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Sydyr : Une voix de berger à la conquête des mélomanes avec « Fina Tawa »

Publié le lundi 21 octobre 2019 à 10h00min

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Sydyr : Une voix de berger à la  conquête des mélomanes avec « Fina Tawa »

Il était connu sur plusieurs scènes au Burkina Faso et ailleurs, mais c’est bien ce 19 octobre 2019 que l’artiste Sydyr (racine, en fulfuldé) a présenté officiellement son premier album à la presse. C’est un opus de huit titres baptisé « Fina Tawa » qui fait voyager le mélomane entre le jazz, le blues et la pop. A l’Institut français de Ouagadougou, l’artiste s’est enraciné, avec pour ambition d’étendre les tentacules de sa voix mûrie de plus d’une décennie d’expériences au Burkina, en Afrique et dans le monde.

Sydyr (racine, en fulfuldé), nom donné à l’artiste par son grand-père, a pris le temps de bien grandir, bien mûrir pour donner le meilleur de lui-même. Plus d’une décennie d’expériences dans le domaine de la musique, faite de voyage de découverte du vaste patrimoine musical ouest-africain, du Mali au Sénégal, en passant par le Niger.

Vite repéré pour l’originalité de sa musique, Sydyr remporte le Xaxo d’or au prestigieux concours Jazz performance (festival Jazz à Ouaga). En 2018, il est lauréat du tremplin Nord-Sud à Soko festival et décroche sa première tournée en France. Progressivement, les racines grandissent et se solidifient. Sydyr crée une parfaite alchimie entre le blues et le jazz dans une coloration pop, le tout accentué de belles mélodies peuls et mandingues.

Son album « Fina Tawa » est le concentré de toute cette expérience. Entièrement enregistré en live avec la touche du renommée ingénieur de son, Eliezer Oubda. Un opus qui cultive une musique métissée aux influences plurielles, celles de ses origines, chevauchant entre plusieurs langues : le bambara, le mooré et le peul.

« Fina Tawa », c’est un appel à la jeunesse à travers Djokolè pour qu’elle utilise sa fougue, son dynamisme, son énergie débordante pour construire son avenir et celui de son pays. C’est aussi à travers le titre éponyme Fina Tawa que l’artiste rend hommage à son origine peule ; il n’oublie pas d’où il vient. Ou encore un hommage à la femme, mère de l’humanité avec le titre Ina.

Dans Mariama, Sydyr invite les jeunes filles à être réceptives aux conseils pour éviter les multiples pièges de la vie. Milawouro parle d’aventure, s’adresse aux aventuriers, partir pour apprendre, s’enrichir d’expériences ; mais il faut penser à revenir au bercail et participer à l’effort de construction de son pays. Poulakou est un hymne à la grande famille poular à travers le monde. Et enfin dans Tags beeogo, Sydyr invite les mélomanes à penser toujours à demain dans tous les actes qu’ils posent.

Ainsi est né « Fina Tawa », produit par BK Prod de Ibrahim Kéïta. Le producteur compte mettre son poulain dans un réseau de partenariat en Afrique et en Europe pour qu’il fasse valoir son talent un peu partout. La dédicace de l’album a été suivie par un concert au sein du Centre culturel français.

Tiga Cheick Sawadogo
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Vos commentaires

  • Le 21 octobre 2019 à 16:55, par Sy Boubakar En réponse à : Sydyr : Une voix de berger à la conquête des mélomanes avec « Mina Tawa »

    Son beat me fait penser à Baba Maal et Cheikh Tidiane Seck à la fois. Bien encadré il pourrait s’inscrire dans la lignée du regretté Deme avec plus de puissance et de talent pour inscrire enfin le nom du Burkina Faso au panthéon de la musique mondiale parachevant ainsi l’oeuvre du Gandaogo national Georges Ouedraogo. A star is born

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