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Prévention et gestion endogène des conflits : Les résultats d’une étude analysés à Ouahigouya

Publié le dimanche 14 juillet 2019 à 22h26min

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Prévention et gestion endogène des conflits : Les résultats d’une étude analysés à Ouahigouya

Le Centre pour la gouvernance démocratique (CGD) a présenté les résultats d’une étude qu’elle a menée sur la gestion et la prévention des conflits dans quatre communes de la région du Nord. Commanditée par l’UNICEF et l’UNFPA, à travers le projet « Jeunes et Paix », cette enquête a porté sur les méthodes d’intercession et de médiation des conflits des structures locales des communes frontalières de la région du Nord. C’était ce jeudi 11 juillet 2019 à Ouahigouya.

Le Burkina Faso fait face à un problème d’insécurité lié aux conflits de toutes sortes depuis quelques années. Diverses raisons sont à l’origine de cette situation. Dans sa quête de solutions pour plus de stabilité, le gouvernement burkinabè a mis en place plusieurs programmes de développement en appui à la réponse militaire. Il s’agit entre autres du Programme d’appui au développement des économies locales (PADEL) et du Programme d’urgence pour le sahel (PUS/BF) ; mais d’autres actions rendront plus efficaces ces initiatives des autorités burkinabè.

Renforcer les actions de paix durables

C’est pourquoi, le système des Nations Unies a mis en place plusieurs programmes axés sur le renforcement des actions de paix durable. C’est donc dans ce cadre que s’inscrivent les projets Gestion pacifiques des conflits locaux dans les régions du Sahel et du Nord Burkina et Jeunes et paix. Une initiative transfrontalière entre le Burkina et le Mali mise en œuvre respectivement par le Programme des Nation Unies pour le Développement (PNUD) et le Fonds des Nations Unies pour la Population (UNFPA).

Selon la coordonnatrice de ce projet, Rokhaya Paquita, pour mieux réussir un tel projet de recherche de stabilité et de paix, il est nécessaire de connaitre les vraies données de base pour mieux agir, d’où la conduite de cette étude par le CGD. Ce projet de recherche de paix concerne quatre communes de la région du Nord que sont Kaïn, Thiou, Banh et Sollé. Pour le directeur du CGD, Thomas Ouédraogo, le travail a porté sur trois axes. Il s’agit de la réalisation de la cartographie des structures locales d’intercession et de médiation, la perception des populations sur les structures d’intercession et de médiation, et enfin les revendications à la base des conflits autour des ressources naturelles.

Responsabiliser les jeunes dans la gestion de conflits communautaires

Le directeur du CGD a souligné que les acteurs de cette étude sont des agents qui maitrisent les zones. Il a donc indiqué que cet atelier de Ouahigouya avec la présence de tous les acteurs permettra à ceux qui ont eu confiance au CGD de savoir que ces résultats sont le cliché réel du travail demandé.

Moment pour lui de traduire les remerciements du CGD à tous ces acteurs chargés de mettre en œuvre l’enquête, mais aussi ceux qui ont répondu aux questions de sondeurs. La coordonnatrice du projet, Mme Paquita, abondera dans le même sens en reconnaissant les efforts consentis pour réaliser cette étude qui s’est faite dans un contexte d’insécurité. L’étude permettra de mieux accompagner les structures traditionnelles en comprenant leur fonctionnement et mieux les soutenir dans la recherche de la paix.

Pour le responsable à l’éducation civique et à l’animation du ministère de la Jeunesse, Abdoul Razack Zida, la pertinence de ce projet se situe dans son volet prise en compte de la place et du rôle des jeunes dans la gestion de conflits. Il a souligné que la jeunesse est actrice et victime dans les conflits communautaires et en leurs donnant une place de choix, il est certain que les questions de paix trouveront leurs meilleures réponses.

Issa Démé, directeur de la prévention et de la gestion des conflits, a affirmé que cette cartographie permettra de mieux prévenir les conflits et permettra au ministère de l’Administration territoriale de mieux agir pour la stabilité au Burkina. De ce fait, M. Démé a magnifié l’action du PNUD et de l’UNFPA, puis a félicité le CGD pour la bonne conduite de l’étude qui prend en compte 4 communes du Nord et 11 de la région du Sahel.

Yann NIKIEMA
Lefaso.net

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