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Rupture relations diplomatiques Burkina Faso-Taiwan : « Je ne suis pas surprise… », dixit, Mme Céline Yoda, ancienne ambassadrice du Burkina Faso à Taiwan

Publié le vendredi 25 mai 2018 à 10h03min

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Rupture relations diplomatiques Burkina Faso-Taiwan : « Je ne suis pas surprise… », dixit, Mme Céline Yoda, ancienne ambassadrice du Burkina Faso à Taiwan

Le Burkina Faso a rompu ses relations diplomatiques avec la Chine Taiwan. L’annonce a été faite ce jeudi 24 mai 2018 par le ministre des affaires étrangères, Alpha Barry. Le moins que l’on puisse dire, c’est que cette annonce ne laisse pas indifférent l’ensemble des Burkinabè qui y vont chacun de son commentaire. Pour en parler,
Lefaso.net a rencontré Mme Céline Yoda/Konkobo, ancienne ambassadrice du Burkina Faso auprès de la République de Chine Taiwan pendant près de quatre ans.

Lefaso.net : Comment appréciiez-vous les relations Burkina Faso-Chine Taiwan lorsque vous y étiez en tant qu’ambassadeur ?

Mme Céline Yoda : Quand j’y étais tout était parfait. Les relations étaient au beau fixe. L’axe Taipei-Ouaga, Ouaga –Taipei était vraiment bien animé avec plusieurs projets de coopération que Taiwan soutenait au Burkina Faso, notamment dans les domaines de la santé, de la formation professionnelle, de l’agriculture avec le riz pluvial, des équipements, au niveau de la culture. Il y avait 19 projets dans ces domaines que Taiwan développait au Burkina Faso.

Lefaso.net : Aujourd’hui le Burkina Faso a rompu ses relations diplomatiques avec la Chine Taiwan, quelle lecture faites-vous de cette rupture ?

Mme Céline Yoda : Je dois dire qu’on sentait venir quand même. On sentait venir, parce que les pays amis de Taiwan subissent depuis quelques temps une forte pression de la part de la Chine continentale, il faut le dire. Quand j’étais à Taipei, deux pays avaient rompu leurs relations. Il s’agit du Panama et de la République de Sao-Tomé et Principe. Cela s’est passé devant moi en fin 2016, début 2017. Donc c’est en une année que Taiwan a vu partir quatre pays déjà, parce qu’après ces deux-là, la République dominicaine a rompu les relations diplomatiques avec Taiwan, il y a à peine deux mois et le Burkina Faso aujourd’hui. Donc ceci peut expliquer cela je pense.

Lefaso.net : Comment expliquez-vous cette rupture. Est-ce parce que la coopération avec la Chine Taiwan n’était vraiment plus bénéfique pour le Burkina Faso comme le sous-entendent les propos du Président du Faso ?

Mme Céline Yoda : Je crois que les raisons avancées par les premières autorités de notre pays sont justes. Comme on le dit, les pays n’ont pas d’amis, ils n’ont que des intérêts. Il faut dire aussi que ce qu’ils ont avancé comme autre raison, c’est l’évolution socio-politique, diplomatique du monde et aussi de notre région, de l’Afrique qui fait que le Burkina Faso ne pouvait pas poursuivre cette relation avec Taiwan, parce qu’actuellement il restait seulement deux pays africains qui avaient des relations avec Taiwan. C’est le royaume de Swaziland avec moins d’un million d’habitants et le Burkina Faso.

Je dois relever que c’est l’un des grands pays parmi les pays amis de la Chine Taiwan. Et donc chaque année, le Burkina lance un appel pour la reconnaissance de Taiwan à la tribune des Nations-Unis, depuis la reprise des relations avec la Taiwan en 1994. Il faut le dire, c’est un grand pays avec beaucoup de capacités, beaucoup de connaissances qui peuvent aider le monde entier. Ces appels du Burkina Faso ont permis à Taiwan d’être accepté comme pays observateur au niveau de l’OMS et aussi à l’OACI.

Mais ces appels, je dois dire, ne recevaient pas d’échos favorables, même au niveau des pays africains, parce que malgré ces appels, beaucoup de pays africains ont fermé leurs ambassades. Il s’agit notamment du Tchad, du Sénégal, du Malawi et d’autres pays.

Quand je quittais Taipei, il restait seulement 21 pays amis de Taiwan sur les 193 que compte les Nations-Unis. Et ce sont essentiellement des pays, des iles du Pacifique qu’on ne connait pratiquement pas comme les îles Salomon, iles Marchal. Dans ce contexte-là, le Burkina Faso ne pouvait pas rester longtemps dans cette position, si non, il allait se compromettre sur beaucoup de projets, de grands projets régionaux, africains. Il allait faire manquer ces projets à notre pays et à notre peuple.

Donc je peux dire que je comprends vraiment ce qui se passe. Une fois encore, on dit que les Etats n’ont pas d’amis, ils n’ont que des intérêts. Si c’est pour le meilleur comme le Président l’a dit, nous devons l’accepter, tout le monde doit l’accepter et espérer que les promesses faites de l’autre côté tiendront et que nous aurons vraiment le meilleur par rapport à ce que Taipei donnait.

Mais pour Taipei aussi, je pense sincèrement que Taipei pouvait mieux faire dans le domaine de la coopération. Après tous ces pays qui sont partis, nous avons fait le plaidoyer pour qu’on essaie de voir comment améliorer les enveloppes de la coopération.
Mais malheureusement, on n’a pas été entendus sur ces questions. Et je sais qu’à la dernière commission mixte en septembre 2016, on avait encore trois projets dans les domaines de la santé, de la sécurité que nous avons soumis qui n’ont pas été approuvés. L’un dans l’autre, je pense que Taipei pouvait mieux faire que ce qu’il a fait actuellement. Taiwan pouvait mieux faire pour le Burkina.

Ce que le Burkina Faso fait aussi pour Taiwan, ce n’est peut-être pas physique comme ce qu’ils font ici, mais de porter cette responsabilité, de faire un plaidoyer à la tribune des Nations-Unis pour qu’on accepte un pays que beaucoup n’acceptent pas, ça aussi ce n’est pas facile, c’est beaucoup aussi.

Je dois dire sincèrement que je n’étais pas très surprise. Quand il y a quelques jours, j’ai vu cette forte campagne médiatique de l’ambassade de Taiwan, je me suis demandé ce qui faisait courir ainsi l’ambassadeur Shen et son équipe. De fil en aiguille, j’ai compris que quelque chose se préparait.

Mais je voudrais quand-même par ma petite voix reconnaitre que Taiwan a beaucoup fait pour le Burkina et les remercier pour ce qu’ils ont fait. Le Burkina Faso avait une coopération militaire avec Taiwan et on y avait un bureau avec un attaché militaire. Et dans ce domaine, Taiwan a aussi beaucoup fait, notamment le don de deux hélicoptères. Avant cela, il y a eu beaucoup de choses, mais comme ça concerne la sécurité, permettez que je ne dise pas tout.

Lefaso.net : Qu’adviendra-t-il des étudiants Burkinabè à Taiwan ?

Mme céline Yoda : J’ai une grande préoccupation pour nos enfants, pour les étudiants qui sont à Taiwan. Ils sont une bonne centaine étudiants boursiers de Taiwan. Leur sort me préoccupe. J’espère que le gouvernement prendra des mesures pour leur trouver des points de chute. Ce sont des boursiers, ils ne peuvent pas rester à Taiwan au compte de leurs parents, parce que c’est très cher.

On a vu quand l’ambassade de Sao Tomé et Principe a fermé, comment leurs étudiants étaient. Ce n’était pas facile. Si j’ai un vœu à formuler, c’est qu’on prenne le temps de trouver une solution pour tous ces étudiants qui sont parmi les meilleurs, qui sont brillants et corrects dans leur vie à Taiwan. C’est vraiment une préoccupation qui me tient à cœur.

Propos recueillis par Justine Bonkoungou
Lefaso.net

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Vos commentaires

  • Le 25 mai 2018 à 04:42, par Zimm En réponse à : Rupture relations diplomatiques Burkina Faso-Taiwan : « Je ne suis pas surprise… », dixit, Mme Céline Yoda, ancienne ambassadeur du Burkina Faso à Taiwan

    Comme vous avez une "grande préoccupation pour nos enfants... étudiants boursiers de Taiwan" Alors, négociez avec la chine continentale pour les prendre surtout dans les plus brefs délais !

  • Le 25 mai 2018 à 06:33, par TENGA En réponse à : Rupture relations diplomatiques Burkina Faso-Taiwan : « Je ne suis pas surprise… », dixit, Mme Céline Yoda, ancienne ambassadeur du Burkina Faso à Taiwan

    PAUVRE ETUDIANTS le pays va vous sacrifier et papou ne sera pas la pour vous c’est le changement allons seulement la suite nous diras

  • Le 25 mai 2018 à 06:43, par Dommage En réponse à : Rupture relations diplomatiques Burkina Faso-Taiwan : « Je ne suis pas surprise… », dixit, Mme Céline Yoda, ancienne ambassadeur du Burkina Faso à Taiwan

    C’est vraiment dommage qu’on aie à toujours rendre la main et que nous ne puissions pas penser à notre développement par nous meme, c’est la chose qui perturbe le plus dans nos pays africains...cette habitude, cette normalité dont on fait preuve de penser qu’on doit nous aider...nous donner plus.... notre mentalité même doit changer !

  • Le 25 mai 2018 à 06:44, par war En réponse à : Rupture relations diplomatiques Burkina Faso-Taiwan : « Je ne suis pas surprise… », dixit, Mme Céline Yoda, ancienne ambassadeur du Burkina Faso à Taiwan

    C’est propre. Nous devons être reconnaissants pour la qualité de la coopération avec Taïwan mais les raisons avancées sont justes et on savait que ça allait arriver un jour.Mais Taïwan est un pays puissant au plan militaire et économique et continuera son chemin par la force et le courage de son peuple. Même sans ambassades,elle entretien des relations avec plus de 100 pays dont les USA.Elle ne mendie pas mais souhaite une reconnaissance internationale .Elle bénéficie du principe des peuples à leur auto détermination. Seul le veto chinois empêche leur reconnaissance comme état mais la roue tourne et un jour elle obtiendra sa reconnaissance internationale .Le chantage chinois pour financer l’UA,le G5,la cedeao.....a condition qu’aucun membre n’ait des relations avec Taïwan a contraint le burkina a renoncer.

  • Le 25 mai 2018 à 07:29, par Ka En réponse à : Rupture relations diplomatiques Burkina Faso-Taiwan : « Je ne suis pas surprise… », dixit, Mme Céline Yoda, ancienne ambassadrice du Burkina Faso à Taiwan

    Merci madame de se soucier de nos étudiants : Et j’ajouterai que ce n’est pas seulement des étudiants, mais aussi les miettes de projets entrepris par la Taiwan dans notre pays : des petits projets, mais grands pour certains coins de notre pays. Oui, on le savait que le réveil de la chine, et sa course vers la première place de la puissance mondiale, aucun pays, surtout un pays pauvre comme le Burkina, n’amusera a sympathiser avec aucun pays cité comme ennemi de cette Chine qui commence à avoir le dernier mot.

    Pourtant la Taiwan dans ces derniers temps, avec des projets très significatifs et vivants, a montré aux Burkinabé son attachement à notre pays. Malheureusement en politique nationale ou internationale, il n’y a ni morale, ni éthique, ni vertu, ni un devoir de reconnaissance : Ce qui compte c’est du côté ou le profit immédiat est abondant. En effet depuis que la Chine ne cache pas au monde entier qu’il veut faire le continent Africain sa chose comme les colons l’ont fait, on voit maintenant que cette rupture du Burkina avec la Taiwan, ’’’que l’obscurité ne peut pas chasser l’obscurité ; seule la lumière le peut.’’’

    Nous ne pouvons plus se voilé la face, car nous savons très bien que les idées de Thomas Sankara de soutenir les opprimés comme le peuple Taiwanais est résolu, et le seul objectif d’un politique du Burkina de 2018 n’est pas la défense des intérêts des populations, mais là où il y a le profit personnel comme les pots de vin Chinois pour les contrats importants dans les exploitations des richesses de nos sous-sol.

    Ce que beaucoup des Burkinabé ne savent pas le pourquoi le Burkina s’entêtait a renforcé sa coopération avec la Chine Taiwan, c’est que ce pays nous a prouvé que ‘’’’les pays doivent donc privilégier le renforcement des compétences de base de leur main-d’œuvre active et celles des prochaines générations’’’’. Pour y parvenir, la plupart des pays doivent améliorer la qualité de leurs dépenses afin de les rendre plus efficaces et efficientes. Cela passe par deux arbitrages difficiles : ‘’’Trouver le juste équilibre entre, d’une part, les investissements qui favorisent une hausse globale de la productivité, mais aussi l’inclusion, et, d’autre part, entre les investissements axés sur les compétences de la population active d’aujourd’hui et ceux orientés vers la main-d’œuvre de demain, dans l’agriculture ou l’industrie.’’’ Malgré les intempéries que vie ce pays avec la Chine centrale, la Taiwan s’en sort bien avec ce systèmes

    Mais cette rupture du Burkina a la Taiwan, nous devions aussi comprendre que notre pays est en train de tourner la page des aides par pitié et sentimentaux, et de voler même avec une seule aile, il faut le faire pour suivre les autres pays du continent. Tout donc je souhaite, c’est qu’il ait toujours un lien d’amitié entre les deux pays. Et bon vent à tous.

    • Le 25 mai 2018 à 10:32, par Yako En réponse à : Rupture relations diplomatiques Burkina Faso-Taiwan : « Je ne suis pas surprise… », dixit, Mme Céline Yoda, ancienne ambassadrice du Burkina Faso à Taiwan

      le problème avec ce Mr Ka, c’est l’aridité de ses écrits aussi longs que inutiles.En effet,lorsque l’ex portefaix du palais aujourd’hui retraité surestime sa personne en se livrant à des analyses politiques,il finit tjrs par tomber dans le ridicule.Malheureusement il se rend pas compte.
      Bonne journée.

      • Le 25 mai 2018 à 16:02, par Ka En réponse à : Rupture relations diplomatiques Burkina Faso-Taiwan : « Je ne suis pas surprise… », dixit, Mme Céline Yoda, ancienne ambassadrice du Burkina Faso à Taiwan

        Yako : Si tu as remarqué, ‘’’’’rares sont des dénigrements par des intellectuels honnêtes a mes critiques et autos critiques fondées sur des argumentations solides : Ce que tu viens de dénigrer, montre que tu n’appartiennes pas à un certain niveau intellectuel et moral dont mes contributions s’adressent depuis plus de 10 ans sur le web. Tu ne me connais pas, et tu me traites un ex-portefaix du palais. Si je te traites d’immigré exilé en France, tu me l’as confirmé dans une de mes critiques sur une analyse de C. Dabiré. Si tu veux vraiment connaître le vieux Ka, essaye de te faire partie de mes amis sur le FACEBOOK, et a travers nos discutions tu sauras qui je suis : Ou donnons-nous rendez devant une calebasse du lait bien frais avec des galettes de mil au marché de LAYE. Dans le cas contraire, un conseil, ‘’’’mes critiques fondées sur des argumenta-tions solides sont longues et structurés, et s’adressent à un public d’un certain niveau intellectuel qui ne sont pas des paresseux qui n’aiment pas lire comme toi. A présent tu n’es pas obligé de lire mes longues critiques, surtout tiens-toi à distance de mes contributions si tu n’as pas des autos critiques qui apportent plus de solutions dont le Burkina a besoins pour avancer.

  • Le 25 mai 2018 à 09:12, par sidwaya Gomis En réponse à : Rupture relations diplomatiques Burkina Faso-Taiwan : « Je ne suis pas surprise… », dixit, Mme Céline Yoda, ancienne ambassadrice du Burkina Faso à Taiwan

    Madame, je relève une contradiction dans vos propos. D’abord vous nous dites que Taïwan pouvait mieux faire que ce qu’elle a fait pour le Burkina. Vous dites que lors de la dernière commission mixte vous n’avez pas été entendue sur votre proposition d’améliorer l’enveloppe de la coopération. Ensuite vous terminer en reconnaissant quand même que Taïwan a beaucoup fait pour le Burkina avec à l’appui l’exemple du don de deux hélicoptères dans le domaine de la sécurité.

    Cette contradiction dans un même interview montre la complexité de la question pour nos autorités. En fait choisir de coopérer avec tel ou tel pays devrait être la conséquence d’une stratégie de développement que l’on se fixe et non la conséquence du volume de l’enveloppe de la coopération. Sinon on n’en finira pas avec les "divorces/remariages" et leurs conséquences dommageables sur les enfants.

    • Le 25 mai 2018 à 10:24, par Omer En réponse à : Rupture relations diplomatiques Burkina Faso-Taiwan : « Je ne suis pas surprise… », dixit, Mme Céline Yoda, ancienne ambassadrice du Burkina Faso à Taiwan

      Je ne vois pas de contradiction dans ses propos, elle a dit ce que Taiwan a fait est bien mais ce n’est pas arrivé en français facile. Choisir de coopérer avec tel ou tel pays devrait être la conséquence d’une stratégie de développement et c’est exactement le cas pour le Burkina sauf qu’en ce qui nous concerne, le volume de l’enveloppe de la coopération est justement l’indicateur principal sur lequel nous devons nous baser. Si Taiwan est devenue si vite ce qu’elle est aujourd’hui, c’est grâce en grande partie aux financements généreux des USA tout comme cela a été le cas pour la Corée du Sud. Les grands projets espérés au Burkina actuellement sont l’aéroport de Donssin, l’autoroute Yamoussokro-Ouaga, les projets de chemin de fer, le barrage vers la frontière du Ghana. Mais ces financements n’intéresse pas Taiwan, et qui d’autre va venir injecter autant d’argent dans un pays aux ressources limitées avec risque d’instabilité politique et aux conditions sécuritaires dégradantes ? Seule la Chine peut le faire, en espérant juste que les avantages espérés seront plus élevés que la contrepartie offerte.

    • Le 25 mai 2018 à 10:41, par Moussa En réponse à : Rupture relations diplomatiques Burkina Faso-Taiwan : « Je ne suis pas surprise… », dixit, Mme Céline Yoda, ancienne ambassadrice du Burkina Faso à Taiwan

      Sidwaya Gomis, les impressions de la dame ne doivent pas qu’etre cent pour cent positives ou cent pour cent negatives. J’apprecie son honneteté de reconnaitre des points positifs même si la consideration globale à long terme suggere que nous quittions cette relation. Ce serait malhonete de venir peindre tout negativement quand bien même il y’a eu des aspects positifs. Par consequent, je ne pense pas qu’il y’ait une contradiction.

  • Le 25 mai 2018 à 09:13, par Dedegueba Sanon En réponse à : Rupture relations diplomatiques Burkina Faso-Taiwan : « Je ne suis pas surprise… », dixit, Mme Céline Yoda, ancienne ambassadrice du Burkina Faso à Taiwan

    Tout cela est beau, mais pour moi c’est de la " dé compaorétisation" enrobée d’un discours politico économique." Les chinois de Taïwan sont des amis personnels de Blaise.

  • Le 25 mai 2018 à 11:11, par Shalom En réponse à : Rupture relations diplomatiques Burkina Faso-Taiwan : « Je ne suis pas surprise… », dixit, Mme Céline Yoda, ancienne ambassadrice du Burkina Faso à Taiwan

    J’ai dit hier sur ce forum que Taïwan est un pays démocratique, respectueux des droits humains. Par exemple son ministre des affaires étrangères vient de démissionner suite à la rupture de nos relations diplomatiques avec son pays. A l’opposé, la Chine populaire est un pays totalitaire, irrespectueux des droits humains, pilleur des ressources naturelles (terre, pétrole, minerais etc.) des pays en développement. J’ai donné l’exemple de la RDC. Maintenant, comme l’a dit un internaute, la Chine a refusé de financer le G5 Sahel et le chemin de fer Ouaga-Tambao-Niamey-Cotonou si un des pays membres entretient des relations avec Taïwan (c’était le cas du Burkina Faso). C’est à cela que notre ministre des affaires étrangères a fait allusion dans sa déclaration d’hier. Et je pense que c’est cette pression qui a eu raison de notre relation avec Taïwan. Maintenant, quelle contrepartie a été donnée à la Chine populaire ? Je pense que l’exploitation et l’exportation sur forme brute de nos minerais n’est pas une bonne chose pour nous. Par exemple, l’exploitation du manganèse de Tambao si elle est suivie d’une transformation sur place peut permettre le développement de tout notre Sahel. A mon avis, c’est cette vision seule qui peut nous ouvrir la voie du développement.

    • Le 25 mai 2018 à 15:51, par caca En réponse à : Rupture relations diplomatiques Burkina Faso-Taiwan : « Je ne suis pas surprise… », dixit, Mme Céline Yoda, ancienne ambassadrice du Burkina Faso à Taiwan

      Internaute Shalom ! Votre analyse est juste par rapport à l’attitude de la Chine populaire. Cependant, je trouve personnellement c’est parce que la diplomatie burkinabé n’est plus séductrice que devant la pression des autres, il a cédé. Je me demande l’efficacité de la contrepartie en dehors de la construction du chemin de fer peut-être Niamey - Ouagadougou. Sans être dans le jeu du Diable, l’erreur du Burkina c’est toujours le complexe de vouloir être comme les autres. Nous ne savons pas en quoi nous sommes capables d’influence le monde. Quand, je prends pour l’exemple, nous étions premier dans le coopération décentralisée avec la France où nos communes bénéficiaient les aides de développement direct,mais l’ignorance faite que de plus en plus, un pays comme le Sénégal en profite au détriment de notre volonté. Il y a bien des choses où la voix du Burkina se faisait entendre dans le monde, mais nos dirigeants sont toujours victimes de ce complexe. J’ai des doutes ce que pourrait faire la Chine populaire au Burkina devant la Côte d’Ivoire, le Nigeria et autres pays de la région.

  • Le 25 mai 2018 à 11:23, par Megd’ En réponse à : Rupture relations diplomatiques Burkina Faso-Taiwan : « Je ne suis pas surprise… », dixit, Mme Céline Yoda, ancienne ambassadrice du Burkina Faso à Taiwan

    Il faut le reconnaître que depuis l’avènement du MPP et donc de Roch au pouvoir, notre diplomatie a patiné et continue de patiner. La diplomatie est une discipline et elle s’apprend.

    Prenez soin de bien regarder les photos de famille dans lesquelles se trouvent notre président lors de certaines cérémonies. Il est carrément mis à l’écart et cela dénote de positionnement sur l’échiquier sous-régional, régional, africain et mondial.

    On peut être un pays pauvre, mais réussir à se faire respecter et c’est le cas du Rwanda.

    Il faut éviter de se jeter sur l’os que l’on nous tend et accepter de dire la vérité à son interlocuteur. Lorsque nous montrerons notre capacité de résilience, le respect des autres viendra naturellement et c’est ce qui caractérisait le pouvoir de Thomas Sankara.

    On peut en interne faire des nominations de complaisance, mais il y a des secteurs ministériels qui nécessitent des compétences et du charisme tels que les ministères des affaires étrangères, des finances, de la santé et celui du commerce. Si vous placez des larbins dans ces ministères, vous n’aurez que la honte comme satisfaction car il faut savoir non seulement négocier, mais être aussi incisif et surtout ne pas flancher contre l’arrogance des partenaires occidentaux.

    Malheureusement certains africains ont toujours courbé l’échine face à l’homme blanc parce que tout simplement, ils ne sont pas formés pour résister face à cette déstabilisation qui est un atout dans une négociation.

  • Le 25 mai 2018 à 12:11, par Ka En réponse à : Rupture relations diplomatiques Burkina Faso-Taiwan : « Je ne suis pas surprise… », dixit, Mme Céline Yoda, ancienne ambassadrice du Burkina Faso à Taiwan

    ’’’’A l’internaute YAKO :’’’’’ Quelquefois, si on n’a rien à dire sur un sujet qu’on ne connait pas, on la ferme. Les honnêtes intellectuels de notre pays comprennent bien que ce qui fait progresser les politiques et la bonne gouvernance, c’est la critique constructive dont j’avance avec mes longues analyses suivies de mes argumentations solides de ce que je connais, comme la Taiwan ou j’ai suivi quelques-uns de nos cadres en formation dans ce pays, et qui sont de nos jours des décideurs : J’avance toujours de ce que j’ai fait et de ce que j’ai vécu, et non des flatteries et les flagorneries que vous autres avec des cervelles de moineau, vous apportez sur le web qui mène à accepter, sans sourciller ce qui est inacceptable et désastreux pour le pays.

    Cette rupture avec la Taiwan qui est compressif d’un côté, et incompréhensif d’un autre côté, c’est qu’on n’a pris cette même décision de rompre avec l’impérialisme pour reprendre un nouveau colonisateur qui est la Chine communiste.
    Oui accepter la pression de la chine très puissante de nos jours est une autre forme de colonisation avec chantage, et à l’appui qui se profile à l’horizon avec des contrats dont les pots de vin seront très élevés que le bénéfice pour le pays et son peuple, on le voit de nos jours au Congo de Kabila, avec les exploitations des mines de diamant, du cobalt et autres par les chinois.

    Et je pense sincèrement qu’un pays souverain et intègre comme celui du grand idéologue Thomas Sankara, gardera la tête haute en conservant les vraies relations sincères et honnêtes avec les deux pays si vraiment toi YAKO tu veux que je mets quelque chose dans ta cervelle de Macaque.

    Si après 60 ans d’indépendance l’Afrique n’a pas compris qu’il est temps de prendre son destin en main qu’a tendre la main, comme ce que tu fais en France en qualité d’exilé sans papier, je dis que la colonisation était une maladie empoisonnée, mais l’indépendance est plus pire que le Sida et l’Ebola.

  • Le 25 mai 2018 à 12:54, par Le Burkinabé En réponse à : Rupture relations diplomatiques Burkina Faso-Taiwan : « Je ne suis pas surprise… », dixit, Mme Céline Yoda, ancienne ambassadrice du Burkina Faso à Taiwan

    C’est donc moi qui n’ai toujours pas compris que les relations c’est les intérêts ???!!!
    Il me faut ouvrir l’œil donc !

    Je trouve ça triste

  • Le 25 mai 2018 à 15:27, par Truth En réponse à : Rupture relations diplomatiques Burkina Faso-Taiwan : « Je ne suis pas surprise… », dixit, Mme Céline Yoda, ancienne ambassadeur du Burkina Faso à Taiwan

    "Nous avons fait un plaidoyer pour qu’on essaie de voir comment améliorer les enveloppes de la coopération. " Wahoo ! Le Burkina Faso n’est qu’un mendiant larmoyant. Ne vous méprenez donc pas, la Chine populaire ne viendra pas contempler les beaux yeux des Burkinabe. Les chinois y viennent aussi pour leur intérêt, lesquels intérêts qui seront souvent suscités au détriment du Burkinabe lamba. En toute franchise, je suis quand même dégoûté de la manière dont cette rupture à été faite, et il est demandé aux ambassades respectives de plier bagages en 48h. Dans le concert des nations, les pays ont des intérêts et non des amis. On espère qu’on aura des Burkinabe capables à même de défendre les intérêts des Burkinabe partout où le besoin se fera sentir.

  • Le 25 mai 2018 à 17:01, par Alexio En réponse à : Rupture relations diplomatiques Burkina Faso-Taiwan : « Je ne suis pas surprise… », dixit, Mme Céline Yoda, ancienne ambassadrice du Burkina Faso à Taiwan

    Cette rupture n est rien d autre que du chantage des pays africains habituer a etre manipuler et etre sous emprise des puissances economiques qui puiser ces ressources sur le sol africain. Le Franc CFA et ses devaluations honteuses et mafieuses par la France et l EU, la communaute economique europeenne. Nos richesses minieres sont sous leurs influences et dictat financier. Le Burkina Faso par ce geste ingrat n est plus un pays suverain mais alligner.
    On connait les chinois dans la valee diu Sourou.

    Combien d insdustrie ont ete cree comme produisant du riz ? La chine de MAO n est rien d autres qu un loup en peau d agneau qui a pris la releve des anciens colonies comme la France et Londres. Le developpement durable n est pas dans leur agenda. Seulement les matieres premieres accompagnees de la gestion de la criminalite sur notre environnment.

    Apres ils vont plier baguage quand leur but est atteint dans les secteur strategiques.

    Nos animaux serons exposes avec le financement du braconnage. Le regime chinois du travail est uhumain. L interet de la chine avant l interets des employes. Un regime dictatorial qui envoiyerait sa propre main-d oeuvre pour les contrat de Marches qu elle par habitude fait Troc contre matieres premieres.

    Les techniques appliquees sur le terrain sont secrets et protegees. Aucune ouverture avec les Chinois. Selon l adage chinois " au lieu de donner chaque jour du poisson son voisin, mieux l apprendre a pecher".

    Ce temps er revolu C estait sous Mao. La strategie chinoise er de dominer le monde par son influence economique. Quelle modelle de gestion les pays africains se ferons avec la Chine ?

  • Le 25 mai 2018 à 22:25, par Vérité En réponse à : Rupture relations diplomatiques Burkina Faso-Taiwan : « Je ne suis pas surprise… », dixit, Mme Céline Yoda, ancienne ambassadrice du Burkina Faso à Taiwan

    On a Rompu avec Taiwan, ce que nous devons savoir aussi est que la masse à partager donnée par l’autre Chine sera des miettes car tous les pays du monde sont là-bas.

    Attendons de voir.

  • Le 26 mai 2018 à 12:49, par lagitateur En réponse à : Rupture relations diplomatiques Burkina Faso-Taiwan : « Je ne suis pas surprise… », dixit, Mme Céline Yoda, ancienne ambassadrice du Burkina Faso à Taiwan

    Bravo à Madame.Yoda pour la clarté des explications.
    Je pense que le Burkina Faso a subi aussi la pression des pays de la CEDEAO car nous seuls faisions entrave aux projets régionaux.
    Merci à Taiwan.

  • Le 29 mai 2018 à 02:24, par fati En réponse à : Rupture relations diplomatiques Burkina Faso-Taiwan : « Je ne suis pas surprise… », dixit, Mme Céline Yoda, ancienne ambassadrice du Burkina Faso à Taiwan

    Pourriez vous ecrire Taiwan et non pas chine Taiwan, il y a deux pays, une democratie et la dictature qui est devenue proche du burkina, on ne gagne rien avec la chine. Dommage, les burkinabais esperaient autre chose...

  • Le 29 mai 2018 à 02:34, par fati En réponse à : Rupture relations diplomatiques Burkina Faso-Taiwan : « Je ne suis pas surprise… », dixit, Mme Céline Yoda, ancienne ambassadrice du Burkina Faso à Taiwan

    il n y a pas d echange gagnant avec la chine, dans ce pays on pratique meme le don d organe forcé ! (temoignages et enquetes à l appui). Nous avons commis une grave erreur, Taiwan est une vraie démocratie et les taiwanais sont aimé ici !
    Not in my name ! Certains toucheront de l argent mais le pays a pris la mauvaise direction...

  • Le 29 mai 2018 à 03:39, par fati En réponse à : Rupture relations diplomatiques Burkina Faso-Taiwan : « Je ne suis pas surprise… », dixit, Mme Céline Yoda, ancienne ambassadrice du Burkina Faso à Taiwan

    il ne faut pas croire aux promesses faites par une dictature, le costa rica n a jamais vu son aeroport construit par les chinois !

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