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Crises aux frontières du Burkina Faso : Pour une meilleure gestion le plan national de contingence validé

Publié le jeudi 3 septembre 2020 à 21h45min

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Crises aux frontières du Burkina Faso : Pour une meilleure gestion le plan national de contingence validé

L’organisation internationale pour les migrations (OIM) a organisé en collaboration avec le gouvernement burkinabè et avec le soutien financier du département d’Etat américain, un atelier de validation du plan national de contingence des situations de crises aux frontières du Burkina Faso. C’était, ce jeudi 3 septembre 2020, à Ouagadougou. L’ouverture des travaux a été présidée par le chargé de mission du ministère de l’action humanitaire, Yves Kaboré.

Le Burkina Faso à l’instar d’autres pays de la sous-région fait face à une instabilité liée à l’insécurité avec pour corollaire le déplacement massif des populations. Au-delà de cette situation, notre pays accueille des demandeurs d’asile, et des retours de migrants. L’expérience a démontré que les services chargés de la gestion de ces questions font face à d’énormes difficultés. C’est fort de ce constat que l’OIM, grâce à un financement du département d’Etat américain, a initié le projet « Engager les communautés frontalières de la région du Liptako-Gourma dans la sécurité et la gestion des frontières ».

Les participants

Ce projet ambitionne de doter le pays d’un plan national de contingence des situations de crises aux frontières. Dans le cadre de cet appui, un atelier de validation dudit plan s’est tenu le jeudi 3 septembre 2020, à Ouagadougou. L’évènement a regroupé des représentants des gouverneurs des régions du Nord, de la Boucle du Mouhoun, et des Cascades, des autorités militaires et paramilitaires, des PTF, entre autres.

Le plan national de contingence des situations de crises aux frontières du Burkina Faso est porté par le ministère de l’action humanitaire par l’entremise du Conseil national de secours d’urgence et de réhabilitation (CONASUR). Ce plan, selon le secrétaire permanent (SP) du CONASUR, vise « d’abord à une meilleure préparation des acteurs et également à travailler à faciliter les interventions des différents acteurs pour une meilleure action humanitaire mais aussi à une meilleure résilience des populations face aux différentes situations de crises qui affectent aussi bien notre pays que les autres pays de la sous-région ».

L’adoption du plan en conseil des ministres est une alternative à sa mise en oeuvre

Plusieurs compétences ont été associées à son élaboration dont des personnes ressources issues de tous les départements ministériels mais également des partenaires humanitaires. Toute chose qui a permis de faire une analyse objective des situations de risques aux frontières et envisager les mesures appropriées et le système de coordination qu’il faut mettre en place pour plus d’efficacité dans la préparation et la réponse à ces situations de crises.

Au préalable, un gros travail a été fait

Dans la vision d’un plan de contingence riche et réaliste, les membres du comité technique ont bénéficié d’exercices de simulation dont le but ultime était, à en croire Yipenè Florent Bakouan, « de préparer davantage les acteurs à mieux organiser ; à mieux proposer, et à mieux planifier les actions de réponses qui doivent être envisagées face à l’analyse des crises que nous avons pu déterminer ».

Les échanges permettront de parfaire le document final

Ces exercices de simulation se sont déroulés en salle (Tablex) et sur le terrain (SIMEX) dans la région des Hauts-Bassins. Les résultats de ces exercices ont permis de tester les mécanismes de gestion et de coordination des structures étatiques de cette région pour répondre efficacement à une crise à la frontière terrestre et de tirer des bonnes pratiques afin d’enrichir le plan de contingence.

Le présent atelier est une occasion pour recueillir les amendements des participants afin d’améliorer le document final qui sera soumis en conseil des ministres pour adoption. Ce plan, s’il est adopté, servira de référentiel aussi bien pour le gouvernement que pour les acteurs face à la prévention et la gestion des crises qui affectent notre pays et la sous-région.

Les activités du projet sont mises en oeuvre selon trois axes, selon Alessandra Contigiani

Alessandra Contigiani, Project manager à l’OIM, a félicité le travail abattu par les différents acteurs concernés dans l’élaboration du plan national. Le chargé de mission, Yves Kaboré, a, au nom du ministre de l’action humanitaire, exprimé sa gratitude à l’OIM pour cette initiative et l’accompagnement apporté au Burkina Faso.

Aïssata Laure G. Sidibé
Lefaso.net

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