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Secteur 15 de Ouaga : trois hommes se disputent la paternité d’un enfant

Publié le mercredi 5 juillet 2006 à 06h05min

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L’ histoire a commencé il y a plus de quatre ans, quand une femme a abandonné le foyer conjugual après avoir eu deux enfants avec son mari. Elle fera escale chez une vieille dame avant d’être "hébergée" par un vieux gardien d’une cour en construction. Venue au départ pour juste quelques jours, elle s’y installe définitivement aux côtés du vieux.

Survient alors une première grossesse avec le temps, dont naîtra un petit garçon. Persuadé d’être l’auteur de ladite grossesse, le vieux s’en occupa jusqu’à terme. C’est ainsi qu’il prit en charge les frais de consultations prénatales et d’accouchement.

Ce n’est qu’après deux années passées dans son désormais nouveau foyer que la dame en question verra déboucher son précédent mari, qui se réclame être le père de l’enfant parce que, dit-il, sa femme, au moment où elle le quittait, était déjà enceinte depuis trois mois.

Pendant que le vieux et le premier mari de la femme se disputaient la paternité de l’enfant, arrive un troisième larron. Ce dernier, un Peulh, se réclame, lui aussi, être le père de l’enfant parce que, dit-il, il avait également eu une aventure avec la femme pendant qu’elle vivait avec le vieux. Et d’ajouter que lui aussi payait les frais de consultations prénatales et sur le carnet de pesée et l’extrait d’acte de naissance de l’enfant, figure son nom et non celui du vieux, encore moins du premier mari. Pour le vieux, la concubine infidèle, profitant de son ignorance, l’a abusé sur toute la ligne.

Eclate alors une dispute entre les trois rivaux, qui faillirent en venir aux mains.

L’affaire a été portée devant les autorités compétentes, en l’occurrence l’Action sociale afin qu’une solution soit trouvée. Des informations obtenues, il ressort qu’un test de paternité sera effectué, et chacun des prétendants devra verser la somme de 100 000 F CFA dans cette logique.

Le premier mari et le Peulh seraient prêts pour cette proposition, et seraient même disposés à verser la somme réclamée. Quant au vieux, il dit s’en remettre à Dieu.

Comble de tout, il semble que la femme porte une deuxième grossesse dont le vieux et le Peulh se disputent encore la paternité. Mais, lors d’une dernière rencontre qui s’est tenue le lundi dernier avec l’Action sociale le vieux s’est retiré de la course.


Nangrin : les populations mécontentes

Nangrin, quartier non loti situé dans l’arrondissement de Boulmiougou, est en passe de devenir une localité à risques parce que les méthodes de travail employées par le service technique de la mairie dans le cadre du lotissement ne seraient pas les bonnes. En effet, cette localité aurait été bornée il y a plus de 5 ans, et un premier recensement y a été effectué il y a plus de 7 ans par une équipe de la mairie. Depuis lors, les populations ont appris avec regret que le recensement effectué posait problème. Un deuxième recensement a été entrepris, semble-t-il, par la mairie, en février dernier, qui depuis plus de 5 mois n’est pas encore terminé. La situation frustre les résidents.

Selon certaines indiscrétions, pendant que les populations cherchent à trouver les voix et moyens pour résoudre cette équation afin que l’on termine le recensement et que l’on ouvre ou non une caisse pour le payement, une autre équipe technique est en train d’attribuer des parcelles à l’intérieur du non- loti sans que la population ait obtenu gain de cause. Des lieux d’habitation ont même été attribués à des non-résidents. On gagnerait à trouver une solution afin d’éviter des affrontements entre la population et les services techniques de la mairie.


Coumba Gawlo sensibilise au Burkina

Le Burkina accueillera pour la première fois le concept Sabar Développement ville et loisirs le mercredi 5 juillet 2006. Initié par l’artiste sénégalaise Coumba Gawlo, ce concept vise une meilleure implication des artistes musiciens dans la communication pour le changement positif dans le domaine de la santé reproductive, et pour la cristallisation de certaines valeurs telles que la solidarité ou la citoyenneté chez les jeunes.

A cet effet, les artistes et certains organismes, ONG et associations procèderont à une sensibilisation de la population ouagalaise le mercredi 5 juillet 2006 à partir de 9 heures à la Place de la Nation, et se rendront le même jour dans certains centres d’accueil de personnes défavorisées pour manifester leur soutien moral, tout en leur offrant quelques produits de première nécessité. La journée s’achèvera par un méga concert gratuit à partir de 20 heures 30 à la Place de la Nation. Le spectacle sera animé par Zougnazaguemda, le groupe Zamana, Madson Junior, Djata, Sonia Carré d’As, et l’initiatrice Coumba Gawlo avec son groupe en live pour la première fois à Ouagadougou.

Le Pays

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Vos commentaires

  • Le 5 juillet 2006 à 15:04 En réponse à : > Secteur 15 de Ouaga : trois hommes se disputent la paternité d’un enfant

    J’ai relevé quelque chose de grave dans cet article. Le journaliste serait-il par hasard un "raciste" qui s’ignore ? Pourquoi parle t-il d’un peulh alors qu’il ne dit rien de l’ethnie du premier mari et du vieux ? Pourquoi préciser que l’un des présumés père de l’enfant est peulh ? C’est comme ça que naissent les conflits à base etnique ou régionaliste. Soit il précise l’ethnie des trois, soit il n’en parle pas, mais il n’est pas acceptable de parler d’un par son ethnie. L’auteur de l’article doit s’expliquer ou s’excuser car le Burkina n’a pas besoin de telles informations.

    Ismaël

    • Le 6 juillet 2006 à 17:16, par Abraham En réponse à : > Secteur 15 de Ouaga : trois hommes se disputent la paternité d’un enfant

      M. Ismaël,

      A malin, malin et démi comme dirait l’autre.

      Je suis d’accord avec vous lorsque vous interpellez l’auteur du présent article à propos de l’ethnie d’un des hommes ici incriminés. Il est évident qu’il ne fait pas preuve de professionnalisme.

      Mais, lorsque vous reprenez l’expression "le Vieux", n’est-pas là, une forme de discrimination ? (A ce sujet également, je ne dédouane point l’auteur de l’article.)

      Fraternellement

      • Le 7 juillet 2006 à 12:32 En réponse à : > Secteur 15 de Ouaga : trois hommes se disputent la paternité d’un enfant

        Oui, vous avez raison, sauf qu’on ne nait pas vieux, on le devient. Et puis les mots "vieux" et "vieille" ont une charge affective chez nous et n’ont pas de contenu discriminatoire comme en Occident. En revanche, on nait peul, moaga ou samo et désigner quelqu’un par son ethnie est malsain. Il n’y a pas longtemps, quand la police ivoirienne attrappait un bandit qui par hasard était Burkinabè, c’est sa nationalité qui était mise en avant, comme s’il y avait un lien entre sa nationalité et son mauvais comportement. Dans le cas qui nous concerne, il n’est pas accepatble de dire que l’un des prétendants à la paternité est peulh sans rien dire des autres.

        Ismaël

    • Le 7 juillet 2006 à 13:27, par Gorkoléré En réponse à : > Secteur 15 de Ouaga : trois hommes se disputent la paternité d’un enfant

      Salut à vous mes amis,
      Je suis d’accord, et même parfaitement, avec vous, que le Burkina n’a pas besoin de vecteur de l’ethnicisme dans la "Nation". Cependant, j’avoue que je comprends difficilement votre réaction qui, à mon avis, doit être condamnable par ceux qui sont "Peulh" ou respectent les "Peulhs". Et je vais vous donner mes raisons.
      1- d’abord, je vous rappelle que les Peulh ne sont pas et ne peuvent pas être considérés comme une minorité au Burkina Faso. ils représentent, si je ne trompe, la 2e ou 3e ethnie la plus importante au Burkina ;
      2- ils dominent au Burkina le 2e secteur le plus important de l’économie nationale, l’élevage ;
      3- votre réaction est révélateur d’un complexe qui, en réalité, constitue votre problème. Si vous considérez que "Peul" suppose un certain nombre de valeurs culturelles nobles (que vous connaissez certainement mieux que moi), vous n’auriez pas eu la même réaction.
      C’est vari que le rôle joué par le Peul dans les faits relatés ne sont pas des plus honorables, mais cela n’entâche en rien la réputation des "Peul".
      Personnellement, la précision "Peul" m’a amené à réfléchir beaucoup, parce que ce qui s’est passé est tellement à l’antipode du comportement d’un bon Peul qu’il n’était pas superflu de le mentionner. Connu pour être à cheval sur ses principes de dignité, de "peur de la honte", un bon "Peul aurait évité cela.
      Vous savez, ma chère, j’ai appris un de ces jours que pour les journalistes, "le train qui vient à l’heure ne constitue pas un événement". Donc, ceci expliquant cela, soyez compréhensive, SVP.

      Bonne journée

  • Le 6 juillet 2006 à 19:45, par DIALLO AISSATA En réponse à : > Secteur 15 de Ouaga : trois hommes se disputent la paternité d’un enfant

    je suis française d’origine burkinabè et je réside en France depuis plus de 15 ans. j’y ai vécu jusqu’à 28 ans et j’y retourne une fois par an parce que c’est mon pays. Mais j’avoue que j’en ai honte après avoir lu cet article qui relate une histoire qui relève d’un fait divers comme on en lit tous les jours par-ci par-là.. Pourquoi l’un des prétendants a t-il eu droit à cette précision "le peul" et pas les autres. Qui sont-ils eux ? mossi, gourounsi, bissa, samo bobo, ... et j’en passe. Moi, je dis qu’ils sont tous burkinabè et c’est tout. Si c’est par souci de précision, pourquoi ne l’avez -vous pas fait pour les autres qui appartiennent forcément à un groupe ethnique donné ?
    Vous savez, cher journaliste, cet article reflète un état d’esprit qui marque à quel point le BURKINA et l’Afrique en général n’iront jamais de l’avant avec cette mentalité qui consiste à singulariser, segréguer certaines minorités et ce, de façon spontanée et même insconsciente, dirais-je. Je suis sûr que vous n’avez pas réaliser la portée de cette malheureuse précision qui n’avait pas lieu d’être puisque pour vous, elle est naturelle parce que dans votre esprit ce monsieur est un peul et ensuite burkinabè . Alors que le bon sens aurait voulu que ce soit l’inverse. je trouve vraiment dommage que vous qui êtes journaliste et qui avez certainement voyagé et rencontré des gens de différente couleurs et cultures, en soyez encore là. Avec tout ce qui se passe actuellement en Europe, les actes racistes qui conduisent parfois à des crimes, ne pensez-vous pas que nous, africains résidant en Occident soyons attristés et pessimistes quant à l’avenir de l’unité africaine avec de telles mentalités.
    j’espère que vous répondrez à ce courrier.

    Fraternellement, puisque vous êtes burkinabè

    • Le 7 juillet 2006 à 18:56, par Krimau En réponse à : > Secteur 15 de Ouaga : trois hommes se disputent la paternité d’un enfant

      Chère Aïssata,
      je comprend parfaitement ce que tu ressens en lisant cet article. Merci beaucoup de nous faire partager ton point de vue sur cet article.

      Ne prend pas la précision "Peulh" de la sorte. Mets de l’eau dans ton vin car je pense plutôt que c’est le fond de l’histoire qui t’embête plus que la précision "Peulh" et par conséquent tu ne voudrais pas que quelqu’un du même ethnie que toi en soit mélé. D’ailleurs, les faits divers de ce genre et même plus malsains que celui-là, il en existe partout, leurs auteurs ne représentent qu’eux-mêmes et non leur ethnie. Chacun est individuellement responsable de ses actes.

      Cherchons plutôt à depasser nos complexes. Trouves-tu normal que quelqu’un, fut-il peulh, fuit ses responsabilités face à un enfant dont il a reconnu la paternité en prennant en charge la grossesse de sa mère ? La réaction du peulh, dans ce cas là, est très noble et prouve plutôt que les peulhs ne sont pas des lâches (comme d’habitude).

      Allons, ma soeur, ne soit pas triste : je ne suis pas l’auteur de l’article, mais je suis sûr qu’il ne pensait pas faire du mal à une ethnie même s’il manque de professionnalisme certain ; il est aussi du devoir de faso.net de trier les articles avant de les publier, car nous avons plus besoin d’informations de qualité que des histoires de culottes : alors faso.net, à vos marques.

      Pour ce qui est de l’intégration africaine, ne nous trompons pas de combat. C’est dans la diversité culturelle que nous pourront nous en sortir, en acceptant partager nous expériences sans complexe.

      Je te souhaite beaucoup de courage et de succès en France car ce n’est pas le moment d’être triste là-bas.

    • Le 11 juillet 2006 à 23:05 En réponse à : > Secteur 15 de Ouaga : trois hommes se disputent la paternité d’un enfant

      soit ! sur ce que vous dites mais ne transposons pas des idees qui n’existaient au burkina. subir les prejugés des médias europeens sur l’afrique et les transposer sur les faits en afrique est une tres tres mauvaise affaire. Ne lisons pas les evenements africains avec les yeux d’europeanisés. Moi aussi je vis en europe (france) depuis plus de 20 ans et je retourne au pays et je connais le decalage et les efforts a faire pour se reajuster. je ne pretends point que le tribalisme n’existe pas au burkina mais a toutes proportions gardées je vous dis mes chers compatriotes JE SUIS FIER DU BURKINA SUR CE POINT ; On risque d’éveiller les gens ssur un probleme qui n’en est pas un reellement. Et encore une fois je ne nie pas le fait d’un probleme ethnique/tribaliste. Voyez ailleurs les gars...!!! et puis au burkina il est commun d’appeler quelqu’un par la dénomination de son ethnie sans aucune connotation tribaliste, absolument aucune ! eh ! bobo viens la ! va vdire au moaga de une cigarette, dagari buveur de dolo, paie la biere ! etc. Le burkina est (le seul ?) pays qui fete les ethnies a plaisanterie. C’est dire....
      Mahdou

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