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Semaine européenne du cinéma : « L’œil du cyclone » de Sékou Traoré ouvre le bal des projections

Publié le dimanche 11 octobre 2020 à 12h00min

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Semaine européenne du cinéma : « L’œil du cyclone » de Sékou Traoré ouvre le bal des projections

Le chargé d’affaires de la Délégation de l’Union européenne au Burkina, a procédé, vendredi 9 octobre 2020 à l’Institut français de Ouagadougou, au lancement de la Semaine européenne à l’Institut français. Jusqu’au 17 octobre 2020, dans les locaux de l’Institut, le public burkinabè est invité à des projections cinématographiques dont le clap de départ a été donné par le film « L’œil du cyclone » du réalisateur burkinabè, Sékou Traoré.

La Semaine européenne du cinéma est promue par la délégation de l’Union européenne au Burkina et les Etats membres de l’Union. Elle programme une panoplie de films produits par des réalisateurs européens et africains.
Pour l’édition 2020, c’est « L’œil du cyclone », étalon de bronze au FESPACO 2015, du réalisateur burkinabè Sékou Traoré qui est à l’honneur.

Ce film traite des enfants soldats. Dans cette réalisation de 100 minutes, l’acteur principal, Black Shoam Villa, un enfant de huit ans, a été contraint de tuer son père et de vivre le viol de sa mère par les rebelles. Il est ensuite contraint d’intégrer le groupe des rebelles, lors de l’occupation des zones minières par un mouvement rebelle qui continue de résister aux forces du gouvernement.

Selon le réalisateur Sékou Traoré, la problématique des enfants soldats est un phénomène qui n’échappe à aucun continent. « Au début du projet du film, j’ai pensé à la Côte d’Ivoire ou au Libéria, car ces deux pays venaient de subir des grandes crises sécuritaires », explique-t-il.

Le réalisateur Sékou Traoré

« Mais je me suis dit qu’après cinq ans, il n’aurait plus ce problème en Afrique. Malheureusement, nous-mêmes, avec notre crise sécuritaire, les choses sont en train de s’approcher de nous. (…). Il y a des sujets qui restent longtemps et qu’il ne faut pas éviter. Les hommes politiques restent à la manœuvre et pensent que ça n’arrive qu’aux autres », justifie le réalisateur, Sékou Traoré.

« Le film a plus de succès en Europe qu’au Burkina, et cela est dû au manque de salles de ciné et de financement », a-t-il expliqué.

Le chargé d’affaires de la Délégation de l’Union européenne au Burkina, José Luis Sanchez Alegre, a remercié les cinéphiles présents et invité les Burkinabè à venir à la Semaine du cinéma européen.

Selon lui, le cinéma joue un rôle prépondérant dans la vie ; c’est une manière de connaître les réalités quotidiennes, de rapprocher les peuples et de mieux comprendre les opportunités que la vie offre.

Le chargé d’affaires de la délégation des de l’Union européenne au Burkina, José Luis Sanchez Alegre

Le choix d’un film africain pour commencer, vise à faire un brassage entre la culture européenne et africaine, montrer les problèmes auxquels sont confrontés les Africains et, pourquoi pas, trouver des solutions à ce phénomène (crise sécuritaire), a-t-il poursuivi. « Ces soirées de cinéma libres et gratuites seront une excellente occasion de découvrir davantage l’Europe, l’Afrique, le monde et les hommes et femmes qui les peuplent », justifie José Luis Sanchez Alegre.

Les projections cinématographiques ont lieu tous les soirs, du 9 au 17 octobre 2020, à l’Institut français et sont ouvertes gratuitement à tout le monde.

Alicia Ouédraogo (stagiaire)
Lefaso.net

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