Les trois malfrats arrêtés ont pour noms : Ilboudo Moussa (26 ans), Bélem Sidiki (30 ans) et Enock Sangaré (29 ans). Un quatrième délinquant, Assimi Sanfo, est en cavale. Selon les résultats de l’enquête, Enock Sangaré est le cerveau du groupe.

Boutiquier de son état, il avait une couverture parfaite pour écouler les fruits de leurs expéditions nocturnes d’autant plus qu’il était respecté du côté de Gounghin où il résidait. Les cibles favorites du gang qui opérait armé à bord de quatre véhicules étaient les magasins et autres boutiques de marchandises. Sangaré et ses acolytes raffolaint également d’électroménagers si l’on en croit la quantité d’appareils ménagers saisis après leur arrestation.

Des appareils qu’ils écoulaient tant à Ouagadougou qu’à l’intérieur du pays et même au Mali voisin. Deux véhicules du gang ont, du reste, été vendus au Mali avec des équipements avant que la police n’ait pu lui mettre le grappin dessus. Les armes semblent pour l’instant s’être volatilisées.

« Ils m’ont pointé une arme sur la tempe » explique un vigile, victime du gangj’ai été ligoté, j’ai cru que j’allais y passer, ajoute un autre.

La police n’en sait rien mais croit fermement lui mettre la main dessus.

« Nous avons espoir de l’arrêter », a déclaré le commissaire Pascal Sindgo qui salue en passant la collaboration de la population qui a permis de mettre Sangaré et sa bande au frais.

La valeur des objets volés et bradés est inestimable sans compter les souffrances endurés par les victimes », rapporte le commissaire Mariam Diallo.

Une dizaine de plaintes ayant été reçue au commissariat de Baskuy à la date du 15 juillet.

Au niveau des victimes, c’est le soulagement. « Je suis réellement soulagé de savoir ces bandits hors d’état de nuire. Je remercie les autorités qui y ont contribué car sans sécurité, aucune activité ne peut prospérer », indique un commerçant. Il affirme éprouver une réelle satisfaction même s’il est conscient que toutes ses marchandises volées ne seront pas retrouvées.

Le directeur commercial de la SN-CITEC qui était venu encourager la police, estime, pour sa part, que l’interpellation de ces voleurs permettra à ses partenaires de mieux exercer leurs activités.

Les barriques comme les bidons d’huile de la SN-CITEC étaient prises par Sangaré, ce qui avait mis les commerçants de cette denrée en difficulté.

« Déjà que nous faisons face à la fraude, cet intérêt des malfrats pour nos produits n’était guère pour arranger les choses », a dit le directeur commercial de la SN-CITEC.

Interrogés sur les mobiles de leurs actes, les trois confiaient avoir agi à la recherche de l’argent facile.

Il soutiennent déjà regretter leurs gestes et demandent pardon aux victimes. Ils risquent des peines sévères en justice car ayant volé "la nuit, en réunion, armés et motorisés". Toutes choses qui constituent au regard de la loi, des circonstances aggravantes.

Sidgomdé
Sidwaya