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<I> On en parle</I> : Un petit Soro est né à New York

Publié le vendredi 17 mars 2006 à 08h29min

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Cher Wambi,

Depuis ma dernière lettre, bien de choses se sont déroulées à travers le monde, qui mériteraient d’être connues aussi à Laye. Certainement que tu en as déjà eu vent grâce à la constante disponibilité de l’instituteur du village, si fait que dans la présente, je me contenterai de t’en donner les points saillants.

Plus près de nous d’abord, cher cousin, les résultats provisoires du premier tour de la présidentielle béninoise sont tombés au cours de la semaine qui s’achève.
Les deux mascottes du landerneau politique, Mathieu Kérékou et Nicéphore Soglo, hors-jeu parce qu’atteints par la limite d’âge, c’est un outsider de luxe, Yayi Boni, hier encore directeur général de la Banque ouest-africaine de développement (BOAD), qui vient en tête, suivi des éternels, mais décevants favoris, Adrien Hounbedji et Bruno Ammoussou.

En attendant le second tour, les tractations ont déjà commencé dans les états-majors des deux premiers afin de s’allier les voix des vaincus. Qui donc de Yayi Boni et d’ Adrien Hounbedji héritera du fauteuil du Caméléon en début avril ? Evitons tout pronostic, cher cousin, quand on sait qu’en politique comme ailleurs, ce sont les intérêts qui tiennent les hommes.


Pour rester dans la côte ouest-africaine, c’est un concert de félicitations qui réveille chaque matin le Premier ministre ivoirien, Charles Konan Banny, depuis qu’il a réussi à réunir autour de la même table, à Yamoussoukro, les protagonistes de la crise qui a cours dans son pays depuis le 19 septembre 2002. Mieux, cher cousin, le Conseil des ministres a pu, pour une fois, se réunir au grand complet, mercredi dernier, à la faveur du retour, la veille, de Guillaume Soro, le gourou des Forces nouvelles, qui s’était interdit Abidjan pour raisons sécuritaires.

Aujourd’hui, en tout cas, tout le monde a bon espoir que les Ivoiriens trouveront d’eux-mêmes la solution à leur crise, que ni l’Union africaine, ni l’Organisation des Nations unies, encore moins la CEDEAO, n’ont trouvée jusque-là.


Mais, au moment où sur les bords de la lagune Ebrié s’ouvrent les portes de la réconciliation et de la paix, à des milliers de lieux de nous s’ouvrent, au Tchad, celles de l’enfer. Défections au sein des Forces armées, rébellion en gestation, atmosphère de fin de règne rythment le quotidien au pays d’Idriss Déby Itno. Voilà qui donne à croire que malgré la psychose de la grippe aviaire, notre Burkina reste un Faso béni des dieux.


Cher cousin, après ce bref tour d’horizon africain, je te parlerai de ces consultations municipales qui ne viennent jamais. Nous sommes à un énième report, comme tu le sais, mais malgré tout, hormis le parti au pouvoir qui semble maîtriser sa chose, dans les rangs de l’opposition, on navigue à vue.

Le nomadisme est encore d’actualité, à telle enseigne que légitimement on peut poser la question de l’avenir de la classe politique. Encore une fois, les querelleurs de l’ADF-RDA s’invitent dans ma missive hebdomadaire, à travers le droit de réponse suivant de Prosper Zéréné, ex-coordonnateur du Comité de soutien de l’arrondissement de Boulmiougou. Lis donc cher cousin :

"J’ai lu dans la rubrique une Lettre pour Laye n° 6591 du vendredi 3 au dimanche 5 mars 2006 deux déclarations. L’une des ex-membres du Comité de soutien de l’ADF /RDA dont 10 personnes ont signé sur les 35 qui forment le bureau de Coordination". L’autre du Secrétaire général de l’ADF/RDA du secteur n°17 de Ouagadougou. Afin de permettre à l’opinion publique de comprendre, veuillez faire paraître dans votre journal ce qui suit :

1.) Prosper Zéréné n’a jamais milité dans le Parti FDS. Je demande au président de ce Parti d’écrire pour confirmer. Je suis issu de l’Union des Patriotes pour le développement (UPD).

2.) Le Comité de soutien fut créé le 17 juillet 2005 dans la résidence de monsieur Kéré Blaise (50 43 10 15) en présence des leaders d’opinion des secteurs n° 16, 17, 18 et 19 de Ouagadougou. Un haut responsable du parti de l’Eléphant était invité, mais il n’a pas pu venir pour cause de pluie. Ce comité de soutien devait fonctionner jusqu’au prochain renouvellement des structures du parti (congrès) et non uniquement pour la campagne présidentielle comme cela a été écrit dans votre journal.

3.) L’ex-coordonnateur Prosper Zéréné, premier responsable du comité de soutien, a été un bon membre et aussi un bon militant dans l’ADF/RDA par rapport à Abdoul Karim Ouédraogo, au regard des actions qu’il a posées :

a) Prosper Zéréné a adressé une lettre d’adhésion au président de l’ADF/RDA le 23 juin 2005.

b) Prosper Zéréné a organisé un grand meeting le 8 octobre 2005 à l’école Naaba-Yandfo, secteur n°17 de Ouagadougou, en présence des responsables de l’ADF /RDA suivants : M. Jean Tapsoba, Responsable ADF/RDA du Kadiogo ; M. Gaston Gouba, responsable adjoint du Kadiogo ; M. Yacouba Sawadogo, Coordonnateur adjoint de la région du centre ; M. Philippe Ouédraogo, Responsable des départements du Kadiogo ; M. Moussa Belem, Responsable de la Convention des jeunes ; M. Hyppolite Ouédraogo, vice-président de l’ADF/RDA (actuel ministre Délégué à l’Enseignement technique et professionnel).

Il y avait aussi la présence effective des 30 secrétaires généraux ADF/RDA du Kadiogo, dont Abdoul Karim Ouédraogo.
c) Prosper Zéréné a organisé la fête des femmes de l’association Sékouba-Nakolg-Naam le 25 septembre 2005 au secteur 17 de Ouagadougou. L’honorable député Sidiki Belem et M. Auguste Ouédraogo représentaient le parti de l’Eléphant.

4) Prosper Zéréné a fait le travail de synthèse des commissions qui ont élaboré le devis du meeting national de l’ADF/RDA les 9,10, et 11 novembre 2005. Des copies du devis sont disponibles à mon niveau pour la formation d’Abdoul Karim Ouédraogo. D’autre part, j’ai géré et organisé la permanence de la direction nationale de campagne de l’ADF /RDA au secteur n° 17. J’ai aussi organisé les militants à l’occasion de l’arrivée de son Excellence Monsieur Blaise Compaoré.

5) M. Abdoul Karim Ouédraogo, Secrétaire général du comité ADF/RDA du secteur n° 17 de Ouaga, commissaire national de son parti, n’a même pas pu organiser une assemblée générale de ses cellules. De nous deux, il apparaît clairement que Prosper Zéréné fut le meilleur membre et le bon militant de l’ADF/RDA. Pourrais-je ne pas être membre du parti et organiser des actions au nom de l’ADF/RDA ?

6) J’ai été traité de poison dans leur écrit. Pourquoi le parti de l’Eléphant a-t-il accepté de travailler avec moi ? Le poison peut-il réunir tant de monde autour de lui ? Abdoul Karim Ouédraogo est la "grippe politique" qui fit basculer tout ce monde vers le CDP. Il y a aussi les mauvais conseils des trois responsables coutumiers : Ousmane Tapsoba, Hamado Ouédraogo et Amédé Ouédraogo (ils sont tous issus du CDP et rejetés).

Abdoul Karim Ouédraogo est bien connu des lycées du secteur 17 de Ouaga. Je termine en disant que "le poisson" qu’on a voulu tuer en le jetant hors de la mare est tombé, par la protection de Dieu, dans le plus grand fleuve du Burkina.

7) Prosper Zéréné, ex-coordonnateur du comité de soutien, premier responsable de cette grosse structure de l’ADF/RDA, confirme le départ pour le CDP des 40 ex-secrétaires généraux des bureaux de zone du comité de soutien et de leurs membres qui sont au nombre de 640, comme base de mobilisation. Je confirme aussi celui des délégués des lycées et collèges du secteur n° 17. Prosper Zéréné

Ex-Secrétaire national à l’Organisation de l’UPD.

Tél : 76 67 53 60

Ont signé pour l’ex-coordination de soutien

1) Bicko Souleymane
2) Drabo Maurice
3) Balima Pierre : 50 43 25 26
4) Sawadogo W. Eric
5) Zerbo Hamidou_
6) Dipama Lassané
7) Nana Issa
8 Kabré Robert - 9) Seynou Mariam _
10) Compaoré Mahamadi : 50 43 20 57_
11) Kéré Jacques _
12) Samtouma Valentin
13) Bidiga Souleymane : 76 48 87 73
14) Diabouga Benjamin : 76 05 84 68
15) Guibla Emmanuel : 50 42 16 24/76 67 06 17
13) Bidiga Souleymane
16) Kaboré Edmond Kiswendsida
17) Zida W. Nazaire : 50 43 56 99
18) Kéré Blaise : 50 43 10 15
19) Guiro Faima

Mais pourquoi ce remue-ménage, cher cousin ? On le saura certainement à l’issue du scrutin municipal du 23 avril prochain.


En attendant, Simon Compaoré, le bourgmestre de la capitale, et son équipe s’offrent en procès public le 24 mars à venir. De quoi s’agit-il ? Eh bien, à l’orée de la fin du mandat des exécutifs locaux, le Conseil municipal de la ville de Ouagadougou donnera, en effet, une conférence publique le vendredi 24 mars à partir de 8h00 dans le pavillon climatisé du Salon international de l’artisanat de Ouagadougou (SIAO).

Tu t’en doutes, cher cousin, cette rencontre ouverte au public portera exclusivement sur les opérations de lotissement en cours dans notre capitale. Alors, c’est le lieu ou jamais de savoir qui a fait quoi et qui a été accusé à tort ou à raison dans le tripatouillage des parcelles. Je l’imagine déjà, des yeux vont rougir.


Ça n’arrive pas tous les jours, cher cousin, si bien que quand les flics du rang s’adressent au ministre de la Sécurité, ça mérite la plus grande attention. Ce pourquoi je te propose ci-après cette lettre qui circule sous les manteaux dans la cité. Un cri du cœur, comme il y en a toujours eu dans ce corps :

Monsieur le ministre, "Nous vous adressons très respectueusement ce cri du cœur sur un sujet majeur, car relatif à nos conditions de travail. Par décret n° 2005-570/PRES/PM/MFB/MFPRE du 24 novembre 2005, le gouvernement a adopté des mesures de faveur dont l’indemnité spéciale de charge de police, allouée exclusivement aux commissaires de police et officiers de police de grade, et budgétisée sur les bulletins de paie des bénéficiaires.

Parallèlement, le même texte accorde une prime d’alimentation servie au régime de billettage et n’apparaissant pas sur les bulletins de paie au grand dam du gros de la troupe que sont les agents et les assistants de police.

Considérant qu’un acquis n’en est un pour un salarié que lorsqu’il figure en écriture sur le bulletin de salaire, tout en louant à sa juste valeur le sacrifie consenti par notre peuple, nous, agents d’exécution de l’institution policière, émettons des réserves quant à la mise en œuvre de cette mesure salvatrice.

Aussi, osons-nous espérer que monsieur le ministre, si bienveillant à l’égard de ses agents, des exécutants aux concepteurs, et à qui revient la compétence de faire enregistrer la prime d’alimentation sur le bulletin selon la circulaire n° 2006-089/SECU/DGPN du 20/01/2006, appréciera l’opportunité de la rectification". Veuillez croire, monsieur le ministre, à notre sincère dévouement.

Ouagadougou, le 1er mars 2006.

Un groupe de policiers exécutants


Cher Wambi, tu as dû remarquer, comme la plupart des Ouagalais, lors de ton dernier passage dans la capitale, l’immeuble qui est en train de sortir de terre de l’ex-société d’économie mixte (SEM) Faso Tours. Mais ce que tu ignores cependant, c’est que le vieux litige sur ledit terrain, et dont je t’avais longuement entretenu dans plusieurs de mes missives en 2003, n’est toujours pas enterré. Pourquoi ? Eh bien sache que le groupe des actionnaires ainsi que les ex-travailleurs s’étaient heurtés à une situation labyrinthique.

Dans l’impossibilité de pouvoir te dire tout sur cet embrouillamini à travers la présente lettre, je te donne quelques faits notoires. D’abord un rappel. Le cabinet Me Zongo et Barry, agissant en qualité de liquidateur de la société Faso Tours, a fait une insertion d’avis de perte dans les colonnes du Journal du Soir (qui a, depuis, mis la clef sous le paillasson) des 26/02/99, 04/03/99 et 07/03/99. Suite à ces annonces, le groupe des actionnaires en question réagira en publiant à son tour un communiqué attirant l’attention du public sur le fait que l’avis de perte du soi-disant liquidateur est un "faux".

C’était dans l’Observateur paalga du 04/03/99 puis du 11/03/99 ainsi que dans le journal Sidwaya du 10/03/99. En fait l’objectif de cet avis de perte était, semble-t-il, de pouvoir disposer d’une pièce afin de se faire délivrer un acte de jugement qui, lui, servira à compléter un dossier de demande d’établissement du duplicata du titre foncier du terrain de l’ex-société Faso Tours.

Et de fait, en dépit de la mise en garde du groupe des actionnaires, le cabinet Me Zongo obtiendra sa pièce dont il a besoin, par le jugement n° 254 du 30 mars 1999 ordonnant "l’établissement du duplicata du titre foncier n° 117 relatif à la parcelle formant le lot 2 secteur 1 du centre loti de la ville de Ouagadougou".

Ce jugement a été rendu par M. Bationo Balia, juge du siège faisant fonction de président du Tribunal de Grande Instance de Ouagadougou, assisté de Me Félicité Zoungrana, greffier en chef. La question que je me pose maintenant, cher cousin, c’est de savoir pourquoi malgré la réplique des actionnaires de la société, le tribunal a tranché favorablement la requête du cabinet Me Zongo et Barry, sans même chercher à confronter les deux parties. Tu sais, je suis bien profane en matière de droit, mais pour certains, cela donne quand même à réfléchir.

Si c’est cela vraiment le droit, j’avoue que je conviens avec ce professeur de philo ivoirien que droit ne mérite pas son nom droit, car c’est en son nom qu’on condamne beaucoup de justiciables à tort. Par conséquent, de son point de vue, il devrait plutôt s’appeler "tordu". Bref, cher Wambi, le dossier étant long, laisse-moi te donner rendez-vous dans mes prochaines missives pour la suite. Car, on n’a pas fini d’entendre parler de cette ténébreuse affaire qui refuse de se faire enterrer en même temps que l’immeuble pousse.


Ça bouge du côté du barreau ! A trois mois et demi de l’élection du bâtonnier de l’Ordre des avocats du Burkina, il y a déjà grenouillage chez les hommes en robe. A l’heure où ces lignes sont tracées, on subodore déjà 3 candidats qui s’apprêtent à se positionner sur la ligne de départ :
- il y aurait d’abord Me Bernadin Dabiré qui aurait été approché par certains avocats (on cite Mes Benoît Sawadogo, Mamadou Sawadogo et même l’actuel bâtonnier) pour qu’il accepte de briguer le poste ;
- deuxième candidat, Me Antoinette Ouédraogo ;
- enfin Me Issouf Baddhio.

Seul hic, les jeunes avocats sembleraient ne pas se reconnaître dans les candidatures ci-dessus mentionnées et chercheraient également leur candidat. Ce dernier, selon les jeunes avocats devrait prendre en compte leurs préoccupations, notamment celles relatives à l’article 6 du Code de procédure civile.

Ce fameux article 6, rappelons-le, a trait aux honoraires des avocats, mais surtout à la défense des indigents. En attendant que ces jeunes avocats trouvent ce candidat, ainsi que l’avènement d’autres candidatures, chacun fourbit ses armes, pardon ses arguments, qu’on espère non superfétatoires, car la date limite pour le dépôt des dossiers est fixée au 30 mai.


Avant de consulter le carnet secret de Tipoko l’Intrigante, cher cousin, permets que je revienne sur la commémoration de la Journée internationale de la femme le 8 mars. Tu te rappelles, dans ma dernière lettre, je louais les actions posées çà et là par certains patrons, notamment de la BICIA-B, de la BCB et de l’Observateur paalga, envers leur personnel féminin. Eh bien, sache que ce genre d’opérations est devenu une tradition dans la cité. Ainsi m’est-il revenu qu’à la SGBB, le directeur général, William Berthault, et son équipe ont sacrifié à cette coutume vieille là-bas de plusieurs décennies en offrant à chacune des 100 femmes et filles 3 pagnes "8 mars 2006".

En tout cas, les tanties Pauline, Hélène, et j’en oublie, n’ont pas attendu que le coq chante trois fois pour magnifier ce geste. Même son de cloche au Conseil burkinabè des chargeurs (CBC) où la gent féminine a été gratifiée de tous les égards ce 8 mars.

Pouvait-il en être autrement sur les bords du Kadiogo ? "Faire face avec vous" ; eh bien, cher cousin, à AGF Burkina Assurances, une fois encore le boss a saisi l’ocasion de cette heureuse fête du 8-mars pour entonner avec ces femmes ce slogan si cher à sa boîte. Si la journée internationale de la femme n’existait pas, il aurait fallu la créer.


Et maintenant, cher cousin, voyons ce que nous réserve cette semaine la vieille dame :

- Un dossier en otage à la police ? En tout cas, la question mériterait d’être posée, mille et une fois. Car, ça fait bien des jours que ça coince. Que s’est-il passé ? Le 02 février dernier, une vieille dame du quartier Cissin (secteur 16 de la capitale) se présente à une station, dont nous taisons le nom pour le moment, pour acheter du pétrole.

De retour à domicile, elle est victime d’un incendie provoqué par l’explosion de la lampe qu’elle venait d’alimenter. Brûlée et transportée d’urgence à l’hôpital, elle mourra le 19 février de ses blessures. Auparavant, sa famille avait saisi les propriétaires de ladite station pour les prévenir du drame, surtout qu’une autre famille venait à son tour d’en être victime avec un mort dans les bras. Pour toute réaction, ceux-ci inviteront tous les clients ayant acheté du pétrole à la station à le retourner d’urgence.

Le 6 février 2006, la famille de la vieille porta plainte au commissariat central de police de Ouagadougou. Le pétrole litigieux fut prélevé et contrôlé au BUMIGEB. Résultat, c’était plutôt de l’essence. Les propriétaires de la station tentent de rejeter la balle sur le propriétaire de la citerne ayant convoyé le carburant , un inspecteur divisionnaire des douanes, dit-on. Depuis, plus rien !

Après une prise de contact entre le policier en charge du dossier (il serait au bureau n°16 ) et les propriétaires de la station, qui est du reste fermée momentanément, le dossier peine à franchir le fossé qui sépare le commissariat central de police du Palais de Justice de Ouagadougou.

L’inspecteur divisionnaire des douanes dit n’ouvrir la bouche qu’en présence de son avocat. Mais qu’est-ce qui retarde l’acheminement du dossier devant le procureur ? se demande-t-on dans les familles des deux morts. La station fautive se serait-elle révélée un gisement pour le flic ? On le saura tôt ou tard.


Avant de réintégrer le gouvernement de Charles Konan Banny, le patron des Forces nouvelles, Guillaume Soro, a fait un saut chez l’Oncle Sam. La raison de ce séjour aux Etats-Unis était bien noble, car Soro devait assister son épouse qui attendait un bébé. Tout s’est bien passé, et un petit Soro est né à New York. Si ce n’est un militant de plus pour les Forces nouvelles, ce devrait être le début de la relève. Un autre neveu pour les Burkinabè, car ses grands parents maternels auraient pour origine le célèbre quartier Kiêdpaolgo de Ouagadougou.


Le Premier ministre Paramanga Ernest Yonli, va, ce 23 mars, sacrifier à une tradition constitutionnelle, en s’adressant aux députés. Il s’agira de son discours sur la situation de la Nation (D.S.N.) qui sera suivi, comme on le sait, de questions. Yonli III fera donc le bilan de la santé du Burkina au cours de 2005, et répondra aux préoccupations des députés, qui ne manqueront pas d’effectuer un tir groupé sur l’enfant de Tansarga.

A peine sera-t-il remis de ce face-à-face qu’il reviendra, une semaine après, à savoir le 30 mars, pour un autre grand oral, dénommé Discours de politique générale (DPG), qui présente en fait son programme de développement en tant que chef du gouvernement, une feuille de route qu’on devine en osmose avec celui pour une société d’espérance de son patron, Blaise Compaoré. Le DPG n’est pas suivi de questions des députés.


- Le même Yonli, on se rappelle, vient d’avoir, il y a quelques semaines, un nouveau directeur de cabinet, en la personne de Salifou Sawadogo, ci-devant directeur du Fonds d’appui à la promotion de l’emploi (FAPE) et surtout secrétaire national chargé de la jeunesse du CDP. Au niveau du pouvoir, et surtout du parti majoritaire, cette nomination a été perçue comme un appel du pied à la jeunesse. En fait, de l’avis de certaines personnes, le grand horloger politique du Burkina, qu’est Blaise Compaoré, semble de plus en plus favorable à cette promotion des jeunes au niveau de l’appareil d’Etat.

Une "montée" qui s’appelle renouvellement de la classe politique, et, à ce qu’on dit, qui va se poursuivre avec d’autres nominations, avant le grand chamboulement gouvernemental attendu après les législatives. En tout cas, une mue nécessaire, pour ce quinquennat, qui s’annonce difficile, et c’est bien connu aussi, la routine tue. Alors à qui le tour ? comme le dit la pub du PMU français.


- On avait longtemps spéculé sur l’éventuelle résurrection de Faso Fani. L’annonce de la naissance de Fasotex a été considérée par plus d’un comme un cannular électoral. Maintenant, les choses semblent se préciser, et de sources averties, on apprend que les premiers pagnes Fasotex devraient sortir incessament. Mieux, à ce qu’on dit, c’est Fasotex qui devrait habiller l’édition 2006 de la Semaine nationale de la Culture (SNC). Serons-nous démentis ?

Tipoko l’Intrigante n’apprend rien d’elle-même, elle n’invente jamais rien. Tipoko l’Intrigante est un non-être. Elle n’est ni bonne en elle-même, ni mauvaise en elle-même. Elle fonctionne par intuition, car "l’intuition c’est la faculté qu’a une femme d’être sûre d’une chose sans en avoir la certitude..."

Ainsi va la vie.

Au revoir.

Ton cousin

Passek Taalé.

Observateur Paalga

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