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Fronde sociale au Burkina : « La force ne peut jamais arranger les choses », Aboubacar Balima, président du PS Burkina

Publié le mercredi 20 juin 2018 à 00h32min

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Fronde sociale au Burkina : « La force ne peut jamais arranger les choses », Aboubacar Balima, président du PS Burkina

Le Burkina est traversé, ces dernières années, par des mouvements sociaux. Pour une sortie de crise, le président du Faso a lancé l’idée de la conférence nationale sur la réforme du système de rémunération des agents du public. Les conclusions de ces assises nationales, tenues du 12 au 14 juin 2018, continuent de faire couler beaucoup d’encre et de salive. Sur ce sujet, le président du Parti socialiste du Burkina (PS Burkina), Aboubacar Balima, donne son point de vue.

Lefaso.net : Quelle appréciation globale faites-vous de la tenue de la conférence nationale sur le système de rémunération des agents du public, surtout concernant la participation et les conclusions ?

Aboubacar Balima (A.B.) : À notre niveau, nous prenons simplement acte et espérons que les conclusions seront bénéfiques à l’ensemble des Burkinabè. Nous nous inscrivons dans tout ce qui entre dans l’intérêt général des Burkinabè. Mais il ne faut pas que ces conclusions restent dans les tiroirs. Nous le disons, parce que nous remarquons qu’au Burkina, ce ne sont pas les assises et les recommandations qui ont fait défaut ; le problème, c’est l’application, la mise en œuvre effective des décisions.

C’est important et il faut le souligner. Ici, ce qu’on peut souhaiter, c’est que ces recommandations soient appliquées. En plus de cela, et à partir du moment où la conférence a concerné les forces vives de la nation, il faut tout faire pour expliquer les grandes décisions à l’ensemble des populations des treize régions dans des langues accessibles. C’est une question qui concerne la vie de la nation et il faut que les Burkinabè comprennent les tenants et les aboutissants. Je pense que c’est d’ailleurs pour cela qu’on a ouvert le cadre à toutes les forces vives.

Lefaso.net : Les syndicats, principaux concernés par cette rencontre, sont allés à la conférence nationale en rangs dispersés ; quel est votre commentaire sur cette situation ?

A.B. : Effectivement, on a suivi les débats sur la question ; certains syndicats ont jugé que le format ne leur convient pas tandis que d’autres n’y ont pas trouvé d’inconvénients et y ont pris part. En ce qui nous concerne, nous estimons que les débats doivent se poursuivre en vue de mobiliser tout le monde autour de ce qui a été arrêté lors de cette conférence nationale. C’est du reste ce que semble dire le gouvernement ; il faut continuer à faire en sorte que tout le monde adhère, parce que ce qui est recherché à la fin, c’est l’intérêt général de la nation. Il faut qu’on comprenne qu’on peut avoir des divergences de vues au début, et à la fin, s’entendre.

Même dans une famille, on peut avoir des divergences sur certaines questions, mais ce n’est pas pour autant qu’on va tout gâter. Ce qui ne sera pas bien, c’est que des gens s’accrochent vaille que vaille à leurs intérêts personnels. Il faut à un moment donné voir au-delà. En plus de la question des revenus, la conférence pourra permettre de résoudre un certain nombre de préoccupations comme les faux diplômes, la question des compétences, etc. Tout cela peut être bénéfique à tout le monde, à commencer par les travailleurs.

Lefaso.net : Le fait d’être allé en rangs dispersés ne va-t-il pas porter un coup à la mise en œuvre des recommandations ?

A.B. : Ça peut jouer, parce que si les autres syndicats ne sont pas d’accord, les mouvements de grève vont se poursuivre. Même au moment où nous sommes en train de parler, les syndicats du ministère de l’Économie, des Finances et du Développement sont en grève et ce n’est pas exclu que d’autres leur emboîtent le pas. Raison pour laquelle nous estimons que s’il n’y a pas de consensus des syndicats autour des conclusions, il faut revenir sur la table de négociations…

Lefaso.net :Voulez-vous parler des traditionnelles négociations gouvernement/syndicats ?

A.B. : Effectivement ; parce que si une partie des travailleurs n’adhère pas aux résultats, il faut trouver un cadre de dialogue. Voilà pourquoi nous pensons que les résultats de la conférence doivent être connus des Burkinabè de l’ensemble du territoire. En tout cas, il faut se donner les moyens de réunir tout le monde autour de l’essentiel. Nous sommes, tous, des filles et fils d’un même pays, il faut trouver le moyen pour nous asseoir et se parler et surtout de façon franche et sincère. C’est important. Il faut privilégier le dialogue ; dans notre contexte, la force ne peut jamais arranger les choses.

C’est pour cela nous invitions le gouvernement, les syndicats, à faire preuve de retenue et de hauteur de vue pour comprendre que les hommes passent, mais le Burkina Faso reste. Les gens qui sont aujourd’hui dans l’administration publique et à des postes de nomination sont appelés à céder un jour leur place, donc, qu’on pense à l’avenir. Il ne faut pas que le pays sombre, il nous faut actuellement la cohésion sociale, la paix… sans lesquelles, on n’ira nulle part, on sera là à tourner en rond.

Lefaso.net : Aujourd’hui, on constate que les Burkinabè sont divisés sur cette question de réforme du système de rémunération. Qu’est-ce que cela vous inspire ?

A.B. : Ce que nous souhaitons aujourd’hui, c’est la cohésion sociale. Quel que soit le problème. Nous sommes tous Burkinabè, on peut s’asseoir et régler le problème en famille. Aujourd’hui, il y a des ministres qui étaient dans des syndicats. Demain, quand ils vont quitter leur poste, Dieu seul sait où ils peuvent encore se retrouver. Donc, je pense que tous les Burkinabè sont égaux et chacun peut se retrouver à la place de l’autre. On doit donc taire nos égos, notre orgueil et travailler dans le seul intérêt du pays.

Lefaso.net : Le dialogue reste donc le maître-mot ?

A.B. : Absolument ! Quelle que soit la difficulté, il faut aller au dialogue ; un dialogue franc, sincère. Il faut que de part et d’autre, les gens laissent tomber leur orgueil pour s’asseoir et échanger. Nous n’allons pas dire qui du gouvernement ou des syndicats ne privilégient pas le dialogue, nous allons simplement dire que les deux doivent se donner les moyens de dialoguer sincèrement et honnêtement. Il faut laisser de côté les humeurs et l’orgueil personnels. On a connu des moments difficiles dans ce pays, mais vers la fin, on s’est toujours entendu sur l’essentiel. Avec le dialogue, on peut tout résoudre. C’est vraiment notre souhait au sein du PS Burkina.

Lefaso.net : Quel est l’appel que vous avez à lancer à l’ensemble de toutes les couches sociales du Burkina ?

A.B. : C’est un appel à la sérénité, à la tolérance, à la cohésion sociale. C’est pourquoi, nous pensons qu’il faut impliquer toutes les composantes de la nation aux négociations. Nous avons les chefs coutumiers, les leaders religieux, la société civile, les personnes de troisième âge, etc. On ne peut pas se réunir, se parler franchement et ne pas trouver solution à notre problème. Si malgré la conférence nationale, le problème n’est pas résolu, il faut trouver les moyens d’asseoir toutes les composantes, notamment les personnes du troisième âge, les leaders religieux et coutumiers pour se parler. Aujourd’hui, personne n’a intérêt que le Burkina sombre.

Lefaso.net : Pour terminer, et au sujet de votre parti politique, quelle est l’actualité qu’on peut y retenir ?

A.B. : PS Burkina s’installe à travers le territoire national et la diaspora. Nous menons plusieurs actions sur le terrain au profit des populations. Seulement, on évite de faire trop de tapages sur nos actions en direction de populations. Nous sommes convaincus qu’en 2020 (élections présidentielle, législative en 2020, et municipales en 2021, le PS Burkina aura son mot sur la scène politique nationale. Nous travaillons à convaincre les Burkinabè que le PS Burkina n’est pas un parti politique de plus, c’est un parti qui est venu pour construire, apporter un plus à l’amélioration des conditions de vie des populations, un parti qui a une autre façon de voir la politique, dans le respect de tout le monde et des valeurs de notre société.

Nous avons notre plan stratégique que nous sommes en train de dérouler progressivement sur le terrain (c’est le cas des formations des jeunes et des Femmes en politique, en leadership, en entreprenariat et en art oratoire). Nous avons également organisé des cours d’appui au profit des élèves en classe de 3e et de terminale pour les examens de la session 2018, à qui nous souhaitons bonne chance.

Propos recueillis par O.L.
Lefaso.net

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Vos commentaires

  • Le 19 juin 2018 à 14:17, par sayouba fan de roch En réponse à : Fronde sociale au Burkina : « La force ne peut jamais arranger les choses », Aboubacar Balima, président du PS Burkina

    la force peut quand le désordre s’installe !Quand roch ne fait rien, on dit que président qui va à la messe ne peut pas diriger.Quand il bande les muscles, voilà des écrites comme le votre qui disent le contraire.Certains meritent le licenciement même !

  • Le 19 juin 2018 à 15:15, par garkou En réponse à : Fronde sociale au Burkina : « La force ne peut jamais arranger les choses », Aboubacar Balima, président du PS Burkina

    Quand des gens veulent mettre le pays a genou, plus de 2 mois de greve au total sur 12 comment faire ? Visiblement ils ne pensent qu’a eux malgre le Fonds commun qui’ils ont et ilspeuvent de faux problemes. Ce qui va arriver a tout un chacun ca va arriver.

  • Le 19 juin 2018 à 15:24, par le paysan En réponse à : Fronde sociale au Burkina : « La force ne peut jamais arranger les choses », Aboubacar Balima, président du PS Burkina

    Tout ce que je souhaite que tous les DRH se mettent au boulot pour faire des tournées dans toutes les directions de leurs ministères respectifs pour expliquer les grandes lignes de cette conférence publiques sur les reformes. Le plus tôt serai le mieux. Ne laissez pas l’iguane tomber dans la rivière et vous voulez tomber à votre tour après. Que Dieu bénisse mon beau Faso.

  • Le 19 juin 2018 à 15:25, par Veritas En réponse à : Fronde sociale au Burkina : « La force ne peut jamais arranger les choses », Aboubacar Balima, président du PS Burkina

    Mon ami BALIMA si tu n’as rien, il ferait mieux de te taire. Tu penses que tout le Burkina Faso se résume aux financiers seulement. Force reste à la loi, détrompez-vous car le Gouvernement ne fait la force à personne. Tu penses que le Gouvernement va continuer à caresser les membres de cette mafia savamment organisée pour empêcher le pouvoir actuel de bien travailler. Nous savons tous au Burkina que ce ne sont pas des syndicalistes mais des politiciens qui veuillent paralyser le pays au profit de l’ancien régime. Si toi BALIMA tu n’as rien à dire tais-toi.

  • Le 19 juin 2018 à 15:33, par Veritas En réponse à : Fronde sociale au Burkina : « La force ne peut jamais arranger les choses », Aboubacar Balima, président du PS Burkina

    Mon ami BALIMA si tu n’as rien à dire, il ferait mieux de te taire. Tu penses que tout le Burkina Faso se résume aux financiers seulement. Force reste à la loi, détrompez-vous car le Gouvernement ne fait la force à personne. Tu penses que le Gouvernement va continuer à caresser les membres de cette mafia savamment organisée pour empêcher le pouvoir actuel de bien travailler. Nous savons tous au Burkina que ce ne sont pas des syndicalistes mais des politiciens qui veuillent paralyser le pays au profit de l’ancien régime. Si toi BALIMA tu n’as rien à dire tais-toi.

  • Le 19 juin 2018 à 16:00, par par rhino En réponse à : Fronde sociale au Burkina : « La force ne peut jamais arranger les choses », Aboubacar Balima, président du PS Burkina

    Mr BALIMA n’a rien dit de bon dans cet entretien. En fait, le titre est accrocheur mais en parcourant le fond, y’a rien d’imaginatif de sa part. Je pense qu’il a voulu simplement attiré l’attention sur sa personne et l’existence de son parti. c’est dommage

  • Le 19 juin 2018 à 18:15, par L’Insurgé En réponse à : Fronde sociale au Burkina : « La force ne peut jamais arranger les choses », Aboubacar Balima, président du PS Burkina

    Je ne comprends vraiment pas certains internautes, le Monsieur parle de force, mais des deux côtés, du gouvernement comme des syndicats. C’est quand-même une intervention responsable pour un responsable politique, reconnaissons ça au moins. On peut ne pas être d’accord avec cette perception, mais il dit la vérité. Arrêtons de se comporter en cow-boys dans nos propos, comme le souhaitent visiblement beaucoup d’internautes. Même si je ne partage pas tous les points défendus , je tire mon chapeau à Aboubacar BALIMA pour avoir posé ce débat.

  • Le 20 juin 2018 à 10:12, par adam En réponse à : Fronde sociale au Burkina : « La force ne peut jamais arranger les choses », Aboubacar Balima, président du PS Burkina

    Ceux qui passent leur temps à grever (surtout le minefid) ne veulent pas le bien du pays.
    Tout ça pour maintenir des avantages illicites. Je me demande si ce sont réellement des Burkinabès.
    Avantages n’est pas FORCE.si tu veux fond commun, va créer ta société et paye toi ce que tu veux.

  • Le 20 juin 2018 à 10:48, par vusionnaire En réponse à : Fronde sociale au Burkina : « La force ne peut jamais arranger les choses », Aboubacar Balima, président du PS Burkina

    la véritable solution à ce bras de fer entre les syndicats et le gouvernement est nécessairement un dialogue franc et sincère. Évitons d’avoir des positions qui ne nous font pas avancer. Notre pays a besoins de paix et cohésion sociale pour se développer.

  • Le 20 juin 2018 à 11:33, par germain En réponse à : Fronde sociale au Burkina : « La force ne peut jamais arranger les choses », Aboubacar Balima, président du PS Burkina

    Mon ami veritas, vous étés aussi aveugle comme beaucoup d’autres. Ce n’est au Burkina que je vois des gens lutter non pas pour arracher et sauvegarder leurs acquis mais pour détruire ceux d’autres travailleurs. Si chaque syndicat se mobilisait pour défendre ses membres, chaque travailleur aurait eu plus que 29000 f. Au lieu de cela, tout le monde est braqué sur le fonds commun et ainsi aveuglé. Les agents des finances mènent une bonne lutte. Mme le ministre justifie son salaire de 8 500 000 en disant que ça été négocié en tenant compte des crédits qu’elle avait engagés et dans le même temps elle refuse d’accorder ce même droit à ses agents de négocié un fonds commun qui puisse couvrir leurs crédits ! On n’a pas besoin d’être intelligent pour voir le cynisme qui est derrière cet entêtement sinon un désir pur et simple de régler ses comptes avec les syndicats . En plus elle crie que les salaires représentent 50% des recettes propres et ne sait pas si on va tenir et dans le même temps on annonce une augmentation des salaires de 80% des travailleurs. S’il vous plaît, regardez sans passion, voyez les incohérences.

  • Le 20 juin 2018 à 13:50, par germain En réponse à : Fronde sociale au Burkina : « La force ne peut jamais arranger les choses », Aboubacar Balima, président du PS Burkina

    Adam, tu n’as aucune information et parle pour rien. Le fonds commun est réglementaire et consacré par les textes de la même UEMOA auxquels elle s’est référée pour dire que les salaires ne doivent pas dépasser 35% des recettes propres. En plus, si on allait appliquer à la lettre la norme communautaire, les agents ont droit à 7% des recouvrements comme FC. Au Burkina la masse de FC ne représente qu’environ 2% des s recouvrements. Si on veut appliquer la loi alors il faut l’appliquer mais on ne prend pas la loi qui vous arrange et on envoie le reste de la législation se balader. Donc les agents même ont déjà renoncer à la moitié de ce qu’on devait leur donné. Et on veut leur arracher tout maintenant. Ou bien Adam.

  • Le 20 juin 2018 à 14:34, par Gorko En réponse à : Fronde sociale au Burkina : « La force ne peut jamais arranger les choses », Aboubacar Balima, président du PS Burkina

    Monsieur Balima ne pouvait pas dire mieux que ce qu’il a dit. Il ne peut que parler de façon diplomatique.Peut on défendre des pilleurs de nos ressources ? A moins que lui même ne fasse parmi ces gens.(les tablettes)

  • Le 20 juin 2018 à 16:03, par Veritas En réponse à : Fronde sociale au Burkina : « La force ne peut jamais arranger les choses », Aboubacar Balima, président du PS Burkina

    Mon ami germain tu penses que le pays se résument aux financiers seulement, vous valez mieux que vous déjà acquis d’une manière illicite des millions et vous voulez négocier pour continuer à payer vos crédits. Je pense que vous"les financiers rsp" vous voulez insultez l’intelligence des autres fonctionnaires. Et si on vous demandait de rembourser tout ce que vous acquis de manière illicite depuis la signature de l’arrêté illégal vous donnant droit au FC. Non seulement le Gouvernement ne vous a pas demandé de rembourser et vous vous croyez plus malins que les autres fonctionnaires en voulant que le gouvernement vous accorde un délai pour que vous puissiez rembourser vos crédits. C’est simple vendez tous vos biens mal acquis pour rembourser à vos créanciers. "Biens mal acquis ne profitent jamais". Du reste, il faut que le Gouvernement diligente rapidement un audit d’authenticité des diplômes de tous les fonctionnaires de la Fonction publique, à commencer par les financiers. Je vous parie qu’il y a des gens qui vont sortir ipso facto hors du Burkina Faso. Il faut que le Gouvernement assainissent le milieu gangréné des financiers. Il faut que le Gouvernement ampute cette gangrène. "la patrie ou la mort nous vaincrons"

  • Le 20 juin 2018 à 19:10, par germain En réponse à : Fronde sociale au Burkina : « La force ne peut jamais arranger les choses », Aboubacar Balima, président du PS Burkina

    Tu raisonne avec la haine et par la haine. Mieux vaut pour toi lutter pour sortir de ta misère au lieu de vouloir voir les autres te rejoindre dans cet état. C’est bien connu, tu partisan de la stratégie du nivellement par le bas, c’est-à-dire ceux qui veulent à tout prix tirer les autres vers bas parce qu’ils sont incapables de s’élever. N’oublie pas : " ce que tu n’as pas défendu par les armes, ne crois pas le garder avec tes larmes". Arrête le misérabilisme et lutte pour devenir comme les financiers.

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