FESPACO : « Il n’est pas question qu’on laisse notre culture entre les mains des autres, qui vont l’exploiter comme ils ont exploité nos ressources » (Pr Fatou Sow Sarr, commissaire CEDEAO)
Présente à Ouagadougou dans le cadre du 28e FESPACO, le commissaire en charge du développement humain et des affaires sociales de la Commission de la CEDEAO, Pr Fatou Sow Sarr, a été reçue en audience, dans la soirée de ce dimanche 26 février 2023 par le ministre des affaires étrangères, de la coopération régionale et des Burkinabè de l’extérieur, Olivia Rouamba. Au menu, l’actualité culturelle certes, mais également des questions politiques de l’espace communautaire CEDEAO.
La délégation dit être venue pour manifester la solidarité de l’institution communautaire, CEDEAO, au peuple burkinabè et à son gouvernement à cette période de FESPACO. « Cela traduit la résilience du pays qui a su, malgré toutes les difficultés, tenir cette manifestation importante pour l’Afrique ; parce qu’aujourd’hui, le FESPACO n’est plus une propriété du Burkina, il appartient à notre sous-région, il appartient à notre continent. Le FESPACO nous élève au niveau international et permet à l’Afrique d’être à la table des plus grands de ce monde dans le domaine du cinéma », a exprimé Pr Fatou Sow Sarr à sa sortie d’audience.
De l’avis de l’hôte, le cinéma, la culture d’une manière générale, est importante dans la marche du monde. « L’Afrique est l’avenir du monde, c’est l’Afrique qui doit définir le futur de la culture. Pour cela, nous attachons une importance capitale au FESPACO pour qu’il continue à exister et pour qu’il aille encore plus et beaucoup plus haut. Le FESPACO aidera nos pays à avoir la place qui leur revient sur la scène internationale ; parce que d’abord, c’est une question économique, mais en même temps une question politique. (…). Il n’est pas question qu’on laisse notre culture entre les mains des autres, qui vont l’exploiter comme ils ont exploité nos ressources. La culture est aujourd’hui un bien économique. C’est ce que le Burkina est en train de faire. Le Burkina est un pays qui nous est tous cher dans cette sous-région ; parce que Thomas Sankara, comme Kwamé Nkrumah, Cheick Anta Diop, continuent aujourd’hui d’être la boussole pour notre jeunesse. Pour cela, ce que le Burkina a produit nous appartient tous », a brandi le commissaire en charge du développement humain et des affaires sociales de la Commission de la CEDEAO.
« Il faut que nous ayons une communauté forte »
Pr Fatou Sow Sarr qualifie donc cette présence à Ouagadougou d’obligation, car convaincue que l’intégration doit être une réalité dans la sous-région. « Nous n’avons pas de choix que d’être unis, pour pouvoir vaincre les difficultés qui vont se présenter à nous. Nous avons un même destin, nous sommes une communauté de destin et la CEDAO travaille à cela. Ce qui touche un de nos pays membres ébranle l’ensemble des autres pays », déclare-t-elle.
Réagissant à une question sur les sanctions de la CEDEAO contre les dirigeants de la transition, elle a expliqué qu’elles procèdent des décisions de la Conférence des Chefs d’Etat, qui répond à une logique à son niveau. « Mais nous, pour le mandat que nous avons, c’est de nous activer dans le champ du développement, et c’est ce que nous faisons, par des bourses que nous octroyons, des appuis en cas de situations de catastrophe, les soutiens humanitaires, etc. », évoque le commissaire Fatou Sow Sarr, avant de confier qu’à son arrivée en août, le premier acte qu’elle a signé, a consisté en une aide financière à l’éducation au Burkina Faso.
Le chef de délégation dit avoir également échangé avec le ministre en charge de la famille sur des sujets liés à la cellule familiale. « Aujourd’hui, le problème de notre sous-région, c’est celui de la jeunesse. Or, la jeunesse, c’est d’abord la famille », pose-t-elle avant de relever la nécessité de travailler à recoudre les familles et à assurer la cohésion au sein d’elles, de sorte à donner de l’espoir à la jeunesse qu’il y a un avenir meilleur. « Nous avons les ressources, nous avons les compétences, il nous reste à faire un petit effort pour comprendre tout cela, pour l’internaliser et travailler de manière intelligente sur nos relations avec l’extérieur. Pour pouvoir le faire, il faut que nous ayons une communauté forte », étale Pr Sow Sarr, pour qui, il faut se battre, chacun, à l’intérieur de son propre espace pour cette vision commune. Mais c’est en se donnant la main, en se serrant les coudes, que cet objectif sera atteint, convainc Pr Fatou Sow Sarr.
Tout n’est donc pas peint en noir quand on évoque la question CEDEAO
Pour le ministre des affaires étrangères, de la coopération régionale et des Burkinabè de l’extérieur, Olivia Rouamba, cette démarche « vient du coup rassurer » non seulement les populations burkinabè, mais aussi les autorités dans ce contexte de l’élargissement des sanctions de la CEDEAO contre les trois pays (Burkina, Guinée, Mali). « Cette présence rassure à plus d’un titre ; quand vous entendez le discours que madame le commissaire a tenu, qui est qu’elle va transmettre fidèlement le plaidoyer qui a été fait lors de nos échanges, et qui vise à rassurer nos peuples et à mettre en exergue l’aspect CEDEAO des peuples que l’aspect sanctions. Et elle l’a si bien relevé, c’est la Conférence des chefs d’Etat qui a justement pris cette décision de renforcement des sanctions. Encore qu’à ce niveau (et c’est une analyse que je mène de façon objective), elle ne fait pas l’unanimité », accueille le ministre Rouamba.
Elle apprend également qu’au cours des échanges, il a été question de LGBT, qui, de son avis, tend à brader les valeurs culturelles, « alors que la culture, c’est tout ce qui doit nous rester, même quand on a tout perdu ».
Elle loue aussi les échanges sur la question de la famille et des femmes qui, selon elle, constitue un pan très important au Burkina, surtout dans ce contexte sécuritaire difficile. « Je profite adresser des mots de remerciements …, parce qu’on a reçu une note du président de la Commission de la CEDEAO, qui a répondu favorablement à une requête qu’on avait envoyée et qui demandait un soutien pour les personnes déplacées internes (soutien humanitaire, sécuritaire…) », informe le ministre Olivia Rouamba, faisant observer que tout n’est donc pas peint en noir quand on évoque la question CEDEAO.
O. L
Lefaso.net
Vos commentaires
1. Le 27 février 2023 à 10:25, par boubacar zangre En réponse à : FESPACO : « Il n’est pas question qu’on laisse notre culture entre les mains des autres, qui vont l’exploiter comme ils ont exploité nos ressources » (Pr Fatou Sow Sarr, commissaire CEDEAO)
si des gens exploitent nos ressources c a cause de nous mêmes africains ! comment vous expliquez que les filières de cotons ’ d’ana-carde , de karité , soient aux mains des puissances européennes ? car un petit groupe de burkinabé les aident pou cela et bouffe avec eux ! nos ressources c’est nous mêmes qui nous couchons devant argent et nous donnons ça cadeaux pour enrichir une pognée de burkinabé ! quand est ce que l’africain va comprendre que le pire voleur du continent c’est lui même ? au lieu de tjs accuser les blancs ! vous pensez que les blancs décident au burkina faso ? NON NON ce sont bien les gros industriels qui bouffent et qui ont assurément un monopole de toutes ces ressources ! au lieu de partager avec nos frères ils ont vendus leurs âmes au diable et deal avec les blancs directement et discrètement dalleurs...qu’en est il des mines, ? vous pensez que les canadiens les chinois ou les russes exploitent nos mines cadeau aussi ? ET NON encore une fois c’est pck en amont un burkinabé a donné son accord pour venir prendre ce qui normalement revient de droit a nous burkinabés.! la encore le blanc est il seul a accomplir cette besogne ? et non on lui ouvre la porte et on lui dit va y prend et payes moi au passage ! et tanpis si mes frères meurent de faim ! le seul ennemi a combattre en afrique c’est l’africain et sa corruption !
Le 27 février 2023 à 15:39, par Brigitte En réponse à : FESPACO : « Il n’est pas question qu’on laisse notre culture entre les mains des autres, qui vont l’exploiter comme ils ont exploité nos ressources » (Pr Fatou Sow Sarr, commissaire CEDEAO)
J’aime le Burkina . Je suis tout à fait d’accord avec Monsieur Boubacar . Vous avez des richesses , vous avez des artistes et des artisans , des cultures .........
Tout pour faire du Burkina un grand et beau pays .
2. Le 27 février 2023 à 12:40, par verite no1 En réponse à : FESPACO : « Il n’est pas question qu’on laisse notre culture entre les mains des autres, qui vont l’exploiter comme ils ont exploité nos ressources » (Pr Fatou Sow Sarr, commissaire CEDEAO)
Bravo a la professeure, malheureusement ils volent egalement nos objets culturels et veulent nous imposer leur pseudo-culture !!!!!! Vive l’Afrique libre !!!!! Vive la cooperation Mali-Burkina-Guinee !!!!! Vive la creation d’une nouvelle monnaie !!!!!!
Le 27 février 2023 à 17:22, par zougrana popey En réponse à : FESPACO : « Il n’est pas question qu’on laisse notre culture entre les mains des autres, qui vont l’exploiter comme ils ont exploité nos ressources » (Pr Fatou Sow Sarr, commissaire CEDEAO)
oui oui coopération ! quand burkinabé arrive a frontière malienne le policier malien traite burkinabé comme si cétait un esclave ! et vous parlez coopération ? mon frere il faut sortir de chez toi et regarder et comprendre comment africain est avec son frère ahah !
vous etes des rigolos tous a parler coopération on arrive meme pas a gérer un pays tu veux quon gere 3 MAINTENANT, ? ON PEUT MEME plus prendre la route pour aller au mali ! et une dernière chose ? qui va financer ta cooperation ds 3 pays ou c l’anarchie ? ya meme plus gouvernement ceux qui gouvernent se sont levé un matin et ont pris pouvoir ! quand jentends parler certain je comprend pk l’afrique est en retard wallay ! africain n’a pas réalité en face des yeux
Le 28 février 2023 à 12:24, par Gwandba En réponse à : FESPACO : « Il n’est pas question qu’on laisse notre culture entre les mains des autres, qui vont l’exploiter comme ils ont exploité nos ressources » (Pr Fatou Sow Sarr, commissaire CEDEAO)
zougrana popey
Vous allez pouvoir nous indiquer selon vous ce qu’il faut faire n’est-ce pas ????
Au plaisir de prendre connaissance de propositions.
Le 27 février 2023 à 19:13, par Tranntoll En réponse à : FESPACO : « Il n’est pas question qu’on laisse notre culture entre les mains des autres, qui vont l’exploiter comme ils ont exploité nos ressources » (Pr Fatou Sow Sarr, commissaire CEDEAO)
@verite no1
Ce monsieur « verite no1 », quand il a placé 10 point d’exclamations, il semble aussi content que s’il avait retrouvé une copine après 10 ans d’abstinence.
Le 28 février 2023 à 02:27, par verite no1 En réponse à : FESPACO : « Il n’est pas question qu’on laisse notre culture entre les mains des autres, qui vont l’exploiter comme ils ont exploité nos ressources » (Pr Fatou Sow Sarr, commissaire CEDEAO)
@Tramadol, Carton Rouge avec effet immediat !!!!!! 2 cartons en une semaine, les arbitres pourraient nous dire ce que ca donne !!!!!!
Le 28 février 2023 à 14:34, par kwiliga En réponse à : FESPACO : « Il n’est pas question qu’on laisse notre culture entre les mains des autres, qui vont l’exploiter comme ils ont exploité nos ressources » (Pr Fatou Sow Sarr, commissaire CEDEAO)
Oui, tout à fait d’accord avec vérité n°1, ils "veulent nous imposer leur pseudo-culture !!!!!!"
Le cinéma, à bas !!!!!!!!
Le Fespaco, à bas !!!!!!!!!!!
Pseudo-culture impérialiste d’importation (récente), le cinéma, n’est il pas, notamment par sa symbolique de la starisation rapide hollywoodienne, symptomatique de la décadence de l’occident capitaliste ?
NB : Dibi m’a aidé à rédiger ça.
3. Le 27 février 2023 à 14:09, par De Balzac En réponse à : FESPACO : « Il n’est pas question qu’on laisse notre culture entre les mains des autres, qui vont l’exploiter comme ils ont exploité nos ressources » (Pr Fatou Sow Sarr, commissaire CEDEAO)
Je ne sais pas si c’est en responsable politique que vous parlez ou c’est en scientifique, sinon je vous invite à aller dire au président de la CEDEAO, qu’au Burkina Faso, les hommes et les femmes n’ont plus de larmes pour pleurer leurs morts et leurs pertes du fait du terrorisme supra-institutionnel qui lui est imposé en plus du djahadisme. Allez-y leur dire que le Burkina Faso a tout donné aux institutions qui vous mandatent à le clouer par des sanctions iniques. Allez-y leur dire que le Burkina Faso applaudi la CEDEAO des peuples et non celle du syndicat des chefs d’Etat. Allez-y leur dire qu’ au Burkina Faso , pour la patrie, nous vaincrons.
4. Le 27 février 2023 à 18:14, par Salvatore En réponse à : FESPACO : « Il n’est pas question qu’on laisse notre culture entre les mains des autres, qui vont l’exploiter comme ils ont exploité nos ressources » (Pr Fatou Sow Sarr, commissaire CEDEAO)
La culture vit grâce à la transmission des valeurs à la jeunesse ; personne ne peut la voler !
qui sont les financeurs du Fespaco ?
100 % du pays Ou avec les voisins de la Cedeao et de la rive Nord du continent ?
combien de contributions de la future fédération ; espérons majoritaire donc.
5. Le 27 février 2023 à 23:42, par SID PAWALEMDÉ En réponse à : FESPACO : « Il n’est pas question qu’on laisse notre culture entre les mains des autres, qui vont l’exploiter comme ils ont exploité nos ressources » (Pr Fatou Sow Sarr, commissaire CEDEAO)
Les villageois ont créé l’enfer en acceptant jouer aux terroristes. Et quand ces terroristes donnent un ultimatum de 72 heures pour quitter un village, au bout de 48 heures, le village est vide à 100%. Alors le programme ZERO VILLAGE va leur concéder 15 jours pour quitter tous les villages d’une commune rurale. Ils seront accueillis et fouillés par 200 FDS (militaires+VDP) avant l’accès au chef lieu de la commune. Mon programme ZERO VILLAGE a démarré. Les villages seront réinstallés un à un avec leurs VDP. et , et , et le programme est déroulé et , et , ainsi de suite. C’est mon cri de cœur pour sauver ce pays. Opération ZERO VILLAGE.
6. Le 6 mars 2023 à 09:19, par Bajazet En réponse à : FESPACO : « Il n’est pas question qu’on laisse notre culture entre les mains des autres, qui vont l’exploiter comme ils ont exploité nos ressources » (Pr Fatou Sow Sarr, commissaire CEDEAO)
Ça me fait bien rire ! D’après vous, qui finance le cinéma burkinabè comme tunisien ? Uniquement la France et l’Europe.