Aide aux déplacés internes : Des OSC lancent l’opération « Faisons un geste »
Le jeudi 1er août 2019, à Ouagadougou, lors d’une conférence de presse de lancement de l’action humanitaire citoyenne « Faisons un geste » à l’endroit des déplacés internes, un appel aux dons a été lancé à l’endroit des Burkinabè de l’intérieur, de la diaspora et des amis du Burkina Faso, pour satisfaire aux besoins humanitaires des 250 000 déplacés internes. Une initiative de certaines organisations de la société civile (OSC) telles que la Convention des organisations de la société civile pour l’observation domestique des élections (CODEL), Le Balai Citoyen, le Centre de presse Norbert Zongo, l’Association des blogueurs du Burkina Faso , l’Association Semfilms, Alinofaso, le wanep, le réseau Afrique jeunesse, l’Unalfa, etc .
Dès l’entame de la conférence de presse, les organisateurs ont situé le contexte : « Nous nous sommes rendus dans la commune de Barsarlogho pour toucher du doigt les réalités, nous avons tourné des films, la situation des déplacés de cette localité est similaire aux autres localités que l’Est, le Nord, etc. (…) L’objectif est de rendre compte de la situation des déplacés internes et leurs différents besoins, afin d’encourager l’implication des acteurs non étatiques ».
Après la projection de plusieurs séries de film sur les conditions de vie des déplacés de Barsalogho et environs, les organisateurs ont rappelé que « selon les Nations unies plus de 1 200 000 Burkinabè ont besoin d’assistance humanitaire ». Dans leurs explications, il est également ressorti que l’Etat fait ce qu’il peut, et il revient « aux acteurs non étatiques notamment les Burkinabè de s’y impliquer ».
Au regard des statistiques présentées à cette conférence de presse, « plus d’une centaine de villages sont vidés de leurs habitants à cause de la crise sécuritaire ; plus de 95 points d’accueil des déplacés sur le territoire national ; plus de 2000 écoles fermées ; plus de 300 000 enfants sans scolarisation », relèvent-ils. A cela, selon toujours leurs différends propos, « s’ajoute l’absence des structures d’assistance sociale et sanitaire, du fait que les agents ont fui leurs postes à cause de l’insécurité ».
« Un constat triste et inquiétant », a lancé le présidium, avant de poursuivre : « Nous sommes une action citoyenne et nous voulons que les Burkinabè sans considération aucune participent à l’aide humanitaire des déplacés internes », estiment-ils. Dans leurs explications, les conférenciers ont déclaré que « l’action de secours s’organise avec lenteur, alors que la crise humanitaire est pressante ». D’où « l’appel lancé à tous les Burkinabè de contribuer par un geste pour "sauver les autres Burkinabè ». C’est ainsi que pour satisfaire à l’urgence des besoins sociaux, ils ont initié « FAISONS UN GESTE », afin que les bonnes volontés puissent contribuer à travers des dons. Dans ce sens ? ils ont mis en place un système de transfert tel que mobicash:00226 01565356 ; orange money : 00226 01694141 ; sur internet : Leetchi.com/c/faisons-un-geste pour faciliter la donne.
Ils ont également saisi l’occasion pour rendre hommage aux Burkinabè qui volent au secours des déplacés à travers le territoire national, en leur fournissant des abris et de la nourriture, mais disent-ils, « l’Etat a l’obligation de subvenir aux besoins sécuritaires et sociaux de ses citoyens ». C’est à juste titre, qu’ils ont interpellé l’Etat face à ses responsabilités, à travers une déclaration dans laquelle, il a été dit que les autorités étatiques doivent participer au bien-être des personnes déplacées.
Les bonnes volontés ont répondu présentes par des dons en nature composés des vivres, de couvertures, de savon. Mais, le besoin humanitaire demeure grand. C’est ainsi que les organisateurs ont demandé à toute bonne volonté d’œuvrer au bonheur des personnes déplacées par toute forme de contribution.
Edouard Samboé
Lefaso.net