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Journées parlementaires UPC : Comment faire en sorte que le Burkina ne soit pas la « destination à éviter » ?

Publié le vendredi 21 septembre 2018 à 23h40min

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Journées parlementaires UPC : Comment faire en sorte que le Burkina ne soit pas la « destination à éviter » ?

Conformément aux dispositions de l’Assemblée nationale, le groupe parlementaire de l’Union pour le progrès et le changement (UPC) tient, ce vendredi 21 septembre 2018 à Ouagadougou, ses deuxièmes journées. Pour cette deuxième halte, les députés de la première force politique de l’opposition ont décidé de s’interroger sur leur contribution à la lutte contre l’insécurité à laquelle fait face le Burkina.

« Dégradation continue de la situation sécuritaire au Burkina Faso : quelles contributions des parlementaires pour une résolution de la problématique dans notre pays ? ». C’est le thème sous lequel les députés de l’UPC ont décidé de jeter leur dévolu. Les travaux, qui vont durer toute la journée, seront essentiellement focalisés sur des sous-thèmes en lien avec la préoccupation centrale.

« Chaque année, à l’orée de l’ouverture des sessions ordinaires, chaque groupe parlementaire choisit un thème d’actualité autour duquel il mène des réflexions afin de renforcer les capacités de ses membres, mais surtout de dégager des perspectives de bonne gouvernance pour le bien-être de nos vaillantes populations », a campé le président du groupe parlementaire de l’UPC, Nicolas Dah, justifiant à la fois la tenue de cette session et le choix du thème. Plain-pied dans le thème, il a rappelé que le Burkina est passé du statut de « destination à ne pas manquer », de par son hospitalité légendaire et ses potentialités, à celui de « destination à éviter ».

C’est fort d’un contexte sécuritaire peu reluisant qu’il a pris le soin de préciser que le président du groupe dit espérer que les recommandations de ces journées parlementaires ne restent pas « sans égards ».

La cérémonie d’ouverture, qui a enregistré la présence du président du parti, Zéphirin Diabré, a aussi été marquée par l’intervention de représentants des groupes parlementaires du Mouvement du peuple pour le progrès (MPP), du Congrès pour la démocratie et le progrès (CDP) et du groupe Paix, justice et réconciliation nationale (PJRN).
Tous ont donné leur lecture de la situation sécuritaire que traverse le pays avant de souligner la nécessité d’œuvrer en rangs serrés dans le combat contre le phénomène. « Quelle que soit notre appartenance politique, nous demeurons tous des Burkinabè », a lancé le représentant du groupe parlementaire du parti au pouvoir, le MPP, Tibo Jean Paul Tapsoba (Neemd Naaba). C’est pourquoi lance-t-il un appel à toutes les composantes de la société à opposer une résistance farouche contre ces forces du mal.

Même son de cloche du côté du représentant du groupe de l’ex-parti au pouvoir (CDP), Alphonse Nombré, pour qui « ces opérations terroristes frappent indistinctement les Forces de défense et de sécurité, les civils et les symboles de l’Etat ». D’où son invite à certains responsables politiques à éviter les discours qui divisent, au profit des propos visant à converger toutes les énergies nationales pour faire face au défi commun.

Marie Rose Sawadogo du groupe parlementaire PJRN fait un parallélisme entre le thème de ces journées parlementaires et la session extraordinaire qui vient de s’ouvrir à l’Assemblée nationale (une session spécialement dédiée à la situation sécuritaire).

Tous les intervenants ont également salué la détermination des Forces de défense et de sécurité qui, au prix de leur vie, se battent pour préserver la vie des populations et leurs biens. Ils ont, par la même occasion, manifesté une pensée pieuse en la mémoire de toutes les victimes tombées dans les attaques qu’a enregistrées le pays.


Oumar L. Ouédraogo
Lefaso.net

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Vos commentaires

  • Le 21 septembre 2018 à 18:47, par Le fils du pauvre En réponse à : Journées parlementaires UPC : Comment faire en sorte que le Burkina ne soit pas la « destination à éviter » ?

    C’est pas mieux ainsi chers UPCistes ??? IL n’est jamais trop tard pour revenir à la raison. Maintenant c’est bien clair : il a fallu que ces forces du mal frappent un conseiller de l’UPC (paix à son âme) que Zeph et sa bande d’hypocrites se rendent à l’évidence que ces fous de dieu "frappent indistinctement". Il y a encore peu, se disant "parti d’opposition", les membres du parti du Lion (avec son Président en tête) croyaient que parti de l’opposition veut dire "parti opposé au pouvoir" avec pour mission principale de s’opposer systématiquement, ou j’allais dire mécaniquement au parti au pouvoir sans rien apporter comme démarches ou/et propositions constructives. Voilà que ces hypocrites commencent à raisonner, pas mieux ainsi ???

  • Le 22 septembre 2018 à 06:35, par Amadou En réponse à : Journées parlementaires UPC : Comment faire en sorte que le Burkina ne soit pas la « destination à éviter » ?

    Merci camarades comme dirait l’autre. Aucun parti ne possede le monopole du syndromme dans l’insurrection. Ce qui est arrive a Blaise est un plan de Dieu. Tout le monde est averti et connait la raison. Cultivons la demoncratie pour toujours. Vouloir une autre insurrection c’est pour que aucun parti ne termine desormais son mandat. Ce n’est pas la peine que Zephirin cherche a diriger ce pays. Si le MPP et Rock sont le programme de l’UPC . Lui aussi au pouvoirb sera un programme du MP. Se comporter comme si actuellement aucun militant de l’UPC ne travaille dans l’administration ou ailleurs. Si l’UPC incite ses militants a ne pas bosser pour cause de mauvaise gouvernance que deviendra le Burkina ? Peut on construire un appartement de 3 niveaux en un mois a plus forte raison un pays comme le Burkina ou tout est prioritaire. Il n’existe pas de baton magique pour le developpement.

  • Le 22 septembre 2018 à 07:01, par Ka En réponse à : Journées parlementaires UPC : Comment faire en sorte que le Burkina ne soit pas la « destination à éviter » ?

    Une sortie des parlementaires de l’UPC très constructive pour le vivre ensemble afin de lutter contre l’insécurité qui mine l’avancer de notre pays.

    Nous y voilà ! A quoi ont servi les sorties enfantines de l’UPC, CDP, la NAFA avec une face à face mortelle contre le régime mouta mouta ? On peut toujours se gargariser de grandes dénonciations et dire que le régime est très lâche concernant le terrorisme déguisé et se couvrir d’auto-éloges et d’autosatisfaction, mais avec cette initiative de l’UPC d’invité tout le monde pour que chacun puisse dire son mot, la vérité a fini par transparaître sous le vernis.
    Il faut bien reconnaître que ce pouvoir du MPP a un don certain pour monter en épingle et dire que n’importe quel régime, qu’il vienne de Zepherin Diabré, d’Eddie du CDP, de Gilbert Ouédraogo, ne peut rien contre ce terrorisme déguisé par nos propres frères qui vivent dans nos foyers dont ’’le propre de leurs attaques est de frapper n’importe où n’importe quoi n’importe comment, en particulier là où personne ne s’y attend.’’’

    Et je trouve qu’une initiative de ce genre sert à rassembler tous les composants politiques de notre pays pour trouver une vraie solution contre le mal qui veut déstabiliser le pays. Cette initiative rentre la culture de notre peuple qui a été une culture de solidarité contre le mal. Un peuple sans culture est un peuple sans âme. Pour dire que les difficultés que nous rencontrons aujourd’hui avec nos hommes politiques se caractérise par l’absence de la culture politique.

    La plupart des personnalités participants a l’appelle des parlementaires de l’UPC, certains ne sont pas ou n’étaient pas des militants politiques engagées, mais des cadres recrutés pour occuper des responsabilités dans les instances des partis politiques. Et je leur dit que le militantisme n’est pas spontané, mais un engagement. Si de nos jours le Burkina ne possède pas une opposition de ce nom face à un régime au moteur de diesel, c’est à cause de ces derniers qui ne savent pas s’opposer : Dans leurs esprits, s’opposer, c’est mener des actions violentes et illégales. Rien de constructif. Mais avec cette initiative, je pense que tout ira de l’avant pour combattre le terrorisme déguisé dans la solidarité.

  • Le 22 septembre 2018 à 11:50, par Noraogo En réponse à : Journées parlementaires UPC : Comment faire en sorte que le Burkina ne soit pas la « destination à éviter » ?

    Ils faut que la jeunesse burkinabè se cultive davantage en politique. Cette rencontre de ce genre s’est déjà tenue plusieurs fois et depuis des années. L’article a bien débuté par ce qui suit : "Conformément aux dispositions de l’Assemblée nationale, le groupe parlementaire de l’Union pour le progrès et le changement (UPC) tient, ce vendredi 21 septembre 2018 à Ouagadougou, ses deuxièmes journées." C’est une rencontre dans un cadre règlementaire et budgétisé par l’AN. Il ne s’est pas agi de la mort d’un conseiller UPC qui a réveillé le parti.
    Il y a bien d’autres articles plus riches sur lefaso.net qui parlent de développement économique, d’autres formes d’associations et d’éducation. Si vous ne savez rien de la politique, ne forcez pas. Discutez sur les sujets ci-dessus cités.

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