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Coopération : La SNV célèbre ses 50 ans au Burkina Faso

Publié le samedi 3 octobre 2020 à 21h30min

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Coopération : La SNV célèbre ses 50 ans au Burkina Faso

Le Premier ministre Christophe Dabiré a présidé, ce vendredi 2 octobre 2020 à Ouagadougou, la cérémonie de lancement du cinquantenaire de l’Organisation néerlandaise de développement (SNV) au Burkina Faso. Ce fut l’occasion de magnifier les actions de cette ONG qui œuvre dans les domaines de l’agriculture, des énergies renouvelables, de l’eau-hygiène et assainissement.

1970-2020. L’Organisation néerlandaise de développement (SNV) a 50 ans d’existence au Burkina Faso. Cinquante ans d’appui dans les domaines de l’agriculture, des énergies renouvelables, de l’eau-hygiène et assainissement. En ce jubilé d’or, les responsables et leurs partenaires ont marqué un arrêt, ce vendredi 2 octobre 2020, pour magnifier la forte coopération avec les communautés et les organisations locales. C’était aussi une aubaine pour susciter des perspectives en vue d’amorcer les 50 prochaines années au Burkina Faso. Prononçant le discours de lancement du cinquantenaire, le Premier ministre Christophe Dabiré a remercié le personnel de cette organisation internationale de développement qui, jour et nuit, malgré un environnement socio-politique et sécuritaire parfois difficile, est resté aux côtés des populations dans des secteurs clés de développement. Il a associé ses remerciements aux partenaires techniques et financiers.

Les participants

Pour lui, le retour de l’ambassade des Pays Bas depuis le 1er août 2020 traduit l’excellence des relations d’amitié et de coopération entre les deux pays. De ce fait, il a réaffirmé le soutien et la disponibilité de l’Etat burkinabè à accompagner la SNV dans la mise en œuvre de ses projets et programmes. De son côté, le directeur adjoint de SNV, Mahamadou Badiel, a souligné un certain nombre de facteurs de succès de l’organisation. « Nous avons travaillé à améliorer la sécurité alimentaire, et le revenus d’au moins 3,5 millions de personnes, notamment les populations les plus vulnérables, dans toutes les régions du Burkina Faso dans trois secteurs spécifiques que sont l’agriculture, l’énergie, l’eau et l’assainissement. Dans la zone de Fada où il y a l’insécurité, la SNV continue d’y intervenir. Aujourd’hui, les populations construisent elles-mêmes des latrines avec leurs propres moyens au lieu d’aller faire des défécations à l’air libre », a-t-il indiqué. L’un des résultats aussi, c’est le développement des relations entre les acteurs de la chaîne de valeur.

L’approche systémique consiste à amener les différents acteurs à travailler ensemble pour une économie inclusive

Mettre les organisations paysannes au cœur des projets

La SNV est une organisation qui appuie des personnes vivant dans la pauvreté en les aidant à augmenter leurs revenus et à accéder aux services de base dans plus de 25 pays en Afrique, en Asie et en Amérique latine, avec une équipe de plus de 1 300 employés. Sur le plan national, son plus grand challenge, c’est de mettre les organisations paysannes au cœur des projets. « Cela signifie qu’on met les OSC en place. Les représentants sont en face de l’Assemblée. Ils demandent, par exemple, une allocation budgétaire plus accrue aux députés. Ils vont vers le gouvernement pour exposer les difficultés qu’ils rencontrent. Celui-ci est obligé de les écouter sur la base des évidences et des preuves », a conclu M. Badiel.

Le coordonnateur du CRUS traduit sa reconnaissance à la SNV

Au cours de cette cérémonie, des responsables de structures se sont succédé au pupitre pour faire des témoignages sur le partenariat qu’ils ont entretenu avec la SNV. Parmi eux, le coordonnateur du Conseil régional des unions du Sahel (CRUS), Boubacar Cissé. « Cette belle expérience avec la SNV est vieille de 15 ans. Au départ, on avait des préoccupations sur la transhumance transfrontalière entre le Burkina Faso et les pays côtiers. La SNV nous a acceptés en tant que clients. Nous avons fait un travail dont le résultat principal par rapport à cette problématique, c’est le dialogue haut niveau entre le gouvernement sahélien et les pays côtiers pour la gestion apaisée de la transhumance transfrontalière. Aujourd’hui, les autorités togolaises affirment qu’ils y a moins de mortalité, de blessure, de violence autour de la transhumance transfrontalière. Sur le plan local, le CRUS a fait la promotion du lait. La SNV nous a accompagnés à l’époque. Aujourd’hui, dans la ville de Dori, seulement, il y a douze mini-laiteries gérées par des organisations des femmes qui fournissent du lait dans les cantines scolaires de l’ensemble des écoles primaires », a-t-il relaté avec satisfaction.

Une visite des stands a mis fin à la cérémonie.

Photo des officiels

Aïssata Laure G. Sidibé
Sarah Kaboré (Stagiaire)
Lefaso.net

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Vos commentaires

  • Le 4 octobre 2020 à 10:33, par Yirmegna En réponse à : Coopération : La SNV célèbre ses 50 ans au Burkina Faso

    C’était aussi une aubaine pour susciter des perspectives en vue d’amorcer les 50 prochaines années au Burkina Faso”. Loin de moi de fustiger l’action des humanitaires mais en toute honnêteté après 50 ans ces structures doivent repenser leur cartes ou être amenées à le faire. Nous voulons l’aide qui nous rend indépendants et non l’aide qui nous garde aliénés.

    Si je pouvais être président de ce pays, j’organiserai avant tout un forum des humanitaires, recueillerais leur point de vue et réorganiserai sur la base des résultats. Certains devront quitter et les actions des autres canalisées et non maintenues dans l’esprit de saupoudrage qui ne profite qu’à une poignée d’individus. Nos gouvernants manquent d’esprit de patriotisme et de souveraineté conséquence aucun control des actions des ONG et autres. Chacune se nourrit de la misère de notre Peuple. Les ONG peuvent apporter leur argent mais ce doit être à l’Etat de décider quoi et ou en faire avec. On pourrait sur 5 ans ne forcer les ONG qu’à intervenir dans les secteurs clé comme l’éducation (construction d’écoles, de centres de formation professionnelle équipés et modernes etc) ; tout le cadrage reviendrai aux ministères en charge de l’éducation. Bref des idées de réorganisation existent et peuvent même venir de ces ONG mais Hélas...

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