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Charte de l’eau : L’Autorité du bassin de la Volta outille des acteurs du secteur

Publié le vendredi 19 juillet 2019 à 14h00min

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Charte de l’eau : L’Autorité du bassin de la Volta outille des acteurs du secteur

Un atelier d’information, de sensibilisation et d’appui au processus de ratification et de mise en œuvre de la Charte de l’eau du bassin de la Volta s’est ouvert ce jeudi 18 juillet 2019, à Ouagadougou. En lieu et place du ministre en charge de l’Eau, c’est le directeur général des ressources en eau, Serge Modeste Dizoun Traoré, qui a présidé la cérémonie. Prévu pour 48 heures, le présent atelier est organisé par l’Autorité du bassin de la Volta (ABV) au profit des agents issus de la Direction générale des ressources en eau, du Secrétariat permanent pour la gestion intégrée des ressources en eau, de l’ABV, de l’ONEA, entre autres.

« Les États ont leurs frontières mais l’eau n’a pas de frontières. Elle circule librement d’un État à un autre, de l’amont vers l’aval. Il y a nécessité qu’il y ait des règlements de gestion et d’utilisation de cette ressource en eau pour non seulement prévenir les conflits entre les différents États, mais aussi avoir une méthode de gestion durable de cette ressource pour répondre aux besoins des populations », a signifié Serge Modeste Dizoun Traoré, le directeur général des ressources en eau, par ailleurs point focal national de l’Autorité du bassin de la Volta (ABV).

C’est dans cette optique que les six États ayant en partage le fleuve Volta (Mali, Burkina Faso, Bénin, Côte d’Ivoire, Ghana, Togo) ont entamé en fin juin 2017, à Ouagadougou, le processus de concertation et d’élaboration de la Charte de l’eau du bassin de la Volta. Cela a abouti à une Charte qui a été examinée et validée par les juristes et les experts en ressources en eau et environnement des six États membres, le 14 décembre 2018 à Lomé, puis approuvée lors de la 7e session statutaire du Conseil des ministres de l’ABV.

Afin de préparer les différents pays du bassin au processus de ratification de cette Charte par le parlement de chaque État membre, l’ABV a jugé nécessaire d’engager un processus d’information et de sensibilisation des principaux acteurs. Cela, en vue de mieux les outiller de sorte à leur permettre de jouer efficacement leur rôle dans cette phase terminale du processus de ratification de la Charte. À cet effet, les travaux d’un atelier de 48 heures ont débuté le 18 juillet 2019, à Ouagadougou. Dans son discours d’ouverture, M. Traoré a exhorté les participants à donner le meilleur d’eux-mêmes au cours des échanges afin d’aboutir aux résultats escomptés.

Les participants invités à des échanges francs et fructueux

Il a par ailleurs réitéré l’engagement du ministre en charge de l’Eau à œuvrer pour faciliter, en temps opportun, l’adoption de cette Charte par le Sommet des chefs d’État et de gouvernement et, enfin, sa ratification par le parlement du Burkina Faso.

La Charte de l’eau, cet instrument règlementaire et juridique, donne plus de détails sur le contenu de la convention portant création de l’ABV et statut du fleuve Volta signée le 19 janvier 2017. « Dans la convention, de grands principes et valeurs ont été énoncés à travers des articles, comme par exemple le partage équitable des bénéfices et des ressources. C’est la Charte maintenant qui vient préciser comment on va aller à ce partage. Mieux, cette Charte est explicitée par une de ses douze annexes qui est sur le partage des coûts et des risques liés aux ouvrages dans le bassin », a, pour sa part, souligné le directeur exécutif de l’ABV, Yaovi Robert Dessouassi, après avoir remercié les autorités burkinabè pour leurs constants appuis et accompagnements.

Le directeur exécitif de l’ABV rend un hommage à la Banque mondiale et ses partenaires

Une fois ratifiée par le parlement de chacun des six États membres de l’ABV, la Charte suivra un circuit bien tracé. « Il y aura un dépôt d’instruments de ratification par chaque État auprès de l’État burkinabè qui est l’État-siège. À son tour, il déposera les instruments de ratification auprès de la CEDEAO, l’ONU et l’Union africaine. Si demain, éventuellement, une situation venait à naître entre deux ou trois pays, c’est à cette Charte qu’on va se référer pour régler les différends », a conclu M. Dessouassi.

Des acteurs engagés

Aïssata Laure G. Sidibé
Lefaso.net

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