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Interconnexion électrique : La BAD octroie 39,37 milliards de francs CFA au Burkina

Publié le mercredi 14 mars 2018 à 23h51min

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Interconnexion électrique : La BAD octroie 39,37 milliards de francs CFA au Burkina

La Banque africaine de développement (BAD) octroie, au gouvernement burkinabè, un montant de 39,37 milliards de francs CFA dont un prêt de 27,31 milliards et un don de 12,06 milliards de francs CFA. La signature des accords relatifs à ce projet d’interconnexion électrique Nigéria-Bénin-Niger-Burkina Faso, encore appelé « projet de la dorsale Nord » a eu lieu, ce 14 mars 2018, au ministère de l’économie, des finances et du développement entre Rosine Coulibaly/Sori et Pascal Yembiline (représentant résident de la BAD). Ce projet sous régional vise à accroitre l’accès des populations à l’énergie. Ainsi, ce sont 294 localités dont 76 au Burkina qui seront électrifiés à termes.

Identifié par la Banque africaine de développement depuis 2008 comme une priorité régionale, ce projet d’interconnexion nécessitera environ 170 milliards de francs CFA pour la composante burkinabè. La contribution de la BAD sera à 39 milliards, le reste est pris en charge par le gouvernement burkinabè et les autres partenaires que sont l’Agence française de développement (AFD) et la Banque mondiale. « Ce projet est pour nous une opportunité de contribuer aux efforts du gouvernement burkinabè visant la transformation économique et structurelle du pays à travers le troisième axe stratégique du PNDES 2016-2020. Ce dernier vise la dynamisation des secteurs porteurs pour l’économie et les emplois », a confié Pascal Yembiline, représentant résident de la BAD au Burkina.

A travers la signature de ces deux accords, le gouvernement burkinabè et l’institution bancaire « viennent de poser l’un des jalons les plus importants du projet le plus structurant du secteur de l’énergie au Burkina pour les dix prochaines années », selon le ministre de l’énergie, Bachir ismael Ouédraogo. Il n’a pas manqué d’exprimer la gratitude du pays des Hommes intègres à la BAD pour la célérité avec laquelle elle a mené l’instruction de ce projet. Puis, il a assuré de l’engagement de son département à mener à bon et dans les règles de l’art ce projet commun à ces cinq pays (Nigéria, Niger, Bénin, Togo et Burkina Faso) pour le développement socio-économique de nos populations respectives.

Il s’agit concrètement de la construction d’une ligne de transport d’environ 842 km et de six postes de transformation à travers les pays sus-cités. A terme, les infrastructures issues du projet permettront d’échanger de l’énergie électrique entre ces quatre pays et avec les pays voisins auxquels ils sont interconnectés. Il permettra aussi d’électrifier 294 localités dont 76 au Burkina, localités situées le long de la ligne dans un rayon de cinq km.

La dorsale Nord 330 kV comme l’ont baptisées les sociétés d’électricité parties prenantes fait partie des projets prioritaires du système d’échanges d’énergie électrique de l’Afrique de l’Ouest, institution spécialisée de la CEDEAO chargée de l’intégration des réseaux électriques de la région et de la mise en place d’un marché d’échanges d’énergie. « Si les infrastructures permettront dans un premier temps d’importer l’énergie des pays voisins, elles devraient servir, plus tard, à exporter l’électricité issue des centrales solaires du Burkina dans le cadre du programme du gouvernement visant la mise en valeur de l’énorme potentiel solaire du pays », a précisé Pascal Yembiline. Le représentant résident de la BAD a assuré du soutien de son institution à cet ambitieux programme.

La BAD soutiendra spécifiquement la construction des postes de transformation au niveau de Ouagadougou, mais aussi le renforcement des réseaux électriques du pays pour en assurer une exploitation optimale. Le projet appuiera aussi les centres de formation et de perfectionnement des ressources humaines afin de mettre à la disposition du pays un personnel capable de répondre aux défis du développement énergétique. C’est ainsi qu’il est prévu la fourniture de matériels didactiques moderne au centre de formation et de perfectionnement de la SONABEL et de trois modules modernes de laboratoire à l’institut supérieur de génie électrique.

Prévu pour durer cinq ans, le projet sera exécuté jusqu’en décembre 2022, sous la tutelle technique du ministère de l’énergie.

Moussa Diallo
Lefaso.net

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Vos commentaires

  • Le 15 mars 2018 à 06:11, par 2 1 En réponse à : Interconnexion électrique : La BAD octroie 39,37 milliards de francs CFA au Burkina

    Encore une fois, bravo tantie Rosine. Nous on sait ce qui se passe, c’est à dire que vous et votre équipe vous bossez. Laissez les gens parler seulement

  • Le 15 mars 2018 à 08:58, par BBM En réponse à : Interconnexion électrique : La BAD octroie 39,37 milliards de francs CFA au Burkina

    CHERS HAUTES AUTORITES, NE VOUS TROMPEZ PAS ,L’AVENIR DE NOTRE PAYS EN MATIERE D’ENERGIE SE TROUVE DANS LE SOLAIRE ;
    JE CROIS BIEN QU’AVEC L’INTERCONNEXION AVEC LA RCI VOUS AVEZ TIRER DES LECONS

  • Le 15 mars 2018 à 10:03, par Jerkilo En réponse à : Interconnexion électrique : La BAD octroie 39,37 milliards de francs CFA au Burkina

    Les interconnections c’est bon, mais cela ne va pas résoudre nos problèmes de délestage. Car, à la moindre difficulté dans le pays pourvoyeur, nous serons les premiers à subir les délestages ou coupures d’approvisionnement : le Niger en a l’amère expérience avec le Nigéria, idem pour le Burkina avec la Côte d’Ivoire.
    La meilleure solution est d’investir dans la recherche sur le stockage permanent de l’énergie solaire pour sa réinjection et son usage nocturnes.

  • Le 15 mars 2018 à 10:10, par Zangoté En réponse à : Interconnexion électrique : La BAD octroie 39,37 milliards de francs CFA au Burkina

    « Si les infrastructures permettront dans un premier temps d’importer l’énergie des pays voisins, elles devraient servir, plus tard, à exporter l’électricité issue des centrales solaires du Burkina dans le cadre du programme du gouvernement visant la mise en valeur de l’énorme potentiel solaire du pays », a précisé Pascal Yembiline. Voilà le piège !!! C’est allucinant qu’on veuille engager l’avenir de toute une nation dans de pareilles erreurs. Il faut vraiment que tout le monde s’engage dans la politique afin de barrer la route aux fossoyeurs des générations à venir. Revenons au calendrier : fin des travaux : 2022. En nous référant à la pratique en la matière, notamment les retards notoires constatés dans de pareils projets et toujours justifiés, nous conclurons avec beaucoup d’optimisme que la mise en production n’interviendra pas avant 2025. Et si c’était tout ! Notre expérience avec notre proche voisin la Côte d’Ivoire devrait nous éviter pareils errements. Combien de fois avons nous été privés d’électricité avec pour causes des problèmes rencontrés sur la ligne d’interconnexion Burkina-Côte d’Ivoire ? Encore que là il s’agit d’un pays voisin ! Qu’en sera - t - il d’un fournisseur lointain qui abrite de surcroit un groupe terroriste comme Boko haram ? Un peu de quand même ! A-t-on besoin vraiment d’aller à l’école du Blanc pour comprendre que ce projet est une mésaventure. Il a fallu qu’on nous piège avec un don de 12 milliards pour nous endetter avec 29 milliards sachant qu’il y aura certainement des avenants et donc d’autres prêts et au finish le don ne représentera qu’une bonification sur une parties des intérêts à payer par notre pauvre pays. Je suis vraiment désolé mais j’invite ceux qui ont la chance de parler au nom de tous les Burkinabè et d’endetter tout un peuple à se ressaisir et à prendre de la hauteur. Pour une raison évidente de souveraineté et d’autonomie, arrêtons immédiatement tous les projets d’interconnexion et de produisons toute l’énergie dont nous avons besoin sur le sol burkinabè si tant il est vrai que nous avons du soleil à revendre. Vivement que les prochains endettements pour le développement de l’énergie au Burkina Faso soient plus réfléchis et aient pour objet unique la production de l’énergie au Burkina. Ayons pitié de nos enfants et des générations futures. Je vous remercie.

  • Le 15 mars 2018 à 18:38, par Nobga En réponse à : Interconnexion électrique : La BAD octroie 39,37 milliards de francs CFA au Burkina

    Vous ne pouvez rien apporter au pays et vous passez votre temps à critiquer, même les actions louables qui crèvent les yeux. Seules les personnes inutiles à la société ont de telles attitudes. Positivez un peu mon cher zangoté car le pauvre paysan a aussi besoin du confort comme toi. Tous mes encouragements aux autorités pour le combat mené au profit de la population. Dieu Tout Puissant bénira vos actions. N’écoutez pas les cloches sonner mais les louanges et les applaudissements de joie du peuple pour tout ce que vous faites pour lui. D’autres ont contracté des prêts sur le dos du contribuable pour se faire des sacrées fortunes, qu’ils utilisent d’ailleurs aujourd’hui pour nuire à ce même peuple.

    • Le 15 mars 2018 à 21:27, par Nonga BAYIRI En réponse à : Interconnexion électrique : La BAD octroie 39,37 milliards de francs CFA au Burkina

      Tirons leçons de nos expériences du passé et du présent. L’interconnexion est bien certes mais nous pouvons faire mieux. L’interconnexion de la cote d’ivoire devrait nous servir de leçon. Nous devons voir loin pour la génération future. Nous avons le soleil à revendre, alors investissons dans la recherche. Sommes-nous aussi naïfs de croire les pays préteurs ou autres bailleurs de fonds IFI feront cette recherche pour qu’on puisse assurer notre indépendance énergétique ? Il y a beaucoup d’intérêt en jeux. Nous devons continuer à emprunter à être endettés être dominés économiquement tel leur devise pour assurer leur puissance. Nous continuerons à nous endetter encore et encore. Intitule de rappeler que la génération présente est déjà sacrifiée. En nous obstinant dans cette même politique autrichienne depuis les indépendances nous condamnons impitoyablement l’avenir de la génération future et l’histoire nous jugera. Aucun bon samaritain ne viendra nous enseigner la bonne direction si nous n’avons pas ce minium de bon sens. L’endettement et l’aide n’a jamais été un moyen de son sous-développement.
      La production électrique du Nigeria est passée de 3.959 mégawatts, à 2.662 mégawatts en janvier due en partie au sabotage des installations hydroélectriques et pipelines par la nébuleuse secte Boko Haram. L’autosuffisance énergétique du Nigeria est même menacée à moyen terme s’il n’arrive pas à bout de cette secte.
      Notre salut viendra de la recherche qui conduira sans doute à long terme à notre autonomie énergétique basée sur l’énergie solaire. Le pauvre paysan aurait-il les moyens de payer la facture de son énergie de cette interconnexion ? combien de temps payerons nous ces dettes ? combien de dette devons-nous encore contracter pour couvrir nos provinces, communes et village ?

    • Le 16 mars 2018 à 09:13, par Zangoté En réponse à : Interconnexion électrique : La BAD octroie 39,37 milliards de francs CFA au Burkina

      M. Nobga, il vous faut apprendre à dépassionner le débat car à ce rythme et voir la réalité en face. Il me semble que vous êtes dans les nuages. J’ai au moins eu le mérite de justifier mes propos. Je sillonne les campagnes et je constate que dans la plupart des villages bénéficiant d’électricité, il y a moins de 3% des ménages qui sont connectés. Bien entendu, l’idéal serait de servir l’électricité gratuitement au "pauvre paysan" mais je ne crois pas que ce sera possible à cette allure.

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