arrivera à Bobo aujourd’hui entre 5h 00 et 6h 00.

Tu n’es pas sans savoir que c’est en septembre 2003 que la voie a été rouverte pour le train-marchandises, qui, depuis, relie Abidjan à la capitale économique burkinabè. Le train voyageur (Express) qui redécouvre donc le Burkina quittera Bobo-Dioulasso demain samedi aux environs de 14h 00 pour Abidjan. C’est te dire que quelque part, quelque chose est en train d’être fait pour désamorcer la grave crise de confiance qui régnait entre les deux pays, et ce ne sont pas les travailleuyrs de SITARAIL et les voyageurs qui s’en plaindront.


Cher Wambi, restons chez nous pour dire que le 7 octobre dernier, le commissaire du gouvernement près le tribunal militaire de Ouagadougou, Abdoulaye Barry, annonçait à la presse "une tentative de coup d’Etat contre le régime du président Blaise Compaoré". Et à cette date, dix personnes dont le capitaine Diapagri Luther Ouali, désigné comme le cerveau du "complot", et le pasteur Pascal I. Paré, avaient été mises en geôle.

Après avoir "ratissé" large, c’est finalement dix-sept personnes, dont le président du FFS, Norbert Tiendrébéogo, qui restèrent dans les filets des enquêteurs. A la date du 1er avril et à cinq jours du début du procès, prévu sauf changement de dernière minute, pour le mardi 6 avril, 13 prévenus comparaîtront. On se souvient justement que des dix-sept interpelés, 4 ont bénéficié d’un non-lieu. En rappel, ce sont :

- Lieutenant Philippe Minoungou ;

- Sergent-chef Yaro Bouma ;

- Sergent-chef Sanon Din Dramane ;

- Soldat de 1re classe Badassongo Jean.

Disons que des quatre qui ont bénéficié du non-lieu, trois relèvent du régiment de sécurité présidentielle et un de la garnison de Pô. Présentement, tous ont retrouvé leur tenue, mieux, le mercredi 24 mars dernier, lors de la cérémonie des grandes couleurs (cérémonies militaires), il a été demandé à tout militaire de leur accorder le respect dû à leur rang, et il leur a été demandé officiellement pardon.

Pour te faire une idée précise des 13 qui défileront devant le juge lors du procès, je t’invite instamment à lire à ce propos le dossier réalisé par L’Observateur dimanche , qui tombe aujourd’hui même.

En attendant ce procès qui fera certainement date dans l’histoire de la IVe République, les partis de la mouvance sankariste dont je te propose ci-après une déclaration appellent le peuple burkinabè à se mobiliser pour soutenir leur camarade inculpé, Norbert Michel Tiendrébéogo, président du Front des forces sociales (FFS). Je ne t’en dirai pas plus, lis seulement ledit document qui m’est parvenu hier en milieu de journée :

Appel à la mobilisation pour le procès du camarade Norbert Michel Tiendrébéogo

Cela fait presque deux décennies que les sankaristes sont victimes de la rage viscérale de Blaise Compaoré. Depuis 1987, celui-ci n’a ménagé aucun effort pour entraver la marche radieuse du mouvement sankariste. Afin d’atteindre son objectif machiavélique, tous les moyens sont utilisés : des éliminations physiques au noyautage. Aujourd’hui, sous la pression du courant démocratique, il utilise la justice pour accomplir sa sale besogne et nul n’ignore que la justice est à sa solde.

En effet, la fameuse "présumée tentative de coup d’Etat d’octobre 2003" dont les faits s’apparentent à de la fiction est pour nous un alibi superfétatoire d’élimination d’un opposant politique par le stratégème politico-juridique.

Ce coup de poignard dans le dos de l’opposition et singulièrement dans celui du mouvement sankariste est malheureusement pour le régime de Blaise Compaoré un coup d’épée dans l’eau, car le peuple a tout compris.

Le peuple burkinabè sait que le pouvoir de la IVe République est aux antipodes de la démocratie et que ses méthodes depuis l’assassinat crapuleux de Thomas Sankara le 15 octobre 1987 sont bien connues même si ces méthodes ont évolué corrélativement avec les acquis démocratiques arrachés par le peuple depuis un autre crime aussi crapuleux qu’est celui de Norbert Zongo le 13 décembre 1998. Le peuple a compris qu’à chaque événement majeur susceptible d’ébranler le trône de Blaise Compaoré, il lui faut sacrifier des vies humaines. Exemple : assassinat d’Oumarou Clément Ouédraogo en 1991 et assassinat de Norbert Zongo en 1998.

C’est pourquoi, la CPS, le FFS, le FPC, le PNP, l’UNIR/MS et les vrais démocrates ne veulent pas se méprendre sur la nature du procès farfelu du 06 avril 2004. Nous ne sommes pas dupes, encore moins naïfs. La justice de Blaise Compaoré a suffisamment fait ses preuves en montrant son allégeance totale au pouvoir auquel il est inféodé. Les exemples sont nombreux. On peut citer quelques cas comme l’affaire Thomas Sankara, le procès de Nongma Ernest Ouédraogo, le dossier PAI, l’affaire Norbert Zongo, et tous les crimes impunis dont les affaires dites pendantes dorment dans les tiroirs du procureur Abdoulaye Barry, ancien secrétaire général du ministère de la Justice, faut-il le rappeler.

Par ailleurs, l’acharnement de ce dernier contre Me Prosper Farama, avocat de Norbert Tiendrébéogo, est à la hauteur de ses ambitions personnelles d’avoir forte récompense à l’image de ses collègues qui ont tripatouillé le dossier David Ouédraogo pour avoir de la promotion, tel le cas de l’ex-procureur Dramane Yaméogo, devenu ambassadeur du Burkina Faso au Nigeria. Voilà la triste réalité au "Pays des hommes intègres", sous le régime de Blaise Compaoré.

Mais la CPS, le FFS, le FPC, le PNP et l’UNIR/MS refusent que le peuple soit tout le temps grugé et sacrifié. Notre peuple a besoin d’une information juste et saine. Il est mature et pourra rendre véritablement justice à Norbert Michel Tiendrébéogo, président du Front des forces sociales (FFS).

Pour cela, la CPS, le FFS, le FPC, le PNP et l’UNIR/MS invitent le peuple burkinabè, dans la discipline et le calme, à se rendre très nombreux dès le 06 avril 2004 au tribunal militaire de Ouagadougou, car le peuple non seulement doit être témoin privilégié devant l’histoire, mais aussi le seul et vrai juge. Tous unis et mobilisés comme naguère le 17 mai 1983, la vérité et la justice finiront par triompher.

Ouagadougou, le 1er avril 2004
Pour la CPS, Le président : Ernest Nongma Ouédraogo

Pour le FFS, Le 2e vice-président : Brice Yogo

Pour le FPC , Le président : Tahirou Zon

Pour le PNP , Le président : Idrissou Kouanda

Pour l’UNIR/MS, Le président : Me Bénéwendé S. Sankara


De partis sankaristes pouvait-on s’attendre à un tout autre discours ? Cher cousin, dans ma dernière lettre, je te parlais du sieur Harouna Kouanda, greffier à la Cour des comptes, dont le Conseil des ministres du 24 mars a décidé de la révocation avec poursuites judiciaires pour s’être rendu coupable du détournement de la somme de 39 689 485 FCFA. Si détournement il y a eu, par contre la personne en question n’était pas greffier à la Cour des Comptes au moment des faits, mais plutôt à la Cour suprême. C’est suite à l’éclatement de la Cour suprême que M. Kouanda a été affecté à la Cour des comptes.


Le carnet secret de Tipoko l’Intrigante contient cette semaine un seul élément, qui n’est rien d’autre qu’un droit de réponse du maire de l’arrondissement de Baskuy, Marin Casimir Ilboudo, à propos des différents écrits parus dans la presse burkinabè sur cette affaire de l’ancien terrain de l’ASFA/Y à Samandin/Secteur 7 de Ouagadougou.
Après lecture, cher cousin, tu tireras toi-même la conclusion qui s’impose :

Monsieur le directeur de publication,

Dans sa livraison n°6109 du vendredi 26 au dimanche 28 mars 2004, l’Observateur paalga, dans la rubrique "Une lettre pour Laye", en parlant des litiges autour des espaces publics communément appelés "zones réservées", est revenu sur ce qu’on peut appeler "le cas de l’ex-terrain de l’ASFA-Y à Samandin" (secteur 7) comme, entre autres, un cas de bradage de biens de l’Etat ; il faut avouer qu’à l’époque des faits et jusqu’à une date récente, certains journaux de la place en ont fait leurs choux gras avec des titres qui en disent long : Bras de fer autour d’une réserve (cf. Le Pays n°2424 du 12/07/2000) ; Spéculations foncières à Ouagadougou, Mauvaise odeur de terre mouillée (cf. Le Journal du Soir n°1910 du 13/07/2001) ; Le deal des réserves administratives (cf. Bendré n°248 du 11/8/2003) ; Mise en vente de l’ex-terrain d’entraînement de l’ASFA-Y (cf. Sidwaya n°4852 du 6/10/2003).

Si nous n’avons pas réagi en son temps, notre conviction était faite que par souci d’équité, d’équilibre de l’information, de saine information de l’opinion, les médias allaient approcher la mairie de Baskuy, principal incriminé dans cette affaire, pour connaître sa version des faits.

Malheureusement et avouons-le, nous nous sommes trompé sur toute la ligne et nous en assumons l’entière responsabilité, car nous aurions pu aller vers les médias. Mais comme un adage le dit si bien, le mensonge a beau courir, il sera un jour rattrapé par la vérité.

Le 21 octobre 2003, le conseiller Nana Thibaut, protagoniste de toute la cabale montée et orchestrée de toutes pièces (car il disposait de toutes les informations vraies sur le dossier), est venu présenter ses excuses et ses regrets au maire de Baskuy pour tout ce qu’il a tenu comme propos diffamatoires et désobligeants et posé comme actes de nature à contrarier l’autorité dans l’affaire ex-terrain de l’ASFA-Y. Compte rendu a été fait aux conseillers municipaux lors de la session extraordinaire du Conseil d’arrondissement du 5 novembre 2003. Le quotidien Sidwaya en a fait écho dans sa livraison n°4864 du 22/10/2003 dans la rubrique "Humeurs et Rumeurs".

Cela étant, il sied de rappeler que dans toute opération de lotissement, il est prévu en plus des terrains à usage d’habitation (parcelles), des terrains à usages autres que d’habitation aussi bien publics que privés. Ces terrains se reconnaissent sur les plans cadastraux par des mentions ou sigles (écoles, dispensaires ou santé, sport, verdure ou espace vert ou EV ou réserve administrative ou RA, marché, etc.) et peuvent en dehors des EV et RA être exploités par l’administration pour ses besoins d’investissement ou attribués à des privés (cf. textes de la loi n°014/96/ADP et du décret 97-054/PRES/PM/MEF portant réorganisation agraire et foncière). Dans tous les cas, la destination première de ces terrains ne peut être modifiée par le bénéficiaire sous peine de sanctions (exemple : annulation du titre de propriété).

L’ex-terrain de l’ASFA-Y, contrairement à ce qui est soutenu, est destiné non pas à la pratique du sport encore moins à la construction d’une infrastructure sportive, mais bel et bien à la réalisation d’une infrastructure scolaire conformément au plan cadastral (cf. extrait ci-joint). Son attribution à M. Jules Congo, citoyen de son état, s’est faite à sa demande suivant les textes de la loi en la matière.

Parlant de bradage des biens de l’Etat (réserve de 10 650 m2 cédé au prix de 300 F/m2 soit 3 737 297 FCFA autres charges y compris), il n’en est rien, car il ne revient pas au maire de Baskuy de fixer le montant des taxes à payer, puisque la loi n°024/96/ADP portant institution d’une taxe de jouissance pour l’occupation et la jouissance des terres du domaine foncier national appartenant à l’Etat les détermine, et c’est aux receveurs des domaines de les appliquer en tenant compte des superficies.

En aucun moment, l’autorité que je suis n’a décliné sa responsabilité. Bien au contraire, elle s’est assumée en toute connaissance de cause et c’est pourquoi, l’établissement est fonctionnel de nos jours. A toutes fins utiles, je joins au présent les photocopies de l’Etat navette, de l’arrêté, de l’extrait de plan cadastral, de la notification des frais de permis d’exploiter et reste à votre entière disposition.

Dans cette attente, je vous prie, M. le directeur de publication, de bien vouloir publier ce droit de réponse, et de croire en l’assurance de ma considération distinguée.

Le maire,
Marin Casimir Ilboudo
Journaliste

Effectivement cher cousin, étaient jointes au présent droit de réponse les photocopies de l’Etat navette, de l’arrêté de l’extrait de plan cadastral, de la notification des frais de permis d’exploiter, que je garde par-devers moi pour parer à toute éventualité.


Tipoko l’Intrigante n’apprend rien d’elle-même, elle n’invente jamais rien. Tipoko l’Intrigante est un non-être. Elle n’est ni bonne en elle-même, ni mauvaise en elle-même. Elle fonctionne par intuition, car "l’intuition c’est la faculté qu’a une femme d’être sûre d’une chose sans en avoir la certitude..."

Ainsi va la vie. Au revoir.

Ton cousin Passek Taalé

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