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50ème anniversaire de Fonds des Nations Unies pour la Population : des Noces d’or pour immortaliser un combat

Publié le mercredi 30 octobre 2019 à 11h04min

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50ème anniversaire de  Fonds des Nations Unies pour la Population : des Noces d’or pour immortaliser un combat

Contribuer de manière stratégique et innovante à renforcer la capacité à générer, à utiliser les données démographiques dans le processus d’élaboration des politiques et programmes appropriés et étendre les services de santé procréative chez les adolescents, c’est la lutte que mène le Fonds des Nations Unies pour la Population (UNFPA). Ainsi pour marquer le 50ème anniversaire de l’institution et les 25 ans de la Conférence Internationale sur la Population et le Développement (CIPD), l’UNFPA a décidé de jumeler la commémoration des 2 évènements le vendredi 25octobre 2019 à l’hôtel Laico par la remise d’attestation et du prix Mariam Lamizana pour la promotion et l’élimination des mutilations générales féminines (MGF).

Le Fonds des Nations Unies pour les activités en matière de population a été créé en 1967 sous forme de fonds d’affectation spéciale et a commencé à financer des programmes démographiques en 1969. En 1987, il a officiellement été baptisé Fonds des Nations Unies pour la Population (UNFPA). Il débute ses activités au Burkina Faso en 1973 dans le cadre de la préparation du recensement général de la population à l’habitation en 1975.

Intervenant de manière ponctuel et sectoriel à ces débuts, les actions sont devenues structurées avec une volonté réelle de maitriser la croissance démographique. Ainsi, l’UNFPA a réalisé au Burkina Faso l’accès universel à la santé en matière sexuelle et la procréation création, œuvré pour la promotion des droits en matière de sexualité et de reproduction et travaillé à la réduction de la mortalité maternelle dans la perspective d’améliorer les conditions de vie des femmes, des adolescents et des jeunes.

Le fonds s’est impliqué à créer un environnement favorable à l’égalité des sexes, au respect des droits humains et à assurer la prise en compte de la dynamique de la population dans les références de développement. Au Burkina Faso, l’UNFPA apporte son appui au gouvernement à travers la mise en œuvre de programme de coopération dont le 8ème programme qui couvre la période de 2018-2020 et intervient dans les secteurs de la santé, l’éduction nationale et l’alphabétisation ,la femme , la solidarité nationale et la famille et la jeunesse dans son volet formation et insertion des professionnelles.

Toujours dans la quête d’agir au mieux être des populations, le fonds a adopté un programme d’action reconnaissant la santé en matière de reproduction, l’autonomisation des femmes et l’égalité des sexes comme des vecteurs de développement durable en 1994 à la conférence du Caire où se réunissait 197 gouvernements. Ainsi, est née la Conférence Internationale sur la Population et le Développement (CIPD). Cette année marquant les 25ans, le constat permet d’affirmer une augmentation de 25¨% depuis 1994 de l’accès volontaire à la contraception, une amélioration de la qualité de la planification familiale, une réduction de 40% des décès maternels. Cependant, pour le représentant résident de l’UNFPA au Burkina, Auguste Jean Marie Kpognon, l’objectif du programme d’action qui était de réduire la mortalité maternelle à 75 pour 1000 naissances vivantes est loin d’être atteint.

Aussi pour le représentant, le prochain sommet de novembre à Nairobi (Kenya) devrait aider à rassembler une coalition de partes prenantes, afin de défendre les acquis et faire progresser le programme de la CIPD. La commémoration des doubles anniversaire (50ans de l’UNFPA et les 25 de la CIPD) est l’occasion également, selon monsieur Kpognon de remettre le prix Mariam Lamizana qui symbolise la célébration des promesses tenues.

Initié en 2018 par l’UNFPA en collaboration avec le Ministère de la Communication et des Relations avec le Parlement et celui de la Femme le prix Mariam Lamizana s’adresse aux journalistes, afin d’encourager leur contribution aux efforts du gouvernement pour la promotion et l’abandon des MGF. Pour cette seconde édition, 12 œuvres journalistiques étaient en compétition dans les catégories télé, radio et écrite. Ainsi, pour la catégorie radio, le gagnant était Ouaboué Bakouan de radio Manivelle avec le titre « Témoigner pour agir ». Dans le volet télé, le vainqueur est Rodrigue Guel de Burkina Info avec le titre « un fléau à la peau dure au Burkina Faso » et en presse écrite c’est Kamélé Fayama des éditions Sidwaya avec le titre « un désastre pour l’autre moitié du ciel ».

Pour la marraine de ces commémorations jumelées, Sika Kaboré, la tolérance zéro aux MGF doit être une bataille au quotidien pour les acteurs engagés. Aussi a-t-elle, rendu un hommage à Mariam Lamizana dont le prix porte son nom pour son combat qui inspire nombres de militantes et a conclu être toujours engagée pour mettre fin à toutes formes de violence, car celle-ci est répandue, vulgarisée, parfois excusée, alors que cela ne devrait pas être normale, ni acceptée.

Juste Ephrem ZIO
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