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Route nationale Ouahigouya-Djibo : Etat de réfection déplorable

Publié le lundi 20 février 2006 à 07h05min

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L’état de la réfection de la route nationale reliant Ouahigouya à Djibo en passant par Titao est plus que déplorable. Les accidents ces derniers temps font légion, ouvrant ainsi la voie à de nombreuses supputations et commentaires quant à la compétence de l’entreprise en charge des travaux et au silence coupable des autorités en charge du réseau routier du Nord.

Silence ! On se débrouille. L’on pourrait volontiers résumer en ces termes l’état de réfection de la nationale Ouahigouya - Djibo, cette route qui dessert les provinces du Yatenga, du Loroum et du Soum.

L’entreprise en charge des travaux ne respecte absolument aucune règle en matière de travaux routiers, si non de code de route : chaussée rétrécie par ci, bombée par là, affaissée ... on roule sur un plateau non uniforme, et bonjour les dégâts.

Pire des monticules de terre font légion sur la chaussée sur souvent une vingtaine de kilomètres sans qu’aucune balise ne permette d’aviser l’usager. Les cailloux exposés par le caterpillar parsèment souvent la chaussée, causant d’énormes désagréments.

Tenez-vous bien ; en plus des accidents dont nous avons fait cas dans Sidwaya plus du lundi 6 février faisant allusion à des tonneaux de véhicules, les difficultés continuent de se multiplier. Un usager qui se rendait à You, 12 km de Titao, percute de plein fouet un tas de terre non balisé pour se retrouver au sol à plus de 4 m. n’eut été le secours de l’ambulance du CMA, il pouvait perdre la vie. On n’a pas besoin d’attendre des cas mortels avant d’agir. Mieux vaut prévenir que guérir, dit-on. Ces exemples sont innombrables et chaque jour que Dieu fait, de nouveaux cas se produisent.

Face à cette situation déplorable l’on est en droit de se poser des questions sur une telle négligence de l’entreprise et le silence (coupable ?) des techniciens commis à cette tâche. Comment comprendre qu’un marché d’une telle envergure puisse être attribué à des gens sans qu’un système de contrôle efficace ne soit mis en route. Pourtant le désenclavement des localités fait partie des priorités du gouvernement en charge de la conduite du programme pour une société d’expérience, largement partagé par les Burkinabé. Mais de tels comportements ne faciliteront absolument l’atteinte de ces objectifs nobles.

Interpellé par le Cadre de concertation technique provincial, le chef de service en charge du réseau routier du Nord, M. Soré a relevé le manque de personnel qui ne leur permet pas un meilleur contrôle. Mais nous pensons que la raison n’est pas suffisante. Il faut rechercher les mobiles ailleurs.

Ce qui est sûr, il est temps d’interpeller cette entreprise pour que de tels désagréments ne se répètent plus. La Direction régionale en charge des routes du Nord doit prendre ses responsabilités et multiplier les missions de contrôle sur l’axe. Du reste c’est ce qui ressort des recommandations du Cadre de concertation technique provincial tenu à Banh le 09 février 2006.

Vivement que cet appel qui vient du fond du cœur des Loroumois et Loroumoises, des Soumois et Soumoises, bref des usagers soit entendu pour une prise de décision salvatrice.

Abdoul Salam Ouarma
AIB/Titao

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