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<I>Une lettre pour Laye</I> : Aujourd’hui la démission du gouvernement ?

Publié le vendredi 30 décembre 2005 à 09h14min

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Cher Wambi,

Toujours dans la fièvre des fêtes de fin d’année, je me réjouis de constater que l’enfer des prix annoncé pour les consommateurs des villes et des campagnes n’a pas eu lieu. Jusque-là, en tout cas, on se bouscule dans les magasins et autres marchés, question de se donner suffisamment de ressources pour pouvoir tourner la grande page de l’année 2005.

En attendant de boucler la boucle dans 24 heures avec la Saint-Sylvestre, que retenir des 364 jours déjà écoulés ? Disons tout simplement, cher cousin, que Dieu et les ancêtres ont exaucé nos vœux. Tu le sais mieux que moi, il est tombé des cordes cette année sur le Burkina Faso au grand bonheur des acteurs du monde rural. Les récoltes furent des meilleures, et nous avons bon espoir que les greniers tiendront jusqu’à la prochaine saison. Exit donc la crise céréalière qui a fait des siennes à travers le Burkina profond.

Autre motif de satisfaction, cher cousin, le bon déroulement de la campagne présidentielle et du scrutin du 13 novembre 2005. Chacun des acteurs politiques a su jouer sa partition, et nous pouvons nous réjouir aujourd’hui du fair-play qui a prévalu, et qui grandit notre jeune démocratie. Espérons qu’il en sera de même aux municipales de mars 2006 et aux législatives de 2007. Pour sa part, Blaise Compaoré, réélu président du Faso pour un mandat de cinq ans, comme tu le sais déjà, a prêté serment le 20 décembre dernier.

Et comme le commande la tradition, en cette veille de fin d’année, il a reçu le mardi 27 décembre les vœux du personnel de la présidence du Faso. Hier jeudi 29 décembre 2005, c’était le tour des Corps constitués de les lui présenter. Un exercice républicain qui, vraisemblablement, devrait ouvrir la voie à une recomposition de la cour présidentielle, conséquence inéluctable du scrutin du 13 novembre et passage obligé pour la réalisation du progrès continu pour une société d’espérance.

Aussi, je me suis laissé dire que c’est ce vendredi 30 décembre que le gouvernement Paramanga Ernest Yonli devrait rendre le tablier. Le futur Premier ministre, si ce n’est encore l’enfant de Tansarga reconduit, devrait être connu d’ici le lundi 2 janvier 2006. Pour sûr, cher cousin, toute prise de décision par les membres de l’équipe actuelle est suspendue depuis quelques jours. Serons-nous démentis par le grand Sachem, passé maître dans l’art des surprises ?


A l’Assemblée nationale, les députés, eux en tout cas, ont le temps de voir venir et pour cause : à ce que l’on dit, le 23 décembre dernier, chacun d’eux aurai perçu ses 3 millions de FCFA, destinés au financement des petits projets. Une précision de taille, que je me dois de te faire, cher cousin, mais si je pouvais mettre ma bouche dans cette affaire, j’aurais suggéré de revoir la période de gratification de ces fonds.

Tu n’es pas sans le savoir, malgré la bonne volonté que l’on a, en cette veille de fêtes, l’argent est plus tentant que la femme. Ne serait-ce pas judicieux de le faire en début de saison pluvieuse où il y a des digues à reconstruire par-ci, par-là et des semences à acheter pour les électeurs entre autres ?


Ton grand oncle Pazoetgomdé, chef de terre de Kontom Laafi, ne me dira pas le contraire, lui que tu sais suivre les actes que posent ceux qui ont la charge de notre cité. Pour t’en donner une preuve, cher cousin, je te propose de prendre connaissance des vœux qu’il présente à Simon Compaoré, l’illustre édile de la capitale burkinabè : "Papa Noël Simon Compaoré, Cela fait des années que vous travaillez dur, pour nous offrir un cadre de vie agréable. Merci beaucoup pour ces nouvelles voies bitumées, ces feux tricolores, ces bus et ces nombreuses autres infrastructures et structures, qui permettent à Ouagadougou de se regarder de temps en temps avec fierté dans le miroir.

Pour sûr, vous ne pouvez pas offrir des cadeaux à tout le monde au même moment. Mais Papa Noël Simon Compaoré, nombre d’usagers de la prolongation de l’avenue Babanguida allant des 1200-Logements à la ZAD auraient souhaité voir apparaître votre trenneau avec plein de lumière pour cette voie très fréquentée et qui se révèle être très dangereuse une fois la nuit venue, à cause des nombreux engins (notamment les deux roues) qui y circulent sans phares ni feux rouges.

Dangereuse également à son intersection avec le boulevard de la Jeunesse au niveau du rond-point des cyclistes. Surtout aux heures de pointe, où les usagers flirtent régulièrement avec les accidents et même la mort, pour cause de manque de feux tricolores à cet endroit alors que juste à côté, tout à côté, à la hauteur de Ouagarinter, il y en a plein la vue. Papa Noël Simon Compaoré, ç’aurait été l’un des plus beaux cadeaux que vous leur auriez offerts pour cette fin d’année 2005. Malheureusement, ils devront prendre leur mal en patience, en se demandant si ce tronçon est maudit, s’il a un problème particulier, ou s’il ne fait pas partie des priorités du Conseil municipal .

En attendant que nous soyons éclairés là-dessus, je voudrais par ailleurs, et sans nullement chercher à offenser qui que ce soit, attirer votre attention sur un phénomène qui se développe outrageusement et dangereusement sur nos avenues : il s’agit de cette manie qu’ont les propriétaires de quincailleries et autres commerçants d’appareils électroménagers, à prolonger, par des grilles et des semblants d’auvents, la façade de leurs boutiques jusque sur la chaussée pour y exposer ou stocker une partie de leurs marchandises. Cela fait anarchie et vilain.

Pour vous en convaincre, prenez un jour l’avenue Babanguida (encore elle !) dans le sens "Charles-de-Gaulle", pharmacie Dunia. Vous verrez comment on dénature facilement une voie, à tel point qu’on a parfois des difficultés à retrouver certains "six mètres" qui conduisent à l’intérieur de cette citée dont près de 95 % des concessions donnant sur l’avenue ont été transformés en partie en commerces, salons de coiffure, pressings, secrétariats publics et télécentres.

Ouvrez l’œil et le bon sur ce phénomène qui, après avoir terni la beauté de Babanguida, est en train de s’installer progressivement sur la voie nouvellement bitumée de "Boins-Yaaré". Ouvrez l’œil et le bon aussi, sur ce fameux centre commercial d’El Hadj Oumarou KANAZOE en construction sur l’emplacement de l’ancienne gare routière, mais qui, depuis près de 20 ans, n’arrive pas à sortir définitivement de terre, alors que la clôture du chantier reste plus que jamais un véritable danger public pour les usagers de la route.

Imaginez un accident aux conséquences dramatiques à cet endroit pour cause d’obstruction. Qui va-t-on accuser ? Voilà, Papa Noël Simon Compaoré, mon petit mot de fin d’année que je tenais à vous adresser. Mais qu’on se comprenne bien : je n’ai absolument rien contre El hadj Oumarou Kanazoé, ni contre les commerçants et leurs assimilés, dont l’apport au budget communal est très important ; il s’agit simplement pour moi de faire comprendre que l’on peut certainement trouver une autre formule, qui puisse préserver les intérêts des uns et des autres.

Papa Noël Simon Compaoré, pour l’année 2006, que la santé soit votre maladie, afin que vous continuiez de travailler pour nous, et que vous songiez à placer également des feux tricolores sur la nouvelle voie de "Boins-Yaaré", juste à la hauteur du croisement situé à côté de la grande bâtisse blanche que d’aucuns appellent "l’immeuble du Malgache", non loin de la clôture de l’église Saint- Camille. Alors, monsieur le maire, à vous la parole !"


Cher Wambi, nous sommes à quelque trois mois des municipales. A l’heure actuelle, dans les différents états-majors des partis politiques, on s’affaire dans les différentes localités du Burkina Faso à la désignation des candidats aux postes de conseiller. J’ai appris que là-bas à Laye, comme d’habitude, vous n’avez pas eu de problèmes dans le choix des aspirants de chaque parti aux municipales. Comme tu l’as déjà appris avec Gomkoudougou, dans la commune de Bobo-Dioulasso, le Congrès pour la démocratie et le progrès (CDP) n’a pas _eu la tâche facile, ses candidats ayant été élus sous haute surveillance policière, tant la tension était vive entre les différents clans.

A Ouagadougou également, le parti majoritaire est ébranlé par des querelles intestines notamment à cause de ces primaires. En outre, par crainte de perdre certaines mairies, au CDP, on aurait trouvé le moyen de manœuvrer pour empêcher les candidatures de poids lourds de partis d’opposition. Vrai ou faux ? Vas-y le savoir.


Cher Wambi, informé comme tu l’es, je sais d’ores et déjà que tu as appris que depuis quelques jours, ça bouge du côté de la nationale de l’eau potable, l’ONEA. En effet, depuis un certain temps, des travailleurs de cet office observent un sit-in pour exiger l’application de l’augmentation des salaires, prise par le gouvernement le 29 décembre 2004. Selon les informations en ma possession, cette augmentation ne concernerait que les agents publics. Et les autres sociétés de même statut que l’ONEA, que sont l’ONATEL et la SONABEL ont procédé à l’application de cette augmentation salariale depuis le mois de juin 2005, après avoir requis l’avis de l’autorité supérieure.

Mais en ce qui concerne l’ONEA, le Conseil d’administration a marqué son désaccord pour toute augmentation salariale, car cette charge salariale additionnelle serait de 138 600 000 FCFA par an. Une somme qui, selon le Conseil d’administration, serait supérieure aux taux exigés par le contrat - plan, lesquels sont de 19% pour 2004 et 16% pour 2005.

Pour que les 600 travailleurs de l’ONEA puissent bénéficier de cette augmentation salariale, il faudrait que statutairement, trois membres du gouvernement, dont le ministre de tutelle, en l’occurrence le ministre de l’Agriculture, de l’Hydraulique et des Ressources halieutiques, se prononcent pour. Peut-être bien que ceux-ci pourraient accéder aux doléances des travailleurs.


"Chers pèlerins, rechargez votre numéro Telecel et continuez à recevoir et à émettre des appels depuis la Mecque. Bon Hadj à tous !". Ce message du 802, tous les abonnés de Telecel Faso l’ont reçu quelques jours avant le départ des pèlerins pour la ville sainte. Mais nombreux sont les clients qui sont demeurés sceptiques malgré les assurances réitérées de l’opérateur de téléphonie mobile pour qui il n’y aurait aucun problème.

Et de fait, beaucoup de personnes dont les parents sont allés accomplir le 5e pilier de l’islam ont pu vérifier l’effectivité de l’opération, faite en partenariat avec Etihad Etisalat, le partenaire saoudien. Le contact est donc maintenu et on peut avoir en temps réel les nouvelles de nos proches qui sont sur les Lieux saints.

Les deux autres sociétés de téléphonie mobile au Burkina ne sont d’ailleurs pas en reste puisque Celtel a aussi un accord de roaming avec S.T.C. Al Gawal, et Telmob avec Saoudia Telecom, même si les choses ne sont pas toujours au point pour diverses raisons d’ordre technologique ou de complexité des manipulations, etc. Des réglages qui devraient se parfaire pour le bonheur des ladjis, hadjas et leurs parents.


Eh bien, cher cousin, sans être un devin, tu sais que je ne peux refermer cette lettre, la dernière de l’année 2005, sans vous présenter moi aussi mes vœux. A Dieu et aux ancêtres, je demande la grâce d’une seule chose pour tout le village, la santé, mère de l’espérance. Je ne vous l’apprends pas, la santé est pour tout homme un salaire de base, le reste n’étant que des indemnités. S’il y a donc la santé, le rêve de lendemains meilleurs pour tous est permis.

Sur ce, cher cousin, je t’invite à découvrir avec moi le contenu du carnet secret de Tipoko l’Intrigante, à qui je souhaite au passage de vivre l’âge de la terre.


L’événement sportif sur le continent africain en janvier prochain, c’est incontestablement la Coupe d’Afrique des nations de football que l’Egypte organisera sur son sol. Le Burkina, comme on le sait, ne sera pas à cette CAN 2006 après cinq participations consécutives. Dans trois semaines donc, tous les regards seront tournés vers le pays des Pharaons où le spectacle ne manquera sûrement pas.

Depuis quelque temps, on entend que des pays, dont le Burkina Faso, ne pourront pas assurer la retransmission des matches en direct. La chaîne du plaisir partagé privera-t-elle vraiment ses téléspectateurs de football du 20 janvier au 10 février 2006 ?

Aujourd’hui, la retransmission du football est devenue une affaire de gros sous et il n’est pas donné à toutes les télévisions africaines d’être au cœur de chaque événement. Pour ceux qui ne le savent pas, les droits de retransmission de la CAN et du mondial 2006 sont détenus par LC2, une chaîne privée béninoise.

Depuis le mois dernier, les télévisions publiques africaines devaient s’acquitter de leurs cotisations, en urgence, pour bénéficier du droit de retransmettre ces deux événements sportifs, moyennant 700 millions de CFA. Un coût jugé exorbitant par les directeurs généraux de radios et de télévisions francophones qui se sont réunis pour exprimer leur désapprobation face à cette situation et aux délais très courts.

Une déclaration commune a même été produite par le collectif des directeurs généraux, qui exige la baisse des droits de retransmission, l’obtention d’un délai raisonnable et réaliste pour les télévisions et, enfin, la possibilité de bénéficier de modalités flexibles de payement. Il y a quelques jours, on a appris qu’un accord a été trouvé entre LC2 et les télévisions des principaux pays d’Afrique francophone.

LC2 indique avoir consenti à baisser de 40% les prix initialement fixés, toutefois sous réserve des règlements de contentieux existant entre certaines télévisions africaines et LC2. Ainsi, les pays qualifiés pour la CAN 2006 (Egypte, Libye, Maroc, Côte d’Ivoire, Cameroun, Angola, Togo, RD Congo, Tunisie, Zambie, Afrique du Sud, Guinée Conakry, Nigeria, Ghana, Zimbabwe et Sénégal) devront donc débourser près de 600 000 euros soit 400 millions de FCFA, et les autres pays, entre 300 000 euros (200 millions de FCFA) et 120 000 euros (80 millions de FCFA) selon leurs ressources.

Les choses s’étant maintenant clarifiées, le directeur général de la TNB, Yacouba Traoré, laisse entendre que la télévision s’affaire en ce moment à régler certains détails. Comme ailleurs, les Burkinabè vivront la CAN en direct. C’est réconfortant pour les amoureux du sport roi dont certains étaient dans le doute au sujet de la retransmission des matchs.


En guise de cadeau de nouvel an à sa commune le maire de Kombissiri, Issaka Compaoré, a décroché un jumelage avec la commune sœur de Habbay en Belgique, où il a séjourné du 17 au 23 décembre 2005. De retour avec de nombreux projets et promesses de financement dans sa besace, il entend laisser une trace indélébile de son passage à la tête de la capitale des patates.

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A Ouagadougou, on en vient à conclure que les accidents sont la principale cause de décès, du fait des conducteurs à qui l’on ne pourrait donner le Bon Dieu sans confession. Excès de vitesse, ignorance ou négligence du code de la route, conduite en état d’ébriété ou le portable à l’oreille, à ces maux des usagers l’on pourrait ajouter l’état des véhicules.

Là, la police municipale doit ouvrir l’œil et le bon, car de cercueils ambulants notre cité est pleine. C’est à se demander si leurs propriétaires savent ce que veut dire une visite technique. Il est temps, en tout cas, qu’on mette hors d’état de nuire toutes ces carrosseries ressuscitées des poubelles européennes, qui sèment la mort sur nos routes chaque jour que Dieu fait.


Depuis son assemblée générale en novembre dernier, l’AS fonctionnaires n’avait toujours pas désigné son président du comité directeur. Ce poste, qui était tant convoité par le président sortant, Basile Paré, et le nouveau président, Joël Ky, demeura vacant sans qu’on sache réellement qui des deux hommes allait diriger le navire battant pavillon jaune noir.

Mais depuis sa dernière apparition à la télévision lors d’une émission des sports, tout portait désormais à croire que le fauteuil de président du comité directeur allait échoir à Joël Ky qui, dit-on, se préparait à la mise en place de son équipe dirigeante.

Mais aux dernières nouvelles nous avons appris que monsieur Ky Joël s’était autoproclamé et qu’il n’était pas officiellement reconnu par le conseil d’administration. L’information nous a été confirmée par le PCA, monsieur Salif Yaméogo des hôtels Relax, que nous avons joint au téléphone. Il précise par ailleurs que Basile Paré reste et demeure le président du comité directeur de l’ASFB. Affaire à suivre.

"Tipoko l’Intrigante n’apprend rien d’elle-même, elle n’invente jamais rien. Tipoko l’Intrigante est un non-être. Elle n’est ni bonne en elle-même, ni mauvaise en elle-même. Elle fonctionne par intuition, car "l’intuition c’est la faculté qu’a une femme d’être sûre d’une chose sans en avoir la certitude..."

Ainsi va la vie.

Au revoir.

Ton cousin

Passek Taalé.

Observateur Paalga

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Vos commentaires

  • Le 30 décembre 2005 à 10:36 En réponse à : > <I>Une lettre pour Laye</I> : Aujourd’hui la démission du gouvernement ?

    C’est comme si le monsieur qui parle de lq circulation était dans mon coeur. Rien que hier dans la soiréé, il ya eu 3 accidents en moins de 30 mn sur la voie prolongeant l’Avenue Banbanguida, au niveau de " Liberté Auto et Moto Ecole". C’est sûr que le manque d’éclairage y est pour quelquechose puisque les engins accidentés et laissés sur la voie en attente de constat ont été piétinés par d’autres venants qui ne les voyaient pas .

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