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Burkina : Un nouveau référentiel contre les violences faites aux femmes

Publié le mardi 7 novembre 2017 à 17h39min

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Burkina : Un nouveau référentiel contre les violences faites aux femmes

Offrir des services multisectoriels essentiels et d’excellente qualité à toutes les femmes et filles qui ont subi des violences basées sur le genre. C’est l’objectif du Paquet de services essentiels pour les femmes et filles victimes de violence, un programme conjoint mondial des Nations Unies. Le bureau régional de l’UNFPA pour l’Afrique de l’Ouest et du Centre a procédé ce lundi 6 novembre 2017, au lancement dudit programme au Burkina Faso. C’était au cours d’un atelier visant le renforcement des programmes d’autonomisation des femmes et des filles.

Le tableau à l’échelle mondial est assez sombre. Selon la représentante résidente de l’UNFPA au Burkina Faso, Dr Edwige Adekambi Domingo « une femme sur trois a subi des violences physiques ou sexuelles infligées la plupart du temps par un partenaire intime ». Le Burkina Faso n’échappe pas à ce constat, aux dires de la ministre de la femme, Laure Zongo Hien. « Les filles et les femmes font l’objet de violences au quotidien. Nous assistons à plusieurs formes de violences perpétrées en grande partie au sein de la cellule familiale, là où l’on pense qu’elles devraient être protégées. Les filles et les femmes subissent des violences en milieu scolaire, sur leur lieu de travail (…) » a-t-elle noté.

Si ces dernières années, des efforts ont été déjà consentis pour protéger les femmes et les filles, force est reconnaitre qu’il y a toujours urgence d’agir, même s’il n’existe pas de « remède magique » face aux violences. D’où ce présent atelier initié dans le cadre de la mise en œuvre d’un projet conjoint mondial et coordonné par plusieurs agences du système des Nations Unies que sont : l’UNFPA, l’OMS, l’ONUDC, l’ONU femmes et le PNUD. Démarré en 2016, « ce programme qui vise à fournir un meilleur accès à un ensemble coordonné de services essentiels et d’excellente qualité pour toutes les femmes et les filles qui ont subi des violences basées sur le genre, identifie les services essentiels que les secteurs de la santé, les services sociaux, de la police et judiciaires sont tenu de fournir, ainsi que les lignes directrices pour la coordination des services essentiels et pour la gouvernance des processus et des mécanismes de coordination » a souligné Dr Edwige Adekambi.

Pour une intervention collaborative

Selon la représentante résidente de l’UNFPA, le Burkina Faso a été identifié pour faire partie des pays pilotes du programme, au regard des avancées notables observées dans la prise en charge de certaines violences faites aux femmes et aux filles. Il s’agit notamment de l’excision, où « l’application des textes légaux au Burkina Faso constituent un succès et une expérience que les autres pays sont en train de vouloir suivre » a-t-elle signifié. Puis d’ajouter que le lancement de ce programme vise à renforcer les acquis et à définir les défis avec l’ensemble des acteurs, de manière à mettre en place des interventions complémentaires dans les secteurs impliqués, notamment les services sociaux, la santé, la justice, la police, l’éducation.

Le but final étant selon Dr Edwige Adekambi, ‘’lorsqu’une femme ou fille est victime, il faut qu’elle puisse bénéficier d’un service complet et de bonne qualité ».

A cet effet, la ministre de femme , Laure Zongo , a émis le souhait que cet atelier permette à l’ensemble des acteurs intervenant dans le domaine de la lutte contre les violences faites aux femmes et aux filles, d’avoir un référentiel, un guide de permanence. Ainsi, à l’issue de cette rencontre de trois jours, il est attendu des participants, une compréhension commune sur les fonctions de la réponse multisectorielle sur les violences basées sur le genre.

Notons que le paquet de services essentiels vise également à répondre aux accords et obligations convenus au niveau national dans le cadre de la prestation de services destinés à lutter contre la violence à l’égard des femmes (VEF), y compris les conclusions convenues en 2013 lors de la Commission de la condition de la femme ainsi que les obligations détaillées dans les instruments relatifs aux droits humains.

Nicole Ouédraogo
Lefaso.net

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Vos commentaires

  • Le 7 novembre 2017 à 19:23, par ornella En réponse à : Burkina : Un nouveau référentiel contre les violences faites aux femmes

    Le problème des violences faites aux femmes est très complexe je suis dans un service social chaque jour nous recevons plusieurs femmes victimes de violences mais on ne nous implique pas dans les projets et programmes

  • Le 15 janvier 2019 à 08:20, par ly bourema En réponse à : Burkina : Un nouveau référentiel contre les violences faites aux femmes

    Bonjour, je suis un acteur dans la lutte contre les violences faites aux femmes et aux filles(VFF). J’ai realisė des actions majeures sur ce volet VFF, avec l’UNICEF à travers Oxfam/Quebec( de 2011 à 2016) sous le pilotage de la Coalition Nationale de la Marche Mondiale. J’ai aussi realisė des actions non moins importantes avec UNFPA à travers CNBF et CONED-GENRE( de 2016 à 2018). J’ai rėalisė toutes ces actions en que Point Focal de la Region du Sahel :
    - j’encadrė et supervisė 39 Agents de Changement dans les provinces de l’Oudalan, du Sėno et du Yagha.
    - j’ai implantė et supervisė 25 Centres d’adolescentes tenus par 25 Mentors( femmes expėrimentėes).

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