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Projet régional d’appui au pastoralisme : Le Burkina dresse le bilan de quatre années d’exécution

Publié le mardi 26 novembre 2019 à 21h30min

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Projet régional d’appui au pastoralisme : Le Burkina dresse le bilan de quatre années d’exécution

Débutés ce mardi 26 novembre 2019 à Ouagadougou, les travaux de la 8e mission conjointe d’appui Etat/Banque mondiale à la mise en œuvre du Projet régional d’appui au pastoralisme au Sahel-Burkina Faso (PRAPS-BF), prendront fin le 29 novembre prochain. Cette rencontre permettra d’évaluer l’état d’avancement de mise en œuvre dudit projet et d’assurer une planification optimale des activités pour les six prochains mois.

Réduire la vulnérabilité des pasteurs à travers le renforcement des capacités des institutions publiques. Ce, pour mieux gérer les crises pastorales en prenant en compte les préoccupations des pasteurs dans les actions de prévention, d’atténuation et de réhabilitation aux effets post-crises des pasteurs et la dotation des pasteurs de moyens appropriés pour mieux résister aux crises. Tel est l’objectif du Projet régional d’appui au pastoralisme au sahel (PRAPS) mis en œuvre dans six pays (Burkina, Mali, Niger, Sénégal, Mauritanie et Tchad) à travers cinq grandes composantes à savoir : l’amélioration de la santé animale, l’amélioration de la gestion des ressources naturelles, la facilitation de l’accès aux marchés, la gestion des crises pastorales, la gestion du projet et l’appui institutionnel.

Après quatre années de mise en œuvre du PRAPS au pays des hommes intègres, le Burkina Faso et son partenaire qu’est la Banque mondiale, ont jugé nécessaire de tenir une rencontre conjointe pour identifier les difficultés rencontrées dans la mise en œuvre du projet et faire des recommandations en vue d’atteindre les différents objectifs. D’où la présente rencontre qui fait suite à une revue à mi-parcours tenue en avril 2019. Dans la pratique, il s’agira, entre autres, de se pencher sur les méthodologies appliquées ainsi que les résultats obtenus suite à la revue à mi-parcours, d’évaluer l’avancement des activités inscrites dans le Programme de travail et budget annuel en cours (PTBA 2019), ainsi que le plan de passation des marchés et des décaissements correspondants.

Quid des résultats ?

En quatre ans de mise en œuvre, la coordonnatrice nationale du Projet régional d’appui au pastoralisme au Sahel – Burkina Faso, Marie Judith Vokouma/Tapsoba, note que des acquis ont été enregistrés, notamment en termes d’infrastructures hydrauliques et d’amélioration de la mobilité du bétail. « Nous avons réalisé des infrastructures au profit des principaux bénéficiaires du projet, c’est-à-dire les éleveurs qui sont dans la zone du projet (l’Est, le Nord, le Sahel, la Boucle du Mouhoun, les Cascades et les Hauts-bassins). Il y a des infrastructures qui ont été aussi réalisées au bénéfice de la population pour améliorer les conditions de travail au niveau des postes frontaliers », a-t-elle signifié.

Dans la même veine, le chargé du PRAPS à la Banque mondiale, Benjamin Billard, soutient que le projet aura permis de réaliser beaucoup d’infrastructures, notamment des parcs de vaccination, des postes vétérinaires, des marres et des activités génératrices de revenus. Néanmoins, dit-il, beaucoup de choses restent à faire. C’est le cas des activités résiduelles. « Nous avons des activités résiduelles comme les boulis et les forages pastoraux qui nécessitent de grands espaces pour les abreuvoirs. Il faut aller vers les populations, échanger avec elles, solliciter des espaces, nous assurer que les espaces qui ont été cédés requièrent l’assentiment de tout le monde et s’il y a des personnes affectées, que nous puissions prendre des mesures pour ces gens, avant la mise en œuvre de ces infrastructures », a indiqué Marie Judith Vokouma.

Et quand on évoque le contexte sécuritaire, elle confie que le projet essaie, dans la mesure du possible, d’atteindre ses objectifs, en tenant compte de la sécurité des biens et des personnes. « Nous sommes en train de redescendre vers le Sud du pays, mais nous restons dans les régions prédéfinies dans la mesure du possible. Il nous reste deux ans et nous avons des indicateurs à atteindre », a-t-elle conclu.

Le présent projet est financé par la Banque mondiale et l’Etat burkinabè à hauteur de 16 milliards de francs CFA.

Nicole Ouédraogo
Lefaso.net

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