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Bobo : Appel aux intellectuels Bobo mandarè

Publié le mercredi 14 juin 2006 à 07h50min

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Dans une lettre ouverte adressée à tous les intellectuels Bobo mandarè, et dont une copie est parvenue à notre rédaction, Souleymane Traoré invite ses "frères" à une "sincère prise de conscience".

Car selon lui, la ville de Bobo est en chute libre vers un "désastre économique et social" du fait qu’elle va être gérée pendant les cinq années à venir par "4 maires sans niveau intellectuel et sans référence politique, culturelle et sociale".

Il regrette déjà le fait que "les autres communautés intellectuelles du Faso vont assurément rire des communautés bobo mandarè". Les 4 adjoints aux 4 maires élus, renchérit-il, sont également d’un niveau intellectuel des plus médiocres. M. Traoré remet littéralement en cause l’aptitude de ces nouveaux élus locaux à conduire de véritables programmes de développement au profit de la commune de Bobo Dioulasso.

Souleymane Traoré qui se dit "non intellectuel mais cultivé et courageux" termine sa lettre par un cri du cœur à l’adresse des centaines de ses frères bobo mandarè qui ont effectué de longues études dans des universités européennes et américaines, afin qu’ils se réveillent et qu’ils soient plus regardants sur la gestion de la cité de Sya, faute de quoi ils paraîtront « pires que des criquets pèlerins ».


Qui a brisé la plaque lumineuse de l’Hôtel de ville ?

Le panneau lumineux portant la mention « Hôtel de ville » au sommet du dôme de la mairie centrale de Bobo Dioulasso, et qui donnait un cachet particulier à l’édifice communal récemment rénové, a été inopportunément brisé depuis quelques jours, ne laissant que des néons découverts. On est en droit de se demander ce qui a bien pu endommager cette plaque, ôtant ainsi à l’Hôtel de ville, un peu de son charme seulement quelques mois après qu’il ait englouti "plus de 400 millions" de nos francs pour se remettre au goût du jour. De source proche de la mairie de Bobo, ce géant panneau aurait cédé sous l’effet des vents violents qui ont, ces dernières semaines, secoué la cité de la princesse Guimbi Ouattara.

Marche syndicale : les taximen dans la danse

Les travailleurs de Bobo Dioulasso, à l’instar de ceux d’autres régions du Burkina, se sont une fois de plus insurgés contre la vie chère le samedi 10 juin, à travers une marche syndicale sur les artères de la "capitale économique". Une marche qui s’est singularisée par la participation très remarquée des taximen. Et cette entrée en force de ces chauffeurs de taxis s’explique, selon eux-mêmes, par le besoin d’exprimer leur ras-le-bol suite au coût des hydrocarbures qui est au centre des revendications syndicales. La circulation avait été bloquée au niveau de la mairie centrale par des dizaines de taxis expressément parqués sur la voie publique. Il a été difficile pour les Bobolais d’obtenir les services de ces voitures vertes, toute la matinée du samedi 10 juin.


CNSS : L’Amicale des femmes renouvelle ses instances dirigeantes

L’Amicale des femmes de la sécurité sociale du Burkina (AFSSB) a tenu du 1er au 3 juin derniers, sa deuxième assemblée générale ordinaire. Une cinquantaine de participantes venues des 5 directions régionales de la Caisse nationale de sécurité sociale ont pris part à cette A.G.

Il s’est agi au cours de cette rencontre présidée par Mme Massiata Poda/Ouattara, de l’adoption du procès-verbal de l’assemblée générale des 26 et 27 janvier tenue à Ouagadougou ; de l’amendement des statuts et règlement intérieur de l’Amicale, et du renouvellement du bureau. Et c’est sans surprise que Mme Poda née Ouattara Massiata a été par consensus reconduite à la tête de l’AFSSB, pour un nouveau mandat de deux ans.


CNSS : cris de cœur du 33 retraités

Des ex-travailleurs de la CNSS, aujourd’hui admis à la retraite, se sentent lésés par la non application de deux arrêts de justice de la Chambre sociale de la Cour d’Appel de Bobo Dioulasso, condamnant la Caisse nationale de sécurité sociale à leur verser des primes d’ancienneté. C’est en tout cas ce qui ressort d’une lettre ouverte signée d’un groupe de 33 retraités de la CNSS, et adressée au directeur général.

A l’issue d’une longue réflexion assortie de "révélations officielles jamais démenties", les plaignants abjurent le DG de la Caisse de bien vouloir "rendre justice aux 33 retraités cités dans les arrêts No 18 et 19 du 5 avril 2006 de la Chambre sociale, intimant à la CNSS l’ordre de verser aux intéressés la prime d’ancienneté conformément à l’article 47 de la convention collective interprofessionnelle en vigueur au Burkina".


Chez les soldats du feu

Les soldats du feu de la deuxième compagnie des sapeurs pompiers basée à Bobo Dioulasso ont effectué courant mai 2006, 512 sorties pour divers motifs. Et comme à l’accoutumée, ce sont les secours à victimes pour évacuations sanitaires et les cas d’accidents de la circulation qui ont motivé le plus d’interventions des sapeurs pompiers de Sya, avec respectivement 239 et 194 des cas. Ensuite viennent dans l’ordre les interventions pour faits d’animaux (10 cas) et pour incendies (5 cas).

27 fausses alertes ont été enregistrées et 3 appels n’ont pu être honorés pour diverses raisons. De ces différentes interventions, on dénombre malheureusement 14 personnes décédées dont 2 par accident de la circulation et les 12 autres lors de leur évacuation.

PMR

Le Pays

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Vos commentaires

  • Le 14 juin 2006 à 12:07, par SIA En réponse à : > Bobo : Appel aux intellectuels Bobo mandarè

    Bonjour à tous,
    Tout simplement pour signifier à monsieur Traoré que la ville de Bobo appartient à tous les Burkinabè et non pas aux Bobo madaré seules. Par conséquent nous sommes sans exception concernés par les difficultés de développement que connaît la ville de BOBO.
    Et tous les Burkinabè reconnaissent et déplorent cet état de fait et les politiciens en sont conscients.
    Monsieur Salif Diallo a fait des promesses conséquentes lors de la campagne municipale et même le chef de l’Etat en a fait autant lors de la campagne présidentielle.

    Alors, mon frère le développement de chaque km2 du Burkina est l’affaire de tous les Burkinabè.
    Attention à la fièvre xénophobe qui ne mène nulle part, si non tout droit dans l’abime.

    Fraternellement, votre petit frère Benjamin

    Benjamin : Talascob@yahoo.fr

    • Le 16 juin 2006 à 13:04, par King_Akenhaton En réponse à : > Bobo : Appel aux intellectuels Bobo mandarè

      Je suis persuadé M.Benjamin que cet ecrit n’est nullement xénophobe. De Bobo à Bobo et surtout parlant de ’leur’ région, je ne vois pas de crime d’autant plus que ce dernier à raison. Je crois plûtot qu’en attirant l’attention des lecteurs, c’est vous qui risquez de ranimer les esprits xénophobes. Burkinabé ne signifie pas renier ses origines et sa culture. Etre Burkinabé, c’est d’abord accepter nos differences dans l’unite. Et pour bâtir une nation, il faut bien commencer chez soi car comme le dit l’adage, "La charité bien ordonnée, commence par soi meme". Ainsi, que les Diallo de Dori veille au devellopement de Dori, et que vous et moi, nous occupons de nos villages, villes et communes. Ce n’est en tout cas pas à vous de balayer chez le voisin mais de l’aider ou lui donner un coup de main grâce à la fraternité et à la solidarité qui lient chaque individu dans la nation.

      • Le 27 juin 2006 à 10:52, par douroudimi En réponse à : > Bobo : Appel aux intellectuels Bobo mandarè

        C’est avec plaisir que je vais apporter ma contribution à ce débât. Je pense qu’il n’ y a jamais de mauvaises idées mais c’est l’interprétation que les gens font des idées des autres qui porte des germes dangereux à la cohésion de la NATION . Jusqu’ à preuve de contraire la liberté d’association existe au BURKINA FASO nôtre cher PATRIE. Avant le BURKINA, ont existé nos villages et nos communautés. Si les membre d’une communauté estiment qu’il y a nécessité pour eux de se concerter ,c’est leur droit le plus absolu. A ma connaissance , dans la ville de SYA , toutes les communautés non bobo ont des regroupements et le but c’est la recherche de la cohésion entre les ressortissants d’une même localité .

        Brêf , je pense que les gens aiment semer la zizanie pour atteindre leur objectif. Jusqu’à la fin des temps ,cher frère Benjamin , avec tout le recpect que je vous dois , vous ne serrez jamais plus bobo qu’un bobo. BOBO-DIOULASSO est l’ "âme" des bobos.Personne ne peut souffrir plus qu’un bobo du mal developpement de BOBO-DIOULASSO sauf les hypocrites. Quand vous allez dans un lieu de décès vous reconnaissez les endeuillés des autres par leur yeux, leur regard. On ne peut pas être plus martyr que les martyrs eux même.

        Pardonnez moi si j’ai offensé, ce n’est nullement mon intention. Mon souhait est que les gens murissent leur idées avant de les porter à l’endroit du public lecteur ; le FASO y gagne . Encore pardonnez moi.

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