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Crise au ministère de l’Économie : Un « putsch économique », selon Richard Silga, coordonnateur de « Tous unis pour un Burkina apaisé » (TOUBA)

Publié le jeudi 7 juin 2018 à 17h00min

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Crise au ministère de l’Économie : Un « putsch économique », selon Richard Silga, coordonnateur de « Tous unis pour un Burkina apaisé » (TOUBA)

L’Organisation de la société civile « Tous unis pour un Burkina apaisé » (TOUBA), a animé une conférence de presse ce jeudi 7 juin 2018 à Ouagadougou. Au menu de cette rencontre avec les Hommes de médias, la situation nationale, principalement la grogne des agents du Ministère de l’économie, des finances et du développement (MINEFID).

« La multiplication des grèves influent sur notre économie, au point de créer une précarité généralisée sur les conditions de vie du citoyen lambda, et paralyse le secteur privé ». C’est par ces mots que Richard Silga, coordonnateur général de TOUBA, a planté le décor de cette conférence presse. Accompagné de son secrétaire général, Ollo Basile Dah, et de camarades de lutte, il n’est pas passé par quatre chemins pour fustiger les agents du MINEFID qui mènent un bras de fer depuis des semaines pour soi-disant sauvegarder leur fonds commun. Alors que le pays est dans une situation de crise sécuritaire et alimentaire.

Faisant référence aux multiples grèves et mouvements d’humeur en 2017, près de 70 (soit plus d’un mouvement par semaine), les conférenciers trouvent « qu’il n’est pas juste que quelques milliers de fonctionnaires nourris à la mamelle du contribuable, hypothèquent le quotidien de plus de 20 millions d’honnêtes citoyens ». D’où cet appel aux agents de la Fonction publique « à servir l’Etat et non se servir de l’Etat à des fins individuelles, politiques et contre-productives ».

Des « sans mérite »

« TOUBA refuse la rapacité, la voracité et la confiscation des recettes de l’Etat par une poignée de petits bourgeois avides de luxe et sans mérite ; se constituant en néo-RSP pour orchestrer un ‘‘putsch économique’’ contre le peuple dans un contexte d’insécurité alimentaire et physique », a souligné le coordonnateur Silga. L’OSC demande donc au gouvernement de « s’assumer audacieusement afin d’éviter au peuple, acculé par les préjudices qu’il subit actuellement, de se faire justice soi-même ».
Car la patience du peuple burkinabè, grâce à sa maturité, a des limites et le peuple saurait se résigner face au diktat d’une minorité de fonctionnaires qui n’ont jamais manqué de salaire à la fin du mois.

TOUBA suggère donc à ceux qui estiment qu’au sein de la Fonction publique les conditions ne sont pas réunies pour leur épanouissement, de rendre service au pays en démissionnant, afin d’aller faire valoir leurs compétences ailleurs. Autre sujet abordé lors de cette conférence de presse, la question sécuritaire et la situation alimentaire au Burkina.
Sur ce dernier point, l’OSC félicite le gouvernement pour son esprit d’anticipation, mais souhaite que les vivres aillent réellement aux bénéficiaires. Tout en félicitant les forces de défense et de sécurité pour avoir démontré leur capacité d’anticipation contre les actes terroristes, les conférenciers ont rendu hommage au maréchal des logis François de Salle Ouédraogo, qui a perdu la vie pour défendre la patrie.

Marcus Kouaman
Lefaso.net

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Vos commentaires

  • Le 8 juin 2018 à 19:57, par Mon opinion En réponse à : Crise au ministère de l’Économie : Un « putsch économique », selon Richard Silga, coordonnateur de « Tous unis pour un Burkina apaisé » (TOUBA)

    Le pays est au bord de l’ebullition et l’opposition ne dit meme pas un petit mot pour aider a calmer la situation ?! Il faut que prenne fin La politique du quitte-que-je-m’y-mette au Burkina.
    SILENCE COUPABLE DE L’OPPOSITION !

  • Le 9 juin 2018 à 02:18, par Sincerité En réponse à : Crise au ministère de l’Économie : Un « putsch économique », selon Richard Silga, coordonnateur de « Tous unis pour un Burkina apaisé » (TOUBA)

    Très bien parlé Mr Silga. Que Dieu te bénisse.

  • Le 9 juin 2018 à 05:46, par Ablass En réponse à : Crise au ministère de l’Économie : Un « putsch économique », selon Richard Silga, coordonnateur de « Tous unis pour un Burkina apaisé » (TOUBA)

    Les OSC qui n’ont rien à proposer au peuple burkinabé de se taire. Nous savons que vous soupez avec le régime en place. Depuis que vous êtes dans votre soit disant mouvement quel remède avez vous apporté aux burkinabé ?

  • Le 9 juin 2018 à 09:10 En réponse à : Crise au ministère de l’Économie : Un « putsch économique », selon Richard Silga, coordonnateur de « Tous unis pour un Burkina apaisé » (TOUBA)

    SILGA, les agent de la santé, néo-RSP, ceux de l’éducation, néo-RSP, ceux des finances, néo-RSP,... tous les travailleurs organisés dans des syndicats et menant une lutte, néo-RSP. Il faut changer pour que tout le monde ne sache d’où tu tiens ton intelligence, nom d’un Duc. SILGA veut dire épervier, qui est un oiseau rapace en langue mooré. Je suis sûr que de la haut tu vas te déchainer cette fois-ci pour emporter tous les grévistes du pays dans ton nid qu’est TOUBA. Il suffit de voler tout-bas !

  • Le 9 juin 2018 à 15:11, par vim En réponse à : Crise au ministère de l’Économie : Un « putsch économique », selon Richard Silga, coordonnateur de « Tous unis pour un Burkina apaisé » (TOUBA)

    Yes MAN. Désolé tu n’a rien compris. Il faut parler au chien et à aussi à l’os comme le dit l’adage. Il faut éviter de prendre position si tu n’as tous les éléments. Le poisson pourri par la tête. Tu n’as qu’à regarder le comportement des membres du gouvernement. Les ministre ont du mal à se faire respecter à cause de leur attitude.

  • Le 9 juin 2018 à 18:02, par New Fasoman En réponse à : Crise au ministère de l’Économie : Un « putsch économique », selon Richard Silga, coordonnateur de « Tous unis pour un Burkina apaisé » (TOUBA)

    Le gouvernement est responsable de toutes ces grèves que connaît le pays depuis... Par manque de fermeté, voilà où en est. Assumez donc !

  • Le 12 juin 2018 à 15:52, par Alain Kabore En réponse à : Crise au ministère de l’Économie : Un « putsch économique », selon Richard Silga, coordonnateur de « Tous unis pour un Burkina apaisé » (TOUBA)

    RÉVÉLATIONS DES ECHOS DU FASO/ Écrit à mon avis trop ciblé et...partisan mais informations préciseuses bonnes à savoir tout de même !
    Les dessous des accords secrets avec le gouvernement et les syndicats du MINEFID.
    En 2017, les syndicats du ministère de l’Economie, des Finances et du Développement (MINEFID) ont signé des protocoles d’accord avec le gouvernement. A chaque fois, ils ont pris le soin de refuser de dévoiler le contenu de ces accords. Sur la base d’une petite investigation, voici ce que regorgent ces accords en termes de gains.
    Signature de »l’accord secret » entre le gouvernement et le SATB :
    C’est peu de dire que les agents du ministère de l’Economie, des Finances et du Développement (MINEFID) sont les mieux payés de la Fonction publique. La moyenne des revenus annuels de ces agents fait d’eux des privilégiés. Il suffit de cumuler les salaires avec l’ensemble des avantages qu’ils perçoivent dans l’année pour se rendre compte qu’ils sont mieux rémunérés que les magistrats. Dans les détails, voici ce que gagne un agent des Impôts, du Trésor ou de la Douane.
    La Direction générale du Trésor et de la Comptabilité publique (DGTCP) bénéficie du fonds commun qui fait objet d’un débat national ces temps-ci. Outre le fonds commun, ils bénéficient d’une prime de rendement allouée aux administrations financières. Une véritable arnaque parce que cette prime est payée sur la base des recettes recouvrées. Alors que les contribuables viennent eux-mêmes verser ces recettes.
    L’agent du Trésor bénéficie de son salaire mensuel pour justement recevoir les recettes des contribuables. La plus grande arnaque se trouve dans la création, en 2017, de la prime sur les produits financiers au profit des agents du Trésor. Cette prime est assise sur la totalité des intérêts créditeurs des comptes du Trésor dans les banques et des gains de changes sur les transferts effectués par le Trésor en devises sur la période au titre de laquelle elle est due. Alors, pourquoi ont-ils un salaire ?
    Les agents de la Direction générale des Impôts (DGI) ont aussi un fonds commun distribué trimestriellement. Ce fonds est alloué de manière discriminatoire, que l’on soit un agent sorti de l’Ecole nationale des régies financières (ENAREF) ou que l’on vienne d’un autre corps de la Fonction publique.
    En dehors du fonds commun, ils bénéficient de 2 types de primes de rendement dont l’un est payé sur les performances de recouvrements pour le Budget national et l’autre sur les recouvrements au profit des budgets des collectivités.
    Enfin, ils bénéficient, depuis 2017, du fonds de lutte contre la fraude financé par les pénalités. 75% de ce fonds sont reversés aux travailleurs des impôts au titre de leur stimulation à la lutte contre la fraude, suivant une périodicité trimestrielle.
    Les plus heureux sont les agents de la Direction générale des Douanes. Outre le fonds commun, ils se partagent le prélèvement sur les produits des amendes et confiscations recouvrées par l’administration douanière. Cette prime est en vigueur depuis 9 février 1963. En réalité, 25% de la valeur du produit saisi revient au douanier. Lors d’une conférence de presse, Mathias Kadiogo, le secrétaire général du syndicat des douaniers, a laissé entendre que le fonds commun de la Douane date de 1963. Il s’agit en réalité des primes sur les produits confisqués et non le fonds commun.
    En plus, les douaniers bénéficient des primes issues de l’affectation des intérêts et pénalités perçus dans le cadre de la gestion des crédits d’enlèvement en douane. Enfin, les douaniers ont aussi une prime de rendement.
    Les agents des Finances ont également un fonds commun. Lors des négociations en 2017, l’indexation, les montants et le mode opératoire du fonds commun alloué aux agents ont été revus à la hausse. Actuellement, le fonds commun des agents de ce ministère est très consistant. Ce qui n’est pas du goût des autres agents du ministère, puisque les financiers ne font pas de recouvrement.
    Comment un agent des Impôts, du Trésor ou de la Douane peut-il exiger une prime de rendement, alors qu’il est assis dans un bureau et encaisse l’argent des contribuables qui viennent d’’eux-mêmes payer leurs impôts ? Son salaire lui est versé pour ce travail. Quel est l’apport particulier de cet agent lorsqu’une société X vient déclarer et payer son impôt sur les sociétés ou la TVA ? Comment exiger un fonds commun sur l’impôt sur les salaires, dont la retenue s’opère sur les salaires des travailleurs ?
    Il est inconcevable que lorsqu’un importateur dédouane lui-même sa marchandise, l’agent de la douane exige une prime de rendement alors qu’ici son rôle se limite à délivrer une quittance.
    Les agents du MINEFID doivent comprendre qu’ils ne sont qu’au bout de la chaîne pour collecter les impôts et taxes. Il a fallu que d’autres agents comme ceux des ministères du Commerce, des Mines, etc. s’investissent pour créer le cadre dans lequel évolue les entreprises qui paient ces impôts.
    Adoua Kassiro, Les Echos du Faso.

  • Le 12 juin 2018 à 15:56, par Alain Kabore En réponse à : Crise au ministère de l’Économie : Un « putsch économique », selon Richard Silga, coordonnateur de « Tous unis pour un Burkina apaisé » (TOUBA)

    RÉVÉLATIONS DES ECHOS DU FASO/ Écrit à mon avis trop ciblé et...partisan mais informations préciseuses bonnes à savoir tout de même !

    Les dessous des accords secrets avec le gouvernement et les syndicats du MINEFID.
    En 2017, les syndicats du ministère de l’Economie, des Finances et du Développement (MINEFID) ont signé des protocoles d’accord avec le gouvernement. A chaque fois, ils ont pris le soin de refuser de dévoiler le contenu de ces accords. Sur la base d’une petite investigation, voici ce que regorgent ces accords en termes de gains.
    Signature de »l’accord secret » entre le gouvernement et le SATB :

    C’est peu de dire que les agents du ministère de l’Economie, des Finances et du Développement (MINEFID) sont les mieux payés de la Fonction publique. La moyenne des revenus annuels de ces agents fait d’eux des privilégiés. Il suffit de cumuler les salaires avec l’ensemble des avantages qu’ils perçoivent dans l’année pour se rendre compte qu’ils sont mieux rémunérés que les magistrats. Dans les détails, voici ce que gagne un agent des Impôts, du Trésor ou de la Douane.

    La Direction générale du Trésor et de la Comptabilité publique (DGTCP) bénéficie du fonds commun qui fait objet d’un débat national ces temps-ci. Outre le fonds commun, ils bénéficient d’une prime de rendement allouée aux administrations financières. Une véritable arnaque parce que cette prime est payée sur la base des recettes recouvrées. Alors que les contribuables viennent eux-mêmes verser ces recettes.
    L’agent du Trésor bénéficie de son salaire mensuel pour justement recevoir les recettes des contribuables. La plus grande arnaque se trouve dans la création, en 2017, de la prime sur les produits financiers au profit des agents du Trésor. Cette prime est assise sur la totalité des intérêts créditeurs des comptes du Trésor dans les banques et des gains de changes sur les transferts effectués par le Trésor en devises sur la période au titre de laquelle elle est due. Alors, pourquoi ont-ils un salaire ?
    Les agents de la Direction générale des Impôts (DGI) ont aussi un fonds commun distribué trimestriellement. Ce fonds est alloué de manière discriminatoire, que l’on soit un agent sorti de l’Ecole nationale des régies financières (ENAREF) ou que l’on vienne d’un autre corps de la Fonction publique.

    En dehors du fonds commun, ils bénéficient de 2 types de primes de rendement dont l’un est payé sur les performances de recouvrements pour le Budget national et l’autre sur les recouvrements au profit des budgets des collectivités.
    Enfin, ils bénéficient, depuis 2017, du fonds de lutte contre la fraude financé par les pénalités. 75% de ce fonds sont reversés aux travailleurs des impôts au titre de leur stimulation à la lutte contre la fraude, suivant une périodicité trimestrielle.
    Les plus heureux sont les agents de la Direction générale des Douanes. Outre le fonds commun, ils se partagent le prélèvement sur les produits des amendes et confiscations recouvrées par l’administration douanière. Cette prime est en vigueur depuis 9 février 1963. En réalité, 25% de la valeur du produit saisi revient au douanier. Lors d’une conférence de presse, Mathias Kadiogo, le secrétaire général du syndicat des douaniers, a laissé entendre que le fonds commun de la Douane date de 1963. Il s’agit en réalité des primes sur les produits confisqués et non le fonds commun.
    En plus, les douaniers bénéficient des primes issues de l’affectation des intérêts et pénalités perçus dans le cadre de la gestion des crédits d’enlèvement en douane. Enfin, les douaniers ont aussi une prime de rendement.
    Les agents des Finances ont également un fonds commun. Lors des négociations en 2017, l’indexation, les montants et le mode opératoire du fonds commun alloué aux agents ont été revus à la hausse. Actuellement, le fonds commun des agents de ce ministère est très consistant. Ce qui n’est pas du goût des autres agents du ministère, puisque les financiers ne font pas de recouvrement.
    Comment un agent des Impôts, du Trésor ou de la Douane peut-il exiger une prime de rendement, alors qu’il est assis dans un bureau et encaisse l’argent des contribuables qui viennent d’’eux-mêmes payer leurs impôts ? Son salaire lui est versé pour ce travail. Quel est l’apport particulier de cet agent lorsqu’une société X vient déclarer et payer son impôt sur les sociétés ou la TVA ? Comment exiger un fonds commun sur l’impôt sur les salaires, dont la retenue s’opère sur les salaires des travailleurs ?
    Il est inconcevable que lorsqu’un importateur dédouane lui-même sa marchandise, l’agent de la douane exige une prime de rendement alors qu’ici son rôle se limite à délivrer une quittance.

    Les agents du MINEFID doivent comprendre qu’ils ne sont qu’au bout de la chaîne pour collecter les impôts et taxes. Il a fallu que d’autres agents comme ceux des ministères du Commerce, des Mines, etc. s’investissent pour créer le cadre dans lequel évolue les entreprises qui paient ces impôts.
    Adoua Kassiro, Les Echos du Faso.

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