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Soutenance de mémoire en Histoire et Archéologie : Inoussa Dianda obtient la mention « Très bien »

Publié le mardi 21 juillet 2020 à 22h40min

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Soutenance de mémoire en Histoire et Archéologie : Inoussa Dianda obtient la mention « Très bien »

C’est sur le thème « La coopération entre l’Union européenne et le Burkina Faso dans le cadre des accords de partenariat économique de 2000 à 2015 » que Inoussa Dianda, étudiant en master 2 option Histoire et Archéologie, a soutenu son mémoire, le mardi 21 juillet 2020. Il a obtenu la mention « Très bien ».

Le choix de ce thème n’est pas fortuit, selon le directeur de mémoire, Pr Yacouba Zerbo. Il est particulier et spécifiquement technique, parce qu’il s’agit d’expliquer toute la littérature sur l’évolution des accords de coopération depuis 1963 jusqu’à 2000. Au cours de son exposé devant les membres du jury, Inoussa Dianda a fait preuve de maîtrise de son thème.

Il a rappelé que les accords de coopération de Yaoundé 1 et Yaoundé 2 ont été d’une très grande importance, parce qu’ils ont marqué la rupture entre l’ancienne colonie et la métropole. Aussi, c’est avec les accords de Yaoundé que l’Afrique est entrée dans un nouveau partenariat « d’égal à égal », et cela a constitué un grand pas dans le cadre de la coopération entre l’Afrique et l’Europe.

De gauche à droite, le directeur de mémoire Pr Yacouba Zerbo, l’impétrant Inoussa Dianda, le président du jury Dr Oumar S. Kane et Dr Zhara Dao.

Inoussa Dianda a aussi révélé que certains accords de partenariat n’étaient qu’un leurre pour les Etats africains. Néanmoins, il reconnaît que ces accords ont été une révolution parce qu’ils ont permis de mettre fin à des préférences commerciales.

Ainsi donc, de l’avis du directeur de mémoire d’Inoussa Dianda, Pr Yacouba Zerbo, « la Taxe sur la valeur ajoutée (TVA) n’a pas pu permettre aux pays africains d’amortir le choc économique des pertes financières ». Pour lui, les effets néfastes des accords de partenariat UE-ACP sont inestimables : il s’agit des barrières douanières, des barrières juridiques, des barrières phytosanitaires, etc.

Au niveau de la zone Afrique-Caraïbes-Pacifique (ACP), les conséquences des barrières non-tarifaires sont énormes. Dans le cadre du commerce du poisson par exemple, on estime que la pêche du poisson avec des outils non-appropriés ne permet pas d’accéder au marché européen, oubliant que les Etats africains ne disposent pas de tels moyens.

Les personnes présentes à la soutenance.

Et cela affecte négativement le compte des pays ACP, du point de vue économique. « Ces accords de partenariat constituent les points névralgiques des causes du sous-développement de l’Afrique, et sans implication réelle de nos Etats au commerce international, il est difficile de s’en sortir », précise Pr Yacouba Zerbo. En fait, selon le professeur titulaire d’Histoire, « on n’a pas besoin d’aide en tant que telle, mais on a plutôt besoin d’équilibrer les chances en matière d’accords entre l’UE et la zone ACP. En réalité, ces différents accords sont pleins de contradictions et cela plombe l’économie des pays africains ».

Ce sont ces arguments développés avec précision et concision par Inoussa Dianda qui lui ont value la mention « Très bien ».

Dofinitta Augustin KHAN (Stagiaire)
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