Hier encore nous nous réjouissions du démantèlement en milieu de semaine d’un des nombreux gangs qui y règnent en seigneur de guerre quand la nouvelle est tombée, dure à avaler.

Les coupeurs de route venaient d’arraisonner un car de transport interurbain dans les environs du parc national Kaboré Tambi, faisant usage d’armes de guerre. Le bilan de cette attaque dominicale matinale est macabre : de nombreux morts, dont un Blanc dont la nationalité n’était pas encore révélée au moment où nous tracions ces lignes.

Le chauffeur du car, lui, s’en est tiré avec des blessures. Du jamais vu sous le ciel du "Pays des hommes intègres", un officier de l’armée, et pas des moindres, aurait été emmené par les bandits dans leur retraite ; un diplomate, en poste à Ouaga, en aurait lui aussi fait les frais.

Les forces de l’ordre ont immédiatement investi les lieux, mais pour quel résultat ! Vraiment, ça n’a que trop duré. Il faut enfin faire quelque chose, sinon les populations seront fondées à croire que non seulement le ver est dans le fruit, mais que les responsables politico-militaires sont complices, à tous le moins passifs, de cette situation.

Observateur Paalga