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Lutte contre le covid-19 au Burkina : L’artiste Don Sharp de Batoro participe au combat

Publié le mercredi 25 mars 2020 à 10h30min

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Lutte contre le covid-19 au Burkina : L’artiste Don Sharp de Batoro participe au combat

Le parolier Don Sharp de Batoro venait juste de dédicacer son nouvel album le 25 février dernier. Pour son cinquième opus intitulé « Soundjata, le fils du buffle », il n’aura pas beaucoup d’espaces pour faire sa promotion. Pour cause, le covid-19 est passé par là. Les activités culturelles sont suspendues. Mais, loin de se décourager, au contraire, il participe à la lutte contre ce mal. Le mercredi, 25 mars 2020, il nous a accordé une interview au cours de laquelle, il a expliqué le bien fondé de ses actions.

Lefaso.net : Vous venez de sortir un album. Comment il se porte sur le marché du disque ?

Don Sharp de Batoro : l’album « Soundjata, le fils du buffle » est effectivement sorti le 25 février 2020 par sa dédicace au musée national. Il se comporte bien sur le marché. Il a été très bien reçu. Il y’a même une rupture au niveau du stock de CD dupliqués. Malheureusement le coronavirus est venu freiner la commande des CD. On s’est contenté d’une modeste quantité pour éviter la rupture totale.

Le Burkina Faso est effectivement confronté au covid-19 avec des mesures restrictives. Déjà, quel est son impact sur votre travail ?

L’impact du coronavirus est systématique et immédiat sur le travail d’artiste que je fais. Le milieu de la culture est chaque fois le plus touché en pareille situation. C’est la quarantaine avant la quarantaine. Mais la résilience artistique consiste également à remonter le moral de la population tout en véhiculant des messages de sensibilisation.

Vous en tant qu’artiste, justement, comment avez-vous accueilli les différentes mesures ?

Ce sont des mesures de nature à freiner la propagation du mal. Nul n’est à l’abri. En pareille situation, ce sont des mesures fortes que je salue. Seulement, après il faut voir comment prendre d’autres mesures pour nous accompagner. On exerce un métier très sensible aux troubles de toutes sortes surtout qu’ici, il s’agit d’une pandémie d’envergure planétaire.

La situation vous handicape en tant qu’artiste. Mais, on a remarqué aussi que vous menez une campagne de communication contre le covid-19. Pourquoi une telle initiative ?

Comme je l’ai dit plus haut, l’artiste est la voix du peuple. Il dit et chante en faveur de la quiétude de la nation. J’ai décidé à travers ma structure « Afrika Prod », aidée par la structure « Merveilles production », d’écrire et de réaliser des capsules vidéo de sensibilisation sur le Covid-19. Les jeux d’acteurs et la thématique sont faits pour toucher un plus grand nombre de personnes.

Comment le public réagit à vos actions ?

Le résultat est sans appel. Ce sont des centaines de milliers de vue en 48h. Ça me donne de l’espoir. Cela prouve que l’initiative était attendue. C’est aussi ça le rôle d’un artiste, je crois. C’est répondre à l’appel du pays quand le besoin se fait sentir. Je dis merci à tous les acteurs, à l’équipe de « Merveilles production », à mes fans et à la télévision BF1.

Il n’y a plus de spectacle. Comment vous vous occupez ?

Je m’occupe à l’écriture de mes prochains spectacles, à la sensibilisation contre le covid-19. Cette situation me donne aussi le temps de réfléchir sur d’autres projets à venir. C’est vrai que le coronavirus fait peur. Mais, ce n’est pas la fin du monde. Des meilleurs jours arrivent. Il faut s’apprêter pour ne pas être surpris.

Entretien réalisé en ligne par Dimitri OUEDRAOGO
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