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Retrait des cartes d’électeurs : peu d’affluence dans les bureaux de retrait à Boulmiougou

Publié le mercredi 12 octobre 2005 à 07h46min

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L’opération de retrait des cartes d’électeur a débuté le mardi 20 septembre 2005, sur toute l’étendue du territoire national. Une semaine après le lancement de l’opération par la Commission électorale nationale indépendante (CENI), quel constat sur le terrain, notamment dans l’arrondissement de Boulmiougou ?

Les échéances électorales sont pour bientôt au Burkina Faso. En prélude de ces événements, la CENI, qui a la lourde tâche à ces élections, a entrepris depuis le 20 septembre dernier, l’opération de retrait des cartes d’électeur.

A travers les démembrements de la CENI, cette opération se déroule dans toutes les localités du pays. Le constat fait dans l’arrondissement de Boulmiougou, c’est que les électeurs potentiels ne se pressent pas pour entrer en possession de leur carte, seul document de base pour accomplir le vote, un devoir civique.

Au bureau n°70, situé en face de la mairie de Boulmiougou, le responsable M. Yves Bara est seul à son bureau avec son tas de carte. "Les gens viennent au compte-gouttes, j’enregistre en moyenne une vingtaine de retraits par jour ; cela est décourageant et ennuyant pour nous dans les bureaux de retrait", a-t-il affirmé. Dans le bureau n°70, M. Bara n’a enregistré qu’une centaine de retraits depuis le lancement de l’opération jusqu’à la date du 26 septembre. Pour M. Bara, ce sont les travailleurs qui passent à la descente du service à 12h 30 retirer leur carte.

Dans le bureau n°46, dirigé par Mme Ouédraogo Delphine, c’est le même ennui car il n’y a pas d’affluence.

Cependant, elle affirme que les cartes comportent beaucoup d’erreurs, ce qui fait que des personnes refusent leur carte avec les erreurs qui y figurent.

Une autre difficulté rencontrée dans le bureau n°46 est que des personnes passent mais ne savent pas à quel bureau s’adresser pour retirer leur carte. Pour Mme Ouédraogo, pour des cas pareils, ils sont orientés à la mairie où les listes générales sont affichées. Dans son bureau, en une semaine de travail, elle a enregistré 78 retraits.

M. Sorgho Guy Bernard, venu retirer sa carte, il a d’abord consulté les listes à la mairie avant de se présenter dans le bureau où il s’est fait recenser. "Si je ne retrouve pas ma carte, ce serait dommage parce que je ne pourrais pas accomplir mon devoir civique", a - t - il lancé.

A l’école de Pissy où siègent d’autres bureaux, c’est le même constat qu’ailleurs. Il n’y a pas d’affluence et les erreurs sont nombreuses sur l’orthographe des noms et les numéros des pièces d’identité.

Mme Baya du bureau n°48 a enregistré une soixantaine de retraits en six jours de travail.

Pour faire face à cette situation de manque d’affluence, M. Désiré Ouédraogo du bureau n°69 suggère des messages de sensibilisation dans les secteurs.

"Jusqu’à présent, des personnes ne savent pas que le retrait des cartes a commencé depuis le 20 septembre", a-t-il dit.

M. Naba Kanzia du bureau n°36 fait aussi les mêmes observations que ses autres collègues des bureaux voisins : "Les gens attendent à la fin de l’opération pour venir retirer leur carte", a-t-il affirmé.

A l’unanimité, des responsables les bureaux basés à l’école de Pissy ont recommandé la méthode du porte - à - porte pour pouvoir bien effectuer l’opération.

Stanislas BADO bado_stanislas@ yahoo.fr)


Calvaire des agents distributeurs à Bogodogo

Le retrait des cartes d’électeurs, longtemps attendu, est désormais effectif depuis le mardi 20 septembre dernier. Après cinq jours de distribution, quel est l’état de lieu sur le terrain dans l’arrondissement de Bogodogo à Ouagadougou.

L’opération de retrait de cartes d’électeur débutée, le mardi 20 septembre 2005, n’a pas connu d’engouement particulier les trois (03) premiers jours.

Et l’on a vite cru que c’est parce que ces jours étaient ouvrables et que le week-end (samedi et dimanche) allait faire changer les données. Mais hélas ! Dans la dizaine de bureaux que nous avons visités, ce samedi 24 septembre dans l’arrondissement de Bogodogo au secteur n°30, le constat était identique ou presque. Les gens ne se précipitent pas pour retirer leurs cartes d’électeur.

« Il n’y a pas d’engouement au niveau de nos bureaux de vote ici. Depuis le 1er jour, nous n’avons distribué qu’une centaine de cartes », nous ont affirmé les deux jeunes chargés de distribuer les cartes dans les bureaux n°6 et 7 au sein de l’école Espoir au secteur n°30. Ces jeunes que nous avons surpris en train de s’adonner à une autre activité consistant à détacher les cartes, se sont empressés d’ajouter :

« Nous profitons de ce temps libre pour détacher les cartes et essayons de les classer ».

En effet, les cartes sont remises aux agents distributeurs sans être détachées. Ce qui constitue une autre corvée pour ces agents.

« Les cartes sont difficiles à rechercher dans la mesure où non seulement elles ne sont pas classées mais elles ne sont pas numérotées non plus », nous a confié Zamssouré Abdoulaziz du bureau de vote n°1 du secteur n°30.

Et comme si cela ne suffisait pas, les jeunes sont l’objet d’injures des électeurs potentiels mécontents qui ne retrouvent pas leurs noms sur les listes.

« Toutes sortes d’injures nous sont proférées de la trait des personnes qui ne retrouvent pas leurs noms. Comme si la faute nous incombait », ajoute, plaintive, Mlle Maïmouna Kamba du bureau n°2 du secteur n°30.

En effet, dans les bureaux de vote n°1, 2, 3 et 36 situés dans le même établissement au secteur 30, les cas de personnes qui ne retrouvent pas leurs noms sur les listes sont légion.

La dizaine de minutes que nous avons passées sur les lieux nous ont permis d’enregistrer le cas de deux personnes qui n’ont pas retrouvé leurs noms donc, leurs cartes.

L’un d’eux, M. Moussa Ilboudo, s’est confié à nous pour donner libre cours à sa rancœur.

« Je ne comprends pas pourquoi l’on n’est pas capable de me rendre ma carte alors que c’est ici que je me suis bien inscrit avec toutes les normes possibles.

Il va falloir que je revienne alors que je voulais profiter de ce jour de repos pour la retirer ».

Quant aux distributeurs de cartes à qui il venait de proférer des mots à la hauteur de son courroux, ces cas sont récurrents.

« Nous avons reçu comme instruction de dire aux plaignants de se rendre à la mairie », nous ont-ils signifié.

C’est dire que l’opération de remise des cartes d’électeur n’est pas une tâche facile pour les distributeurs, ces temps-ci

Alban KINI
Sidwaya

Sidwaya

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