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Situation nationale : « Le tâtonnement est dangereux », prévient Pr Abdoulaye Soma

Publié le mardi 31 mars 2020 à 22h35min

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Situation nationale : « Le tâtonnement est dangereux », prévient Pr Abdoulaye Soma

L’impact de la pandémie à coronavirus ne se conte plus, il se vit, notamment à travers les mesures prises par le gouvernement, depuis l’apparition au Burkina des premiers cas, le 9 mars 2020. Justement, la gestion de cette préoccupation sanitaire par les autorités n’échappe pas à l’analyse de nombreux leaders d’opinion qui, en plus du regard critique, font des contre-propositions (ou propositions) en vue de faire face à la situation. De ceux-là, le constitutionnaliste, Pr Abdoulaye Soma, président du parti Le Soleil d’Avenir et candidat déclaré à la présidentielle de 2020. Il a bien voulu répondre à nos questions sur des volets liés à l’actualité. Entretien !

Lefaso.net : Comment votre parti vit et gère-t-il l’actualité du COVID-19 et quelle appréciation fait-il des mesures prises par les autorités ?

Pr Abdoulaye Soma : Permettez-moi de commencer par rendre hommage au personnel de la santé et toutes les personnes qui sont impliquées dans la prise en charge de cette pandémie de Covid-19. A l’égard des décès, je présente mes condoléances aux familles éplorées et à la nation.

A l’égard des malades, je souhaite prompt rétablissement. A l’égard des personnes saines, je recommande beaucoup de précautions. Tout cela montre qu’à mon niveau propre, en tant que citoyen, président du « Soleil D’Avenir », et candidat à l’élection présidentielle, ainsi qu’au niveau de l’état-major du parti, la situation est suivie avec beaucoup d’attention et d’inquiétude.

Je sais que le gouvernement essaie de traiter la situation, je le félicite pour la volonté de prise en charge de la pandémie. Je suis solidaire de cette bonne volonté. Je dois toutefois être très clair. Je ne pense pas que la situation aurait dû et doit continuer à être gérée comme le fait actuellement le gouvernement. Ses mesures ne sont pas nulles ni de nul effet, mais elles sont largement inappropriées et insuffisantes à la situation. Sa responsabilité est et sera appelée.

L’une des mesures commentées, voire controversées, c’est le couvre-feu. En tant que constitutionnaliste, pouvez-vous nous dire quelles sont les précautions dont doit s’entourer l’autorité pour prendre une telle décision ?

Le couvre-feu est une mesure de police. Son but est de permettre aux forces de l’ordre de mieux assurer la sécurité de la population. Dans la situation de Covid-19, je ne vois pas la pertinence de cette mesure. Une interdiction de circulation entre 19h et 5h n’apporte rien de décisif à la lutte contre la propagation de la pandémie. La preuve est que malgré cette mesure, la propagation continue. C’est dire que l’instrument n’est pas adapté à la situation.

A partir du moment où le virus n’a pas choisi de se propager seulement dans l’obscurité, la mesure est insuffisante et inappropriée. C’est la même réaction que j’ai de la mise en quarantaine de villes atteintes. Le virus ne se transmet pas seulement de ville à ville. Donc l’interruption de contact de ville à ville par la quarantaine est inadéquate. Le virus se transmet de personne à personne. Ce sont des mesures efficientes et efficaces pour couper cette chaîne de transmission individualisée qui seront appropriées, ainsi que la gestion de leurs effets populaires.

En plus d’être inapproprié, le couvre-feu, de même que la quarantaine, apporte davantage de désagréments à la population, en matière économique et en matière de cohésion de sociale. Pour le couvre-feu, il aurait fallu préciser la sanction de ceux qui enfreignent l’interdiction au lieu de laisser libre cours à des pratiques de flagellation, bastonnade et autres humiliations des gens. Ces pratiques ne font qu’affaiblir la solidarité et l’affinité nécessaires entre les FDS (Forces de défense et de sécurité) et la population.

Pour la quarantaine, il fallait immédiatement produire les mesures d’accompagnement, parce que le gouvernement devrait imaginer que la mesure n’est pas sans effets négatifs sur la vie et la survie des personnes, des entreprises et des villes. La réaction des transporteurs qui suspendent les contrats de travail de leurs employés en est une des démonstrations. Si on n’y prend garde, d’autres entreprises emboîteront le pas et la situation va exploser. Le tâtonnement est dangereux.

Le procureur du TGI de Ouagadougou a, par un communiqué publié il y a quelques heures, interpellé les Forces de défense et de sécurité par rapport aux violences exercées sur des citoyens qui enfreignent aux dispositions du couvre-feu ; interpellation que certains citoyens fustigent, estimant que toute personne fautive doit être mâtée. Alors, faut-il faire une option ici entre urgence de la situation et respect des lois ?

Le procureur a bien raison d’attirer l’attention sur l’illégalité et l’anormalité des violences exercées contre les personnes violant le couvre-feu. Là également, je dois être très clair. Je ne suis pas d’accord, ni ne soutiens la violation des lois et de l’autorité de l’Etat. Toutefois, comme déjà précisé, il revenait à la responsabilité du gouvernement de préciser les sanctions. Parfois, c’est parce que l’agent des forces de l’ordre ne sait pas quoi faire du récalcitrant qu’il en vient à des actions contre la loyauté de sa fonction.

En l’état actuel des choses, si un agent des forces de l’ordre arrête un récalcitrant au couvre-feu, il est dans l’embarras. Il sait que la personne est dans l’illégalité, mais ni lui, ni la personne fautive ne savent que faire. Cela engendre la liberté des pulsions. C’est la faute à celui qui a inadéquatement réglé le couvre-feu. Je suis donc particulièrement fier du communiqué de recadrage des responsables des Forces de l’ordre sur la situation, qui prennent même le contre-pied de certains hauts responsables politiques en manque d’assise républicaine.

Le président du Faso a également, lors de son message à la nation, suspendu les opérations d’enrôlement des électeurs. Une démarche légalement appropriée ?

Oui, cela va de soit. C’est une ligne de transmission du Covid-19 qu’il fallait interrompre.

Constitutionnellement, quelles peuvent être les conséquences de cette situation de pandémie par rapport aux échéances électorales du 22 novembre 2020 et les hypothèses possibles ?

Les conséquences constitutionnelles et politiques de cette pandémie ne peuvent être sainement et intelligemment appréciées qu’à son issue. Beaucoup de paramètres restent encore hypothétiques pour permettre un avis final sur le sujet. Il est clair que si elle perdure, elle menace gravement la conservation du calendrier électoral actuel, ainsi que la légalité des mandats électoraux en cours. Je me réserve la faculté de revenir plus en détails sur ce dossier en temps opportun.

En tant qu’à la fois leader d’opinion et spécialiste constitutionnel, nous vous sollicitons un message pour l’ensemble des populations !

J’ai deux types de messages.
Le premier est adressé au gouvernement. Ce sont des propositions concrètes de mesures à prendre dans la situation. Ce sont des mesures que j’aurais prises, si j’avais la responsabilité de la situation. Ces mesures sont au nombre de cinq :

- Prévoir, envisager et communiquer que la situation peut durer au-delà des quelques semaines qu’on lit dans les décisions du gouvernement (actuellement le gouvernement amène la population à penser que ce n’est que passager. Cela entraîne de la légèreté dans la gestion institutionnelle et individuelle de la situation. La situation est grave et il faut la traiter comme telle) ;

- Mettre en place un centre unique de traitement et de communication des informations relatives à la pandémie, tenu par les plus hautes autorités de l’Etat (actuellement, chaque autorité y va de son communiqué publié dans son canal de diffusion. Il n’y a pas d’unité de communication et l’information est difficile à rassembler. L’unité faciliterait la connaissance de l’information officielle. La haute autorité exigée permet la crédibilité et la responsabilité du gouvernement. Les autorités sont là pour gérer les problèmes du pays. Aujourd’hui un des plus gros problèmes du pays est le Covid-19. C’est à lui qu’il faut dédier son mandat en ce moment, non pas le déléguer à autrui.) ;

- Instaurer un confinement général de toute la population sur toute l’étendue du territoire national pour un mois (c’est le confinement général seul qui peut permettre, dans notre situation de cordialité sociale, d’être certain d’une interruption nette de la chaîne de transmission de personne à personne du Covid-19. Bien entendu que le confinement a de graves désagréments, mais avec le couvre-feu, la quarantaine, et la fermeture de certains services, la population vit déjà plusieurs effets du confinement, sans en avoir les compensations. Il faut être clair, responsable et courageux. Il faut le confinement) ;

- Prévoir et mettre en place des mesures d’accompagnement pour assurer les besoins de subsistance des gens par réaffectation du budget et des crédits votés (Il faut aussi automatiquement les mesures d’accompagnement au confinement.

Le gouvernement saura les décider ou les apprécier, je propose celles-ci : paiement des salaires pour les fonctionnaires, paiements des salaires pour les employés du privé, avec compensation partielle par l’Etat, suspension des paiements des factures sans pénalité de retard à la reprise, mise à disposition de produits de première nécessité pour la population en vue du confinement, prévoir des dérogations par le centre unique pour permettre la gestion des situations d’urgence institutionnelle ou individuelle. En toute hypothèse, consulter officiellement les acteurs politiques, sociaux et économiques représentatifs sur les mesures à prendre et à convenir, et non s’enfermer dans une tour partisane) ;

- Lancer un appel à la prière dans toutes les confessions religieuses (je m’excuse auprès de ceux qui ne croient pas en Dieu, mais je suis croyant et je crois que la solution ne se trouvera pas sans le concours de Dieu. D’ailleurs le Burkina Faso, bien qu’Etat laïc, n’ignore pas les religions et l’Etat consulte et associe les religions à la gestion de certaines questions et institutions de la République. Ce ne serait en rien un fait nouveau de leur solliciter de faire ce qu’elles font et savent faire pour nous : la prière) ;

Le second est adressé à chaque habitant. Mon message à l’égard de toute la population est le suivant : que chacun prenne la décision de ne pas être un agent de transmission du Covid-19. Chacun saura, avec son sens personnel des responsabilités, la manière de se comporter pour être une barrière à la propagation du virus. Il ne faut pas céder à l’énervement des désagréments de certaines mesures gouvernementales. Que chacun s’institue agent de lutte contre le Covid-19.


Entretien réalisé par O.L.

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Vos commentaires

  • Le 31 mars 2020 à 23:59, par saw En réponse à : Situation nationale : « Le tâtonnement est dangereux », prévient Pr Abdoulaye Soma

    Bien parler professeur, votre avez fait une bonne lecture de la situation. Je ne dis pas que la génération actuelle au pouvoir n’a pas fait grand chose, mais je souhaite qu’elle aille se reposer puis laisse la jeune génération jouer sa partition. Quand on suit des gens comme Abdoulaye Soma, Augustin Loada, Adama Coulibaly, etc, on sent qu’ils ont la volonté de faire autrement. Il faut leur permettre de faire leur preuve.

  • Le 1er avril 2020 à 00:11, par Kiriki En réponse à : Situation nationale : « Le tâtonnement est dangereux », prévient Pr Abdoulaye Soma

    Professeur Soma vous allez bien ? Votre intervention est nickel. Sauf vous avez failli gâter avec la question du couvre feu. Le bazar des noctambules aux heures de couvre feu dépasse celui des personnes en plein jour. C’est très bon comme ça. J’allais dire aussi de baisser le niveau du langage. Mais honnêtement le niveau aussi est nickel. On sent que les réponses ont été filtrées. La qualité de l’échange est impeccable. Contenu et forme. Nickel ! Ok au prochain

  • Le 1er avril 2020 à 05:36, par sotigui de bobo En réponse à : Situation nationale : « Le tâtonnement est dangereux », prévient Pr Abdoulaye Soma

    Bien vu Monsieur Soma, vous avez fait une intervention objective et courageuse sur la situation. Seulement vous avez botté en touche la question sur la constitution, mais je comprends, vous êtes devenu aussi politique. Je vous souhaite beaucoup de chance dans les élections et que le meilleur qui pourra faire sortir le pays de ce mouta mouta dans lequel on est plongé depuis 2016 gagne !

  • Le 1er avril 2020 à 07:46, par triste En réponse à : Situation nationale : « Le tâtonnement est dangereux », prévient Pr Abdoulaye Soma

    Osez dire que le couvre feu ne réduit pas les risques de contamination, c’est se voiler la face face aux réalités des burkinabè qui passent plus de temps dans les maquis que dans leur maison. On réduit les risques de moitié puisque l’on n’a plus que 14 heures où on peut circuler !

  • Le 1er avril 2020 à 08:19, par Marco En réponse à : Situation nationale : « Le tâtonnement est dangereux », prévient Pr Abdoulaye Soma

    Bonjour Professeur.
    Tu as tout dit :
    - Instaurer un confinement général de toute la population sur toute l’étendue du territoire national pour un mois (c’est le confinement général seul qui peut permettre, dans notre situation de cordialité sociale, d’être certain d’une interruption nette de la chaîne de transmission de personne à personne du Covid-19. Bien entendu que le confinement a de graves désagréments, mais avec le couvre-feu, la quarantaine, et la fermeture de certains services, la population vit déjà plusieurs effets du confinement, sans en avoir les compensations. Il faut être clair, responsable et courageux. Il faut le confinement) ;

    - Prévoir et mettre en place des mesures d’accompagnement pour assurer les besoins de subsistance des gens par réaffectation du budget et des crédits votés (Il faut aussi automatiquement les mesures d’accompagnement au confinement.

    Le gouvernement saura les décider ou les apprécier, je propose celles-ci : paiement des salaires pour les fonctionnaires, paiements des salaires pour les employés du privé, avec compensation partielle par l’Etat, suspension des paiements des factures sans pénalité de retard à la reprise, mise à disposition de produits de première nécessité pour la population en vue du confinement, prévoir des dérogations par le centre unique pour permettre la gestion des situations d’urgence institutionnelle ou individuelle. En toute hypothèse, consulter officiellement les acteurs politiques, sociaux et économiques représentatifs sur les mesures à prendre et à convenir, et non s’enfermer dans une tour partisane) ;

  • Le 1er avril 2020 à 08:50, par Mogo En réponse à : Situation nationale : « Le tâtonnement est dangereux », prévient Pr Abdoulaye Soma

    Avoir le titre de professeur n’est pas signe de lucidité et de bonne analyse. Comment quelqu’un qui se dit grand intellectuel ose dire que le virus ne circule pas dans l’obscurité. On a dit que le brassage des populations est favorable à la propagation du virus. Faut-il parler dans quelle langue pour faire comprendre à ce professeur le rythme de vie effrénée qui se mène la nuit ? Aujourd’hui, il est peut être tôt de faire le bilan de ces mesures, mais il faut reconnaître que la propagation est ralentie. Ce sont ces genres d’analyse qui ont amené des milliers de morts dans certains pays d’Europe ou aux USA. Ils sont à ce jour à des confinements de la population. Pr Loada, vous pouvez supporter le coût d’un confinement total pour le Burkina ? Et puis, les sanctions pécuniaires dont vous parlez pour ceux qui bravent le couvre-feu, qui va encaisser et comment ? C’est la source pour une corruption et un non respect du couvre-feu. Avec ça, on est candidat pour être président au Faso..... Pauvre Burkina

  • Le 1er avril 2020 à 09:44, par Kerfa En réponse à : Situation nationale : « Le tâtonnement est dangereux », prévient Pr Abdoulaye Soma

    Bonjour mon Pr ! Belle analyse, vous avez fait de très bonnes propositions, si seulement le gouvernement prenait en compte vos propositions,je pense que cela améliorait un temps soit peu cette situation qui va doucement du mal en pire.Aussi, par rapport au couvre feu je trouve qu’il serait encore mieux de le maintenir sinon même prolonger son échéance car cela permettrait de réduire au maximum les regroupements dans les maquis et bars qui sont devenus de nos jours des lieux d’insouciance par excellence. Chapeau à vous ! Si les autres leaders faisaient des propositions concrètes comme vous, on dirait qu’ils ont une bonne vision pour le Faso, mais hélas !

  • Le 1er avril 2020 à 10:05, par Sida En réponse à : Situation nationale : « Le tâtonnement est dangereux », prévient Pr Abdoulaye Soma

    J’apprécie à sa juste valeur votre intervention et propositions. Vous reconnaissez ce qui est déjà fait et propose des encadrements et des nouveautés. Une bonne contributions

  • Le 1er avril 2020 à 10:35, par DAVIDOS En réponse à : Situation nationale : « Le tâtonnement est dangereux », prévient Pr Abdoulaye Soma

    Je remercie bien le Pr. SOMA pour son analyse sur la situation du COVID-19. Cependant je désapprouve totalement son idée de confinement total de la population. En faisant ça il y aura unéluctablement une explosion sociale.

    Par contre il faut intensifier la communication à même d’enrayer la psychose généralisée au sein de la population.

    En fait, pour notre pays, la contagion a eu le temps de réaliser (personnes contacts), avant que les mesures préventives ne soient réellement prises.

    Moi je reste confiant que le Burkina va pouvoir contenir le mal dans un bref délai. Pour cela, il faut intensifier les analyses des personnes contacts et les prendre tous en charge maintenant avant que la situation ne se dégrade davantage.

    QUE DIEU BENISSE LE BURKINA.

  • Le 1er avril 2020 à 11:15, par ô pays mon beau peuple En réponse à : Situation nationale : « Le tâtonnement est dangereux », prévient Pr Abdoulaye Soma

    « Instaurer un confinement général de toute la population sur toute l’étendue du territoire national pour un mois (c’est le confinement général seul qui peut permettre, dans notre situation de cordialité sociale, d’être certain d’une interruption nette de la chaîne de transmission de personne à personne du Covid-19. Bien entendu que le confinement a de graves désagréments ». ça c’est des propositions des bureaucrates coupés des réalités du pays. En Tunisie , les effets du confinement commence a crée ses effets : des centaines de manifestant pour commencer. Les statistiques qui nous viennent des pays déjà atteints sont clairs, la maladie à une population cible. Au Brésil par exemple le Président( que je n ’apprécie du tout) est quand même lucide : protégeons la population vulnérable(les plus de 65ans) et laissons les autres continuer les activités avec observation maximale des précaution. ça s’appelle le real politic. En Suède , tout le monde vaque à ses occopations malgré un milliers de cas et une centaine de mortUne étude italienne démontre que près de trois victimes du Covid-19 sur quatre souffraient d’hypertension artérielle.
    La moitié des patients (50,7%) décédés en Italie du coronavirus souffraient d’au moins trois autres pathologies, et 25,7% de deux autres pathologies. C’est ce que révèle une étude réalisée en Italie par l’institut supérieur de la Santé, le 26 mars
    On a pas dit que les plus jeunes n’en meurent pas car il n’y a pas de règles sans exception. Quand les militaires vont au front ils savent très bien qu’il aura des morts mais ils sont convaincus que c’est pour des causes nobles. Laissons la population vulnérable à la maison et les autres affronter le danger sinon les conséquences seront désastreuses et pour très longtemps.

  • Le 1er avril 2020 à 12:57, par raogo En réponse à : Situation nationale : « Le tâtonnement est dangereux », prévient Pr Abdoulaye Soma

    Ca fait mal, mais je suis d’accord avec le professeur

  • Le 1er avril 2020 à 17:08, par Damis En réponse à : Situation nationale : « Le tâtonnement est dangereux », prévient Pr Abdoulaye Soma

    Le malheur de l’homme noir, c’est de penser que quand on a un titre comme Dr, Pr..., on connaît tout ! Je précise qu’être intellectuel est différent d’être intelligent. On peut avoir l’un sans l’autre, comme on peut avoir les deux à la fois (Intelligent-intellectuel). Etre intelligent, c’est être utile à l’humanité, fuir la médiocrité, et en un mot : recommander le bien et repousser le blâmable. On naît intelligent, on n’a pas besoin d’un titre pour cela ; c’est dans le vie quotidienne qu’on arrive à distingue qui est intelligent, qui ne l’est pas. Etre intelligent et intellectuel, c’est l’idéal. Le drame, c’est quant on est seulement intellectuel ! Mais j’avoue ici que ce monsieur est seulement un intellectuel.
    Pour revenir sur ce qu’il propose :
    - Couvre-feu : on n’a pas dit que c’est le couvre-feu qui permettra d’endiguer la pandémie, mais cela permettra de diminuer à plus de 70%, les cas de contamination (bar, maquis, chambres de passe, autres futilités de la vie courante du burkinabé...)
    - Confinement : ce n’est pas parce qu’on ne sait pas que c’est l’une des solutions efficaces que cette mesure n’est pas encore prise. C’est parce, non seulement, l’Etat n’a pas les moyens de gérer efficacement à ce stade une telle mesure (en toute vérité, et tenant compte de nos réalités), mais aussi que les conséquences seront plus désastreuses que celles des mesures prises actuellement (couvre-feu, fermeture des marchés et yaars, fermeture des lieux de cultes, interdiction de regroupement...). C’est aussi dans l’espoir de venir à bout du fléau rapidement avec ces mesures prises que cette mesure de dernière minute est mise en pose.
    Mais si les uns et les autres, au lieu de quitter les coquilles politiques et rester pragmatiques dans les propositions de solutions, continuent de dérailler les citoyens, on serait obligé de vivre cette mesure de dernière minute, avec les conséquences inimaginables !
    Je rappelle que chacun doit quitter sa coquille politique pour permettra aux différents acteurs de venir a bout de ce fléau.
    Soyons donc intelligents, ou "intelligents-intellectuels", pour être utile à l’humanité !
    En bon entendeur !

  • Le 2 avril 2020 à 07:16, par Soule En réponse à : Situation nationale : « Le tâtonnement est dangereux », prévient Pr Abdoulaye Soma

    Bien vu Pr mais vous avez oublier le citoyen l’amda lorsque vous parliez du confinement général. Le fonctionnaire aura son salaire et celui qui vit au jour au jour lui il ferra comment ?

  • Le 2 avril 2020 à 10:33, par Zakins En réponse à : Situation nationale : « Le tâtonnement est dangereux », prévient Pr Abdoulaye Soma

    Merci Pr pour votre contribution. Je partage votre analyse de la situation. Cependant, les propositions faites mérites d’être revues concernant le confinement général. Il serait très difficile de mettre en œuvre cette proposition au regard de notre contexte social et économique. Je pense que pour une fois nos gouvernants peuvent se départir de leur casquette politique pour descendre dans l’arène et mettre en œuvre leurs leadership. Malheureusement ils sont dans leurs tours de glace. Le réveil sera difficile pour tous. Dieu nous en préserve.

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