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Résidents de la zone non-lotie de Garghin : « Nous nous donnerons les moyens, jusqu’à l’ultime sacrifice » selon le collectif des plaignants

Publié le dimanche 5 juillet 2020 à 22h21min

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Résidents de la zone non-lotie de Garghin : « Nous nous donnerons les moyens, jusqu’à l’ultime sacrifice »  selon le collectif des plaignants

Ce samedi 4 juillet 2020 à Ouagadougou, le collectif des résidents de la zone non lotie était face à la presse pour prendre à témoin l’opinion publique sur les manquements concernant la démolition de leurs habitations. Le collectif, à cette rencontre, a évoqué entre autres la destruction de leurs maisons par la société BTM-IMMO, les attributions anarchiques de 500 parcelles octroyées par le ministère en charge de l’habitat, la gestion frauduleuse de la crise par les anciens représentants, la non-prise en compte des riverains dans l’attribution du millier (1 000) de parcelles. Le collectif a dit mettre tout en œuvre pour la non-réalisation d’aucune infrastructure dans la zone. Il se dit à aller jusqu’à l’ultime sacrifice.

Destruction de leurs maisons par la société BTM-IMMO, les attributions anarchiques de 500 parcelles octroyées par le ministère en charge de l’habitat, la gestion frauduleuse de la crise par les anciens représentants, la non-prise en compte des riverains dans l’attribution des 1000 parcelles. Ce sont les grands points abordés par le collectif des résidents de la zone non lotie.

Pour le collectif, les résidents ont été brimés par la société BTM-IMMO avec la bénédiction du régime en place à travers son appareil judiciaire et ses forces de défense et de sécurité. Sommés de déguerpir des lieux avant le 30 mai 2020 par une correspondance du 12 mai, les résidents ont trouvé le délai de 18 jours déraisonnable. Ils décident ainsi d’attaquer en justice cette ordonnance pour demander un autre délai.

Avant même que le verdict du procès reporté pour le 9 juillet 2020 soit connu, la société BTM-IMMO s’est permise de violer ce processus judiciaire en ordonnant la destruction des maisons du 27 juin au 2 juillet 2020. Et pour le collectif cela n’a été possible qu’avec la complicité de l’Etat. « Il est triste que nos maisons aient été démolies de force mais aucune réalisation de la société ne se ferait tant que nous ne serons pas totalement relogés » a martelé le collectif.

Le responsable du collectif Claude Fayama

Concernant l’attribution anarchique des 500 parcelles octroyées à la zone par le ministère de l’Urbanisme et de l’Habitation, le collectif a dénoncé des manigances. Sur la gestion des attributions, le collectif fustige les anciens représentants car ils auraient comploté avec les autorités municipales.

Selon le collectif, les anciens auraient détourné aux résidents près de 300 parcelles dans le lot des 1000 à attribuer avec un système d’appel téléphonique mis en place. « Il a eu une attribution sans affichage de la liste des bénéficiaires et pire, ils ont de commun avis attribuer près de 300 parcelles d’une part par affinités à leurs proches et d’autre part à des personnes en contrepartie d’une somme d’argent » a déclaré le responsable du collectif Claude Fayama.

Avec ces détournements de parcelles, il reste de nombreux riverains à satisfaire et le bilan du collectif fait état de près de 600 familles de la zone BTM-IMMO. Et pour le collectif, il compte poursuivre l’organigramme judiciaire mis en place. Pis, il ne donnera aucune chance à la société BTM-IMMO de réaliser des infrastructures dans la zone tant que les résidents n’auront pas eu gain de cause. Les résidents affirment qu’ils se donneront les moyens nécessaires, jusqu’à « l’ultime sacrifice ».

Pour le collectif, la lutte qu’elle mène ne vise qu’un seul objectif à savoir la satisfaction totale de tous les riverains dans le processus de relogement après que l’Etat ait spolié leurs habitations bâties sur plus de 40 hectares au profit de la directrice de la BTM-IMMO. Il lance un appel à tous les acteurs à dépassionner le débat autour de la question du relogement et surtout à l’Etat de garantir la stabilité du pays par l’édification de la paix sociale.

O.I.
Lefaso.net

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Vos commentaires

  • Le 6 juillet 2020 à 08:04, par kiemad En réponse à : Résidents de la zone non-lotie de Garghin : « Nous nous donnerons les moyens, jusqu’à l’ultime sacrifice » selon le collectif des plaignants

    Oser changer les choses par les urnes. Choisissez des dirigeants acquis à votre cause et non des gens qui pensent d’abord à leurs propres intérêts

  • Le 6 juillet 2020 à 08:54, par SOURA En réponse à : Résidents de la zone non-lotie de Garghin : « Nous nous donnerons les moyens, jusqu’à l’ultime sacrifice » selon le collectif des plaignants

    Le domaine du foncier a beaucoup d’enjeux de divers ordres. Il faut à la fois considérer ceux liés au développement économique et ceux relatifs au mieux être des populations. Les enjeux du système foncier sont imbriqués. C’est pour cela que le gouvernement est vivement interpellé.

  • Le 6 juillet 2020 à 10:35, par Citoyen Lambda En réponse à : Résidents de la zone non-lotie de Garghin : « Nous nous donnerons les moyens, jusqu’à l’ultime sacrifice » selon le collectif des plaignants

    Ce qui est regrettable dans ce pays c’est cette propension maladive qu’ont les gens à tout revendiquer systématiquement par des chantages ,des menaces ,des ultimatums .
    Qu’il y ait un problème soit .Mais tous les jours on découvre dans la presse des groupes sinon des groupuscules qui pour un oui ou un non menacent l’État ,à travers le gouvernement ,de faire ceci ou cela si le gouvernement ne fait pas ceci ou cela .
    Non un pays ne peut marcher comme ça, d’autant que rien ne prouve que ceux qui réclament ceci ou cela ont raison quand on analyse le dossier au fond .
    On n’a vu par exemple à Bobo comment les gens se précipitent pour aller occuper des terrains en zone non lotie dès qu’ils apprennent un futur lotissement et cela malgré les mises en garde de l’autorité ,et après ces personnes se victimisent et même profèrent des menaces quand on les invite à libérer les lieux . Il est à craindre que le ton guerrier utilisé par ces habitants de la zone non lotie de GARGHIN ne soit contreproductif à terme en leur défaveur .

    • Le 6 juillet 2020 à 12:23, par A qui la faute ? En réponse à : Résidents de la zone non-lotie de Garghin : « Nous nous donnerons les moyens, jusqu’à l’ultime sacrifice » selon le collectif des plaignants

      L’alternative des manifestations c’est donc la justice ??? quelle justice ?
      Ecoutez la vidéo du maire. Et puis pourquoi on a est passé par une insurrection et pas des actions en justice ? Le bas peuple est une émanation du pays réel, les gens s’adaptent. Avant c’était les sages qui résolvaient les conflits, puis avec l’arrivée de l’Etat c’est la justice, aujourd’hui comme les juges prennent leur millions par mois sans rien changer à la corruption eh ben c’est la rue qui fait bouger les choses. Quand ça sera autrement la population va s’adapter
      Courage aux manifestants !!

  • Le 6 juillet 2020 à 13:56, par LE MAITRE GOMYAAREE : PAYS SANS FOI NI LOIS En réponse à : Résidents de la zone non-lotie de Garghin : « Nous nous donnerons les moyens, jusqu’à l’ultime sacrifice » selon le collectif des plaignants

    OU LA LA
    LE PAYS EST RISQUE LE DÉSORDRE LA CHIENLIT LE TOHUBOHU EST PARTOUT.
    QU AVONS NOUS FAIT POUR MÉRITER CECI ? CE SONT NOS ACTES ? NOS PROPOS ? NOS POLITIQUES ? NOS VOTES ?
    ALORS VEILLEZ A VOTER UTILE ! PENSEZ A VOS ENFANTS ET ARRIÈRES PETITS ENFANTS !

    PS UN POLITICIEN QUI EST RICHE EST UN VOLEUR DIXIT LAURENT GBAGBO

  • Le 6 juillet 2020 à 14:18, par Henri Prospère En réponse à : Résidents de la zone non-lotie de Garghin : « Nous nous donnerons les moyens, jusqu’à l’ultime sacrifice » selon le collectif des plaignants

    Selon le collectif, les anciens auraient détourné aux résidents près de 300 parcelles dans le lot des 1000 à attribuer avec un système d’appel téléphonique mis en place. « Il a eu une attribution sans affichage de la liste des bénéficiaires et pire, ils ont de commun avis attribuer près de 300 parcelles d’une part par affinités à leurs proches et d’autre part à des personnes en contrepartie d’une somme d’argent » a déclaré le responsable du collectif Claude Fayama.«  » Et qu’est ce qui prouve que les représentants actuels ne feront pas autant sinon pire. Chacun revendique au nom du groupe tout en sachant pertinemment et intérieurement que tout le groupe ne peut pas être satisfait. Résultat, le moindre effort de l’Etat est accaparé par les représentants du moment qui se le partagent et vont ensuite créer d’autres zones non loties pour ensuite revendiquer d’autres parcelles. Tôt ou tard ce jeu ne peut pas continuer ainsi il faut qu’un jour il s’arrête.

  • Le 6 juillet 2020 à 15:11, par ARMAND En réponse à : Résidents de la zone non-lotie de Garghin : « Nous nous donnerons les moyens, jusqu’à l’ultime sacrifice » selon le collectif des plaignants

    Un esprit guerier pour des maisons détruites. Ici un va en guerre pour du m’as tu vu. A priori oui pas a postiori. Le vert est déjà dans le fruit

  • Le 6 juillet 2020 à 17:04, par jeunedame seret En réponse à : Résidents de la zone non-lotie de Garghin : « Nous nous donnerons les moyens, jusqu’à l’ultime sacrifice » selon le collectif des plaignants

    Ctioyen Lambda les gens ont raison ; et toi aussi. Car ils sont toujours bien écoutés longuement et ils auront au moins le plaisir de ralentir certaines activités du pays. Car leur État n’a ni personnalité ni fermeté. Ils savent que même s’ils sortent revendiquer des camions et chauffeurs pour déménager à leur gré, l’État les écoutera et leur donnera raison pour son marketing. Au Faso le gouvernement est comme un pasteur. Sans autorité sans rigueur. Tous ceux qui parlent de détournements de parcelles ici c’est parce qu’ils n’en ont pas profité ; sinon ils n’en diront aucun mot. Mais on ne peut pas satisfaire tout le monde. Citoyen Lambda, ce n’est pas la revendication en tant que telle qui est maladive ; ce qui est maladif c’est ce laisser-aller, cette nonchalance de notre gouvernement. Un État qui gouverne les émotions. Un État sans sérieux qui flotte et qui hésite dans ses législations parce son objectif n’est pas le bien être de tous, mais celui de ceux qui querellent dehors longuement. Et bonjour la pagaille.

  • Le 6 juillet 2020 à 21:24, par Mami En réponse à : Résidents de la zone non-lotie de Garghin : « Nous nous donnerons les moyens, jusqu’à l’ultime sacrifice » selon le collectif des plaignants

    Vous connaissez bien vos anciens que vous avez mis devant et qui vous ont dribblé ; mieux vaut aller les revoir et bien vous entendre car ses anciens aussi connaissent qui vient d’arriver juste pour avoir une parcelle et qui est aussi ancien dans la zone .

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