Ce matin du 1er mai 2020, pendant que les travailleurs célèbrent la Journée internationale du travail, à Dori, les vendeurs et les acheteurs d’animaux ont pris d’assaut le marché à bétail. Suite à la demande de l’autorité communale au gouverneur de la région du Sahel pour la réouverture de ce poumon économique de la commune, le marché retrouve donc ses occupants ce 1er mai 2020.

A notre arrivée aux environs de 10h, le marché battait déjà son plein. L’accès à l’intérieur de ce marché est conditionné au lavage des mains au savon grâce à un dispositif de lave-mains placé à la porte principale, et le port obligatoire du cache-nez. Ce contrôle est fait par les agents de la police municipale. De même, la prise de température est obligatoire. Le hic est que certains se voient mis de côté après la prise de cette température corporelle. Ils ont marché pendant des heures sous le soleil ardent, ce qui a eu l’inconvénient de hausser leur température. Il faut attendre des minutes pour refaire le contrôle.

Selon Omar Dicko, vendeur et acheteur, les bonnes affaires ne sont pas encore de retour. L’offre dépasse la demande car cela fait quatre semaines que les vendeurs ont parqué leur bétail pour attendre la réouverture. Pourtant, les gros acheteurs qui viennent des pays voisins ne sont pas encore au rendez-vous.

Hamadou Dicko dit Sékou, président du marché à bétail de Dori.

Hamadou Dicko dit Sékou, le président du marché à bétail, nous dit toute sa joie devant l’ouverture du marché. Selon lui, tous les vendeurs attendaient ce beau jour. Néanmoins, il dit que l’arrêt des transports et la fermeture des frontières sont des freins à la bonne marche du marché, et cela va occasionner des méventes.

Concernant les mesures préventives, monsieur Dicko affirme qu’en tant que chef du marché a bétail, il jouera son va-tout pour le respect strict des mesures barrières dans ce marché. En cas de non-respect de ces mesures par les occupants du marché, il fera le bilan à qui de droit.

Daoula Bagnon
Correspondant Dori