LeFaso.net, l'actualité Burkinabé sur le net
Proverbe du Jour : “Vous n’empêcherez pas les oiseaux de malheur de survoler votre têtе, mаis vοus рοuvеz lеs еmрêсhеz dе niсhеr dаns vοs сhеvеux.” Proverbe chinois

Insécurité au Burkina : La Société burkinabè de droit constitutionnel recommande une évaluation lucide et non-partisane du terrorisme

Publié le vendredi 30 novembre 2018 à 23h19min

PARTAGER :                          
Insécurité au Burkina : La Société burkinabè de droit constitutionnel recommande une évaluation lucide et non-partisane du terrorisme

Partant du constat que le Burkina subit des attaques terroristes depuis 2014, la Société burkinabè de droit constitutionnel (SBDC) analyse la nature du phénomène, avant de formuler trois recommandations pour y faire face. Lisez plutôt.

Constat :

La Société burkinabè de droit constitutionnel (SBDC) a constaté que depuis l’insurrection populaire des 30 et 31 octobre 2014, qui a conduit à la transition à laquelle a succédé le pouvoir du Président Roch Marc Christian Kaboré, le Burkina Faso a subi des attaques terroristes qu’il n’avait jamais connu dans son histoire. Les conséquences de ces différentes attaques sont désastreuses, compte tenu du bilan à la fois humain et matériel enregistré. (Voir à cet effet le Dossier des attaques terroristes sur www.lefaso.net ).

Analyse :

Pour la SBDC, la solution à ce problème réside dans la détermination du type de terrorisme auquel notre Nation fait face. Sans l’identification claire du problème, des décalages existeront toujours entre les actes terroristes et les réponses apportées par l’Etat, quels que soient les moyens déployés.

Pour la SBDC, il y a lieu de rappeler qu’il existe plusieurs types de terrorismes, en fonction des causalités et motivations des actes terroristes. C’est ainsi qu’on peut distinguer le terrorisme religieux, politique, économique, culturel ou même social. Cette diversité fait que les contours du concept « terrorisme » restent ambiguës. La doctrine s’accorde au minimum sur le fait que le terrorisme est l’emploi de la terreur à des fins idéelles. Ainsi, chaque terrorisme a sa solution appropriée.

Au Burkina Faso, d’après l’analyse, le diagnostic et les prises de positions officielles des acteurs du pouvoir, on semble se pencher vers un terrorisme politique, dont une des manifestations emblématique est le coup d’Etat des 16 et 17 septembre 2015, dans ses motivations publiées et ses opérations constatées. Dès lors, pour la SBDC, la solution du terrorisme au Burkina Faso ne peut être que politique. Toutes autres orientations peuvent avoir des succès ponctuels, certes, mais ne sauront être durables.

La SBDC en appelle alors à la responsabilité et à la lucidité des autorités politiques. La SBDC exprime ses condoléances aux familles des personnes tombées sous le coup d’attaques terroristes. La SBDC exprime sa compassion et ses souhaits de prompt rétablissement aux victimes blessées. La SBDC exprimes ses encouragements et son soutien aux forces de défense et de sécurité engagées sur les missions opérationnelles de sécurisation du territoire, des personnes et des biens.

Conclusion et recommandations :

Au regard de l’analyse qui a été faite, la SBDC recommande aux autorités burkinabè de :
• faire une évaluation lucide et non partisane de la situation du terrorisme au Burkina Faso ;
• faire un inventaire de nos forces en présence ;
• adopter l’approche adaptée à la nature spéciale du terrorisme au Burkina Faso.
Le Conseil exécutif national de la SBDC reste constamment disponible et saisi de la question.

Email : associationsbdc@gmail.com
Tel : 51080900
SOCIÉTÉ BURKINABÈ DE DROIT CONSTITUTIONNEL
<< Une expertise sincère pour une démocratie prospère >>

PARTAGER :                              

Vos commentaires

  • Le 1er décembre 2018 à 09:37, par Agir En réponse à : Insécurité au Burkina : La Société burkinabè de droit constitutionnel recommande une évaluation lucide et non-partisane du terrorisme

    Si vous aviez dit que le terrorisme qui nous frappe est une extension de la criminelle insurrection j’aurais pu comprendre ; on pourrait dire que les criminels insurgés de chaque région s’organiseraient et feraient recours à des attaques terroristes pour réclamer des investissements de l’Etat. Dans ce cas chaque groupe insurro-terroriste chercherait donc son plan sahel avec les mêmes méthodes du 30/10/14 : attaque des FDS, incendies, saccages.
    Je ne le souhaite pas mais quand les terroristes recruteront des constitutionnalistes pour enseigner et appliquer le droit de la charia, vous comprendrez qu’on a pas affaire à un terrorisme politicien.

 LeFaso TV
 Articles de la même rubrique