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Bobo-Dioulasso : L’incivisme au quotidien

Publié le jeudi 12 janvier 2006 à 06h58min

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C’est peu de dire aujourd’hui que les Bobolais ou plutôt bon nombre de Bobolais n’ont plus froid aux yeux. Et chaque jour que Dieu fait, on assiste régulièrement à des actes ou même à des comportements qui suscitent souvent l’indignation, voire la colère. Dans la ville de Sya, l’incivisme a visiblement pignon sur rue.

La vie aujourd’hui à Sya est rythmée par une course effrénée au mieux-être. Nul n’ignore que la conjoncture économique qui y sévit depuis environ une décennie a fini par bouleverser certaines habitudes, contraignant ainsi la population à sortir de son mutisme et à s’engager dans la bataille pour des lendemains meilleurs.

Et c’est dans un tel contexte_ que des initiatives sont développées çà et là dans le but non seulement de se faire une place au soleil, mais également de contribuer au développement de la cité. Mais encore faut-il que tout cela se déroule dans le strict respect des règles qui régissent la société ! Toujours est-il que de nos jours, l’incivisme est en train de gagner du terrain à Bobo-Dioulasso avec des scènes qui nous amènent à remettre en cause le rôle voire l’existence des autorités.

Tenez ! L’avenue du Gouverneur Clozel qui part de l’hôpital Souro-Sanou pour aboutir au grand marché central de Bobo, nous avons été désagréablement surpris de constater qu’elle a été fermée à la circulation pendant une bonne trentaine de minutes. Et pour cause : un camionneur hors la loi avait délibérément choisi de bloquer la circulation afin de procéder au déchargement de son véhicule ; et cela, au grand dam des automobilistes complètement médusés et qui n’avaient pas d’autre choix que de procéder à des détours.

Tout se passait alors comme si le conducteur de cette remorque ou plutôt son employeur de commerçant était au-dessus de la loi. Des usagers alors de se demander ce que font les autorités dans cette ville où les règles qui régissent la circulation sont de plus en plus bafouées.

Dans ce cas précis, on pouvait d’ores et déjà imaginer les conséquences d’une telle situation si une ambulance venait à passer pour rejoindre le centre hospitalier universitaire Souro-Sanou. Car il s’agit bien d’une voie stratégique régulièrement empruntée par les véhicules de secours et qui se prolonge à l’intérieur de l’hôpital jusqu’au niveau du bloc opératoire.

L’indifférence des autorités

Ces actes d’incivisme, on en voit presque chaque jour et souvent sous le regard indifférent des autorités et principalement de la police municipale plutôt préoccupée par ces « brûleurs de feu rouge » que par une organisation du trafic. Pour preuve encore, ce véhicule remorque resté bloqué pendant environ trois semaines au milieu de la chaussée sur l’avenue route de Ouaga sans que rien ne soit fait pour dégager au plus vite la voie.

De tels actes d’incivisme, on en voit presque tous les jours dans les rues de Bobo-Dioulasso comme si les services de maintien d’ordre n’existaient que de nom. Une indifférence, pourrait-on dire et qui a eu pour conséquence de créer un désordre indescriptible sur certaines artères où les accidents sont devenus monnaie courante.

La situation, malheureusement, va de mal en pis, car outre ces usagers de mauvaise foi, on assiste de nos jours à une prolifération du petit commerce avec ces kiosques qui poussent un peu partout comme des champignons. Et comme il fallait s’y attendre, cet état de faits a entraîné un encombrement des voies, déjà réduites et en piteux état.

Le moins que l’on puisse dire est que la situation demeure inquiétante dans les rues de Bobo-Dioulasso où l’insécurité est bien réelle avec les énormes risques d’accident. Toutes choses qui devront désormais amener les autorités de la ville à entreprendre une campagne de sensibilisation afin d’amener les citoyen au respect des règles qui régissent la vie dans la cité.

Cela contribuerait non seulement à sécuriser davantage les populations, mais également à nous éviter ces scènes macabres que l’on voit chaque jour sur nos routes.

Jonas Appolinaire Kaboré
Observateur Paalga

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