Formation professionnelle : Le projet PAFPA/Dual, nouveau pôle de création d’emplois pour les jeunes
3 727 701 000 de francs CFA, c’est le montant global du Programme d’appui à la formation et à l’apprentissage (PAFPA) pour permettre aux jeunes hommes et femmes d’accéder à des formations qualifiantes. Le PAFPA se veut un cadre pour rendre disponible une masse de compétences humaines pour accompagner la création d’entreprises et le développement de l’auto-emploi dans les secteurs de croissance. A ce titre, le lancement des activités marquant le début officiel du Programme d’appui à la formation professionnelle par apprentissage du type dual (PAFPA/Dual) a eu lieu à Gampéla, dans la commune rurale de Saaba, ce vendredi 22 février 2019. Le programme vise à améliorer la qualité de la formation professionnelle pour favoriser une plus grande insertion professionnelle des jeunes.
Offrir des solutions aux problèmes de formation professionnelle des jeunes à travers des formations qualifiantes leur permettant d’acquérir des compétences nécessaires pour conduire leurs activités économiques et faciliter leur insertion socioprofessionnelle. Telle est la mission du PAFPA/Dual. Ce programme est une réponse conjointe du ministère de la Jeunesse et de la Promotion de l’entrepreneuriat des jeunes, et du secteur privé, à travers le Conseil national du patronat burkinabè, pour booster le développement.
Le PAFPA, porté par le Patronat burkinabè et ses partenaires techniques et financiers comme la Coopération suisse, a pris l’engagement, à travers ce projet, de former 800 jeunes et femmes dans le secteur agro-sylvo-pastoral, les mines, le BTP, les énergies renouvelables et la transformation agroalimentaire des produits locaux.
Ainsi, ces 800 jeunes formés auprès des 400 entreprises affiliées au Patronat burkinabè seront qualifiés et 40% d’entre eux pourront être employés dans ces entreprises. « Je voudrais rassurer le patronat et les partenaires techniques et financiers que le gouvernement jouera sa partition. Convaincu que l’Etat tout seul ne pourra pas relever le défi de la transformation structurelle de l’économie, nous comptons sur un secteur privé fort, responsable et responsabilisé », a souligné le ministre de la Jeunesse, Salifo Tiemtoré, représentant le chef du gouvernement.
Les 60% restants seront accompagnés dans la réalisation de leurs projets d’entreprises, individuellement ou en associations. Ils vont aussi bénéficier de kits d’installation et d’un appui financier afin de pouvoir produire. « Nous ne pouvons plus continuer à former des chômeurs et cette vision fait partie des changements de paradigmes prônés par la politique nationale », a relevé le premier vice-président du Patronat burkinabè, Seydou Diakité, qui a par ailleurs lancé un appel aux entreprises à œuvrer pour la réussite du PAFPA, qui s’inscrit dans un partenariat gagnant-gagnant.
Durant quatre ans (2018-2022), le PAFPA s’intéressera à six régions, à savoir la Boucle du Mouhoun et le Centre-Sud pour leurs potentialités importantes dans le domaine agro-sylvo-pastoral ; les Cascades, les Hauts Bassins, le Centre et le Centre-Ouest pour les métiers émergents.
C’est dans près de 21 spécialités que les jeunes âgés de 15 à 35 ans seront formés dans les métiers urbains et ruraux. Dans cette méthode, l’entreprise devient le lieu d’apprentissage avec près de 80% de pratique et de formation. Pour la représentante des apprenants, Oumou Kaboré, « ce programme est adapté aux besoins des jeunes ». Elle rassure que tous les jeunes suivront avec assiduité toutes ces formations pour être des citoyens capables d’apporter une plus-value au développement du Burkina.
Le PAFPA se veut la nouvelle voie pour former les jeunes et les rendre opérationnels pour l’emploi. Il se focalise sur l’appui au secteur privé pour améliorer la qualité de la formation professionnelle afin de favoriser une plus grande insertion des jeunes à l’emploi. Pour la directrice du bureau de la Coopération suisse au Burkina, Elasabeth Pitteloud, « la formation professionnelle est le plus précieux cadeau que nous puissions offrir à nos enfants ».
Outre le programme PAFPA, le Patronat burkinabè compte mettre en place deux outils importants pour booster l’entreprenariat à travers un fonds à hauteur d’un milliard de francs CFA et des missions de partage d’expériences avec des hommes et femmes d’affaires du Burkina et du continent africain, afin de stimuler les jeunes entrepreneurs.
Constituant l’un des plus lourds fardeaux des gouvernements, la problématique du chômage figure en bonne place dans les défis à relever. C’est dans cette perspective que le gouvernement, avec l’accompagnement du Patronat burkinabè, des partenaires techniques et financiers, a pris l’engagement de faire de la ressource humaine, le socle du développement social.
Cet engagement du gouvernement prend en compte les aspirations des jeunes, avec l’appui technique et financier de la Coopération suisse, pour mettre l’entreprise au cœur de la formation professionnelle.
Le patronat burkinabè, en plus du perfectionnement des ressources humaines des entreprises, s’est donné pour ambition de contribuer à la baisse du taux de chômage et surtout à l’éclosion d’une nouvelle génération de jeunes entrepreneurs capables de révolutionner le monde des affaires au Burkina Faso.
Issoufou Ouédraogo
Lefaso.net
Vos commentaires
1. Le 24 février 2019 à 02:43, par Rachidatou SONTIE En réponse à : Formation professionnelle : Le projet PAFPA/Dual, nouveau pôle de création d’emplois pour les jeunes
Bonsoir. Je suis Burkinabe et j’ai 22ans et j’aimerais savoir comment adherer à ce programme. Merci
Le 29 mars 2019 à 17:14, par MMe Ouédraogo En réponse à : Formation professionnelle : Le projet PAFPA/Dual, nouveau pôle de création d’emplois pour les jeunes
Bonjour,
Merci de votre intérêt pour le Programme PAFPA/Dual. Si vous êtes dans les régions d’interventions ( Centre, Centre-Ouest, Centre Sud, Boucle du Mouhoun ou Cascades), prière vous rapprocher de la Commune, du Conseil Régional ou du Gouvernorat. Toute information sur les recrutements des apprenants sera portée à leur connaissance pour diffusion.
Vous pouvez aussi écrire à pafpa@patronat.bf pour avoir toutes les informations utiles.
2. Le 24 février 2019 à 02:44, par Rachidatou SONTIE En réponse à : Formation professionnelle : Le projet PAFPA/Dual, nouveau pôle de création d’emplois pour les jeunes
Bonsoir. Je suis Burkinabe et j’ai 22ans et j’aimerais savoir comment adherer à ce programme. Merci
3. Le 5 mars 2019 à 09:30, par Zidouemba Boukare En réponse à : Formation professionnelle : Le projet PAFPA/Dual, nouveau pôle de création d’emplois pour les jeunes
Je suis un jeune burkinabé âgé de 34 ans et j’aimerais savoir comment adher adhérer à cette formation
4. Le 26 juin 2019 à 13:53, par Déborah COULIBALY En réponse à : Formation professionnelle : Le projet PAFPA/Dual, nouveau pôle de création d’emplois pour les jeunes
Bonjour,
L’article est digne d’intérêt. Je pense qu’il s’agit plutôt d’une doléance faite au chef du Gouvernement. Cela est bien normal.
Une chose à souligner, c’est que de plus en plus il ya des cabinets et des centres de formation qualifiés qui peuvent contribuer aux renforcement des capacités des étudiants en fin de cycle, pour les doter de compétences utiles à leur recrutement par les entreprises de la place. Le Gouvernement le peut pas tout faire.
Nous avons par exemple le cabinet Expertum Afrique SARL (www.expertumafrique.com) qui forme les cadres et salariés et qui a de grands experts internationaux (Européens et africains). Ce cabinet ne dispense que des formations axées sur la pratique, toute chose qui permet d’être opérationnel dans l’entreprise. J’ai moi même participé à ces formations qui sont dispensées par de vrais professionnels.
Ce n’est pas le seul cabinet. Il y en plusieurs autres ici au Burkina et en Afriique.
Les jeunes ont maintenant des opportunités sur place ici et n’ont pas besoin d’aller ailleurs.
5. Le 16 juin 2020 à 10:19, par Jerome Kabore En réponse à : Formation professionnelle : Le projet PAFPA/Dual, nouveau pôle de création d’emplois pour les jeunes
Le budget de est trop faible , il faut le multiplier par 100 pour que le resultat soit palpable.