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CEDEAO : Le “Conseil des sages” demande au Burkina, Mali et Niger de « reconsidérer » leur position de quitter l’organisation communautaire

Publié le jeudi 2 mai 2024 à 15h30min

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CEDEAO : Le “Conseil des sages” demande au Burkina, Mali et Niger de « reconsidérer » leur position de quitter l’organisation communautaire

L’annonce des pays de l’Alliance des États du Sahel (AES : Burkina, Mali, Niger) de se retirer de la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) est accueillie avec inquiétude par le “Conseil des sages”, organe de médiation de l’organisation communautaire. A la faveur de leur retraite, les 29 et 30 avril 2024 à Abidjan, les “sages” ont exprimé leurs inquiétudes face à la déclaration faite par le Burkina, Mali et Niger de se retirer de la CEDEAO et les ont invités à reconsidérer leur position « dans l’intérêt de l’unité de la communauté, de la cohésion, de l’intérêt général de leurs populations et de l’intégration régionale ».

Tout est parti de ce communiqué conjoint du Burkina Faso, de la République du Mali et de la République du Niger, lu en début d’après-midi du dimanche 28 janvier 2024 sur les chaînes des télévisions nationales de ces pays et qui annonce leur « retrait sans délai » de la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest. La démarche est précédée par la création de l’Alliance des États du Sahel, en septembre 2023.

Une décision de retrait qui a ouvert les vannes à toutes les analyses, porteuses de craintes pour les uns et d’espoirs pour les autres, notamment chez les citoyens de ces pays. En dépit de l’immédiateté de ce retrait requise par les dirigeants de ces trois pays, l’espoir d’une issue favorable habite les citoyens concernés.

Réuni les 29 et 30 avril 2024 à Abidjan (Côte d’Ivoire), le Conseil des sages de la CEDEAO, instrument créé en 2005 pour la promotion de la paix, de la sécurité et de la stabilité en Afrique de l’Ouest, a d’abord exprimé des inquiétudes face à la déclaration faite par le Burkina Faso, le Mali et le Niger de se retirer de la Communauté.
Il les a ensuite invités à reconsidérer leur position « dans l’intérêt de l’unité de la communauté, de la cohésion, de l’intérêt général de leurs populations et de l’intégration régionale ».

Une sortie qui vient relancer cette actualité desortie de la CEDEAO, suivie avec intérêt par les populations.
A en croire plusieurs informations d’ailleurs, des initiatives diverses visant à convaincre les trois pays de revoir leur position ne tarissent pas depuis l’annonce du 28 janvier 2024.

En attendant que le temps rende son verdict sur ce sujet capital, on note que l’organe dirigé par l’ancien président nigérian Dr Goodluck Jonathan, s’est également inquiété de certains éléments, qu’il a soulevés au cours de cette rencontre. « Nous notons en outre, les ingérences géopolitiques croissantes dans la région et la vulnérabilité des États membres en tant que frontières de fortune pour la promotion des intérêts géostratégiques des puissances étrangères. A cet égard, nous invitons la Commission de la CEDEAO et les dirigeants nationaux à prendre des mesures urgentes pour éviter que la région ne devienne une arène de conflits géostratégiques dans la communauté », avise le Conseil des sages de la CEDEAO, qui exprime en outre sa préoccupation face à ce qu’il qualifie de « nature systématique de la corruption », de blanchiment d’argent et de criminalité transnationale organisée.

Lire aussi : Retrait de l’AES de la CEDEAO : « Les raisons avancées ne constituent que de la poudre aux yeux » (rapport de la CEDEAO,)

O.L
Lefaso.net

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Messages

  • Lefaso.net, vous avez dit : ’’En dépit de l’immédiateté de ce retrait requise par les dirigeants de ces trois pays, l’espoir d’une issue favorable habite les citoyens concernés.’’
    Mais pourquoi vous dites cela, on est tenté de vous dire crument que vous mentez !
    Vous n’écoutez pas les populations ou quoi ?
    Vous ne suivez pas les réseaux de différents types ou quoi ?
    Enfin, pourquoi vous voulez dépeindre nos dirigeants ainsi ?
    Qui a dit qu’il voulait encore de cette CEDEAO qui nous a brimé ?
    Bref, ’’Le conseil de sages’’ ; eux ils étaient où quand les sanctions injustes se prenaient contre nos populations ? Ils savent maintenant que leur union ne vaut rien sans nos pays qui lient tous les autres pays. Qu’ils aillent réveiller tous les morts à cause de leurs sanctions et on pourra voir si on peut discuter.
    C’est quoi ça ? Quand c’est nos populations qui triment à cause de sanctions injustes, ce n’est rien. C’est par ce que tout ce beau monde n’a rien à cirer de nous. Ils sentent le danger sur leurs têtes et là ils sortent de nul part pour nous demander de reconsidérer notre position.
    A la place de ces ’’sages’’ d’autres demanderont pardon, corrigeront les dégâts avant de parler.
    De toutes les façons, il n’y a rien à faire. Nous sortons de leur machin de CEDEAO et même pas peur !
    Personne ne peut déménager son pays donc on est condamner à vivre côte à côte, donc chacun trouvera le moyen pour collaborer avec son voisin si ce dernier veut. Mais des mesures sont prises contre nos pays, nous abonderont dans le même sens et de façon à ce que chacun sache où s’asseoir.

    • TANGA , je ne vois pourtant pas où se trouve le problème de la phrase. Ou bien c’est moi qui ne comprends pas français ? Immédiatement fait référence au retrait sans délai non ?. Les dirigeants ont dit effectivement qu’ils se retirent sans délai, donc je ne pense pas qu’il y a problème dans ce qui est dit. Mais peut-être voudrez-vous bien nous édifier.

    • Bonjour TANGA,
      Vous écrivez : "donc on est condamner à vivre côte à côte, donc chacun trouvera le moyen pour collaborer avec son voisin si ce dernier veut."
      Et c’est très juste, mais vous êtes tout de même bien conscient que "le voisin" qui refuse de collaborer, c’est NOUS !
      J’ai été surpris d’apprendre, lors d’une discussion avec une connaissance, qu’il lui avait été nécessaire de se procurer un visa, pour se rendre en Côte d’Ivoire.
      Quelqu’un a-t-il des infos pouvant confirmer ou infirmer ce fait ?
      Merci de partager.

  • Les militaires ont gouté au pouvoir politique et ont constaté que c’est doux. Voilà pourquoi ils ont quitté la CEDEAO qui les accule d’organiser les élections. C’est la raison fondamentale de leur départ ; s’éterniser au pouvoir. Le capitaine du Faso, lui avait dit qu’ils ne sont pas interessés par le pouvoir. La VAR est là toute fraiche pour le confirmer. Mais tôt ou tard ils seront obligés de le faire et on va retrouver notre démocratie, nos libertés et notre retour à la CEDEAO.

  • Il faut que ses pseudos sages arrêtent de jouer aux nouveaux sortis du coma. Ils étaient tous là quand des dirigeants inconscients ont décidé de livrer pieds et poings liés la CEDEAO à la France. Ils n’ont rien dit. Maintenant, tant qu’il y aura un seul élément extérieur qui siège au sein de cette organisation, ou qu’il y a même un seul financement extérieur, l’AES ne se reconnaîtra jamais en cette organisation. De toute façon, le sage Jonathan GoodLuck est un pion de Ouattara, le vassal de la France. Donc, que ces sages-mêmes sont des sous-fifres de la France.

  • Jusqu’à la fin de ce monde nous, pays de l’AES ne retournerons plus dans votre fameux CEDEAO. Trop c’est trop. merd a la cedeao

  • Les trois pays de l’aes manquent réellement ala cedeao
    si non pourquoi continuer ce jeux d’intimidation .
    la stability de ses troix états menacés ne vous préocupe point mais plutôt revenir dans la maison de mensonge.
    qui est fou ? ( un proverbe signal que l’enfant prefere
    jouer là ou on ne lui fait pas pleurer)

  • Non, il n’y a rien À reconsidérer. Il faut laisser chacun faire son expérience et à la fin tirer les conclusions que le temps imposerait comme cette sortie du Mali du CFA en son temps. Soit la CEDEAO a des principes et est conséquentes vis à vis d’eux ou il disparait. Quelle sagesse voit-on dans l’inconséquence ?

    Passakziri

  • Certainement des sages qui étaient en attente aussi !!!

  • M. TANGA vous faites erreur. Les sages ont reconnu leurs erreurs sans le dire ouvertement. Vous avez bien dit personne ne peut déménager son pays. Donc nous sommes condamnés à cohabiter et vivre ensemble parfois avec nos divergences. Les peuples veulent vivre ensemble. Les politiques veulent la séparation ou le chacun pour soi. Il faut à mon avis aller vers la création de grands ensembles économiques et politiques pour le bien être de nos populations déjà fragilisées par les souffrances de toutes sortes. Il faut écouter les sages.

  • Je crois qu’il est inutile de porter auprès des chefs d’état de L’AES, un quelconque plaidoyer pour un retour à la CEDEAO. La seule possibilité est soit une hypothétique impasse dans laquelle ils tomberaient, soit un tout aussi hypothétique changement de régime. La sortie de la CEDEAO répond à des considérations liées à leur agenda personnel, et non à l’intérêt des peuples qui n’ont pas été consultés. Dans ces conditions, seul le rapport de forces peut être entendu. Pour l’instant il n’est pas en faveur de la CEDEAO.

  • TANGA

    Il faut parler pour toi seul.
    L’avenir de l’Afrique passe par le regroupement des grands ensembles qui dans leur marche feront face à des difficultés qu’ils seront résoudre en bon intelligence.
    Sachons garder notre africantité et ne pas entrer dans le jeu des grandes puissances qui s’entendront toujours si c’est pour nous exploiter.

  • Alors, ça vient ?
    Quand donc vos brillants putschistes se retireront-ils enfin de l’UEMOA et du Franc-CFA ? Sinon, se retirer de la CEDEAO, c’est bien léger ...
    C’est que je suis curieux, MO ! Curieux de savoir ce que deviendra la nouvelle monnaie sans garantie de parité avec l’Euro. Ça fera le litre de carburant de scooter à combien ? Et laBrakina ? Mais ça terminera le débat une bonne fois.
    Allons, un peu de courage, on retient sa respiration un bon coup, puis on plonge dans l’eau du lac ; c’est un peu froid, mais ça réveille !

  • J’ai lu avec attention tous les intervenants. Cela prouve que les Burkinabès sont intéressés. Mais voyons. Plaider pour une création de grands ensembles pour l’Afrique de l’ouest. Sortir de la CEDEAO est une grosse erreur. Ne regardez pas le monde avec les yeux mais plutôt avec la tête. Le Burkina seul ne peut rien sur le plan des échanges économiques. C’est pas avec la Russie, la Turquie, l’Iran qu’on va s’en sortir. Ils sont tous des prédateurs.
    Échangeons avec nos voisins immédiats. Regardez les européens avec l’UE.
    À mon humble avec avec cultivons le vivre ensemble.

  • On sent vraiment la panique et le dessaroi dans le camp de la France-Afrique et ses petits valets locaux !! Que la France remette à chaque pays sa reverse d’or, le reste du processus de création d’une nouvelle monnaie ne vous regarde plus ! Que vous le vouliez ou non, le franc CFA disparaîtra ! Le Président Roch a été chassé du pouvoir à cause aussi de son intransigeance sur cette question de la monnaie. Heureusement que DAMIBA Sandaogo Paul Henri n’a pas séjourné longtemps à Kosyam, sinon, on était bien foutus !

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