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Humeur : Du « pétrole » au Burkina !

Publié le jeudi 24 août 2006 à 07h11min

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L’énergie sous toutes ses formes est un véritable nerf, une sève, voire un jus indispensable au fonctionnement de tout organisme, de toute vie, de tout autre automate.

Une des énergies la plus convoitée, c’est le pétrole. Les crises dans le Moyen et le Proche- Orient font que la barre est montée très haut remuant ainsi le couteau déjà planté dans notre plaie économique.

Sa non-existence au Burkina est un frein à notre développement économique, mais tenons-nous bien, sa répartition étant inégale dans le monde, la généreuse nature nous donne l’occasion d’explorer d’autres types d’énergies.

Ces énergies dites renouvelables sont :

L’énergie éolienne (production d’énergie à partir du vent), l’énergie solaire (gracieusement offerte par le soleil) et les biocarburants (énergie tirée des produits locaux ; la pourguère « wäb bang-maam en mooré », le maïs, la betterave, la canne à sucre).

Parlant des biocarburants en leur composante appelée éthanol (C2H5OH), sachons que cette manne, à la portée du sahélien, fait déjà le bonheur du peuple malien à côté. Au Burkina, l’éthanol a fait l’objet d’une expérimentation concluante par les vaillants chercheurs de l’université de Ouagadougou.

Il suffit d’une volonté politique pour donner quitus à sa production quantitative afin de nous rendre moins dépendants du pétrole et de ses conséquences.

Les moteurs thermiques de la SONABEL pourraient être rapidement adaptés et, par la suite, ceux du matériel roulant, nous préservant du cauchemar de la variation vertigineuse du prix de l’essence. Cela aura pour conséquence la baisse du KWh (kilowattheure) au compteur d’électricité.

Il est vrai que nous sommes un Etat fiscal et sous perfusion extérieure, et il est mieux de prendre conscience et de développer des initiatives ; ainsi, nous saurons compter sur nous-mêmes pendant qu’il fait jour.

Jean Marie Sawadogo (jeanmariea71@yahoo.fr)

Observateur Paalga

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Vos commentaires

  • Le 28 août 2006 à 12:27, par N. Ouedraogo En réponse à : > Humeur : Du « pétrole » au Burkina !

    Attention à ces "solutions alternatives" qui peuvent générer encore plus de problèmes qu’elles n’en résolvent. Je suis vraiment très partisant de la promotion de biocarburants mais cela ne peut se faire sans une remise en question de l’utilisation de cette énergie. L’auteru de cet article pense que la production à grande échelle de biocarburant permettrait de faire baisser le coût du kWh. Peut-être, mais dans ce cas cela engendrera une augmentation de la consommation d’électricité. Est-ce que le Burkina peut produire suffisamment de ces plantes miracles ?! Quand on voit déjà les dégats que la culture du coton cause dans certaines régions, qu’en sera-t-il quand les paysans burkinabès seront obligés de délaisser les cultures vivrière pour produire de la matière première pour biocarburant utilisé...dans les villes ?!?!? Le burkina Faso est un pays enclavé et dont les terres sont assez difficillement misent en valeur (qualité du sol, disponibilité de l’eau en sont les principaux facteurs limitants). En terme d’énergie et donc de développement, la question cruciale à poser est : que faisons nous de l’énergie produite ? Est-ce que des paysans doivent risquer la famine pour permettre à des cols blancs ouagalais de travailler dans des bureaux climatisés et se déplacer dans de grosses cylindrées ? Le développement n’est pas que économique et encore moins urbain. La situation actuelle de perfusion extérieure a fait croire à trop de personne que le Burkina peut avoir un train de vie comme les USA ou la Suisse. Ces deux pays ont des ressources (eau en grande quantité et perchée dans les montagnes, sols riches, etc.) que le Burkina Faso n’aura jamais, en tout cas pas à l’échelle temporelle humaine. Thomas Sankara avait basé sont développement sur les réalités locales et en mobilisant toutes les forces vives de la nation. Pourquoi demander des efforts uniquement aux paysans pour que les habitants des villes puissent vivre au dessus des moyens que le Burkina peut s’offrir ?
    Oui aux biocarburants mais pas sans un questionnement quant à leur utilisation.

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