C’est aux environs de 19h30 minutes ce samedi, qu’un incendie a été déclaré au niveau de la presserie N°1, c’est-à-dire l’ancienne presserie de la Société huilerie savonnerie CITEC en zone industrielle. Dans un premier temps, le service incendie de l’usine a mis en branle son système d’alerte comme cela se doit en pareille circonstance.

Mais face à l’ampleur du sinistre, les sapeurs-pompiers de la deuxième compagnie de Bobo-Dioulasso vont être appelés à la rescousse. La bataille a été rude car il a fallu deux heures et demie pour venir à bout des flammes. Et c’est grâce à la promptitude des soldats du feu que l’incendie a été circonscrit. Si le pire a été évité, les dégâts restent cependant considérables.

Le décor qui s’offre à l’intérieur de cette partie de l’usine est plutôt dramatique : citernes entièrement calcinées, blocs de machines consumés, fils électriques carbonisés qui pendent çà et là… Le toit du bâtiment sous l’effet de la forte chaleur a soufflé. Jamais un sinistre de cette envergure n’avait frappé cette société depuis sa privatisation. Fort heureusement, on ne déplore aucune perte en vie humaine ni de blessés. Seulement au moment où ces lignes étaient rédigées, les causes de l’incendie n’étaient pas encore connues. Une enquête est attendue, a confié M. Wernert Rémy directeur d’exploitation de la CITEC. Pour l’instant, les supputations vont bon train et aucune piste n’est à écarter.

Depuis, l’usine observe un arrêt momentané. "La société a eu énormément de chance puisque la seconde presserie, la plus récente et la plus importante en termes de production n’a pas été touchée, " a précisé de son côté M. Adama Barro chef de division production de l’usine. D’ores et déjà, les responsables de la SN-CITEC s’activent à combler le déficit en production d’huile grâce à des aménagements rapides. Au niveau de la section savonnerie et la presserie N°2, tout se passe normalement et aucune incidence n’est prévue sur le marché de consommation, rassurent ces mêmes responsables.

Du reste, nous apprenons que la presserie N°1 victime de l’incendie et qui daterait de 1973 était appelée à être remplacée d’ici à quelques années. Donc tout devient une question d’anticipation. Aussi, du côté de la direction de la CITEC, on apprend que les employés de la section concernée par l’incendie ne connaissent pas de chômage technique car la totalité des 16 travailleurs a été redéployée dans d’autres sections.

Frédéric OUEDRAOGO
Sidwaya